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langues comparées

Le français place le déterminant après le déterminé: "une tasse à café". En allemand, c’est l’inverse: Eine Kaffeetasse. Si vous appliquez ce principe à la structure de la phrase, vous obtenez une accumulation d’éléments chargés de déterminer quelque chose qui n’est formulé que plus tard. De la part du locuteur, cela demande une discipline de fer. C’est pourquoi les présentateurs des informations télévisées lisent en général leur texte: il est malaisé d’improviser correctement en Hochdeutsch. Par ailleurs, cette structure syntaxique limite la spontanéité de l’échange car elle oblige l’interlocuteur à attendre la fin de la phrase pour savoir de quoi il est question. D’où les remarques critiques de Madame de Staël sur l’impossibilité d’avoir une conversation en allemand…

Auteur: Wismann Heinz

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[ saxonne ] [ latine ]

 

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débauche

Encore une confession et qui n'est pas la moins difficile : nous étions trois ou quatre compagnons de jeunesse qui passions là de longues et fréquentes heures avec l'excuse de nos vingt ans et de cette griserie des sens qui fait oublier à cet âge, non pas seulement les soucis de la morale, mais même les légitimes susceptibilités du dégoût. J'oserai donc réclamer pour nous l'indulgence des Latins pour ce genre de faiblesse et je rappellerai aux sévères, après Plutarque, ce mot du vieux Caton à un adolescent qui, surpris au seuil d'un de ces temples de Vénus Meretrix, rougissait devant lui : "Apprends, mon fils, que la honte n'est pas d'y entrer, mais de n'en pas savoir sortir."

Auteur: Silvestre Armand

Info: In "Histoires réjouissantes", à La Librairie Illustrée, p. 90

[ citation ] [ bordel ] [ dissipation ] [ justification ] [ conseil ] [ classiques latins ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

langues comparées

Que "veut dire" cette bizarrerie allemande qui consiste à placer le verbe à la fin de la phrase?

– Elle dit que le verbe est essentiel. Elle indique que l’action verbale, élément ultime de la chaîne des déterminations successives, porte l’ensemble de l’énoncé. Par contraste, la phrase latine est conçue à partir du sujet, sur lequel s’appuie le reste de l’énoncé. Il y a un rapport d’équivalence avec l’attribut, qui s’accorde en genre et en nombre: "La femme est grande" Entre les deux, l’"auxiliaire" joue un rôle subalterne de copule. En allemand, le verbe est beaucoup plus puissant. On dit "La femme est grand", ce qui suppose quelque chose comme un verbe "grand être" où ce qui en français est attribut revêt une fonction adverbiale. On retrouve cette différence fondamentale dans la notion même de "réalité": la "res" latine est une entité nettement circonscrite, distincte, à la limite immobile. La Wirklichkeit provient du verbe wirken, agir. Elle correspond à une réalité essentiellement dynamique. Certes, on peut aussi dire Realität en allemand, mais seulement pour constater un état de fait, le plus souvent assorti d’une nuance de regret: les rides qui se creusent sur mon front sont une Realität, pas une Wirklichkeit. On a affaire à deux univers mentaux, qui mettent l’accent l’un sur le mouvement, l’autre sur la localisation.

Auteur: Wismann Heinz

Info:

[ saxonne ] [ latine ]

 

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écrivains

(...) je me suis souvenu que la nuit précédente, quand nous n'étions plus que quelques uns, Ernesto San Epiphanio a dit qu'il existait une littérature hétérosexuelle, une homosexuelle et une bisexuelle. Les romans, en général, étaient, hétérosexuels, la poésie, par contre, était absolument homosexuelle et les nouvelles, j'en déduis qu'elles étaient bisexuelles, même s'il n'en a rien dit.
A l'intérieur de l'immense océan de la poésie il distinguait plusieurs courants : des pédérastes, des pédales, des pédoques, des folles, des sodomites, des papillons, des narcisses et des efféminés. Les deux courants majeurs, cependant, étaient celui des pédérastes et celui des pédales. Walt Withman, par exemple, était un poète pédéraste. Pablo Neruda un poète pédale. William Blake était un pédéraste, sans l'ombre d'un doute, et Octavio Paz une pédale. Borges était effeminé, c'est à dire qu'il pouvait soudain être pédéraste et, tout aussi soudainement, simplement asexuel. Ruben Dario était une folle, de fait la reine et le paradigme des folles.
- Dans notre langue, bien sûr, a-t'il précisé ; dans le divers et vaste monde, le paradigme est toujours Verlaine le généreux.
Une folle, selon San Epiphanio, était plus proche de l'asile d'aliéné de premier choix et des hallucinations dans la chair vive alors que les pédérastes et les pédales vaquaient de manière syncopée de l'éthique à l'esthétique et vice versa. Cernuda, le chef Cernuda, était un narcisse et en des occasions de grande amertume, un poète pédéraste, alors que Guillén, Aleixandre et Alberti pouvaient être respectivement considérés comme pédoque, sodomite et pédale.
Les poète du genre Carlos Pellicer étaient, en règle générale, des sodomites, alors que les poètes comme Tablada, Novo, Renato Leduc étaient des pédoques. De fait la poésie mexicaine manquait de pédérastes (...).

Auteur: Bolaño Roberto

Info: Les détectives sauvages, pp 122 et 123

[ comparaisons ] [ latinos ]

 

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questions

Mais la vie quotidienne des Cubains est un assemblage si complexe, elle est si pleine de singularités et d’incongruités que la presse internationale qui tente de la cerner n’arrive que rarement à effleurer son intériorité dramatique, entre autres raisons parce que même nous, les Cubains qui vivons cette réalité jour après jour, nous avons aussi du mal à trouver certaines réponses. Un exemple ?… On dit officiellement qu’à Cuba il n’y a pas de chômage, plus encore, que le pays peut se vanter de connaître ce qu’on appelle le “plein emploi”. Aujourd’hui, alors que je tentais de donner forme à ces considérations, j’ai dû me rendre à la buvette du quartier, une de celles qu’on appelle “Rápidos”. Il était à peine onze heures du matin et, comme cela arrive souvent dans le Rápido en question, plus de dix personnes buvaient des bières (à un peso convertible cubain, quelque chose comme un dollar vingt) en écoutant un reggaeton tonitruant. Pendant ce temps, à l’extérieur, on aurait dit qu’il y avait une manifestation : des gens achetaient des légumes aux vendeurs de rue, il y avait la queue au “shopping” (magasin qui ne vend que des produits en devises) car c’est bientôt la fête des pères, plusieurs personnes attendaient des taxis collectifs à dix pesos cubains (un demi-dollar) le trajet, des individus déplaisants mais souriants bavardaient près du mur de l’église ou à l’ombre d’un flamboyant. Où travaillent tous ces gens ? D’où sortent-ils l’argent pour acheter ce qui est nécessaire et même ce qui est un luxe ? Vivent-ils tous de la débrouillardise, du vol et des magouilles ? Comment un être humain peut-il résister plus d’une minute au volume sonore du reggaeton qui résonne dans le Rápido de mon quartier comme dans tous les Rápidos, boutiques et établissements du pays.

Auteur: Padura Léonardo

Info: L'eau de toutes parts

[ hyper-complexité insaisissable ] [ latinos ]

 

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musique

Il se raconte que Lucio Dalla, le Brel italien, fut contraint, en 1985, pour cause de soucis techniques avec son bateau au large de Naples, de faire étape dans le port de Sorrente. Il se retrouva à l’Hôtel Excelsior Vittoria. Seule disponibilité : la suite Caruso, du nom du grand ténor napolitain mort en août 1921. Devant les tarifs, Dalla aurait affirmé, riant un peu jaune : "Je vais être obligé de composer une chanson pour régler la note !"

Ce sont les propriétaires de l’hôtel qui auraient raconté à Dalla les derniers jours d’Enrico Caruso dans cet établissement, agonie due à un un cancer alors qu'il était fou d’amour pour une jeune femme à laquelle il avait donné des cours de chant.

Il y avait un vieux piano dans la pièce principale de la suite et Lucio D'alla resta 4 jours à l'hôtel. A la suite desquels il ressortit avec son plus grand hit, où cette passion est chantée en napolitain : "Qui dove il mare luccica (Ici où la mer scintille), E tira forte il vento (Et où le vent souffle fort), Sulla vecchia terazza (Sur la vieille terrasse), Davanti al golfo di Surriento (Devant le golfe de Sorrente), Un uomo abbraccia una ragazza (Un homme embrasse une fille), Dopo che aveva pianto (Après qu’elle ait pleuré), Poi si sciarisce la voce (Puis il s’éclaircit la voix), E ricomincia il canto (Et recommence son chant), Te voglio bene assai (Je t’aime tellement), Ma tanto tanto bene sai (Mais tellement, tellement, tu sais)… "

Le clip de la chanson originale fut filmé dans ce même Hôtel, où grâce à ce titre, l'âme d'Enrico Caruso plane un peu plus encore.  

Une pièce pour mandoline et orchestre d’opéra, dans le plus pur style lyrique italien, devenue un succès mondial repris par les plus grands : Luciano Pavarotti, Plàcido Domingo, José Carreras, Andrea Bocelli, Florent Pagny, Lara Fabian, Josh Groban… Son refrain demande du coffre et une capacité à monter la voix en puissance sans dérailler.

Auteur: Internet

Info: compilé et mis en forme par Mg

[ tube latino ]

 
Mis dans la chaine
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