Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 42
Temps de recherche: 0.0443s

vacherie

Son anglais est le pire que j'ai jamais rencontré. On dirait une rangée d'éponges mouillées, ou du linge en lambeaux sur un étendage, ça me rappelle aussi la soupe aux haricots rassis, les cris à l'université, les idiots aboiements de chiens pendant les nuits interminables. C'est tellement mauvais qu'une sorte de grandeur s'en dégage. Qui se traîne hors de  ce sombre abime de pisse pour désespérément ramper vers les plus hauts sommets des classes supérieures. Grondement et bourdonnement.  Ridicule bafouillage.  Glabre et expéditif.

Auteur: Mencken Henry Louis

Info: A propos du potus Warren G. Harding

[ politicien ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

cimetière

Je n'aimais pas aller voir la tombe de Lilli. J'aurais supporté Lilli et moi, mais pas les fleurs rouges de sa tombe. Mon beau-père les qualifiait de tradescantias. Au marché, on les appelait des Viennoises, et pour moi c'étaient des sanguinaires. Rouges étaient les tiges, les feuilles et les fleurs, chaque plante était jusqu'aux extrémités une poignée de lambeaux de chair. Lilli les nourrissait et moi, je me plaçais à ses pieds et me fourrais les doigts dans la bouche pour ne pas claquer les dents.

Auteur: Müller Herta

Info: La convocation

[ imagination ] [ deuil ] [ désagréable ]

 

Commentaires: 0

crépuscule

L'incendie de ciel s'était éteint, laissant de longs lambeaux de nuages s'étirer sur la nuit comme des traînées de cendre pourpres. Je ne voyais des montagnes que leur silhouettes géantes soutenant la pénombre. Quelques lumières scintillaient sur leurs flancs, et les phares d'une voiture qui montait pouce par pouce vers un col le franchirent pour disparaître de l'autre côté de la vallée. Puis la nuit se fit calme au point de sembler exclure toute velléité de mouvement : nous étions des insectes pris dans l'ultime cristallisation d'une coulée d'ambre.

Auteur: Millar Kenneth Ross Macdonald

Info: Noyade en eau douce

[ décor ] [ couchant ] [ obscurité ]

 

Commentaires: 0

Moi

Je suis sorti adolescent dans la nuit sourde couvert jusqu'à la terre de cheveux raides. Tout autour se dressait la nuit et on se sentait seul, on avait envie d'amis, on avait envie de soi. J'ai allumé mes cheveux me suis répandu en lambeaux de boucles, J'ai mis le feu autour de moi. J'ai allumé les champs, les arbres et c'est devenu plus joyeux. Le champ de Khlebnikov brûlait et mon Je en feu flamboyait dans l'obscurité. Maintenant je m'en vais, cheveux en flammes... Et à la place du Je se dressait le Nous!

Auteur: Khlebnikov Velimir

Info:

[ obscurité ] [ miroir ] [ altruisme ] [ générosité ]

 

Commentaires: 0

combat

Lorsque les arbres se mettent en mouvement, c’est que l’ennemi approche. Lorsque les herbes, trop nombreuses, font obstacle, c’est que l’ennemi en prend l’apparence. Lorsque les oiseaux s’envolent, c’est que l’ennemi est en embuscade ; lorsque les animaux sauvages ont l’air affolés, c’est que l’ennemi est caché. Lorsque la poussière reste en suspension haute et fine, c’est que l’armée ennemie approche ; lorsqu’elle est basse et lourde, c’est que l’infanterie ennemie approche. Lorsqu’elle s’éparpille en lambeaux, c’est que l’ennemi ramasse du bois ; lorsqu’il y a peu de poussière et qu’elle vole de-ci, de-là, c’est qu’il y a un camp militaire.

Auteur: Sun Tzu Souen Tseu

Info: "L'art de la guerre", éditions de la Martinière, 2022, trad. de Valérie Niquet, page 143

[ signes ] [ observation ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

science-fiction

Kit n'avait jamais vu le fleuve de brume, bien qu'il ait construit des ponts auparavant plus près de la capitale. Ayant travaillé à Atyar, il savait ce qu'il fallait savoir. Cette chose n'était pas l'eau, ni quoique ce soit d'approchant. Elle se formait, on ne savait comment, dans les profondeurs du lit du fleuve qui se trouvait devant lui, et s'insinuait sur des centaines de kilomètres vers le nord, en amont, dans des centaines de criques et de ruisseaux de plus en plus étroits, avant de s'épuiser en lambeaux de mousse sèche qui laissaient nues les zones de terre où elles se rassemblaient.

Auteur: Kij Johnson

Info: Un pont sur la brume

[ brouillard ] [ paysage ]

 

Commentaires: 0

songe

Rêve : on démolit Luna-Park, grands lambeaux de mur qui s'écroulent, je suis une femme dans un escalier, elle a des jambes délicieuses, gainées de soie, des jambes que je vois jusqu'au-dessus du genou. Puis il y a deux femmes, mais un vieux monsieur me gêne. Je m'assois face à elles dans un grand fauteuil, pour admirer leurs jambes. Mais quelque chose me gêne : le feuillage d'un bouquet. Autre rêve: toujours dans l'atmosphère Luna-Park démoli, on a volé, une bicyclette?, je sais où il est - c'est un orgue de barbarie en deux morceaux. Vais-je dénoncer les voleurs? J'hésite. Comment m'y prendre? Pas de conclusion.

Auteur: Queneau Raymond

Info: journal 23 sept 1939

 

Commentaires: 0

couchants

Les crépuscules dans cet enfer africain se révélaient fameux. On n’y coupait pas. Tragiques chaque fois comme d’énormes assassinats du soleil. Un immense chiqué. Seulement, c’était beaucoup d’admiration pour un seul homme. Le ciel pendant une heure paradait tout giclé d’un bout à l’autre d’écarlate en délire, et puis le vert éclatait au milieu des arbres, et montait du sol en traînées tremblantes jusqu’aux premières étoiles. Après ça le gris reprenait tout l’horizon et puis le rouge encore, mais alors fatigué le rouge et pas pour longtemps. Ça se terminait ainsi. Toutes les couleurs retombaient en lambeaux, avachies sur la forêt comme des oripeaux après la centième.

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Voyage au bout de la nuit

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

dangereux cadeaux

Il était une fois un pauvre homme qui se promenait sans chaussures. Ses pieds étaient couverts de cals. Un jour, un riche prit en pitié le pauvre et lui acheta une paire de Nike. Le pauvre lui fut extrêmement reconnaissant et porta en permanence les chaussures. Un an plus tard, les chaussures tombèrent en lambeaux. Alors le pauvre dut se remettre à aller et venir pieds nus, sauf que maintenant tous ses cals avaient disparu. Il eut bientôt les pieds tout écorchés, ça s'infecta, le type tomba malade et finalement on dut lui couper les jambes et il mourut. 

J'appelle cette histoire "L'Amour, la Mort & Nike".

Auteur: Danielewski Mark Z.

Info: La Maison des feuilles, 2ᵉ Jour : 16h01, Dans la tente

[ affaiblissement ] [ parabole ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

enfer

Des centaines de personnes, portant des vêtements en lambeaux à moitié calcinés, sont parvenues à grand-peine jusqu'au dispensaire, en traînant la jambe. J'avais beau leur demander ce qui s'était passé, tout le monde ne faisait que répéter la même chose: "Il y a eu un éclair aveuglant, un fracas épouvantable, les maisons se sont effondrées, les gens se sont mis à flamber comme des torches, on ne comprend pas ce qui est arrivé." Nous étions suspendus à leurs lèvres, mais alors même qu'ils parlaient, ils s'écroulaient soudain et mouraient les uns après les autres. A quoi comparer cela ? La seule image qui venait à l'esprit, c'était celle des figures infernales de l'Ôjô Yôshû.

Auteur: Oé Kenzaburo

Info: Notes de Hiroshima

[ atomique ]

 

Commentaires: 0