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préjugés

Elle a un petit rire dans la voix, le rire de qui se méfie des lieux communs, des mots qui agissent comme des verrous qui se ferment. Ou comme des étiquettes. Les étiquettes sont une drôle de chose. Juifs, polonais, athées. A chaque syllabe, ici, le monde rétrécit et se fige. La violence et les malentendus grondent.

Auteur: Brisac Geneviève

Info: Vie de ma voisine, p 21

[ tiercité prison ] [ langage ] [ préconception ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

introspection

La solitude ne se rompt que par la violence. On reste incompris, méconnu. Toujours vaincu, exaspéré, en prison. C'est l'impossibilité fondamentale, la première contradiction : ce qui est unique en chacun ne peut être su de personne, seulement pressenti. Nous pouvons dire uniquement de nous ce qui est pareil à d'autres. Parler, c'est déjà se placer dans le rang.

Auteur: Parain Brice

Info: Petite métaphysique de la parole. Paris, Gallimard, 1969, p. 55

[ langage ]

 

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inversion

Je me suis étonné de la liberté avec laquelle il parlait à voix haute d'un sujet aussi brûlant. Même en prison, ces propos me semblaient téméraires. Nous autres, en ville, nous étions habitués à faire attention, à regarder autour de nous avant d'en parler. Càmac avait perdu cette habitude. Il avait derrière lui, vingt-trois mois d'internement ; en prison, il avait retrouvé l'usage de la liberté.

Auteur: Arguedas José María

Info: El Sexto

[ pénitencier ] [ langage ] [ sincérité ]

 

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langage

Sortir de la prison humaine, le potuir-je ? Exir de la prison humaine, le posthumurges ? Ah si seulement nous nous le poturumusses, le poutrassions-nous nous-mêmes, le présumportuges ? Si nous l’eussions poutraloupés : que nous l’eussions-nous lavabalûmes vu et visu ? L’eau, la bébériûmes ? la vie, la décédiâmes ? la mort, la mouriâsses ? le pain le machouillamusses ? La vie, la vitalâmes ? la vie ? La mort marturiante, la mouriruîmes ? ah que oui !

Auteur: Novarina Valère

Info: Dans L'acte inconnu, page 99

[ création ] [ performatif ] [ néologisme ] [ grammelot ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

je

D'un côté, le moi n'est pas responsable de sa souffrance, il est l'objet de ses parents, pour dire les choses rapidement, et n'est donc pas source d'autonomie et de volonté. De l'autre coté, quand il s'agit de changer, ce moi posséderait tout à coup une capacité à se transformer. Cette dualité est inhérente au récit psychologique même. L'injonction de changer conduit à utiliser des classifications qui "pathologisent" ce que nous sommes.

Auteur: Illouz Eva

Info: Books n°37

[ involontaire ] [ non voulu ] [ langage prison ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

linguistique prison

Bohm fit remarquer que la fragmentation conceptuelle est renforcée par la structure de notre langage qui accentue les divisions en fonction de : sujet, verbe, objet. Il posa donc les fondements d’un langage nouveau : le rhéomode. Celui-ci ne vise pas à la discussion de faits observés en termes d’ "objets" existant séparément et d’une nature essentiellement statique, mais décrit le monde dans un état de flux tel un processus dynamique.

Auteur: Grof Stanislav

Info: Psychologie transpersonnelle

[ syntagmes ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

tiercité prison

... aussi utiles qu'ils aient pu être dans le passé, ces mots sont aujourd'hui devenus des handicaps pour le développement des connaissances. Des mots comme botanique et zoologie impliquent que les plantes et les animaux sont des choses très différentes. ... Mais les différences s'estompent rapidement lorsque nous commençons à observer le monde à travers un microscope. ... Les similitudes entre les plantes et les animaux sont devenues plus importantes que leurs différences lorsque l'on a découvert qu'ils étaient tous deux constitués de cellules, qu'ils avaient une reproduction sexuée, qu'ils se nourrissaient et respiraient et que la théorie de l'évolution s'est développée.

Auteur: Bates Marston

Info: In The Forest and the Sea (1960), 7

[ termes préjugés ] [ vocables préconceptions ] [ mots oeillères ] [ langage limitant ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

changement de paradigme

Nous demandons : "En quoi consiste un proton ? Un électron peut-il être divisé ou est-il indivisible ? Un photon est-il simple ou composé ?" Mais toutes ces questions sont mal posées, parce que des mots tels que "diviser" ou "se composer de" ont perdu dans une large mesure leur sens. Notre tâche doit être d'adapter notre pensée et notre discours, voire notre philosophie scientifique, à la nouvelle situation créée par les preuves expérimentales. Malheureusement c'est très difficile. Les mauvaises questions et les mauvaises images s'insinuent automatiquement en physique des particules et mènent à des développements qui ne correspondent pas à la situation réelle de la nature.

Auteur: Heisenberg Werner Karl

Info: The Nature of Elementary Particles. Physics Today, Volume 29, Number 3, March 1976 (p. 37)

[ prison du langage ] [ mauvaise interprétation ]

 
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langue de bois

Des villages sans défense sont bombardés par l’aviation, leurs habitants chassés dans la campagne alentour, le bétail mitraillé, des balles incendiaires mettent le feu aux cabanes : on dit pacification. Des millions de paysans se font voler leurs fermes, on les envoie errer sur les routes avec juste ce qu’ils peuvent eux-mêmes porter : on dit transfert de population ou rectification des frontières. Des gens sont jetés en prison pour des années sans procès, ou tués d’une balle dans la nuque, ou expédiés dans des camps de bûcherons de l’Arctique pour y mourir du scorbut : on dit élimination d’éléments douteux. Pareille phraséologie est indispensable si l’on veut nommer les choses sans faire naître à l’esprit leurs images.

Auteur: Orwell George

Info: Dans "Pourquoi j'écris ?", trad. de l'anglais par Marc Chénetier, éditions Gallimard, 2022, pages 86-87

[ politiquement correct ] [ langage édulcoré ] [ déréalisation ]

 

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langage populaire

Non l'argot ne se fait pas avec un glossaire, mais avec des images nées de la haine, c'est la haine qui fait l'argot. L'argot est fait pour exprimer les sentiments vrais de la misère. Lisez L'Humanité, vous n'y verrez que le charabia d'une doctrine. L'argot est fait pour permettre à l'ouvrier de dire à son patron qu'il déteste : tu vis bien et moi mal, tu m'exploites et roules dans une grosse voiture, je vais te crever.

Mais l'argot d'aujourd'hui n'est plus sincère, il ne résiste pas dans le cabinet du juge d'instruction.

J'attends toujours le truand qui fera fuir le juge avec son argot. Dans les prisons d'aujourd'hui, on file doux :

Oui Monsieur, bien Monsieur. On y est bien sage et on n'y parle pas l'argot, j'en ai fait l'expérience. Le temps est loin où Mandrin risquait chaque jour la Grève.

Il n'y a plus aujourd'hui que l'argot des bars à l'usage des demi-sels pour épater la midinette, et l'argot prononcé avec l'accent anglais à l'usage du XVIe.

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info:

[ court-circuitage ] [ déstabilisation ] [ violence ] [ pulsion verbales ] [ rage ] [ sémantique primaire ]

 

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