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musique

Ils lui laissèrent l'accordéon pour qu'il aille dans les tavernes, c'est là qu'il apprit que pour les boleros on peut garder un visage doux mais que les corridos demandent que l'on s'investisse et que l'on joue l'histoire que l'on chante.

Auteur: Herrera Yuri

Info: Les Travaux du Royaume

[ scène ] [ attitude ] [ spectateurs ]

 

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colonialisme

Qu’il est beau ce langage que nous avons hérité des conquistadores à l’œil torve…

Là où ils passaient, ils laissaient la terre dévastée… Mais il tombait des bottes de ces barbares, de leur barbe, de leurs heaumes, de leurs fers, comme des cailloux, les mots lumineux qui n’ont jamais ici cessé de scintiller…

Ils emportaient l’or, mais ils nous laissèrent les mots.

Auteur: Neruda Pablo

Info:

[ positif ] [ langage ] [ culture ] [ espagnol ]

 

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Ajouté à la BD par gaille

différenciation

D'abord les séditieux firent quelques changements a leur chevelure, ils affectèrent de la couper de manière à ce qu'elle n'eût plus rien de commun avec celle des autres Romains; ils ne s'occupèrent plus de se faire la moustache et de raser leur menton; mais ils laissèrent tout croître, comme il est d'usage immémorial chez les Perses.
Quant aux cheveux de la tête, ils coupaient tous ceux de devant jusqu'aux tempes; et à l'égard de ceux de derrière, ils permettaient de les laisser croître le plus long possible, et sans aucune règle, comme le font tes Massagètes. Ils appelèrent cette coiffure "hunnique" (la mode des Huns).

Auteur: Procope de Césarée

Info: Anecdota ou l'histoire secrète de Justinien Chap 7, p. 81

[ poils ] [ historique ]

 

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exactitude

En examinant les raisonnements des physiciens qui ont aidé à l'envol initial d'une science moderne qui perdure sainement depuis lors, nous sommes frappés par la grande importance, même si pas décisive, qu'ils laissèrent aux jugements instinctifs. Galilée fait appel à "il lume naturale" aux étapes les plus critiques de son raisonnement. Kepler, Gilbert et Harvey - sans parler de Copernic - s'appuient substantiellement sur une sorte de puissance intérieure, non suffisante pour atteindre la vérité par elle-même, mais constituant néanmoins un facteur essentiel quant aux influences qui menèrent leur esprit à la vérité. Il est évident que le seul espoir de raisonnement rétroductif* qui puisse jamais approcher la vérité est qu'il puisse y avoir une tendance naturelle vers un concordance entre les idées qui se proposent au mental humain et celles qui ont un lien avec les lois de la nature.

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: Lessons of the History of Science. MS [R] 1288. (1896) *qui prend en compte tous les éléments, à l'image d'une enquête de police

[ unicité ] [ logique formelle ] [ sciences ] [ quête ] [ aléthique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-hommes

Il ne suffirait évidemment pas de mettre les femmes à la place des hommes pour qu’il y ait un monde nouveau. Et il faut dire là que la plupart des femmes agissantes qui lancent de tels mots d’ordre ont déjà été elles-mêmes mutilées, déformées, façonnées par les hommes à leur image, elles ont été souvent réduites à l’état d’hommes par les conditions mêmes de la lutte qu’elles mènent. Le "machismo" en jupon n’est pas plus intéressant que l’autre, il est seulement plus excusable. La femme a été la grande victime de l’homme - c’est en cela aussi qu’il a réussit à la former, c’est-à-dire à la déformer à sa propre image. De tout temps, dans l’histoire, les vaincus et les victimes ont essayé - et souvent réussi - à se parer des "qualités" de leurs vainqueurs. Pendant des siècles, les hommes ont si bien réussi à persuader les femmes de leur "supériorité" qu’ils ne leur laissèrent que deux réponses possibles. Elles n’eurent d’autre choix que de se conformer à l’image de cette "infériorité" qui leur était imposée, ou de se parer elles-mêmes des "vertus" masculines: dureté, force, agressivité, volonté de domination, rejet de la sensibilité. La formule "femme égale de l’homme" ne saurait, à mon avis, suffire. Il s’agit de tout autre chose: il s’agit de changer l’homme.

Auteur: Gary Romain

Info:

[ égalité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

gourou

L'individu réfractaire fait l'objet d'une labellisation comme"intellectuel" (ce fut ici mon cas) et est souvent ignoré et évité par la suite. À la sortie, certains, à qui j'aurais souhaité parler, m'évitèrent en effet soigneusement. Les regards suspicieux qu'ils me jetèrent, la bienveillance excessive, un brin apitoyée, des instructrices à mon égard et le retournement inattendu de l'Italienne (qui prenait maintenant des adresses auprès des instructrices) me laissèrent, à vrai dire, avec une certaine amertume. Je résolus de ne plus chercher, à l'avenir, à aller au bout de la discussion. Je compris que "le grand maître" était définitivement au centre de tous les discours, de toutes les activités, de toutes les attentions. Le bouddhisme, la méditation, c'est lui, et rien d'autre. Je comprenais maintenant comment certaines personnes, et notamment certaines femmes, pouvaient se laisser entraîner dans la voie de la subordination absolue à son égard. L'idée que la "folle sagesse" entraîne un changement d'état d'esprit et de comportement est en réalité tout à fait juste. C'est pourquoi certains y adhèrent. Mais dans quel sens change-t-on, et en vue de quoi ? Le problème est que le résultat obtenu n'est pas le résultat recherché. On cherche la libération de toutes les aliénations psychologiques, mentales, culturelles, sociales (libération que l'on appelle "l'Éveil") : on se retrouve à devoir adhérer à un dogme d'infaillibilité "lamaïque" et à se soumettre aux caprices d'un homme d'affaires qui s'amuse à faire prendre des vessies pour des lanternes à ses disciples.

Auteur: Dapsance Marion

Info: Les dévots du bouddhisme, p. 168

[ tromperie ] [ arnaque ]

 

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réussite économique

Au printemps la valeur des terrains baissa. Comme chaque fois que des gens de couleur réussissent à s'installer dans le voisinage des blancs et refusent de quitter la place, les Bloom faisaient le vide autour d'eux.

Au début de l'été, l'on apprit que Mac Klem Lodge était à louer : le juge et sa femme évacuaient le pays, cela jeta le désarroi dans le camp ennemi.

A l'automne, tout Forest Hill fut à vendre. Octavius put acquérir à New-York, vit du monde, exposa habilement son projet de création d'une station d'été réservée aux noirs, à proximité des grands centres, avec attractions, cirque, golf et piscine d'eau de mer chaude. Les nouveaux riches de Harlem, le petit commerce de la ceinture noire, à Chicago, qui, depuis la prohibition a pris le goût de placer ses économies dans des spéculations de terrains, se laissèrent séduire. La crise, le grand organe de couleur, se montra favorable à l'entreprise et la soutint par une campagne financière...

Maintenant, Octavius Bloom est un boss. Il fume dès le matin des cigares du Texas. Il a acheté Mac Klem Lodge. Il dit à tout instant : "nous autres Noirs..." Il vaut deux millions de dollars. Poolie est mariée à un avocat de La Nouvelle-Orléans.

Tous ignorent la vraie raison de ces succès inespérés : c'est que la tante leur a cousu dans les doublures de petites poupées consacrées. La vieille Mme Bloom, négresse madrée que la civilisation du Nord n'étonne pas, vit encore. On l'entend, de son lit, le matin, chanter d'anciennes chansons créoles, entre autres : Ah ! tincoutou. C'est la complainte d'une mulâtresse qui voudrait devenir blanche, mais qui ne trouve pas le bon savon.

Auteur: Morand Paul

Info: Magie noire (1928, 227 p., Grasset, les cahiers rouges)

[ nouveau monde ] [ états-unis ] [ communautarisme ]

 

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dernières paroles

Mille et un souhaits de bonne nuit ma très chère fille bien-aimée, Véronica. Innocent, j'ai été jeté en prison ; innocent, je dois maintenant mourir. Car quiconque entre dans la prison des sorciers doit être torturé jusqu'a ce qu'il invente un crime ou un autre... Quand on me soumit pour la première fois à la torture, le Dr Braun, le Dr Kötzendörffer et deux docteurs que je ne connaissais pas étaient présents. Le Dr Braun me demande : "Parent, comment se fait-il que tu sois ici ? " Je réponds : "Par erreur, par malchance.". "Ecoute-moi, toi, rétorque-t-il, tu es un sorcier ; confesseras-tu tes crimes de ton plein gré ? Sinon, nous ferons venir les témoins, et le bourreau s'occupera de toi. ". Je lui dis : "Je ne suis pas sorcier, ma conscience est pure sur ce chapitre ; faites venir mille témoins, je ne les crains pas. " ...Alors entra aussi - Seigneur qui êtes aux Cieux, ayez pitié - le bourreau ; il lia ensemble mes deux mains et me fit endurer les poucettes, de sorte que mon sang jaillit de mes ongles et ruissela partout, de sorte que, quatre semaines durant, je ne pus me servir de mes mains, ainsi que tu le remarqueras à mon écriture. ...Après quoi ils me déshabillèrent, attachèrent mes mains derrière mon dos, puis me hissèrent dans l'estrapade. Je crus alors la fin du monde arrivée ; huit fois de suite, ils me firent monter, puis me laissèrent tomber ; mes douleurs furent indescriptibles... Et ainsi, j'avouai... mais ce n'était que mensonge. Suit maintenant, ma chère enfant, ce que je confessai afin d'échapper aux atroces souffrances et aux horribles tortures, que je ne pouvais supporter davantage... Je dus ensuite dire les noms des gens que j'avais rencontrés (au sabbat). Je déclarai que je ne les avais pas reconnus. "Vieux coquin, je vais encore devoir appeler le bourreau. Alors ? - le Chancelier était-il présent ? " Je répondis que oui. "Qui d'autre ? " Je n'avais reconnu personne. De sorte qu'il dit : "Prends une rue après l'autre ; pars du marché, éloigne t'en par une rue et retournes-y par la suivante. " Je dus nommer plusieurs personnes habitant là. Puis j'arrivai à la longue rue. Je n'y connaissais personne. Dus pourtant nommer huit habitants... Et ainsi m'interrogèrent-ils sur toutes les rues, quoique je ne puisse ni ne voulusse en dire davantage. Ils me remirent donc entre les mains du bourreau, lui dirent de me déshabiller, de me raser le corps, et de me mettre à la torture... Je dus ensuite dire tous les crimes que j'avais commis. Je ne dis rien... "Hisse ce coquin ! " Je déclarai alors que j'étais censé tuer mes enfants, mais qu'à la place j'avais tué un cheval. Cela ne leur suffit pas. J'avais également volé une hostie consacrée pour la profaner. Après cette dernière confession, ils me laissèrent en paix. Ma chère enfant, cache bien cette lettre... Autrement je serais très hideusement torturé et l'on décapiterait mes geôliers... Adieu, car ton père Johannes Junius, ne te reverra plus jamais.

Auteur: Junius Johannes

Info: dernière lettre à sa fille

[ exécution ]

 

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