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bien-être

Ce n'est que lorsque la connaissance d'une chose se répand lentement à travers le corps qu'on la sait vraiment. C'est ainsi que je n'ignore pas comme tout un chacun, que je vais mourir, mais mes pieds, mes mains, mes entrailles l'ignorent encore et c'est pourquoi la mort me semble tellement irréelle.

Auteur: Haushofer Marlen

Info: Le Mur invisible

[ inconscience ]

 

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songes

Les rêves dorment dans l'épaisseur du sommeil.

Serpents lovés qui se déroulent lentement

Lorsque nous atteignons la profondeur du songe

Et qu'ils perçoivent la chaleur de notre corps.

Alors, ils nous enlacent vers d'autres mondes,

Nous abandonnent nus sur des plages obscures,

Et vont se rendormir aux limbes de la nuit.

Auteur: Brauquier Louis

Info: Je connais des îles lointaines...

[ poème ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

lecture

Un livre, c’est différent. Lorsque tu ouvres un livre, tu vois bien pour combien de temps environ il peut te tenir. Tu vois toujours le temps défiler, lentement, lorsque tu lis. Tu poses souvent le livre, ingurgites des thés, notes des sentences, souffles, rotes, pètes. Le joueur, lui, ignore le temps, comme les besoins du corps. Ses effluves sortent tout seuls. 

Auteur: Glais Emmanuel

Info: Quasi-lipogramme en A minor ou La réintroduction, p 7.

[ bouquin-chronomètre ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

assimiler

[...] je ne sais pas distinguer les idées qui sont miennes de celles que j'ai lues. [...] car moi, lorsque je lis, je ne lis pas vraiment, je ramasse du bec une belle phrase et je la suce comme un bonbon, je la sirote comme un petit verre de liqueur jusqu'à ce que l'idée se dissolve en moi comme l'alcool ; elle s'infiltre en moi si lentement qu'elle n'imbibe pas seulement mon cerveau et mon coeur, elle pulse cahin-caha jusqu'aux racines de mes veines, jusqu'aux radicelles de mes capillaires.

Auteur: Bohumil Hrabal

Info: Une trop bruyante solitude, trad. Max Keller, p.11, Points/Seuil n°P439

[ lecture ] [ mémoire ] [ mélange ] [ intrication ]

 

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regard

Les caresses des yeux sont les plus adorables ;
Elles apportent l'âme aux limites de l'être,
Et livrent des secrets autrement ineffables,
Dans lesquels seul le fond du coeur peut apparaître.

Les baisers les plus purs sont grossiers auprès d'elles ;
Leur langage est plus fort que toutes les paroles ;
Rien n'exprime que lui les choses immortelles
Qui passent par instants dans nos êtres frivoles.

Lorsque l'âge a vieilli la bouche et le sourire
Dont le pli lentement s'est comblé de tristesses,
Elles gardent encor leur limpide tendresse ;

Faites pour consoler, enivrer et séduire,
Elles ont les douceurs, les ardeurs et les charmes !
Et quelle autre caresse a traversé des larmes ?

Auteur: Angellier Auguste

Info:

[ rencontre ] [ poème ]

 

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radiations

L’usage des armes à l’uranium appauvri par les Etats-Unis, défiant tous les traités internationaux, va lentement annihiler toutes les espèces vivantes de la Terre, y compris l’espèce humaine, et ce pays continue de les utiliser en pleine connaissance de leur potentiel destructeur. […] Le but profond se révèle lorsque l’on compare les régions désormais contaminées par l’uranium appauvri – Egypte, Moyen-Orient, Asie centrale et la moitié nord de l’Inde – aux impératifs géostratégiques énoncés par Zbiniew Brzezinski dans son ouvrage de 1997, Le Grand Echiquier. […] Les aérosols d’uranium appauvri vont contaminer de façon permanente de vastes régions et détruire lentement l’héritage génétique des populations qui vivent dans ces contrées que les USA doivent contrôler pour établir et maintenir la suprématie américaine.

Auteur: Moret Leuren

Info: « Depleted uranium : the Trojan Horse of nuclear war”, Voltaire Network, Berkeley, 16 avril 2011

[ radioactivité résiduelle ] [ guerre nucléaire ] [ syndrome de la guerre du Golfe ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

décor nocturne

Au clair de la lune, près de la mer, dans les endroits isolés de la campagne, l'on voit, plongé dans d'amères réflexions, toutes les choses revêtir des formes jaunes, indécises, fantastiques. L'ombre des arbres, tantôt vite, tantôt lentement, court, vient, revient, par diverses formes, en s'aplatissant, en se collant contre la terre. Dans le temps, lorsque j'étais emporté sur les ailes de la jeunesse, cela me faisait rêver, me paraissait étrange; maintenant, j'y suis habitué. Le vent gémit à travers les feuilles ses notes langoureuses, et le hibou chante sa grave complainte, qui fait dresser les cheveux à ceux qui l'entendent. Alors, les chiens, rendus furieux, brisent leurs chaînes, s'échappent des fermes lointaines; ils courent dans la campagne, çà et là, en proie à la folie.

Auteur: Lautréamont Isidore Ducasse

Info: Les Chants de Maldoror

[ sonorités ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

amitié

5 janvier 1940
Me suis découvert des affinités avec un jeune catalan, Jordi de son prénom, militant du POUM, sur le front de Madrid. Nous parlons Garcia Lorca, parlons Lope de Vega, jouons aux échecs. Il est polyglotte, d'une exquise finesse et lettré.
(...)
16 janvier 1940
Nous marchions lentement, en silence, sur la route glissante, sombre malgré la neige fraîchement tombée. En me laissant, il dit : "Je crois savoir que nous, les Espagnols, on nous fera quitter Mittersheim demain ..." Je sens que, tout comme moi, il regrette que notre amitié naissante doive être coupée si tôt. Je le suis des yeux, fine silhouette fantomatique bientôt dissoute dans la nuit où pas une lueur ne brille, lorsque je l'entends qui revient sur ses pas.
- Adios, companero, dit-il. Ah, tu connais ce vers de Byron ?
Let me, or happy or unhappy,
Learn to anticipate my immortality.
Nous nous sommes longuement étreints.
En notant ceci, je me rends soudain compte que je ne connais pas son nom de famille.

Auteur: Malaquais Jean

Info: Journal de guerre suivi de Journal du métèque 1939-1942

[ rencontre ] [ complicité ] [ séparation ]

 

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spectateur

Vers neuf heures, lorsque je me réveillai, c’était une orgie : les marchés sont les orgies des heures matinales, et la faim, comme aurait dit Jean Paul, sonne l’ouverture du jour, comme l’amour la finale. Les pièces de monnaie firent leur entrée sur un rythme syncopé et, lentement, se pressèrent et se bousculèrent des filles avec des filets rebondis qui de tous côtés invitaient à profiter de leurs rondeurs. Mais à peine étais-je descendu tout habillé sur la place, au moment où je voulais aller sur scène, que l’éclat et la fraîcheur du spectacle avaient disparu. Je compris que tous les dons du matin, comme le lever du soleil, doivent être reçus sur des hauteurs. Et ce qui illuminait, il y a un instant encore les dés frêles du pavé, n’était-ce pas une aurore mercantile ? Elle était maintenant ensevelie sous les papiers et les ordures. Au lieu de la danse et de la musique, il n’y avait plus que l’échange et le trafic. Rien ne peut être aussi irrévocablement perdu qu’un matin.

Auteur: Benjamin Walter

Info: Dans "Weimar" in Images de pensée, pages 89-90

[ décalage ] [ animation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

couchant

Les beaux jours sont rares, mais de quelle magie ils parent la blanche banquise ! La plaine, comme poudrée de diamants, étincelle sous le clair soleil ; les icebergs et les hummocks dressent leurs arêtes d'argent et projettent derrière eux des ombres diaphanes, d'un bleu si pur qu'elles semblent un lambeau détaché du ciel. Les chenaux décrivent des méandres de lapis-lazuli, et, sur leurs bords, la jeune glace prend des teintes d'aigue-marine. Vers le soir, insensiblement, les ombres changent, tournent au rose tendre, au mauve pâle, et, derrière chaque iceberg, il semble qu'une fée, en passant, ait laissé accroché son voile de gaze. Lentement, l'horizon se colore en rose, puis en jaune orange, et, lorsque le soleil a disparu, longtemps encore une lueur crépusculaire persiste, s'estompant délicieusement sur le fond bleu sombre du ciel où scintillent, innombrables, les étoiles. Plus souvent, hélas ! la brume noie tout ce qui nous entoure dans de blancs floconnement ; les nuages bas se confondent avec les dos arrondis des hummocks ; les ombres ont disparu avec les contours des choses, et c'est à tâtons qu'il faut marcher dans ces blancheurs opaques.

Auteur: Gerlache de Gomery Adrien De baron

Info: Quinze mois dans l'Antarctique : L'Expédition de la Belgica 1897-1899, pp. 158-159, Chapitre 9, Le premier hivernage dans la banquise australe

[ pôle sud ]

 

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