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nature

La forêt est douce et amicale. C'est la mer, qui est capricieuse ou la montagne. Mais la forêt est prévisible, et nettement moins déstabilisante que presque tous les autres lieux. Alors, qu'on ne peut en aucune manière faire confiance à la mer, à la montagne, ou aux gens, on peut sans réserve déposer sa vie entre les mains de la forêt. Car la forêt écoute et comprend, dis-je. Elle ne démolit pas mais restaure, et laisse les choses pousser. La forêt comprend tout, et contient tout.

Auteur: Loe Erlend

Info: Doppler

[ triade ] [ arbres ]

 

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art pictural

Picasso : - Le mur est quelque chose de merveilleux, n'est-ce-pas ? J'ai toujours prêté une grande attention à ce qui s'y passe.
Quand j'étais jeunes,souvent, j'ai même copié les graffitis....Et combien de fois ai-je-été tenté de m'arrêter devant un beau mur et d'y graver quelque chose...Ce qui m'a retenu c'est que...
Brassaï : - Vous ne pouvez pas l'emporter...
Picasso rit : - Mais oui, qu'il faut le laisser là, l'abandonner à son sort... Les graffitis sont à tout le monde et à personne...

Auteur: Picasso Pablo

Info: Conversations, Gallimard 1964, in L'art se rue de Karen Brunel-Lafargue

[ mercantilisme ] [ avarice ]

 

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éthique

La morale est personnelle ; elle est dictée à chacun par sa propre sensibilité. Et qu'on ne dise pas : par sa propre conscience. La conscience morale n'est, le plus souvent, qu'un instrument acquis par l'habitude, imposé par l'autorité. N'ayant pas été fait spécialement pour nous, il ne sert qu'à nous troubler : c'est un grand hasard que les lunettes de mon voisin puissent convenir à mes yeux. La base de la morale des moeurs doit donc être la liberté ; et la législation des moeurs, le laisser faire.

Auteur: Gourmont Rémy de

Info: Epilogues, 2, Mercure de France 1923 <juillet 1900, p.164>

 

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solitude

Les Tuamotu sont habitées mais peu peuplées. Donc ça laisse de la place, on respire, on n’est pas les uns sur les autres. Ces îliens sont des gens tellement isolés du reste du monde, et depuis si longtemps, qu’il leur est resté quelque chose que j’adore, ce sentiment de responsabilité qui fait qu’ils n’attendent rien de personne. L’îlien sait que, quoi qu’il arrive, c’est lui qui devra résoudre ses problèmes, on ne viendra pas l’aider. Et je trouve que ça donne des gens dégourdis. J’aime bien ces populations maritimes.

Auteur: Kersauson Olivier de

Info: Promenades en bord de mer et étonnements heureux

[ autonomie ] [ insularité ] [ liberté ]

 

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fuite

Je suis une personne un peu exaltée qui ne comprend la vie que de façon lyrique, musicale, chez qui les sentiments sont beaucoup plus forts que la raison. J'ai tant soif de merveilleux que seul le merveilleux a pouvoir sur moi. Tout ce que je ne peux transformer en quelque chose de merveilleux, je le laisse tomber. La réalité ne m'impressionne pas.  Je ne crois qu'à l'intoxication, à l'extase, et lorsque la vie ordinaire me tient dans ses chaines, je m'échappe, d'une manière ou d'une autre. Assez des murs. 

Auteur: Nin Anaïs

Info: Incest: From "A Journal of Love": The Unexpurgated Diary of Anaïs Nin, 1932-1934

[ dérobade ] [ esquive ] [ drogue ] [ auto-évaluation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

contemplation

Nous avons donc mieux à faire qu’à laisser agir le temps : nous pouvons l’aider à nous guérir. Et cela, en étant très attentifs à ce qui nous entoure, aux objets immédiats, au décor, au paysage. Un voyage de dix heures d’une mer à une autre mer en traversant la ligne de partage des eaux offre un riche assortiment d’impressions, auxquelles il suffit de s’abandonner pour en tirer un temps intérieur beaucoup plus long que celui que représenteraient dix heures passées dans une chambre qu’on connaît au point de n’avoir plus conscience de ses différents aspects.

Auteur: Larbaud Valery

Info: Amants, heureux amants...

[ dépaysement ] [ mémorisation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

viol

Le souffle brûlant de l’homme projetait sur son visage des gouttelettes de salive. Il agrippait de ses mains ses seins juvéniles. Elle se rappela ce que Papa lui avait dit, il y avait bien longtemps, et elle fit semblant de se détendre, de lui laisser faire ce qu’il voulait. Puis au moment où il relâchait sa surveillance, elle avança le long de ses joues ses doigts raidis, trouva les yeux. Ils giclèrent hors des orbites comme des groseilles à maquereaux poisseuses de jus. Il hurla. Elle était depuis treize ans sur terre, et jamais elle n’avait entendu un son aussi merveilleux.

Auteur: Brunner John

Info: Dans "Tous à Zanzibar", trad. Didier Merle, Librairie Générale Française, 1995, pages 329-330

[ défense ] [ vengeance ] [ énucléation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

égoïste

Laissez faire Ergaste, et il exigera un droit de tous ceux qui boivent de l’eau de la rivière, ou qui marchent sur la terre ferme : il sait convertir en or jusques aux roseaux, aux joncs et à l’ortie. […] C’est une faim insatiable d’avoir et de posséder. Il trafiquerait des arts et des sciences, et mettrait en parti jusques à l’harmonie : il faudrait, s’il en était cru, que le peuple, pour avoir le plaisir de le voir riche, de lui voir une meute et une écurie, pût perdre le souvenir de la musique d’Orphée, et se contenter de la sienne.

Auteur: La Bruyère Jean de

Info: Les Caractères ou les moeurs de ce siècle, Des biens de fortune, 28

[ avide ] [ mercantile ] [ consumériste ]

 

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rive

Légèrement penché en avant, il regardait : le sol. Il examinait l'endroit exact où la vague brisée dix mètres plus tôt, s'étirait - devenue lac, et miroir, et flaque d'huile - , remontant la douce inclinaison de la plage pour finalement s'arrêter - sa frange ourlée d'un perlage délicat - , et hésiter un instant avant d'esquisser, vaincue, une élégante retraite, et se laisser glisser en arrière, sur le chemin d'un retour en apparence facile, mais en réalité proie idéale pour l'avidité spongieuse d'un sable, qui, jusque-là pacifique, se réveillait soudain et - cette brève course de l'eau en déroute - l'évaporait dans le néant.

Auteur: Baricco Alessandro

Info: Océan mer

[ rivage ] [ littérature ]

 

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déclaration d'amour

J'ai peur de perdre la merveille
de tes yeux de statue, et l'accent
que, pendant la nuit, pose sur ma joue
la rose solitaire de ton haleine.
J'ai peine à n'être en cette rive
qu'un tronc sans branches; et ce qui me désole
est de ne pas avoir la fleur, pulpe ou argile,
pour le ver de ma souffrance.
Et si toi tu es mon trésor occulte,
si tu es ma croix, ma douleur mouillée,
si je suis le chien de ton domaine,
ne me laisse pas perdre ce que j'ai gagné
et décore les eaux de ton fleuve
avec les feuilles de mon automne désolé.

Auteur: Garcia Lorca Federico

Info: Poésie IV. Sonnets de l'amour obscur, Sonnet de la douce plainte

[ poème ]

 

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