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dualité

Tous ceux dont la profession consiste à s’intéresser au discours de l’autre (…) se trouvent à un carrefour politique et micropolitique fondamental. Ou bien ils vont faire le jeu de cette reproduction de modèles qui ne permettent pas de créer de sorties pour les processus de singularisation, ou bien au contraire ils vont travailler pour le fonctionnement de ces processus dans la mesure de leurs possibilités et des agencements qu’ils réussiront à faire fonctionner. Cela veut dire qu’il n’y a aucune objectivité scientifique dans ce champ, ni même une supposée neutralité dans la relation, comme la supposée neutralité analytique. (…) Les gens qui dans les systèmes thérapeutiques ou dans l’université, se considèrent comme de simples dépositaires ou canaux de transmission d’un savoir scientifique, ont déjà pris pour cette seule raison, une position réactionnaire. Quelle que soit leur innocence ou leur bonne volonté, ils occupent une position de renforcement des systèmes de production de la subjectivité dominante. Il ne s’agit pas d’un destin de leur profession.


Auteur: Rolnik Suely

Info: Micropolítica, 1982. Ecrit avec Felix Guattari

[ formatif-normatif ] [ règles oeillères ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ]

 

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loi supérieure

Nous grandissons tous avec l’idée que la loi est sacrée. Ils ont demandé à la mère de Daniel Berrigan ce qu’elle pensait du fait que son fils violait la loi. Après avoir mis le feu à des registres du bureau de conscription, probablement un des actes les plus violents de ce siècle, pour protester contre la guerre, il avait été condamné à la prison, comme il se doit pour un criminel. Ils ont demandé à sa mère âgée de plus de 80 ans ce qu’elle pensait du fait que son fils avait violé la loi. Elle a regardé le journaliste droit dans les yeux et lui a répondu : "Ce n’est pas la loi de Dieu". Et ça, on l’oublie. La loi n’a rien de sacré. Pensez à qui fait les lois. La loi n’est pas faite par Dieu, elle est faite par Strom Thurmond. Si on a le moindre sentiment de ce qui est saint, beau et révérencieux dans la loi, il suffit de bien regarder les élus du pays, ceux et celles qui font les lois.

Auteur: Zinn Howard

Info: Introduction au débat à l’université Johns Hopkins prononcée en mai 1970

[ éternelle-temporelle ] [ désobéissance civile ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

hygiène

Robb Dunn, de l’université de Raleigh, en Caroline du Nord, s’est fait une spécialité de récolter les bactéries qui fourmillent à la surface des pommeaux de douche (des milliards de milliards), la flore des aisselles, les mites du visage et autres sympathiques commensaux de notre corps et de notre domicile. Il en tire des enseignements paradoxaux. Plus l’eau est traitée avec des produits chimiques destinés à tuer les microbes, plus les biofilms des pommeaux de douche contiennent de mycobactéries pathogènes. Plus notre foyer abrite d’espèces, plus notre système immunitaire est efficace. Et plus ces espèces occupent pleinement les niches où elles prolifèrent, mieux notre domicile est protégé contre l’invasion d’espèces pathogènes. Plus curieux encore : le nombre de plantes et de papillons présents dans votre jardin (si vous en avez un) est corrélé à la robustesse de la communauté de microbes qui habitent votre peau. Il est grand temps de considérer notre foyer et notre corps comme d’authentiques écosystèmes, au même titre qu’une lagune ou une forêt. Notre conseil : ne vous lavez pas trop à fond ni trop souvent et faites le ménage avec modération.

Auteur: Postel-Vinay Olivier

Info: "Le Books du jour", 7 janvier 2019

[ écosystème ] [ complémentarité ] [ Gaïa ] [ stabilité ] [ équilibre ] [ bactéries ] [ paradoxe ]

 
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curiosité

Hitler n'avait bien qu'un seul testicule, selon un rapport médical
Selon la légende urbaine, le Führer aurait perdu un testicule durant la Première guerre mondiale lors de la Bataille de la Somme. En réalité, selon le professeur Peter Fleischmann, de l’Université d’Erlangen-Nuremberg, Adolf Hitler était monorchide, rapporte le quotidien allemand Bild.
Le professeur se base sur un rapport médical qu’il a pu étudier. Le document, daté de novembre 1923, correspond au moment où Adolf Hitler est arrêté pour son coup d’état manqué à Munich, qui le conduira à la prison de Landsberg, là où il rédigera Mein Kampf.
Son dossier médical, tenu par Josef Steiner Brin, le médecin de la prison, stipule qu'"Adolf Hitler, artiste, récemment auteur" souffre de "cryptorchidie du côté droit". Hormis cette affection dont il résulte qu’un testicule n’est pas descendu au cours de la croissance, le futur dictateur est "en bonne santé et bien portant".
Les notes du médecin, considérées comme ayant disparu depuis bien longtemps, ont refait surface lors d’une vente aux enchères en 2010. Elles viennent également contredire les affirmations du médecin qui s’occupait d’Hitler dans son enfance, qui avait déclaré en 1943 que les parties génitales de son patient étaient "complètement normales".

Auteur: Internet

Info: http://www.20minutes.fr, 20/12/15 à 20h39

[ anecdote ]

 

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imagination

La raison d’être fondamentale de la littérature romanesque, c’est que l’homme a en général un cerveau beaucoup trop compliqué, beaucoup trop riche pour l’existence qu’il est appelé à mener. La fiction, pour lui, n’est pas seulement un plaisir ; c’est un besoin. Il a besoin d’autres vies, différentes de la sienne, simplement parce que la sienne ne lui suffit pas. Ces autres vies n’ont pas forcément besoin d’être intéressantes ; elles peuvent être parfaitement mornes. Elles peuvent comporter beaucoup d’événements, de grande ampleur ; elles peuvent n’en comporter aucun. Elles n’ont pas forcément besoin d’être exotiques ; elles peuvent se dérouler il y a cinq siècles, dans un continent différent ; elles peuvent se dérouler dans l’immeuble d’à côté. La seule chose importante, c’est qu’elles soient autres.

Ce besoin d’autres vies est peut-être politique, au sens large ; mais aucune solution politique valable ne semble, jusqu’à présent, avoir été proposée. Je crois plus probable qu’il soit, avant tout, intime, physique, émotionnel ; mais, là non plus, aucune solution pertinente ne semble s’être dégagée. Je ne crois pas du tout qu’il passe par le virtuel ni les métavers ; tout ça, c’est du flan. La vérité est que la littérature reste la seule, jusqu’à présent, à faire le travail.

Auteur: Houellebecq Michel

Info: Discours prononcé le 15 juin 2022 à l’université Kore d’Enna (Sicile)

[ nécessaire ] [ curiosité ] [ mise en perspective ] [ éloge ] [ lecture ] [ ouverture ]

 
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non-voyants

L’aveugle éprouvant le déjà-vu
Chacun a vécu cette expérience étrange. Alors que nous sommes en train d’effectuer un acte banal – se promener, parler à quelqu’un… –, on ressent tout à coup le sentiment d’avoir vécu exactement la même scène, vu les mêmes choses… Mais impossible de retrouver où ni quand la scène s’est déroulée. Cette expérience troublante porte un nom : le sentiment de "déjà-vu".
Une des explications apportées par les chercheurs tient à ce que les images en provenance d’un oeil arrivent au cerveau quelques microsecondes après celles venues de l’autre oeil – causant la sensation que la scène est vécue pour la seconde fois.
Des chercheurs de l’université de Leeds viennent de rapporter pour la première fois le témoignage d’un aveugle ayant fait l’expérience de déjà-vu, celle-ci impliquant chez lui les odeurs, les sons et le toucher. Du coup, la thèse de la discordance des trajets visuels s’effondre.
Akira R. O’Connor et Chris J.A. Moulin, qui rapportent le cas dans la revue Brain and Cognition de décembre 2006, mènent depuis plusieurs années des expériences de déjà-vu au moyen de l’hypnose. Dans une expérience, les étudiants sont invités à penser à un mot, puis l’on induit son oubli sous hypnose. Lorsque, plus tard, il leur est à nouveau présenté, la moitié d’entre eux éprouvent le sentiment de déjà-vu.

Auteur: Internet

Info: https://www.scienceshumaines.com. Jean-François Dortier, mars 2007. A propos de A.R. O’Connor et C.J.A. Moulin, "Normal patterns of déjà experience in a healthy, blind male: Challenging optical pathway delay theory", Brain and Cognition, vol. LXII, n° 3, décembre 2006.

[ paramnésie ]

 

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progressisme

Il n’est pas rare de voir des journalistes de la salle des nouvelles orienter leurs reportages de telle manière qu’ils en viennent objectivement à faire la promotion de l’idéologie diversitaire, comme si leur devoir était de harceler médiatiquement la population pour la rééduquer — dans les bons milieux, on parle plutôt de sensibilisation, cela fait plus chic et moins antidémocratique. Au cœur de cette propagande inavouée, on trouve évidemment l’utilisation de concepts surchargés idéologiquement qui sont présentés comme des termes objectifs sans biais particulier pour décrire la réalité. […]

Il y a à gauche une course à la radicalité qui fait en sorte que celui qui crachera le plus violemment sur le grand méchant homme blanc passera pour le plus brillant théoricien. La gauche radicale joue le rôle de surmoi idéologique des sociétés occidentales : c’est elle qui fixe les paramètres idéologiques du débat public en définissant les concepts qui le structurent et le grand récit qui s’impose aux acteurs politiques et aux mouvements sociaux. Elle commande le rythme et les thèmes de la conversation publique sur le long terme. Elle fabrique la légitimité. Elle y parvient essentiellement par sa maîtrise de l’université qui représente le noyau idéologique du régime diversitaire. Les sciences sociales sont recyclées en disciplines militantes. Elles servent de savoir officiel et font passer pour des vérités scientifiques les dogmes qu’elles cherchent à imposer à tout.

Auteur: Bock-Côté Mathieu

Info: "Quand la radio publique appelle à la censure", in. blog de l’auteur, 3 octobre 2020

[ discours universitaire ] [ empire du bien ] [ manipulation des idées ] [ pouvoir sémantique ]

 

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éléments biographiques

Pauli était le fils d’un grand professeur de chimie de l’université de Vienne dont les nombreuses liaisons avaient poussé son épouse à s’empoisonner. Le jeune homme en avait été très perturbé et il s’était précipité dans le mariage peu de temps après, en épousant une danseuse de cabaret. Très vite, il décida de fuir Vienne et sa femme pour se rendre en Allemagne où il commença à mener de front travail et aventures féminines. Ses travaux finirent par l’emporter, et entre 1923 et 1929, il devint le brillant théoricien qui formula le principe d’exclusion en mécanique quantique. La célébrité lui vint après sa collaboration avec Werner Heisenberg sur la théorie quantique des champs. En 1928, à l’âge de vingt-huit ans, il fut nommé professeur de physique théorique à l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich.

En 1930, il était aussi tristement connu pour ce qu’on appelait alors l’ "effet Pauli" : d’après la rumeur véhiculée par ses collègues, il lui suffisait de mettre les pieds dans un laboratoire pour provoquer toutes sortes d’accidents. Il se mit à accumuler les disputes violentes avec tous les gens qu’il côtoyait à l’université, ce qui compromit quelque peu sa carrière. Mais ce furent surtout ses beuveries dans Zurich qui firent sa réputation : il se soûlait à en tomber ivre mort et se mêlait à toutes les querelles d’ivrogne. […]

La raison principale qui amena Pauli [à consulter Jung] était la série de cauchemars qui perturbait gravement son existence. 

Auteur: Bair Deirdre

Info: Dans "Jung", trad. de l’anglais par Martine Devillers-Argouarc’h, éd. Flammarion, Paris, 2007, page 552

[ première partie de vie ]

 

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perroquets sociaux

Non, Winston Churchill n’a pas tenu ces propos sur les arts et la Seconde guerre mondiale "Alors pourquoi nous battons-nous ?" lorsqu'on lui demanda de couper dans le budget des arts pendant la Seconde Guerre mondiale. Beaucoup, dont de célèbres personnalités, ont partagés une citation attribuée à Churchill à l’annonce de certaines mesures suite à la pandémie Covid. Le politique britannique n’a pas tenu ces propos, même s’il exprima des sentiments proches. Churchill appréciait l’art (il peignait et il a reçu le prix Nobel de littérature) et était fameux connu pour son sens de la formule ("du sang de la sueur et des larmes"). Cependant il n’a pas déclaré que son pays se battait pour sauver les arts. 

Ainsi cette citation a beaucoup circulé sur le web : "Lorsqu'on demanda à Winston Churchill de couper dans le budget des arts pour l’effort de guerre, il aurait répondu : - Alors pourquoi nous battons-nous ? ". 

Cette citation est fausse, a expliqué Richard Langworth, historien et membre du Churchill Projet de l’université d’Hillsdale, aux USA. David Freeman, de l’International Churchill Society, a pareillement nié l'authenticité de la citation auprès de nos confrères américains de Politifact.

Cependant, comme le souligne Richard Langworth, Winston Churchill avait exprimé des sentiments similaires en avril 1938 à la Royal Academy. "Les arts sont essentiels à toute vie nationale complète. L’État se doit de les soutenir et de les encourager. Le pays possède, avec la Royal Academy, une institution de richesse et de pouvoir qui a pour but d’encourager les arts de la peinture et de la sculpture."

Auteur: Internet

Info: Refondu à partir d'un article de Mathilde Cousin sur "20 minutes.fr" le 17/10/20

[ vérification des sources ] [ argument d'autorité ] [ faussaires ]

 

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dominants-dominés

L’obéissance civile ; eh bien, c’est ce dont nous allons parler, c’est notre problème. La loi est très importante. Nous parlons ici d’obéissance à la loi – la loi, cette merveilleuse invention des temps modernes, que nous attribuons à la civilisation occidentale et dont nous parlons avec fierté. Le droit, oh, comme ils sont extraordinaires tous ces cours sur la civilisation occidentale, donnés dans tout le pays. Souvenez-vous de l’époque sinistre où la population était exploitée par le régime féodal. Tout était abominable au Moyen-âge, mais maintenant, nous avons la civilisation occidentale, l’état de droit. Le droit a normalisé et exploité au maximum l’injustice qui existait avant lui, c’est cela qu’a fait le droit. Examinons tout d’abord le système de manière réaliste et non pas avec cette satisfaction métaphysique avec laquelle nous le considérons depuis toujours.



Quand, dans tous les pays du monde, le droit est le chouchou des dirigeants et un fléau pour le peuple, alors nous devons commencer à reconnaître ceci. Nous devons dépasser les frontières nationales dans notre réflexion. Nixon et Brejnev ont plus en commun entre eux que nous avec Nixon. J. Edgar Hoover a plus en commun avec le chef de la police secrète soviétique qu’avec nous. C’est cet engagement international aux lois qui crée de solides liens d’amitié entre eux. C’est pour cela que nous sommes toujours surpris de voir que, lorsqu’ils se retrouvent, ils sourient, se serrent la main, fument le cigare ensemble, s’apprécient mutuellement, et cela, indépendamment de leurs discours officiels. C’est comme les partis républicain et démocrate, qui prétendent qu’il y aura un grand changement si l’un ou l’autre l’emporte, et pourtant, c’est toujours la même chose. Au bout du compte, c’est eux contre nous.

Auteur: Zinn Howard

Info: Introduction au débat à l’université Johns Hopkins prononcée en mai 1970

[ usure des structures ] [ cénacles dirigeants ] [ maintien des privilèges ] [ oppositions politiques trompeuses ]

 

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