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coutumes

Les traditions n’entravent-elles pas les peuples tout comme l’occupation étrangère occupe notre pays ? Nous ne parvenons pas à nous défaire de ces chaines, même si elles nous blessent, nous nous sommes habitués.

Auteur: Kashmira Sheth

Info: Un sari couleur de boue

[ carcan ]

 

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amollissement

[…] ce que les petits bourgeois démocratiques souhaitent aux ouvriers, c’est un meilleur salaire et une existence plus assurée ; ils espèrent y arriver soit au moyen de l’occupation des ouvriers par l’Etat, soit par des actes de bienfaisance ; bref, ils espèrent corrompre les ouvriers par des aumônes plus ou moins déguisées et briser leur force révolutionnaire en leur rendant leur situation momentanément supportable.

Auteur: Engels Friedrich

Info: "Adresse du comité central à la Ligue des communistes", coécrit avec Karl Marx, dans "La violence dans l'histoire", éd. Le temps des cerises, Montreuil, 2020, page 47

[ paix sociale ] [ faux humanisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

mise en abyme

Frédéric dis-je, voûté, chétif, incurvé, en binocles, la bouche nerveuse agitée de tics, les mains dans les poches – le type même de l’intellectuel à la campagne… Cependant, dans ce contraste, le paysage n’était plus victorieux, les arbres perdaient de leur assurance, le ciel semblait mitigé, la vache n’offrait plus la résistance prévue, la toute-éternité de la campagne semblait maintenant troublée, incertaine, entamée… et Frédéric, oui, Frédéric, paraissait maintenant plus réel que l’herbe. Plus réel ? Pensée fatigante, inquiétante, sale pour tout dire, un peu hystérique aussi, et même provocante, envahissante, destructrice… et je me demandais d’où elle me venait, cette pensée, de Frédéric, ou bien de la guerre, de la révolution, de l’occupation… ou de l’un et de l’autre, des deux ?

Auteur: Gombrowicz Witold

Info: La Pornographie

[ observateur observé ] [ secondéité secondaire ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

critique

Si Sartre avait été un intellectuel critique de la trempe d’un Orwell, d’un Camus, d’un Koestler, et non pas une mouche du char parmi tant d’autres, il eût dit que tout communiste soutenant l’écrasement des ouvriers de Berlin (1953), ou de Budapest (1956), était un chien ; au lieu d’expliquer que les travailleurs hongrois n’étaient pas "mûrs" pour recevoir le "rapport Kroutchev". Il n’eût pas été coqueter avec Castro à Cuba pour en ramener des odes au communisme tropical. Il eût mis en garde l’intelligentsia et la jeunesse militante contre leur aspiration fanatique à la servitude (et au despotisme) au lieu de marivauder avec les maos, ses cadets de Normale Sup’. Lui qui n’avait pas résisté à grand-chose sous l’Occupation, il n’eût pas flatté leur goût de la violence ("révolutionnaire"). Enfin, il eût choisi sa liberté, il eût été existentialiste.

Auteur: PMO Pièces et main-d'oeuvre

Info: Dans "Alain Badiou nous attaque", page 35

[ théorie-pratique ] [ ignare ] [ idéal ] [ vacherie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

nourriture

Quand la guerre s’achève, le fascisme enfin à terre, la viande est rationnée en France à 200 grammes par semaine. Encore ne s’agit-il souvent que de tendons et de mauvaise graisse autours d’os durs comme de la pierre. Le traumatisme - symbolisé par ces tickets de rationnement qui dureront jusqu’en 1949 - permet de mieux comprendre ce qui va suivre. Il n’est pas exagéré de penser qu’une revanche sociale, politique et alimentaire était en gestation dans la terrible décennie qui court entre 1940 et 1949.

[…] la viande, symbole universel de la bonne santé, la viande sort du conflit tout auréolée d’un prestige inouï. Elle a été, pendant l’Occupation, la marque de l’infamie, des mercantis, du marché noir. Mais aussi celle de la survie, sans doute même du bonheur. Et après 1944, quand les Français découvrent le beef, cette incroyable abondance de bœuf made in America que transportent avec eux les soldats alliés, elle devient aussi le symbole de la liberté.

Auteur: Nicolino Fabrice

Info: Bidoche

[ compensation ] [ sociologie ] [ carnivores ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

géopolitique

La cause profonde de la Deuxième Guerre mondiale fut, comme chacun sait, la rivalité entre les groupes capitalistes juif et chrétien pour la domination de l’Europe.

Quant à la cause occasionnelle, on en discute encore.

D’après certains auteurs, cette guerre fut directement provoquée par le pacte d’agression antipolonais qui fut signé à Moscou le 23 août 1939 entre les oligarques de l’Allemagne nazie et ceux de l’Empire russe.

Ce fut là, en effet, le prétexte invoqué par l’Angleterre d’abord, ensuite par la France, lorsque, le 3 septembre de la même année, elles déclarèrent la guerre à l’Allemagne. A les entendre, elles volaient au secours de la Pologne...

Cette thèse est parfaitement indéfendable si l’on considère le sort de la Pologne à la fin de cette même guerre : la résistance polonaise écrasée par les Allemands avec la complicité passive, mais efficace, de l’armée russe ; Varsovie entièrement détruite, sans qu’aucun des alliés fasse un geste pour la sauver ; ensuite l’occupation russe, le génocide de classes entières de la population comme "réactionnaires", le massacre systématique de tous les patriotes polonais, même communistes ; enfin, le rattachement du pays tout entier à l’empire colonial stalinien, avec un statut analogue à celui du Maroc sous le protectorat français. A qui fera-t-on croire qu’une guerre dont l’objectif premier aurait été de défendre la Pologne pouvait se terminer ainsi ?

Auteur: Gripari Pierre

Info: Dans "La vie, la mort et la résurrection de Socrate-Marie-Gripotard", éditions de la Table Ronde, 1968, pages 187-188

[ instrumentalisation ] [ prétexte ] [ ww2 ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

mésinterprétation

Pour être honnête, même les nazis n’ont pas réussi à délirer autant à propos de Nietzsche que Heidegger. Lisez son cours sur Nietzsche en deux volumes : tout y est faux de bout en bout. Dès le début, Heidegger explique qu’il ne va pas parler de ce que Nietzsche a écrit, mais de ce qu’il n’a pas écrit. Voilà comment il justifie cette méthodologie pour le moins curieuse : "Si notre connaissance se limitait à ce qui fut publié par Nietzsche même, nous ne pourrions jamais apprendre ce que Nietzsche savait déjà, ce qu’il préparait et ne cessait de mûrir, mais qu’il retint." Avec ces prémisses, Heidegger explique que l’éternel retour est une découverte essentielle, majeure, montrant que Nietzsche est un penseur de l’Être, de ce qui perdure et revient au-delà du défilé des événements, et qu’il serait donc heideggérien avant la lettre. Le plus curieux, c’est que les philosophes français de l’après-guerre, Derrida et Deleuze en tête, aient pris cette lecture au sérieux. Je ne sais pourquoi, dans l’université française, s’est propagé le mythe selon lequel Heidegger serait le grand philosophe du XXe siècle. C’est d’autant plus incompréhensible que ces dithyrambes sur Heidegger ont commencé juste après l’Occupation, preuve que nous ne sommes pas trop rancuniers.

La réalité, c’est que Nietzsche est le penseur le plus anti-heideggérien qui soit : pour lui, l’éphémère est plus important que l’éternel, le devenir a plus de valeur que l’Être, la surface est la véritable profondeur. Moi, j’admire Nietzsche parce qu’il a su prendre sur ses frêles épaules deux millénaires de philosophie idéaliste, et qu’il les a renversés. Je ne m’explique toujours pas comment il a eu la force de mener à bien un tel combat, alors qu’il avait une santé fragile et une trajectoire rien de moins que précaire. Mais c’est l’exploit de Nietzsche.

Auteur: Rosset Clément

Info: Entretien

[ détournement ] [ résumé ] [ critique ] [ vacherie ] [ éloge ]

 
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