fantasmes
Laisser l’imagination s’attarder sur ce qui est mal, implique une espèce de lâcheté ; on espère jouir, connaître et s’accroître par l’irréel.
Même attarder son imagination sur certaines choses comme possibles (ce qui est tout autre chose qu’en concevoir clairement la possibilité, chose essentielle à la vertu) c’est déjà s’engager. La curiosité en est la cause. S’interdire (non pas de concevoir, mais de s’attarder sur) certaines pensées ; ne pas penser à. On croit que la pensée n’engage pas, mais elle engage seule, et la licence de penser enferme toute licence.
Auteur:
Weil Simone
Années: 1909 - 1943
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: F
Profession et précisions: humaniste, professeur, écrivain
Continent – Pays: Europe - France
Info:
"La pesanteur et la grâce", Librairie Plon, 1988, page 141
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préfiguration
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discipline
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discours du maître
Lorsque notre collègue N évoque le personnage de l’hystérique, c’est pour dire que chacun sait qu’un hystérique est incapable d’aimer. Quand je lis des choses comme cela, j’ai toujours envie de dire à l’auteur – Et vous, êtes-vous capable d’aimer ? Il dit qu’un hystérique vit dans l’irréel – et lui ?
Le médecin parle toujours comme s’il était, lui, bien enfoncé dans ses bottes, les bottes de l’amour, du désir, de la volonté, et tout ce qui s’ensuit. C’est quand même une position très curieuse, et nous devons savoir depuis un certain temps que c’est une position dangereuse.
Auteur:
Lacan Jacques
Années: 1901 - 1981
Epoque – Courant religieux: récent et libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: psychanalyste
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Dans le "Séminaire, Livre VI : Le désir et son interprétation", éditions de La Martinière et Le Champ Freudien éditeur, 2013, page 343
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sujet supposé savoir
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illusionnement
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ignorance
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monde subtil
H. Corbin a ainsi établi comment ces textes spirituels [mystiques et visionnaires des Perses zoroastriens et des musulmans chiites] reposent sur une hiérarchie métaphysique de trois niveaux de réalités : celui d’un monde intelligible, de l’Un divin, celui d’un monde sensible auquel nous appartenons par notre corps, enfin celui d’une réalité intermédiaire en laquelle le monde intelligible se manifeste selon des figures concrètes (paysages, personnages, etc.). Le premier est accessible seulement par l’intelligence pure, le deuxième par la seule perception sensorielle, le troisième par une imagination visionnaire. On ne peut donc comprendre les images de ce monde intermédiaire qu’en distinguant, phénoménologiquement, deux types d’images : celles appartenant à une imagination psychophysiologique, inséparable de notre condition incarnée, qui permet de créer des fictions irréelles à partir du réel, et celles produites par une imagination créatrice vraie, séparable du sujet, autonome et subsistante en soi, qui permet d’offrir à la conscience intuitive des représentations non plus imaginaires mais "imaginales", aussi éloignées que possible de tout "psychologisme". Ainsi les espaces paradisiaques, les Cités divines, les anges, qui fleurissent dans les textes religieux visionnaires, constituent en fait des manifestations imaginales indirectes de l’Absolu divin. La description phénoménologique de ces visions met donc en évidence, à côté du réel et de l’irréel, une réalité imaginale, un monde propre où l’esprit se corporalise et où les corps se spiritualisent (mundus imaginalis).
Auteur:
Wunenburger Jean-Jacques
Années: 1946
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: professeure de philosophie
Continent – Pays: Europe - France
Info:
L'imaginaire
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ternaire
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mythes médiateurs
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triade
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espace astral
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eden
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