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monétisation

Le basculement inévitable du libéralisme culturel dans le libéralisme économique possède, bien entendu, son pendant symétrique. Si la logique du capitalisme de consommation est de vendre n'importe quoi à n'importe qui (business is business), il lui est en effet indispensable d'éliminer un à un tous les obstacles culturels et moraux (tous les “tabous” dans la novlangue libérale et médiatique) qui pourraient s'opposer à la marchandisation d'un bien ou d'un service (sous un capitalisme digne de ce nom, il doit être évidemment possible de louer à tout moment le ventre d'une “mère porteuse” ou de commander sur catalogue une épouse ukrainienne ou un enfant haïtien). Le libéralisme économique intégral (officiellement défendu par la droite) porte donc en lui la révolution permanente des mœurs (officiellement défendue par la gauche), tout comme cette dernière exige, à son tour, la libération totale du marché.

Auteur: Michéa Jean-Claude

Info: Le complexe d'Orphée

[ progressisme prétexte ] [ économie dérégulée ]

 

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libéralisme

Le mot capitalisme n'a été inventé par personne d'autre que Karl Marx, qui espérait que cela l'aiderait dans sa croisade pour dénigrer le système de la propriété privée et de la libre entreprise et ainsi promouvoir le socialisme. Marx insinuait que les seuls bénéficiaires du capitalisme étaient les capitalistes. Bien sûr, presque toutes les hypothèses de Marx (le gouvernement se fanerait sous le communisme, le capitalisme rendrait les travailleurs plus pauvres, etc.) s'avérèrent fausses, y compris celle-ci. Le capitalisme de libre marché, basé sur la propriété privée et l'échange pacifique, est la source de la civilisation et du progrès humain. Les humains ont une propension naturelle à "transporter, troquer et échanger", comme Adam Smith l'a dit il y a plus de deux siècles, et le capitalisme de libre marché est de loin le moyen le plus connu pour y parvenir.

Auteur: Dilorenzo Thomas J

Info: Comment le capitalisme a sauvé l'Amérique

[ éloge ]

 

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progressisme

Sous l’Empire encore il fallait pour venir de Calais à Paris acquitter trente-quatre droits différents. Péages, barrières douanières intérieures. Le libéralisme économique est encore loin de ses débuts. Les embryons des syndicats sont persécutés. On considère la limitation des heures de travail comme une atteinte à la liberté de ce même travail. Nuit des siècles… En 1848, on pensait encore qu’un journal était un véhicule de vérité. Avec la possibilité pour tous d’apprendre à lire, allaient s’effacer les malentendus entre les classes et la domination de l’homme sur l’homme. Ouvrez une école, vous fermez une prison. L’enseignement devait supprimer le crime comme la conscription généralisée devait rendre les guerres impossibles. En 1866, le premier congrès de l’Internationale socialiste vote unanimement en faveur de l’armement du peuple et de son instruction militaire. Un autre temps, vraiment où on pouvait imaginer avec simplicité que la véritable mère du malheur s’appelait l’ignorance.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Le 19e siècle à travers les âges", page 62

[ socialisme ] [ humanisme ] [ espoirs ]

 

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gouvernement libéral

Souvent, les auteurs libéraux classiques, d’Adam Smith à Friedrich Hayek ou Milton Friedman, considèrent qu’une puissance publique doit, a minima, garantir les droits de propriété contre les agressions extérieures, et donc assumer certaines fonctions en matière de défense nationale, de police ou de justice. Il y a donc bien là une forme de restriction : établir et garantir la propriété des uns réduit nécessairement la liberté des autres [...]. Quelques auteurs dits "anarcho-capitalistes", notamment Murray Rothbard, David Friedman et Hans-Hermann Hoppe, ont tenté de penser l’absence totale de restrictions publiques à la liberté de l’individu, par la privatisation des armées, de la police et des tribunaux. Cependant, leurs raisonnements mènent vite à des apories : si je dois embaucher une entreprise de policiers privés pour garantir ma défense, qu’est-ce qui empêche cette entreprise de reformer tôt ou tard un "monopole de la violence physique" sur un territoire donné, c’est-à-dire de recréer un État ?

Auteur: Travers Guillaume

Info: Dans "La société de surveillance, stade ultime du libéralisme", La nouvelle librairie, Paris, 2021, pages 20-21

[ problème ] [ question ]

 
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géopolitique

La Russie a rejeté l’Occident et a anxieusement cherché sa propre voie, que ça soit du temps de la Russie kiévienne, de la Russie moscovite, de l’empire des Romanov, ou de l’Union Soviétique. Les USA incarnent aujourd’hui clairement tout ce que la Russie a obstinément refusé siècle après siècle. Cet individualisme, ce matérialisme au jour le jour (subjectif), cet égoïsme et cette hypocrisie sont une fausse liberté. Le sens de l’histoire de la Russie consiste à saisir ce complexe social et à le surmonter. Le libéralisme était inacceptable pour les monarchistes, pour les bolcheviks, pour les soviétiques, pour les intellectuels du "siècle d’argent" (voir A. Etkinda), et pour les traditionalistes orthodoxes à divers degrés. Les USA représentent le libéralisme dans sa forme définitive. Si le rejet du libéralisme au cours des siècles est l’essence de l’identité russe, cela signifie que la Russie s’identifie aujourd’hui à l’anti-américanisme. Par conséquent, nous détestons l’Amérique.

Auteur: Douguine Alexandre

Info: Le prophète de l'eurasisme, p. 340

[ anti-américanisme ] [ états-unis ]

 

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libéralisme

Son fondement premier est l’individualisme, c’est-à-dire l’idée selon laquelle l’homme est un individu potentiellement auto-suffisant avant d’être un être de lien, avant d’être un "animal politique". Le monde social est donc pensé comme composé uniquement d’individus, non de communautés. L’individu est indifférencié ex ante, et toutes les appartenances communes, que ce soit la nation, la religion, le métier, ou d’autres, sont considérées comme purement secondaires et contingentes. Elles ne sont en aucun cas des enracinements qui forment le socle de l’identité personnelle. Dans une perspective libérale, l’identité peut s’auto-construire sur la seule base de la volonté et des désirs du moment, de sorte que l’on pourrait choisir un pays, une religion, voire un sexe, aussi facilement que l’on opte pour n’importe quel bien de consommation. Là est la conséquence peut-être la plus importante de l’individualisme libéral : celui-ci relativise et efface toutes les distinctions naturelles ou culturelles, y compris les distinctions proprement politiques.

Auteur: Travers Guillaume

Info: Dans "La société de surveillance, stade ultime du libéralisme", La nouvelle librairie, Paris, 2021, pages 38-39

[ caractéristiques ] [ défini ]

 

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quatrième révolution industrielle

À côté de la révolution de l’intelligence artificielle, il y en a une deuxième qui pour moi est totalement fondamentale qui est celle du quantique, qui va là aussi, par la puissance de calcul et la capacité d’innovation, profondément changer notre industrie […] nous allons rentrer dans une ère d’accélération de l’innovation, de rupture très profonde d’innovation et donc de capacités à commoditiser certaines industries et créer de la valeur très vite. Par rapport à ce que j’ai dit, qu’est-ce que cela a comme impact ? Un, on va continuer à innover et à accélérer. C’est sûr. Deux, il y aura des impacts en termes d’ajustements sociaux et il faut les penser dès maintenant […] le sujet des inégalités sociales va être encore plus prégnant [...]. Trois, tout cela a des impacts en termes démocratiques qui sont massifs. Et donc, si vous voulez, pour moi, ces innovations vont être des accélérateurs de nos problèmes sur le plan social et démocratique.

Auteur: Macron Emmanuel

Info: Au Forum économique de Davos, le 26 janvier 2021

[ libéralisme ] [ conséquences ] [ prospective politique ]

 
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libéralisme

S’il m’est permis d’illustrer ces réflexions générales par un exemple personnel, je vous dirai que j’ai eu, dès ma première jeunesse, un goût passionné pour la médecine. Mais que, la pauvreté de ma famille et mon éloignement des centres universitaires m’ayant empêché de réaliser ma vocation, j’ai tout bonnement, avant de devenir écrivain, cultivé la terre comme mon père – et cela sans me considérer le moins du monde comme une victime de la société. Beaucoup moins en tout cas que si, ayant eu toutes les facilités à ma disposition, j’étais aujourd’hui un médecin fonctionnarisé sous un régime totalitaire...

La cité idéale ne pouvant pas exister, quelle est donc, par rapport aux besoins profonds de l’être humain, la forme de société la meilleure ? – ou la moins mauvaise ? Je m’obstine à répéter que c’est la société pluraliste, décentralisée, concurrentielle, bref la société libérale, mais à condition que l’Etat y soit, au double sens du mot, le gardien des libertés, c’est-à-dire prévienne leurs abus sans paralyser leur exercice.

Auteur: Thibon Gustave

Info: Dans "L'équilibre et l'harmonie", Librairie Arthème, Fayard, 1976, page 234

[ éléments biographiques ] [ idéaux politiques ] [ fierté ]

 

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anti-complotisme

Encore une fois, Klaus Schwab plaide pour la perpétuation de l’essentiel des dynamiques qui constituent la civilisation industrielle, le capitalisme technologique, et agrémentent ces espérances de nobles (et vains) souhaits en matière d’écologie, d’équité sociale, de bien-être. Rien de très original. Aucun épouvantable complot ici, simplement les absurdités habituelles que la plupart des possédants promeuvent — et pas seulement les possédants, en lisant Schwab, par moment, on croit lire du Mélenchon (par exemple). Une civilisation techno-industrielle durable, juste, équitable et inclusive, c'est ce que nous promettent à peu près tous les partis politiques, ce qu'espèrent la plupart des mouvements sociaux.

Le problème, fondamentalement, ce n’est pas Schwab en particulier, ou tel ou tel individu spécifique, tel ou tel mauvais gouvernant, mais l’existence du capitalisme, de l’État, de la technologie, en bref, la civilisation dans sa totalité. Le complotisme devient une nuisance lorsqu’il passe à côté du caractère systémique des problèmes, lorsqu’il fantasme des complots inexistants, qu’il sert alors de diversion, égarant les individus dans la contestation de personnes spécifiques plutôt que de systèmes de domination.

Auteur: Casaux Nicolas

Info: Publication facebook du 20.08.2021

[ particularisme ] [ focalisation arbitraire ] [ bouc-émissaire ] [ indiscuté libéralisme ] [ capitalisme sur son erre ]

 
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politique

Non seulement l’église et la religion ont aux yeux des démocraties le tort de personnifier le principe d’autorité, mais en enseignant aux peuples que le but de leur existence n’est pas sur cette terre, le christianisme a pour l’extrême démocratie le défaut de leur apprendre à supporter les souffrances et les iniquités de ce monde, et par là même de les détourner des novateurs qui leur promettent la félicité ici-bas avec le règne terrestre de l’égalité et de la justice. Aux yeux de la démocratie radicale, la religion est une rivale dont elle ne veut pas tolérer la concurrence. L’extrême démocratie aboutit ainsi à la ruine de la religion aussi bien qu’à la destruction de l’état et de la nation. La révolution ne prétend à rien moins qu’à remplacer les vieux cultes et à en tenir lieu. A plus d’un égard, c’est bien une guerre de religion, une guerre de doctrines qu’elle fait au christianisme, et cette guerre au christianisme, elle la poursuit avec les procédés tour à tour violents et hypocrites de toutes les luttes de ce genre.

Auteur: Leroy-Beaulieu Anatole

Info: Les mécomptes du libéralisme, Revue des Deux Mondes, 3e période, tome 69, 1885

[ combat idéologique ] [ ennemis ]

 

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