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sévérité avec soi-même

Nous avons constaté que les reproches impitoyables dont les mélancoliques s’accablent eux-mêmes s’appliquent en réalité à une autre personne, à l’objet sexuel qu’ils ont perdu ou qui, par sa propre faute, a été dévalorisé. Nous avons pu en conclure que si le mélancolique a certes retiré de l’objet sa libido, cet objet se trouve reporté dans le moi, comme projeté sur lui, à la suite d’un processus auquel on peut donner le nom d’ "identification narcissique". […] Le moi est alors traité comme l’objet abandonné, et il supporte toutes les agressions et manifestations de vengeance qu’il attribue à l’objet.

Auteur: Freud Sigmund

Info: La théorie de la libido et le narcissisme (1915)

[ préservation investissement libidinal ] [ chancelant ] [ moyen détourné ]

 
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folie

Le schizophrène emploie le langage de trois manières : comme un mode d’action, comme une méthode de communication et comme un mode de pensée. Il marquera une préférence pour l’action là où d’autres patients comprendraient qu’il est nécessaire de recourir à la pensée ; ainsi, pour expliquer pourquoi quelqu’un joue du piano, il voudra aller au piano afin d’en démonter le mécanisme. […]
Je commencerai par examiner son utilisation du langage comme un mode d’action mis au service soit du clivage de ses objets, soit de l’identification projective. On notera que ceci n’est qu’un des multiples aspects des relations d’objet du schizophrène, celui qui lui sert ou bien à cliver ses objets ou bien à y entrer et à en sortir.
La première de ces utilisations est au service de l’identification projective. Ici, le patient utilise les mots comme des choses ou comme des parties clivées de lui-même qu’il fait pénétrer de force dans l’analyste. […]
Le langage est encore employé comme un mode d’action dans le but de cliver l’objet. Ceci est particulièrement net quand l’analyste est identifié à des persécuteurs internes […].

Auteur: Bion Wilfred Ruprecht

Info: Réflexion faite, 4e édition

[ psychose ] [ aliénation ]

 

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hommes-femmes

La comparaison entre l’homme et la femme montre […] que dans leur rapport avec le type de choix d’objet, apparaissent des différences fondamentales, quoique bien entendu non régulières. Le plein amour d’objet fondé sur le type de l’étayage est en réalité caractéristique de l’homme. Il fait apparaître la frappante surestimation sexuelle qui découle sans doute du narcissisme originel de l’enfant et correspond ainsi à un transfert de celui-ci sur l’objet sexuel. Cette surestimation sexuelle permet cet état singulier, rappelant la contrainte névrotique, où l’on se trouve lorsqu’on est amoureux et qui est ainsi dû à un appauvrissement du moi en matière de libido, au profit de l’objet. L’évolution est très différente dans le type de femme le plus fréquent, vraisemblablement le plus pur et le plus authentique. Dans son cas, avec l’évolution de la puberté, et la formation complète des organes sexuels féminins, jusqu’alors latents, on note une augmentation du narcissisme originel, qui est défavorable à la formation d’un amour d’objet en bonne et due forme, auquel se joindrait une surévaluation sexuelle. Dans le cas de l’évolution vers la beauté, notamment, s’établit une autosuffisance de la femme qui dédommage celle-ci de la restriction d’ordre social qu’elle a subie dans la liberté de son choix d’objet. Au sens strict, de telles femmes n’aiment qu’elles-mêmes, avec une intensité analogue à celle dont l’homme les aime. Leur besoin n’est donc pas d’aimer mais d’être aimées, et l’homme qui les séduit est celui qui remplit cette condition.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Pour introduire le narcissisme (1914), trad. Olivier Mannoni

[ non-réciproque ] [ amour-propre ] [ narcissiques ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

théorie des discours

Dans les discours, la place de la vérité qui anime le discours, en étant son origine, est exclue du circuit d’échange intersubjectif, elle ne peut être que mi-dite. La production ne fait jamais retour sur la vérité subjective ou, pour le dire en d’autres termes, la jouissance ne peut jamais être complète. L’insatisfaction subjective est de structure. Dans ce dispositif, deux solutions s’ouvrent au sujet pour tenter de résoudre cette impasse de satisfaction. Il peut se plaindre à l’Autre de ce "monde si mal fait" qui empêche la jouissance, c’est ce que l’on retrouve dans toutes les sociétés régies par une incarnation totale de l’Autre, les sociétés déistes ou royales qui ont constitué l’âge ancien et l’âge classique. Il peut aussi tenter de remédier à l’impasse par la construction d’un savoir qui serait censé apporter la solution, c’est ce que propose la croyance en la science et en son progrès, c’est le moteur de l’âge moderne.

Les discours construisent l’inadéquation du sujet à son objet de jouissance, l’objet (a), l’unique trouvaille de Lacan ainsi qu’il l’affirmait. Ce qui meut alors le sujet, c’est la dimension du fantasme [...]. La castration ne veut pas dire autre chose. Il n’y a pas de souverain-bien qui comblerait le sujet. [...]

Il en va tout autrement dans les parlottes. Dans ce cadre l’objet conjoint au sujet et il y a croyance en une complétude possible par l’objet. La coupure inscrite au cœur du fantasme disparaît.

Auteur: Lesourd Serge

Info: Dans "Comment taire le sujet ?", éditions Érès, 2010, pages 166-167

[ différences ] [ psychanalyse ] [ post-modernité ]

 
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moi

Le fait fondamental que nous apporte l’analyse [...] c’est que l’ego est une fonction imaginaire. [...]

Si l’ego est une fonction imaginaire, il ne se confond pas avec le sujet. Qu’est-ce que nous appelons un sujet ? Très précisément, ce qui, dans le développement de l’objectivation, est en dehors de l’objet.

On peut dire que l’idéal de la science est de réduire l’objet à ce qui peut se clore et se boucler dans un système d’interactions de forces. L’objet, en fin de compte, n’est jamais tel que pour la science. Et il n’y a jamais qu’un seul sujet – le savant qui regarde l’ensemble, et espère un jour tout réduire à un jeu déterminé de symboles enveloppant toutes les interactions entre objets. [...]

Pendant l’analyse, par exemple d’un comportement instinctuel, on peut négliger un certain temps la position subjective. Mais cette position ne peut absolument pas être négligée quand il s’agit du sujet parlant. Le sujet parlant, nous devons forcément l’admettre comme sujet. Et pourquoi ? Pour une simple raison, c’est qu’il est capable de mentir. C’est-à-dire qu’il est distinct de ce qu’il dit.

Eh bien, la dimension du sujet parlant, du sujet parlant en tant que trompeur, est ce que Freud nous découvre dans l’inconscient.

Dans la science, le sujet n’est finalement maintenu que sur le plan de la conscience, puisque le x du sujet dans la science est au fond le savant. [...] Freud au contraire nous montre qu’il y a dans le sujet humain quelque chose qui parle, qui parle au plein sens du mot, c’est-à-dire quelque chose qui ment, en connaissance de cause, et hors de l’apport de la conscience. [...]

Du même coup, cette dimension ne se confond plus avec l’ego.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre I", "Les écrits techniques de Freud (1953-1954)", éditions du Seuil, 1975, pages 301-302

[ discours de l'analyste ] [ discours scientifique ] [ différences ] [ sujet de l'inconscient ] [ subjectif-objectif ]

 
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réel-symbolique-imaginaire

[...] que se passe-t-il si l’agent symbolique, le terme essentiel de la relation de l’enfant à l’objet réel, la mère comme telle, ne répond plus ? Si à l’appel du sujet, elle ne répond plus ?

Donnons la réponse nous-mêmes. Elle déchoit. Alors qu’elle était inscrite dans la structuration symbolique qui la faisait objet présent-absent en fonction de l’appel – elle devient réelle. [...]

Lorsqu’elle ne répond plus, lorsque, en quelque sorte, elle ne répond plus qu’à son gré, elle sort de la structuration, et elle devient réelle, c’est-à-dire qu’elle devient une puissance. [...]

Corrélativement se produit un renversement de la position de l’objet. Tant qu’il s’agit d’une relation réelle, le sein – prenons-le comme exemple – on peut le faire aussi enveloppant que l’on veut. Par contre, à partir du moment où la mère devient puissance, et comme telle réelle, et que c’est d’elle que manifestement dépend pour l’enfant l’accès aux objets, que se passe-t-il ? Ces objets qui étaient jusque-là, purement et simplement, objets de satisfaction, deviennent de la part de cette puissance, objets de don. Et les voilà maintenant, de la même façon, ni plus ni moins, que la mère jusqu’à présent, susceptibles d’entrer dans la connotation présence-absence [ordre symbolique], comme dépendant de cet objet réel qu’est désormais la puissance maternelle. [...] les objets que l’enfant veut retenir auprès de lui, ne sont plus tellement des objets de satisfaction, mais ils sont la marque de la valeur de cette puissance qui peut ne pas répondre, et qui est la puissance de la mère.

En d’autres termes, la position s’est renversée – la mère est devenue réelle, et l’objet symbolique. [...] L’objet a dès lors deux ordres de propriété satisfaisante, il est deux fois objet possible de satisfaction – comme précédemment, il satisfait à un besoin, mais aussi il symbolise une puissance favorable.

Auteur: Lacan Jacques

Info: dans le "Séminaire, Livre IV", "La relation d'objet", éditions du Seuil, 1994, pages 91 à 93

[ toute-puissance maternelle ] [ mère-enfant ]

 

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