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parole

Le père symbolique, c’est le nom du père. C’est l’élément médiateur essentiel du monde symbolique et de sa structuration. Il est nécessaire à ce sevrage, plus essentiel que le sevrage primitif, par quoi l’enfant sort de son pur et simple couplage avec la toute-puissance maternelle. Le nom du père est essentiel à toute articulation de langage humain, et c’est la raison pour laquelle l’Ecclésiaste dit – L’insensé a dit dans son cœur : il n’y a pas de Dieu.

Pourquoi le dit-il en son cœur ? Parce qu’il ne peut le dire en sa bouche. D’autre part, il est à proprement parler insensé de dire dans son cœur qu’il n’y a pas de Dieu, tout simplement parce qu’il est insensé de dire une chose qui est contradictoire avec l’articulation même du langage.

Auteur: Lacan Jacques

Info: dans le "Séminaire, Livre IV", "La relation d'objet", éditions du Seuil, 1994, page 509

[ structure grammaticale ] [ paternité ] [ erreur logique ] [ concept psychanalytique ] [ défini ] [ complexe d'Œdipe ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

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AUGUSTE.
On assure que le langage des animaux est perceptible aux chevaliers errants, seigneur ?

LE CHEVALIER, bafouillant légèrement.
Pas dans le sens où tu l’entends... Évidemment, ils nous parlent. Chaque animal sauvage étant pour le chevalier un symbole, son rugissement ou son appel devient une phrase symbolique qui s’inscrit en lettres de feu sur notre esprit. Ils écrivent, si tu veux, les animaux, plutôt qu’ils ne parlent. Mais ça n’est pas varié. Chaque espèce ne vous dit qu’une phrase, et de loin, et parfois avec un accent terrible... Le cerf, sur la pureté, le sanglier sur le dédain des biens de la terre... Et c’est d’ailleurs toujours le vieux mâle qui vous parle. Il y a derrière lui de petites faonnes ravissantes, des amours de petites laies... Non, c’est toujours le dix cors ou le solitaire qui vous sermonne.

Auteur: Giraudoux Jean

Info: In "Ondine" - disponible sur Gallica

[ voix de la nature ] [ déception ] [ homme-animal ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

teintes

- Résumons : six couleurs de base, cinq demi-couleurs en comptant le gris... Ensuite ?

- Pendant longtemps, le vocabulaire n'a probablement pas eu beaucoup d'autres termes. On percevait bien des nuances, mais on n'avait guère besoin de les nommer dans le langage courant. Onze couleurs, avec toutes les combinaisons possibles, c'est déjà beaucoup ! Ensuite, entre dans un troisième groupe, le domaine des nuances, que l'on obtient soit en associant deux termes de couleurs (gris-bleu, rose-orangé), soit en fabriquant des mots. Grande différence : les nuances, elles, ne sont pas porteuses de symboles. Elles n'ont qu'une signification esthétique : si le violet a une symbolique, la nuance lilas n'en a pas. Leur identité est aussi plus imprécise : "lilas" désigne chez nous une couleur bleu pâle ; chez les allemands, c'est un violet soutenu qui tire vers le rouge.

Auteur: Pastoureau Michel

Info: Le petit livre des couleurs

[ dissemblances ethniques ] [ linguistique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

structure de langage incorporée

[...] le refoulement n’est pas la loi du malentendu, c’est ce qui se passe quand ça ne colle pas au niveau d’une chaîne symbolique. Chaque chaîne symbolique à quoi nous sommes liés comporte une cohérence interne, qui fait que nous sommes forcés à tel moment de rendre ce que nous avons reçu à tel autre. Or, il arrive que nous ne puissions rendre sur tous les plans à la fois, et qu’en d’autres termes, la loi nous soit intolérable. Non pas qu’elle le soit en elle-même mais parce que la position où nous sommes comporte un sacrifice qui s’avère impossible sur le plan des significations. Alors, nous refoulons, de nos actes, de nos discours, de notre comportement. Mais la chaîne n’en continue pas moins à courir dans les dessous, à exprimer ses exigences, à faire valoir sa créance, et ce, par l’intermédiaire du symptôme névrotique.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre III", "Les psychoses", éditions du Seuil, 1981, pages 136-137

[ névrose ] [ impasse ] [ défini ] [ explication ] [ concept psychanalytique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

structure incorporée du langage

En général, les symptômes de la névrose obsessionnelle revêtent deux formes et suivent deux tendances opposées. Ce sont ou bien des interdictions, des mesures de précaution, des pénitences, des symptômes de nature négative donc, ou bien au contraire des satisfactions substitutives, très souvent cachées sous un déguisement symbolique. [...] La formation du symptôme triomphe lorsque l’interdiction parvient à être amalgamée à la satisfaction, en sorte que l’injonction ou l’interdiction originellement défensives prennent aussi le sens d’une satisfaction ; et pour atteindre ce but, il n’est pas rare que des modes de liaison fort artificiels soient utilisés. Ce tour de force montre la tendance du moi à la synthèse, tendance que nous lui avons déjà reconnue.

[...] ils [les symptômes obsessionnels] sont le théâtre d’un combat opiniâtre contre le refoulé, combat qui tourne de plus en plus au désavantage des forces refoulantes, et la seconde que moi et surmoi prennent ici une part spécialement importante à la formation du symptôme.

Auteur: Freud Sigmund

Info: "Inhibition, symptôme et angoisse", traduit de l’allemand par Michel Tort, Presses Universitaires de France, 1973, page 33

[ description ] [ psychanalyse ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

désenchantement

A mesure que la connaissance scientifique progressait, le monde s'est déshumanisé. L'homme se sent isolé dans le cosmos, car il n'est plus engagé dans la nature et a perdu sa participation affective inconsciente, avec ses phénomènes. Et les phénomènes naturels ont lentement perdu leurs implications symboliques. Le tonnerre n'est plus la voix irritée d’un dieu, ni l’éclair de son projectile vengeur. La rivière n’abrite plus d’esprits, l’arbre n'est plus le principe de vie d’un homme, et les cavernes ne sont plus habitées par des démons. Les pierres, les plantes, les animaux ne parlent plus à l’homme et l’homme ne s’adresse plus à eux en croyant qu’ils peuvent l’entendre. Son contact avec la nature a été rompu, et avec lui a disparu l’énergie affective profonde qu’engendraient ses relations symboliques. Les symboles de nos rêves tentent de compenser cette perte énorme. Ils nous révèlent notre nature originelle, ses instincts et sa manière particulière de penser. Malheureusement, ils expriment leur contenu dans le langage de la nature, qui est étrange et incompréhensible pour nous.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: L'homme et ses symboles

[ mystère ] [ nécessaire ]

 

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besoin de répétition

[…] l’inconscient est le discours de l’autre. Ce discours de l’autre, ce n’est pas le discours de l’autre abstrait, de l’autre dans la dyade, de mon correspondant, ni même simplement de mon esclave, c’est le discours du circuit dans lequel je suis intégré. J’en suis un des chaînons. C’est le discours de mon père par exemple, en tant que mon père a fait des fautes que je suis absolument condamné à reproduire – c’est ce qu’on appelle super-ego. Je suis condamné à les reproduire parce qu’il faut que je reprenne le discours qu’il m’a légué, non pas simplement parce que je suis son fils, mais parce qu’on n’arrête pas la chaîne du discours, et que je suis justement chargé de la transmettre dans sa forme aberrante à quelqu’un d’autre. J’ai à poser à quelqu’un d’autre le problème d’une situation vitale où il y a toutes les chances qu’il achoppe également, de telle sorte que ce discours fait un petit circuit où se trouvent pris toute une famille, toute une coterie, tout un camp, toute une nation ou la moitié du globe.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre II", page 112

[ élucider ] [ langage ] [ ordre symbolique ] [ code ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

entités

Une autre remarque s’impose encore, au sujet de l’emploi que nous faisons du mot "être" lui-même, qui, en toute rigueur, ne peut plus s’appliquer dans son sens propre quand il s’agit de certains états de non-manifestation dont nous aurons à parler, et qui sont au delà du degré de l’Être pur. Nous sommes cependant obligé, en raison de la constitution même du langage humain, de conserver ce terme même en pareil cas, à défaut d’un autre plus adéquat, mais en ne lui attribuant plus alors qu’une valeur purement analogique et symbolique, sans quoi il nous serait tout à fait impossible de parler d’une façon quelconque de ce dont il s’agit ; et c’est là un exemple très net de ces insuffisances d’expression auxquelles nous faisions allusion tout à l’heure. C’est ainsi que nous pourrons, comme nous l’avons déjà fait ailleurs, continuer à parler de l’être total comme étant en même temps manifesté dans certains de ses états et non manifesté dans d’autres états, sans que cela implique aucunement que, pour ces derniers, nous devions nous arrêter à la considération de ce qui correspond au degré qui est proprement celui de l’Être.

Auteur: Guénon René

Info: Les états multiples de l'être, avant-propos, p 3.

[ manifestations ] [ émergences ]

 

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verbe consensus

Ma méthode trichotomique fait référence à une conception de la grammaire comme une structure symbolique composée de trois éléments :

- La forme phonologique (le signifiant)

- Le sens sémantique (le signifié)

- La correspondance conventionnelle entre les deux

Je considère que la grammaire est symbolique, c'est-à-dire qu'elle consiste en des paires de forme et de sens. Chaque unité grammaticale, du morphème au syntagme, est une structure symbolique qui associe une forme et un sens de manière conventionnelle.

Cette approche trichotomique s'inscrit dans le cadre plus large de la linguistique cognitive dont les principaux aspects de sa grammaire sont :

- La grammaire fait partie intégrante de la cognition et n'est pas un module autonome

- Elle émerge de l'expérience linguistique par des processus cognitifs généraux

- La sémantique informe la syntaxe, il n'y a pas de distinction nette entre lexique et grammaire.

Ainsi, cette méthode trichotomique considère la grammaire comme des paires symboliques de forme et de sens. Elle est au cœur de mon approche cognitive du langage et s'oppose à la conception générative d'une syntaxe autonome et formelle au profit d'une grammaire encyclopédique et symbolique.

Auteur: Langacker Ronald W.

Info:

[ triade ] [ grammaire cognitive ] [ sémantique dynamique ] [ écrits codages humains ]

 

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présupposé psychanalytique

Ce que je mets ici au principe de l’expérience analytique, c’est la notion qu’il y a du signifiant déjà installé, et déjà structuré. Il y a déjà une usine faite, et qui fonctionne. Ce n’est pas vous qui l’avez faite. Cette usine, c’est le langage, qui fonctionne là depuis aussi longtemps que vous pouvez vous en souvenir. Littéralement, vous ne pouvez pas vous souvenir au-delà, je parle de l’histoire de l’humanité dans son ensemble. Depuis qu’il y a là des signifiants qui fonctionnent, les sujets sont organisés dans leur psychisme par le jeu propre de ces signifiants. De ce fait, le Es [le ça], que vous allez chercher dans les profondeurs, n’est pas quelque chose de si naturel que ça, et moins encore que les images. [...]

Le scandale de ce fait, voilà où gît la position analytique. Quand nous abordons le sujet, nous savons qu’il y a déjà dans la nature quelque chose qui est son Es, et qui est structuré selon le mode d’une articulation signifiante marquant tout ce qui s’exerce chez ce sujet de ses empreintes, de ses contradictions, de sa profonde différence d’avec les coaptations naturelles.

Auteur: Lacan Jacques

Info: dans le "Séminaire, Livre IV", "La relation d'objet", éditions du Seuil, 1994, page 66

[ ordre symbolique ] [ être-jeté ]

 
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