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travail

De retour au travail, aujourd'hui. Dès l'instant où tante Janet et moi sommes entrées dans l'atelier de filature, ma tête s'est remise à faire mal à cause du bruit. Au premier fil que j'ai eu à rattacher, je ne voulais pas aller sous la machine. Elle me semblait vivante. Je en voulais plus rattacher les fils ni lever les bobines. Je voulais dévaler l'escalier, sortir par la grande porte, traverser le pont, courir dan la rue Mill en longeant le chemin de fer, puis franchir la clôture du jardin de la rue Edward où je serais restée cachée toute la journée dans les buissons, à jouer à faire semblant,
Mais je suis ouvrière de filature, alors de me suis forcée à aller sous la machine. La deuxième fois c'était moins dur.

Auteur: Ellis Sarah

Info: 27 Juin 1887, À la sueur de mon front

[ asservissement ]

 

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symbole déclencheur

Les svastikas

Dans une ville d'Extrême-Orient, on a l'habitude d'indiquer les restaurants végétariens par des svastikas rouges – signes qui, depuis la nuit des temps, symbolisent l'ardeur du Soleil et la force vitale. Cela facilite grandement la vie d'un végétarien dans une ville qu'il ne connaît pas – il lui suffit de lever la tête et de se diriger vers ce signe. Et là, on sert du curry de légumes (très nombreuses variétés), des "pakoras", des samoussas, des légumes à la sauce Korma, des pilafs, des boulettes et aussi – ce que j'aime le plus – des galettes d'algues sèches roulées et farcies de riz.

Au bout de quelques jours, je suis conditionnée comme le chien de Pavlov – à la vue d'un svastika, je commence à saliver.

Auteur: Tokarczuk Olga

Info: Les Pérégrins, p. 307

[ réflexe conditionné ] [ nourriture ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

enquête

L'inspecteur principal Grant Foster poussa un soupir de lassitude en s'accroupissant à côté du corps de la femme, baigné par la lumière crue des lampes à arc installées dans le jardin, qui donnait l'impression d'annoncer le lever du jour. La nature humaine ne s'était décidément pas bonifiée pendant sa convalescence. Il se releva, grimaçant légèrement sous l'effet de la douleur qui lui vrilla la jambe, provoquée par la plaque de métal qui maintenait son tibia droit. Le souffle froid du vent sur sa nuque le fit frissonner. Il ne portait pas de manteau, s'étant imaginé, lorsqu'il avait été appelé pour le meurtre d'une femme à son domicile, qu'elle avait été découverte à l'intérieur et non pas au-dehors, sur une petite pelouse où l'on n'avait pas passé la tondeuse depuis un bon moment.

Auteur: Waddell Dan

Info: Depuis le temps de vos pères

[ littérature ]

 

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vieillir

[...] par la vertu du grand mystère de la vie humaine, l’ancien chagrin se transforme progressivement en une douce joie attendrie ; à la place du jeune sang bouillant, vient une vieillesse douce et sereine ; je bénis le lever quotidien du soleil et mon cœur lui chante comme jadis, mais déjà je préfère son coucher, ses longs rayons obliques, et avec lui de doux souvenirs paisibles, attendris, les chères images de toute une vie longue et bénie, et au-dessus de tout la vérité divine qui attendrit, apaise, qui absout ! Ma vie s’achève, je le sais et je le perçois, mais pour chaque jour qui me reste, je sens ma vie terrestre rejoindre déjà une vie nouvelle, infinie, inconnue, mais toute proche et dont le pressentiment fait vibrer mon âme de ravissement, resplendir mon esprit et pleurer mon cœur d’allégresse...

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: Dans "Les Frères Karamazov", volume 1, traduction d'Elisabeth Guertik, le Cercle du bibliophile, page 375

[ mort ] [ perception du monde ] [ crépuscule ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

libération

Quand nous sortons de la Machine, nous recherchons tous la même respiration — poumons gonflés, bouche entrouverte — la même liberté de mouvement pour enfin redresser nos squelettes, tirer sur nos muscles ankylosés, dégourdir nos jambes, mouliner l'air de nos bras, la même lumière naturelle, le regard planté dans le ciel, à cligner des yeux pour accommoder. Certains jours d'hiver, le travail le réclamant, il m'arrive même de ne jamais apercevoir le soleil de la journée. Je passe la coupée avant son lever, sous les spots aveuglants qui éclairent le quai et la coque massive du navire. Je n'en ressors qu au soir tombé. Avec cette seule idée en tête d'arriver à la fin de la semaine, l'espoir chevillé au corps que le temps se mettra au beau, et que je pourrai passer du temps en bord de mer. 


Auteur: Astolfi Christian

Info: De notre monde emporté. Le Bruit du monde, p 24

[ travail ] [ labeur ] [ délivrance ] [ week-end ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

paresse

Krystal : Putain
Krystal : Ma mère est trop forte..
Naminé : Krystal : Tu sais, ma chambre c'est dans le grenier, et la toiture, c'est d'la merde alors il fait hyper froiKrystal : normal quoi
Krystal : J'avais un pétrole, super, il chauffait et moi je restais pépère sur l'ordi toute la journée, mais il est tombé en panne, alors on m'a commandé un radiateur
Naminé : Bah, c'est cool =)
Krystal : Pas du tout
Krystal : Le machin a un détecteur de mouvement, si y détecte rien, bah il chauffe plus
Krystal : Et ce con est à l'autre bout de ma chambre
Krystal : ça veut dire que pour avoir du chauffage, je suis obligée de me lever toutes les demi-heures et danser devant le radiateur
Krystal : La merde quoi
Naminé : La minute sport du geek \o/.

Auteur: Internet

Info:

[ dialogue-web ]

 

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aurore

Jeudi 7 mai - Notes prises au clair de lune - lever du soleil, vu de Saint-Louis : d'abord deux taches, celles du jour levant, à droite ; la lune sur la mer à droite ; le ciel un peu après devient vert très pâle et la mer blanchit sous le reflet de cette grande bande vague, tandis que la tache que fait la lune sur la mer se salit; La bande vert d'eau fagne dans le nord, la mer s'étend orange pâle ; il n'y a plus que très peu d'étoiles, fort espacées ; toute la partie Sud et Ouest de Carthage est dans une blancheur brumeuse, la praire de Ta Goulette se distingue ; les deux ports, les montagnes violet noir très pâle, estompée de gris, le Cobus est plus distinct ; quelques petits nuages dans la partie blanche du ciel, au dessus de la bande orange...

Auteur: Flaubert Gustave

Info: Voyage à Carthage : Notes de voyages

[ aube ]

 

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description météorologique

On signalait une dépression au-dessus de l'Atlantique ; elle se déplaçait d'est en ouest en direction d'un anticyclone situé au-dessus de la Russie, et ne manifestait encore aucune tendance à l'éviter vers le nord. Les isothermes et les isothères remplissaient leurs obligations. Le rapport de la température de l'air et de la température annuelle moyenne, celle du mois le plus froid et le mois le plus chaud, et ses variations mensuelles apériodiques, était normal. Le lever, le coucher du soleil et de la lune, les phases de la lune, de Vénus et de l'anneau de Saturne, ainsi que nombre d'autres phénomènes importants, étaient conformes aux prédictions qu'en avaient faites les annuaires astronomiques. La tension de vapeur dans l'air avait atteint son maximum, et l'humidité relative était faible. Autrement dit, si l'on ne craint pas de recourir à une formule démodée, mais parfaitement judicieuse : c'était une belle journée d'août 1913.

Auteur: Musil Robert

Info: Dans "L'homme sans qualités", tome 1, trad. Philippe Jaccottet, éditions du Seuil, 1957, page 15

[ microcosme-macrocosme ]

 
Mis dans la chaine

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Ajouté à la BD par Coli Masson

spectateur

Vers neuf heures, lorsque je me réveillai, c’était une orgie : les marchés sont les orgies des heures matinales, et la faim, comme aurait dit Jean Paul, sonne l’ouverture du jour, comme l’amour la finale. Les pièces de monnaie firent leur entrée sur un rythme syncopé et, lentement, se pressèrent et se bousculèrent des filles avec des filets rebondis qui de tous côtés invitaient à profiter de leurs rondeurs. Mais à peine étais-je descendu tout habillé sur la place, au moment où je voulais aller sur scène, que l’éclat et la fraîcheur du spectacle avaient disparu. Je compris que tous les dons du matin, comme le lever du soleil, doivent être reçus sur des hauteurs. Et ce qui illuminait, il y a un instant encore les dés frêles du pavé, n’était-ce pas une aurore mercantile ? Elle était maintenant ensevelie sous les papiers et les ordures. Au lieu de la danse et de la musique, il n’y avait plus que l’échange et le trafic. Rien ne peut être aussi irrévocablement perdu qu’un matin.

Auteur: Benjamin Walter

Info: Dans "Weimar" in Images de pensée, pages 89-90

[ décalage ] [ animation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

langue de bois

La citoyenneté dépasse ainsi tous les jours la fiction. Et fait lever sur son passage un riche cortège de stéréotypes inédits. Il y a désormais des guerres citoyennes (dites encore propres, ou humanitaires). Il y a une façon citoyenne de vivre la ville (sur néo-trottinettes chromées). Une poésie citoyenne (les noms de Baudelaire et de Rimbaud servant à baptiser les routes empruntées, l’année dernière, par les soldats français lors de leur entrée au Kosovo). Des techniques citoyennes (non polluantes). Des entreprises citoyennes (avec espace massage et jardin zen pour atteindre l’objectif zéro stress). Des pères citoyens (qui donnent l’exemple en prenant un congé parental suite à la naissance de chacun de leurs enfants) et des mères citoyennes (qui portent plainte contre leur ex-mari pour pédophilie). Un enseignement de l’Histoire citoyen (avec quota de femmes emblématiques et révision de tout le reste à la lumière des nouvelles valeurs). [...] Des numéros verts citoyens (anti-discrimination) qui permettent de dénoncer son voisin tout en restant dans le sens du vent ; puis des interrogations citoyennes à propos de ces mêmes numéros verts (où finit la citoyenneté, où commence la dénonciation calomnieuse ?).

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 4", Les Belles Lettres, Paris, 2010, pages 1614-1615

[ dévoiement ] [ exemples absurdes ] [ progressisme joyeux ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson