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femmes-par-femmes

La douceur de la peau, et la peau féminine la moins douce l'est toujours plus que celle d'un homme ; les seins, dont la peau est encore plus tendre et qu'il est si merveilleux de tenir dans ses paumes ; la taille, qui est toujours fluide, souple, quelle que soit sa finesse ; les muscles, qui ne sont jamais noués même s'ils sont puissants ; et puis surtout l'odeur, qui n'est pas celle des hommes, et cela même s'ils sortent du même bain. C'est cet ensemble qui fait toute la différence, qui fait qu'on désire ou qu'on ne désire pas.

Auteur: Monferrand Hélène de

Info: Journal de Suzanne

[ lesbienne ] [ sensualité ]

 

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coup de foudre

La sensation de la connaître depuis toujours me submerge soudain. Je suis subjuguée par sa personnalité. Je bondis brutalement de ma chaise pour venir sur la sienne et l'embrasser fougueusement. Nos lèvres généreuses deviennent incontrôlables. Nos langues s'apprivoisent rapidement, fiévreusement. Dans ma tête, j'entends cette petite voix qui me souffle " c'est trop tôt ", mais mon corps se fiche éperdument de ce conseil et poursuit son initiative. Je me sens comme transportée. Chaque centimètre de sa peau m'électrise de la tête aux pieds, chacun de ses baisers m'enivrent. Mon coeur s'enflamme, bascule. Je n'ai jamais rien vécu d'aussi magique, d'aussi puissant.

Auteur: Dantourre Laure

Info: Entre elles et îles

[ lesbienne ]

 

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fellation

Je ne fréquentais pas, comme disaient mes vieux avec leur vocabulaire d'une autre époque. Ils ignoraient que je devais mes bons résultats aux DM de maths au fait que je suçais Florian en échange d'exercices impeccablement réalisés. Je gobais son cornichon en récitant mes verbes irréguliers d'anglais : cela me faisait gagner du temps sur mes devoirs. Réciter des verbes me permettait aussi de faire abstraction de l'odeur aigrelette de la transpiration qui collait à ses poils. Au verbe bite bit bitten, ça ne ratait pas, la sienne giclait et j'aurais à chaque fois volontiers mordu dans le morceau parce qu'il avait la manie de l'enfoncer loin dans ma gorge quand il se sentait venir. Je le suçais, il me filait les réponses des exercices. Rien qu'un deal. Mon coeur était ailleurs... Elle s'appelait Lise.

Auteur: Chocolatcannelle

Info: Confidences amoureuses et sexuelles d'une lesbienne

[ lesbienne ] [ prostitution ] [ parents ] [ malentendu ] [ enfant ]

 

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femmes-entre-elles

Son plaisir me touchait comme jamais encore aucun plaisir de femme ne m’avait touchée. Son sexe humide, tiède et profond ne m’inspirait jamais cette espèce de dégoût, de fatigue qui me vient souvent après la volupté ! La sentir jouir m’était une émotion extraordinaire et je savais la caresser indéfiniment, moi qui ai eu souvent l’horreur du baiser. Je lui demandais au contraire de me laisser l’embrasser, ce qu’elle me refusait, disant qu’il fallait attendre, que c’était meilleur nu, qu’il fallait accumuler en soi du désir, avoir beaucoup, beaucoup de désir l’une pour l’autre. Petit Suzanne, [...] Tu m’avais rendu ma jeunesse, le goût de la vie ! Je m’éveillais dans tes bras, l’amour se détachait pour n’être plus que cette chose saine, vive, délicieuse comme le printemps, comme un fruit, comme le plaisir même. Ah ! que tu as pu atteindre loin dans ma chair le désir de vivre, que j’aimais la vie près de toi et que je m’y sentais puissante !

Auteur: Havet Mireille

Info: Journal 2, 11.04.22, p. 262. Merci à Marthe Compain et à son travail de Doctorat : Le journal intime de Mireille Havet: entre écriture de soi et grand œuvre

[ baise ] [ lesbiennes ] [ volupté ] [ gratitude ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

volupté

Elle m’enfouissait dans son lit, me recouvrait des draps, se collait à moi, me recouvrait, sa bouche dévorait mon visage et se rivait à ma bouche, mais pas longtemps, elle était victorieuse et, bientôt harassée par son propre désir, elle implorait "caresse-moi". Alors nos mains rivalisaient de hâte, et bientôt nous nous pâmions l’une près de l’autre, l’une dans l’autre souvent, tant l’illusion d’une possession totale était absolue.
Elle m’embrassait aussi très bien, un baiser presque immobile où je sentais sa langue douce et tiède qui se faisait exprès très lente pour mieux me remplir. J’implorais plus de précipitation, mais elle, sûre d’elle, ne m’exauçait pas, suspendait même par instants son baiser, me laissait haletante et le sexe en folie jusque, n’en pouvant plus et m’écrasant contre elle, je lui jouissais dans la bouche merveilleusement. Dès que j’avais joui, elle me laissait. Souvent, j’aurais aimé qu’elle me touche encore. Cette abstention délicieuse me laissait insatiable, j’ouvrais les jambes et les refermais contre son genou, alors sa main me reprenait par derrière, me touchait, sentait combien j’étais mouillée et, contre elle, me faisait jouir encore. ()

Auteur: Havet Mireille

Info: Journal 2, 28.03.23, p. 407. Claire Paulhan éditeur. Merci à Marthe Compain et à son travail de Doctorat : Le journal intime de Mireille Havet: entre écriture de soi et grand œuvre

[ lesbiennes ] [ plaisir sexuel ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

sexe

Unies tendrement seins contre seins, nous avons fondu dans un bien-être pareil à un engourdissement. A peine sortie du sommeil, j'avais de nouveau l'esprit embrumé. Puis la suite de nos gestes, du premier baiser la veille au soir jusqu'au moment de sombrer dans le sommeil, me revint d'un seul coup en mémoire. Je pressai contre la joue froide d'Hanayo ma joue maintenant brûlante. Elle serra plus étroitement contre moi ses bras qui m'enlaçaient. J'en eus presque les larmes aux yeux. Pour la première fois de ma vie, la nuit dernière, j'avais connu ce qu'était la fusion de deux peau moites et douces. Quand nous avions enlevés nos vêtements jusqu'au dernier et que nous nous étions allongées l'une sur l'autre, j'avais été comme foudroyée par une intense émotion qui dépassait de loin tous mes rêves, et l'idée que je pourrais mourir en un pareil moment avait soudain jaillit dans mon coeur. J'avais compris pourquoi tout le monde faisait l'amour. Je ne parvenais absolument pas à l'exprimer par des mots tels que "je suis heureuse" ou "je suis contente". Mais mon émotion était toujours là ce matin, inaltérable.

Auteur: Matsuura Rieko

Info: Natural woman

[ rencontre ] [ lesbienne ] [ baise ]

 

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