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Europe

La nouvelle capitale de l'empire ottoman qu'est Istanbul à la fin du XVe siècle fourmille de dialectes et langues - arménien, grec populaire ou lettré, turc, langues slaves balkaniques, albanais - parlés par la population musulmane, chrétienne, et bientôt juive, avec l'arrivée des Sépharades chassés d'Espagne en 1492 et porteurs de leur dialecte judéo-latin. Mais à ces langages de la maison, de la rue, des minorités, se superpose dans les usages courtois et auliques l'utilisation combinée d'un turc osmanlï* en voie d'affinement littéraire rapide, d'un persan de cour qui l'influence et le double dans les registres poétiques et administratifs, et de l'arabe coranique, sacralisé, qui les irrigue tous deux de son empreinte conceptuelle et stylistique.

Auteur: Boucheron Patrick

Info: Histoire du monde au XVe siècle *langue officielle de l'Empire ottoman

[ cosmopolitisme ] [ langage ] [ islam ]

 

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fanatisme politique

Sebastian et moi avons été les témoins étonnés de deux discours enthousiasmants : la vigueur du nazisme dans les années 1930, la générosité du communisme après 1945. Dans notre expérience d’enfants initiés par la guerre et le côtoiement de la mort, nous avions déjà compris que deux langages gouvernaient le monde mental des hommes. L’un qui montait vers le ciel en fabriquant des images esthétiques ou hideuses, entourées de mots qui donnaient la fièvre : "Héroïsme… victoire du peuple… pureté… mille ans de bonheur… lendemains qui chantent."

Ces mots brûlants nous éloignaient du réel 3. Sebastian (11 ans en 1918) et moi (8 ans en 1945) préférions les mots qui donnent un plaisir discret, celui des explorateurs qui, en découvrant le monde, dégustent le réel.


Auteur: Cyrulnik Boris

Info: Le laboureur et les mangeurs de vent

[ illusion ] [ idéologies ] [ gauche-droite ] [ extrêmes ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

langages

Le temps, pour les Russes, comme pour tous les Orientaux, est cyclique. Chaque jour, le soleil se lève et se couche, les années se suivent. Les gens vieillissent et meurent et leurs enfants recommencent tout depuis le début. C'est pour cette raison que le passé est omniprésent dans la pensée des Russes. Cette idée est confirmée par l'étymologie du mot vremia (= temps en russe): il provient du vieux slave verermia et est lié aux mots vertet (retourner), vereteno (quenouille); Ainsi la perception du temps dans l'inconscient russe est cyclique et liée à l'idée de répétition. Comparez avec l'équivalent allemand die Zeit (le temps) qui vient du verbe ziehen, qui signifie tirer. Dans la langue allemande, l'idée du temps repose sur un mode linéaire.

Auteur: Sergueeva Alla

Info: Qui sont les Russes ?

[ étymologie ] [ Nation ] [ durée ] [ temporalité ] [ idiomes points de vue ]

 

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oralité

J'ai bien fait d'aller me faire couper les tifs ce matin. La jeune et charmante coiffeuse pakistanaise qui s'occupait de moi m'apprit tout d'abord que l'alphabet consonantique arabe est le même pour toutes les langues de la grande région qui va du Magreb au Pakistan avec tant de langages différents : persan, baloutche, ourdou, turc, kurde, pachto, sindhi, ouïghour, etc.  

Puis elle m'expliqua qu'elle comprend très bien les médias indiens à l'écoute, alors qu'elle est incapable de les lire. Tout ça du a la partition des Indes, pour raisons religieuses, en 1947, et au changements d'alphabet et de vocabulaire subséquents. 

Ainsi, à l'instar de la durabilité des signes et autres textes écrits-fixés, perdurent aussi, par delà les frontières temporelles et topologique, des idiomes oraux communautaires. Inertie de consensus phonétiques collectifs. 

Etonnant au premier abord, moins en y réfléchissant.

Auteur: Mg

Info: 23 novembre 2023

[ énonciation ] [ codage linguistique externe ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

question

Le temps : c'est la complexité qui se développe, souvent organique. Les mots : des univers mathématiques symbolisés. 

Le mélange des deux : points de vues sémantiques humains, issus de perspectivismes limitants. 

Problème : si les mots sont des mondes, la diachronie nous montre qu'ils glissent au fil du temps, changent de sens ("quelqu'un" devient "personne", etc ) et par là même induisent tout un tas de biais dans nos raisonnements.

De plus nos idiomes sont dépendants d'une logique trop simple, boléenne, donc incapables constituer une continuité acceptable en terme scientifique. 

En ce sens il est évidemment difficile et dangereux d'user (de citer) des pensées issues de collègues homo sapiens non contemporains. Sauf si elles abordent les rapports entre humains. 

Ici alors on pourra éventuellement étudier notre évolution propre, et probablement l'égarement que représente l'anthropocentisme primaire qui aura piloté tant de philosophies, et les langages, de l'humanité. 

La tétravalence montrée par le carbone est-elle la voie ?

Auteur: Mg

Info: 28.7.2023

[ chronos défini ] [ linguistique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

terminologies

Des trois principales structures de signes développées collectivement au cours de l'histoire : mathématiques, musiques, et langages - systèmes qui mémorisent-élargissent-améliorent une élaboration communautaire diachronique dans les domaines de la logique formelle, des sonorités et de la mémoire descriptive conventuelle - il semble évident que la troisième catégorie domine. 

En "effets", si les divers dialectes-idiomes parlés, via la sémantique qu'on pourra en extraire, sont à même - même si parfois difficilement - d'aborder, décrire, analyser les domaines de la musique et des mathématiques, l'inverse est difficile à imaginer.

Les divers "parler" des hommes ont aussi - grâce à la multiplicité de leurs patois-jargons, donc leur ouverture intrinsèque -, fait émerger, de ci de là, au gré de la sphère terrestre, des termes précisés pour décrire une forme, un sentiment, une habitude routine ou autre... que le logiciel-base de données FLP s'efforce d'intégrer - après transposition/adaptation en langue française. D'un grand secours lorsqu'il s'agit de formuler un point de vue ou autre, ces vocables sont quasi toujours inclus dans FLP sous la catégorie "intraduisible".

En attendant d'espérées et hypothétiques adjonctions de quelque civilisation non-humaine. ;-)

Auteur: Mg

Info: 5 décembre 2021

[ citation s'appliquant à ce logiciel ] [ extraterrestres ] [ dictionnaire ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

spiritualité

J'ai souvent eu le sentiment que le judaïsme porte, en ses langages, quelque chose qui résonne avec cette idée. L'identité juive repose elle aussi sur une vacance. Tout d'abord parce qu'elle n'est pas prosélyte et ne cherche pas à convaincre l'autre qu'elle détient l'unique vérité. Ensuite, parce qu'elle peine à formuler ce qui la fonde. Nul ne sait vraiment ce qui fait un juif et encore moins un "bon juif". Est-ce une origine, une pratique, une croyance, une tradition culinaire ? L'identité juive est toujours au-delà de ce qu'on pourrait en dire, et ne se laisse jamais emmurer dans une définition unique qui réduirait ses possibles.

Pour le dire autrement : "le" judaïsme est toujours plus grand que le "mien". Il préserve un espace libre pour une autre conception que la mienne, et donc une transcendance infinie : celle de la définition qu'en donnera un autre.

Le judaïsme garantit en son sein la place d'Elsa (Cayat) et la mienne, celle d'une juive non croyante et celle d'un rabbin, sans qu'aune de nous puisse se revendiquer plus légitime. Aucune ne peut s'affirmer "plus" ou "meilleure" juive que l'autre. 

Auteur: Horvilleur Delphine

Info: Vivre avec nos morts, p 30

[ judéité ] [ ouverture ] [ tolérance ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

analogie

Si on compare musique et écriture, les axes moteurs sont clairement la dominante pour la première et le verbe pour la seconde.

Si vous stoppez un mouvement harmonique musical sur l'accord de dominante, sans le résoudre, c'est à peu près comme si vous stoppez une phrase comme : "hier j'ai pris..." sans la préciser plus avant. Où comme si en maths on annonçait : bonjour, je vais vous dire mon âge, il est de de 10 X...   Dans les trois cas on reste comme suspendus dans le vide. 

Tels sont certaines des appréciations apportées par nos éducations communautaires. Programmations des habitudes. L'être a besoin de "reconnaître" des schémas dans les langages, de se rassurer, de les partager avec ses semblables. 

Rapidement certains s'ennuient, recherchent du piments, des saillances... contrastes, dépaysements... Voilà peut-être bien une des motivations dans notre quête enfantine d'extraterrestres.

D'un autre côté, structurés par ces éducations-vies-cultures qui codent "objectivement" la majeure partie des imprégnations multiples qui couches après couches nous ont constitués dès l'origine, nous voilà incapables de les voir, de les discriminer du reste...

Seulement capables de discerner ce que nous avons appris à voir, à écouter... et à utiliser.

Auteur: MG

Info: 8 mars 2015

[ limitation ] [ syntagmes ] [ langage ] [ mobile ] [ immobile ] [ fonction motrice ] [ cultures oeillères ] [ tension résolution repos ]

 

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réflexion

Y'en a qui prétendent que la radicalité implique de chercher à comprendre plus loin, à remonter à la racine pour en tirer les conséquences, à refuser le compromis tout en s’intéressant aux causes lointaines plus qu’aux effets immédiats, tout ça pour déduire d’une position quelconque les conclusions logiques qui en dérivent. Ceci en cherchant aussi à connaître la nature d’une thématique via sa généalogie, c’est-à-dire en remontant à ses origines, dans le but de donner aux choses une dimension de profondeur qui serait constitutive de la pensée...

Ces gens-là me font souvent rire. La recherche des principes premiers, la méditation sur les choses ultimes constitue une radicalité qui peut aisément confiner à la stupidité. Bêtise de têtes d'oeufs. Cette pseudo intellection structurée, défendue par certains élitistes et autres fonctionnaires académiques montre surtout que l'on est prisonnier de passés divers, autres pensées, langages et manières de voir. Ainsi plutôt que chercher à "voir" une problématique dans l'invraisemblable complexité  de l'instant présent, on préfère s'appuyer sur des concepts déjà rassis. En ce sens l'approche zen à beaucoup à nous apprendre. Savoir et avoir intégré des choses c'est bien, mais le deuxième degré de la présence de l'esprit reste insurpassable.

Ne pas céder à la pulsion tout en sachant attendre le moins possible, éternellement s'il le faut.

Auteur: Mg

Info: 29 décembre 2020

[ pondération ] [ recul ] [ présence ]

 
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programmation

: ( ) { : | : & } ; :

(N'essayez pas cela chez vous.)

Ce que vous pouvez voir ci-dessus est une sorte de virus en une seule ligne baptisé fork bomb. Il a besoin de certaines conditions spécifiques pour fonctionner (notamment une version ancienne et vulnérable du système d'exploitation Unix), mais une fois ces dernières réunies, il suffit de taper cette commande en Bash pour qu'elle se réplique sans cesse jusqu'à saturer la mémoire disponible de l'ordinateur et le rendre impossible à utiliser.

Ce qui fait la beauté de ce virus n'est pas tant le danger qu'il représente par rapport à la taille qu'il prend, mais le fait qu'il utilise les deux points comme nom de fonction. La plupart des fonctions (soit des lignes de code réutilisables) sont nommées de manière descriptive (par exemple "Print" ou "isThisEmailValid"), mais rien ne dit qu'il faut obligatoirement que ce soit le cas. La plupart des langages informatiques interdisent d'utiliser les deux points comme nom de fonction, mais ce n'est pas le cas de Bash.

La première fois que j'ai vu cette ligne, c'était en 2002, lors d'une exposition d'art contemporain au Musée des arts appliqués de Francfort, en Allemagne. Un morceau de code exposé dans un musée, voilà qui n'était pas banal.

Auteur: Noessel Chris

Info: https://korii.slate.fr/tech/ces-lignes-code-qui-ont-tout-change-1968-1993

[ viralité numérique ] [ langage digital ]

 

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