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idiome exotique

Tel un puissant solvant, la langue polonaise convertit image, concept, symbole ou métaphore, en un mystérieux liquide transparent à l’odeur camphrée qui, par ses résonances melliflues, évoque l’alternance et l’échange perpétuels entre idée et impulsion. Jaillissant, tel un geyser chaud, du cratère de la bouche humaine, la musique polonaise –car c’est à peine une langue- consume tout ce avec quoi elle vient en contact, intoxiquant le cerveau par les caustiques et âcres vapeurs de sa source métallique.

Auteur: Miller Henry

Info: La Crucifixion en rose, tome 2 : Plexus

[ inflexions ] [ intonation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

engrenage

Évidemment, je n’ai pas toujours bu, il n’y a d’ailleurs pas si longtemps que j’ai commencé de boire. Avant, l’alcool me dégoûtais, je devais boire tout au plus un verre de bière de temps en temps ; je trouvais le vin trop acide, et l’odeur du schnaps me rendait malade. Puis vint une période où je commençai à aller mal. Mes affaires ne marchaient pas comme elles auraient dû, et j’eus quelques revers avec les gens de mon entourage.

Auteur: Fallada Hans

Info: Dans "Le buveur" page 9

[ débuts ] [ addiction ] [ glissement ] [ alcoolisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

réveil

Elle se leva, fit un brin de toilette, enfila une robe de chambre et se rendit sans bruit dans la cuisine. Elle ne traînassait jamais au lit ; elle se sentait flouée si elle dormait trop et qu’elle ratait le lever du soleil. Elle chérissait la lumière tout argentée du matin, le calme, les rituels : l’eau dans la bouilloire, le café moulu, amer, une tasse chaude entre ses mains froides, l’odeur d’un jour aux multiples possibilités se répandant autour d’elle.

Auteur: Windling Terri

Info: L'épouse de bois

[ lever du jour ]

 

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christianisme

Un jour où elle nettoyait les ulcères d’une femme, atteinte d’un cancer du sein, qu’elle assistait, Catherine* eut le cœur soulevé par l’odeur suffocante de la suppuration. Décidée à vaincre toutes ses sensations corporelles, elle recueillit soigneusement le pus dans une écuelle et le but entièrement. Cette nuit-là, Jésus lui apparut et l’invita à boire le sang qui coulait de son flanc perforé : ce fut grâce à cette consolation que son estomac "en fut à la fois rassasié et altéré".

Auteur: Bell Rudolph

Info: L'anorexie sainte : Jeûne et mysticisme du Moyen Âge à nos jours. *Catherine de Sienne († 1380)

[ autoflagellation ] [ cilice ] [ mortification ]

 

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prison

Hélèna ne s’est jamais habituée et ne s’habituera jamais. La honte de franchir la porte. De passer à la fouille. Proscrire les vêtements avec des pièces métalliques pour ne pas affoler le portique de détection, pour ne pas exciter les surveillants. Attendre parqués comme du bétail. Au milieu des familles désemparées, des conjointes maquillées à outrance et vêtues sans pudeur. Respirer l’odeur viciée. Mélange de sueur, de crasse et de misère. Une atmosphère malsaine qui prend aux tripes et ne vous lâche plus.

Auteur: Cédric Cham

Info: Le fruit de mes entrailles

[ visite ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

nature

Le soleil allait bientôt se lever, l’air se réchauffer et se condenser en une brume de rosée étincelante, comme si la nature anticipait le jour. Ces détails avaient toujours surpris la femme. Quand elle mourrait, les petites perfections de la création lui manqueraient. Alors elle inspira longuement l’odeur de résine et de terre humide, fit un pas de côté et libéra ses intestins d’un pet bruyant, parce que l’un des avantages de la vieillesse est justement de pouvoir désacraliser la perfection de la création.

Auteur: Carrisi Donato

Info: La maison sans souvenirs

[ symbole ] [ flatulence ] [ aube ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

hypersensibilité

À côté d’ici, presque sous mes fenêtres, on brûle des herbes, des feuilles, déjà. Je fais un détour, quand je sors, pour ne pas croiser ces fumées trop douces à mon coeur, où je perds pied : se superposent, dans l’odeur de cette fumée, des couches de passé, des souvenirs, des sentiments, émotions, des souvenirs d’émotions, tout un train chargé d’enfance et d’adolescence, de scolarité détestée et de septembres déchirants ; et tout cela en une grande cargaison de foin humide, de regain languide et triste.

Auteur: La Soudière Vincent

Info: Lettre 317, 11 septembre 1974. Lettres à Didier I, p. 648

[ mémoire ] [ nostalgie ]

 

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nature

Mais l’on devine, derrière cette agitation du fleuve qui accepte toutes les activités des hommes, les immensités quasi désertes que cachent ses rives touffues.

Impénétrable et fascinante, la grande forêt conserve en son sein bien des secrets…

Admirer la jungle, l’un des plus beaux spectacles qui soit au monde.

Univers des sons aussi, la forêt retentit de cris et d’appels qui se répercutent en écho sous cette cathédrale antique où flotte l’odeur des sols mouillés après l’orage.


Auteur: Franceschi Patrice

Info: Quatre du Congo

[ tropicale ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femme-par-femme

Beaucoup des tissus qu’on nous apporte sont anciens, avec des motifs et une texture d’un autre temps ; ils sont imprégnés de l’odeur de la femme qui nous les présente. Cette femme a des manières désuètes, son port naturel évoque des couleurs douces et fanées ; elle est paisible, posée et néanmoins profonde, si profonde… Nous prenons ses mesures – épaules, poitrine et hanches – et au contact de la chaleur de son corps, de sa poitrine qui se soulève, nous sommes comme plongées dans un sentiment d’immuable éternité.

Auteur: Li Juan

Info: Sous le ciel de l'Altaï

[ mystérieuse ] [ abîme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

hypnagogie

Après une nuit sans sommeil, le corps faiblit
Devient doux et autre – il n’est à personne.
Dans les veines ralenties des traits font encore mal
Et on sourit aux anges comme un ange.

Après une nuit sans sommeil, les mains faiblissent,
L’indifférence est profonde : ami ? ennemi ?
Chaque son fortuit recèle un arc-en-ciel,
L’odeur de Florence flotte soudain sur le gel.

Les lèvres s’éclaircissent tendrement, l’ombre est plus dorée
Autour des yeux creusés. C’est la nuit qui a allumé
Ce visage si éclatant – et de la nuit sombre
En nous, les yeux seuls – restent sombres.

Auteur: Tsvetaeva Marina

Info: 19 juillet 1916

[ insomnie ] [ rêve éveillé ] [ poème ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson