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fanfaron

[...] un Président qui endossait l’uniforme de chef de guerre à la manière d’un enfant qui reçoit son premier train électrique pour Noël.

Auteur: Jaccard Roland

Info: A propos d'Emmanuel Macron dans "La nuit où j'ai cru devenir fou", 2020

[ excitation orgueilleuse ] [ vacherie ] [ france ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

homme-par-femme

Elle aussi, Reiko, considérait passionnément son mari, qui si vite allait mourir, et se disait qu’elle n’avait jamais vu rien au monde d’aussi beau. Le lieutenant avait toujours bien porté l’uniforme, mais aujourd’hui, regardant la mort en face, les sourcils droits et les lèvres bien serrées, il offrait peut-être le plus superbe exemple possible de beauté masculine.

Auteur: Mishima Yukio

Info: Patriotisme, 1961, in La mort en été, trad. Geoffrey W. Sargent puis Dominique Aury, éditions Gallimard 1983, coll. Folio, 1988

[ admirable ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

ridicule

Les fascistes vouaient un véritable culte à l’uniforme. Plus ces hommes étaient petits, obèses ou contrefaits, plus ils tenaient à un uniforme galonné pour se donner une stature. Le plus caricatural d’entre eux était sans aucun doute Göring dont les nombreuses médailles tintinnabulant sur sa poitrine annonçaient son passage aussi peu discrètement que les crotales des marchands ambulants sur la Corniche.

Auteur: Révay Theresa

Info: La vie ne danse qu'un instant, pp. 281-82

[ vêtement ] [ risible ]

 

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brocante

Ces temps-ci, son boulot, à défaut de son gagne-pain, consistait à revendre de l’illusion, en chiffonnier hardi. Avec Bessie, il écumait les territoires les moins substantiels du comté, et récupérait les artefacts-fantômes qu’il dénichait en chemin? Il pouvait s’agir de vieilles nippes spectrales, ou d’un souvenir encore vif d’une caisse à thé datant de l’enfance, ou bien de trucs qui n’avaient aucun sens, des vestiges d’un rêve quelconque. Freddy se rappelait la fois où Jem avait trouvé une sorte de pommeau de canne recourbé, sculpté pour ressembler à un poisson allongé et minutieusement chantourné, mais doté d’une trompe évoquant celle d’un éléphant avec des trucs qui ressemblaient à des yeux de verre tout le long des deux côtés. Ils avaient essayé d’en jouer, mais le tube était bourré de sciure toute tassée avec, enfouis dedans, de drôles de bidules en plastique. L’instrument avait dû rejoindre les autres curiosités là-bas dans la pièce principale du fantôme de la maison de Jem, parce qu’on ne savait jamais, le pommeau-poisson devait sûrement trôner dans la vitrine de Jem avec l’uniforme de grenadier fantôme et des souvenirs de chaises.

Auteur: Moore Alan

Info: Jérusalem

[ marché aux puces ]

 

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résistant-occupant

- J’y vais, dit l’ouvrier.

- Tu y vas ?

- Je veux apprendre à fond.

- Tu veux peut-être apprendre un peu trop.

- C’est que j’aime ça.

- Alors, vas-y.

L’ouvrier prit, sous le siège, un revolver.

- Attention : cette fois-ci, c’est face à face.

- C’est ça que je veux apprendre.

L’ouvrier descendit.

- Nous allons jusque sous le pont du chemin de fer. Rejoins-nous là avec la moto.

Un bref coup de klakson, interrogatif, parvint de Metastase. Les deux camions repartirent. L’ouvrier entra dans la maison.

- Une petite grappa ?

- Pas de grappa.

C’était une vieille derrière le comptoir.

- Quelque chose de chaud ?

- Rien de chaud.

- Même si j’attends ?

- Si vous attendez, oui. Du café de chicorée.

- Je vais attendre. Ce sera long ?

-I l faut que le percolateur chauffe. Je viens de l’allumer.

Il s’assit à un guéridon de fer, regarda et vit l’Allemand, assis, dans le coin près de la porte, qui attendait, lui aussi.

Il lui fit un clin d’œil.

- Hein ? demanda l’Allemand.

Ce n’était plus un jeune homme, il avait sur la poitrine un petit ruban, celui d’une campagne, non point celui d’une décoration. Et sa voix fut très timide. "Hein ?" demanda-t-il.

L’ouvrier détourna de lui son petit visage.

Bon Dieu de bon Dieu ! pensa-t-il. Qu’avait donc un Allemand à être triste comme ça ?

Il était assis, les jambes écartées, le dos appuyé au dossier de la chaise, la tête un peu en arrière, et le visage triste, perdu, un visage las d’ouvrier.

Bon Dieu de bon Dieu ! N’était-il donc pas vainqueur ? N’était-il pas en terre conquise ? Qu’avait donc à être triste comme ça, un Allemand qui était vainqueur ?

Il le regarda de nouveau, et vit que l’autre ne le regardait pas. Il avait baissé davantage encore les yeux, comme humilié. Un moment, il observa ses mains ; d’un côté, de l’autre, les deux à la fois, et ce fut un geste long comme en font seulement les ouvriers.

Bon Dieu de bon Dieu ! se dit-il de nouveau.

Il le vit non sous l’uniforme, mais tel qu’il avait pu être : des vêtements de travail humain sur le dos, un béret de mineur sur la tête.

[…]

Il se leva, une main dans la poche, et il s’approcha de la porte.

Il l’ouvrit.

L’Allemand leva la tête et, tristement, lui sourit ; doucement aussi. Il semblait que l’on vît sur son visage ce qu’était la crasse du charbon.

Il sortit.

Bon Dieu de bon Dieu ! pensait-il. Il prit la moto et mit plein gaz.

Auteur: Vittorini Elio

Info: Dans "Les hommes et les autres", trad. Michel Arnaud, éd. Gallimard, 1947, pages 243-245

[ ennemi ] [ inquiétante ressemblance ] [ seconde guerre mondiale ] [ entre civils ] [ naturelle empathie ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson