Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 5
Temps de recherche: 0.0323s

lassitude

La monotonie n’existe pas. Elle n’est qu’un symptôme de la fatigue. Le divers, n’importe qui peut le rencontrer à chacun de ses pas, pour peu qu’il en ait la force et l’acuité.

Auteur: Damasio Alain

Info: La Horde du Contrevent

[ déprime ] [ laisser-aller ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

lassitude

J’ai tellement voyagé que je n’ai plus envie de bouger ; en fait, je n’aime pas les voyages, mais il faut bien s’y résoudre, comme on doit se résoudre à trouver dans la vie de plus en plus de choses indésirables, alors que les choses désirables s’éloignent, et ceci sans retour.

Auteur: Répine Ilia

Info: Lettre à Tatiana Tolstoï, 2 mai 1894, trad. Laure Troubetzkoy, "Lettres à Tolstoï et à sa famille", éditions Vendémiaire, 2021

[ contraintes ] [ fatigue ] [ vieillir ] [ périples ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

lassitude

Vers la mi-octobre je commençai à me lasser des émissions culinaires, irréprochables pourtant, et ce fut le vrai début de ma descente. Je tentai de m'intéresser aux débats de société, mais cette période fut décevante et brève : l'extrême conformisme des intervenants, la navrante uniformité de leurs indignations et de leurs enthousiasmes étaient devenus tels que je pouvais à présent prévoir leurs interventions non seulement dans leurs grandes lignes mais même dans le détail, en réalité au mot près, les éditorialistes et les grands témoins défilaient comme d'inutiles marionnettes européennes, les crétins succédaient aux crétins, se congratulant de la pertinence et de la moralités de leurs vues, j'aurais pu écrire leurs dialogues à leur place et je finis par éteindre définitivement mon téléviseur, tout cela n'aurait fait que m'attrister davantage, si j'avais eu la force de continuer.

Auteur: Houellebecq Michel

Info: Sérotonine, P. 333

[ critique ] [ constat ] [ ennui ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Bandini

lassitude

Voici un an que je recule - idée intolérable ! Tout ce que j'écris est mauvais, ma morale est en lambeaux, mes croyances métaphysiques plus vagues que jamais. Je vis sans appétit, sans goût, rien ne m'inspire. Même mon amour pour Marianne est en ce moment un amour de faible, un refuge de pleutre.

Le plus urgent est de durcir ma vie: il me faut deux cents heures de travail dans les trente jours qui viennent. Enquête sur Arts, un ou deux articles, puis mon roman dont le poids retenu me déchire.

Ecrire mon ouvrage de morale. Fonder, conformément à cette morale, une aristocratie d'âmes fortes.

Avant toute chose, retrouver ma puissance et mon cœur. L'enfer, c'est d'agir malgré soi. Je suis fatigué des hantises, des scrupules, des arrière-pensées, des retours en arrière qui me divisent. Je suis fatigué de me remettre en question. J'ai envie d'attaquer.

Ne plus hésiter, ne plus reculer devant rien. Aller jusqu'au bout de toute chose, quelle qu'elle soit, de toutes mes forces. N'écouter que mon impérialisme.

Auteur: Huguenin Jean-René

Info: Journal

[ projets ] [ remède ] [ résolutions ] [ réagir ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

lassitude

Dans l’ennui, je dirais, ce qui nous arrive, c’est que nous accédons à une perception douloureuse de la répétition, la répétition se donne à nous sous le biais du monotone et par cette dimension du monotone, ce qui se produit, si vous y pensez bien, vous verrez que ça coïncide avec quelque chose... je m’excuse d’aller un peu vite, mais je crois qu’on peut le dire quand même ...ça correspond avec quelque chose de l’ordre de l’usure de la métaphore paternelle.

Les métaphores s’usent : regardez un mot d’esprit, il fait de l’effet un temps, un mot d’esprit s’use, une fois usé, effectivement il est monotone. Je dirais que l’usure de la métaphore, l’effet de cette usure... et cette usure se produit justement sous l’effet de l’impact de ces signifiants qui persistent dans le Réel et qui sont corrodants sur la métaphore ...cette usure, je dirais qu’elle est liée à l’apparition du déchet dans notre univers. [...]

L’usure de la métaphore, vous pouvez repérer qu’elle est lié à l’apparition dans notre univers du déchet,

– que ce déchet soit de l’ordre subjectif avec ce qu’on appelle la culpabilité ou le péché,

– ou que ce déchet soit même l’apparition de ce déchet qu’est notre corps propre dans la mesure ou notre corps dans la perspective de cet ennui ou de cette monotonie, ce qui lui arrive, c’est qu’il peut se mettre parfois à être, je dirais, soumis à une loi qui serait la loi exclusive du réel, je veux dire la loi de la pesanteur, je veux dire par là que lorsque notre corps se mettrait à se manifester par le fait qu’il pèse parce qu’il ne serait soumis qu’à la loi de la pesanteur, eh bien, vous avez là, l’accentuation de la fonction de ce déchet qu’est notre corps tout à l’opposé, si vous voulez, quand le corps est soumis à cet autre Réel qui est celui du signifiant qui l’allège, ce qui fait que vous voyez certaines personnes marcher dans la rue qui semblent ne pas peser, qui semblent être comme une plume, quel que soit leur poids, c’est quelque chose de cette nature et on peut dire que ce déchet qu’est le corps quand il se met à peser, eh bien, nous pouvons l’opposer à ce qui arrive au corps quand brusquement il s’allège, il s’allège par exemple dans la fête ou dans le repas totémique, ou tout simplement dans l’amour, dans le coup de foudre, la foudre sidération, ce que représente pour un homme ce signifiant de haute intensité psychique qu’est la femme, ce signifiant sidérant, il faut reconnaître qu’il a le pouvoir, en suscitant l’amour - et puis le terme de ce terme de femme fatale nous fait peut-être sentir que par cette fatalité, ce que l’homme rencontre de fatal, c’est quelque chose de l’ordre du signifiant du Nom du Père - eh bien, qu’est-ce qui se passe quand on perd la tête dans l’amour, ou le corps c’est que vous devenez tellement légers ou allégés que comme à la limite, comme le maniaque vous perdez votre lest, vous devenez fous, ne pesez plus rien, vous perdez le corps, la tête.

Et alors ce que je voulais vous signaler, c’est que cette consomption ou cette consumation du reste qu’est cette consumation du corps quand il ne pèse plus, eh bien, repérez que justement dans le repas totémique ou dans les fêtes qui sont étudiées dans les sociétés magiques, les restes, corrélativement à l’incorporation du père, il y a cette cérémonie, ce qui a été peu retenu par Freud, qui consiste à brûler les restes.

Auteur: Didier-Weill Alain

Info: La topologie et le temps, intervention lors du séminaire de Jacques Lacan, 8 mai 1979

[ causes ] [ calcification ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par Coli Masson