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miroir

La lumière projetée par la glace de la coiffeuse était impitoyable. Les poches sous les yeux, parcheminées, presque diaphanes, laissaient transparaître une nuance mauve semblable à une meurtrissure. Sa bouche était très ridée, sa peau parsemée de taches brunes- l'effet de trop nombreuses expositions au soleil. Un fin duvet bordait non seulement sa lèvre supérieure mais, sous l'éclat des lampes nues, ses joues et son menton. Elle se surprit à froncer instinctivement les sourcils et détourna le regard avant d'éteindre la lumière.

Auteur: O'Nan Stewart

Info: Emily

[ visage ] [ vieillir ]

 

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psy traumatisme

C’est à peine s’il savait où il allait. L’orgueil, l’espoir, le désir, comme des herbes foulées au fond de son cœur, laissaient monter des vapeurs d’un encens affolant devant son regard intérieur. Il descendit la pente à grandes enjambées parmi l’émanation soudaine et chaotique de ces vapeurs d’orgueil blessé, d’espoir déchu, de désir en déroute. Elles s’écoulaient en montant devant ses yeux angoissés, en fumées denses et affolantes et disparaissaient au-dessus de lui jusqu'à ce qu'en fin l'atmosphère redevînt limpide et froide.

Auteur: Joyce James

Info: Portrait de l'artiste en jeune homme

[ bouleversement intérieur ] [ ego blessé ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

conservation

Lorsque nous étions enfants, Marwan avait toujours des idées épatantes. Une fois il m’a demandé de l’aider à "récolter le temps". On est descendus dans la vallée, on s’est couchés sur le ventre et on a regardé une plante sauvage pendant plus d’une heure, sans bouger, sans rien dire, comme deux statues. Mon ami pensait qu’en scrutant n’importe quoi dans la nature pendant une heure, on pouvait garder cette heure en stock dans notre mémoire. Quand d’autres laissaient le temps leur filer entre les doigts, nous, nous le capturions !

Auteur: Blasim Hassan

Info: Cadavre Expo, Mots croisés

[ mômes ]

 

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progrès

Ses blouses étaient également fleuries mais en nylon. Le nylon était aux yeux de ma grand-mère le symbole même de la modernité. Les spoutniks qu'on envoyait dans le ciel l'indifféraient. Les transplantations cardiaques la laissaient de marbre. L'arrivée de la télévision en couleur ne l'avait pas spécialement bouleversée... Mais l'apparition du vêtement en nylon avait changé sa vie. "C'est pratique, c'est beau, ça se lave bien et en plus ça sèche en un rien de temps..."
Les blouses en nylon étaient ce qui donnait à ma grand-mère confiance en l'avenir, des raisons d'espérer.

Auteur: Morel François

Info: Hyacinthe et Rose

[ habit ]

 

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pensée-de-femme

"Je m'appelle Dalloway" Ce fut la première vision qu'il eut de Richard - un jeune homme blond, plutôt emprunté, assis sur une chaise longue, qui laissaient échapper : "Je m'appelle Dalloway" Sally s'en était emparée ; et par la suite elle l'appelait toujours "Je m'appelle Dalloway ! " En ce temps là, il était en proie aux révélations. Celle-ci - qu'elle épouserait Dalloway - était aveuglante - instantanément écrasante. Il y avait une sorte de - comment dire - une sorte de naturel dans sa façon d'être avec lui ; quelque chose de maternel, de doux.

Auteur: Woolf Virginia

Info: Mrs Dalloway

[ coup de foudre ]

 

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illumination

En cet instant merveilleux, tandis que, dévoré du désir de la mer, il aimait en réalité l'univers entier, parce qu'il lui appartenait et qu'il savait qu'il lui appartiendrait jusqu'à son dernier souffle, il ne se doutait même pas que ses pieds et ses chevilles lacérés laissaient derrière lui dans l'herbe foulée une trace de sang rougeâtre. Il n'avait plus mal aux yeux et n'éprouvait plus le besoin de leur faire écran avec sa main ; et dans l'espace ondoyant, dont les limites ne cessaient de s'élargir, il ne se sentait plus, comme avant, seul, sans défense et minuscule.

Auteur: Scepanovic Branimir

Info: La Bouche pleine de terre

[ littérature ]

 

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cheminots

La SNCF était une des entreprises auxquelles j'aurais assisté, de mon vivant, à la faillite et à la dégénérescence complètes. Non seulement l'horaire indicatif devait aujourd'hui être considéré comme une pure plaisanterie, mais toute notion de restauration semblait avoir disparu des trains Intercités, ainsi que tout projet d'entretien du matériel - les sièges, lacérés, laissaient échapper une bourre opaque, et les toilettes, celles du moins qui n'avaient pas été condamnées, probablement par oubli, étaient dans un état à ce point immonde que je ne pus me résoudre à y pénétrer, et que je préférai me soulager entre deux voitures.

Auteur: Houellebecq Michel

Info: Dans "Sérotonine", page 307

[ délabrés ] [ vacherie ] [ chemins de fer ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

science-fiction

Kit n'avait jamais vu le fleuve de brume, bien qu'il ait construit des ponts auparavant plus près de la capitale. Ayant travaillé à Atyar, il savait ce qu'il fallait savoir. Cette chose n'était pas l'eau, ni quoique ce soit d'approchant. Elle se formait, on ne savait comment, dans les profondeurs du lit du fleuve qui se trouvait devant lui, et s'insinuait sur des centaines de kilomètres vers le nord, en amont, dans des centaines de criques et de ruisseaux de plus en plus étroits, avant de s'épuiser en lambeaux de mousse sèche qui laissaient nues les zones de terre où elles se rassemblaient.

Auteur: Kij Johnson

Info: Un pont sur la brume

[ brouillard ] [ paysage ]

 

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autoportrait

Il n’y a rien que je déteste plus que de croiser mon reflet dans un miroir, et pourtant je m’y résolus. L’image même d’un homme défait et vaincu. D’énormes valises noires autour d’yeux minuscules et craintifs. Tout à fait l’air d’un rat pris au piège par un chat impitoyable. Ma peau se débandait de toutes parts, comme si elle avait haï le corps qu’elle enveloppait. Mais le pire, c’étaient mes sourcils, pareils à des rideaux en bout de course et qui ne laissaient filtrer que le regard d’un dément. Horrible. A gerber. Et de plus, j’avais les intestins bloqués. Incapable d’en mouler un.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Pulp", trad. Gérard Guégan, éd. Grasset & Fasquelle, 1995, page 80

[ dégoût ] [ dévalorisant ] [ moche ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

colonialisme

Une autre particularité qui aurait pu nous rapprocher des États-Unis, c'est que ni eux ni nous n'avons de politique coloniale. Les Allemands n'ont jamais eu véritablement la vocation impérialiste. Je considère les tentatives de la fin du XIXe siècle comme un accident dans notre histoire. Notre défaite de 1918 aura eu au moins l'heureuse conséquence de nous arrêter sur cette voie fatale où les Allemands se laissaient sottement influencer par l'exemple des Français et des Anglais, jaloux d'une réussite dont ils ignoraient qu'elle serait à court terme.
C'est une justice à rendre au Troisième Reich qu'il n'a pas eu la nostalgie de ce passé aboli.

Auteur: Hitler Adolf

Info:

[ fragilisation ]

 

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