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quête

Il y a, à l'évidence, une cause simple et centrale à notre vie, et à l'incroyable complexité que la nature dispense devant nos sens ébahis.

M'interrogeant sur la force qui "pousse" derrière tout ça j'en conclus qu'il y a nécessité d'ouverture totale des moyens afin que cette exploration progressive de la matière - progression qui semble par essence destinée à s'en libérer - laisse passer le moins possible des opportunités "combinatoires" qui se présentent.

Il y a comme une volonté de toujours repousser les limites du réel donné. L'humain en est un exemple particulier. Avide il devance, anticipe. Littérature et science-fiction sont apparues. (Et nous voilà avec des hommes télépathes qui explorent la galaxie, rencontrent d'autres espèces, approfondissent et simplifient leur spiritualité devant l'immensité des énigmes posées... )

Il semble que le peu que nous connaissons et observons de l'évolution, passionnante, ainsi que le résultat qui s'offre à nous en ce moment même (semence de Dieu ?!) indique - si on réfléchit à ce qui sous-tend cette action globale -, que bien des mots-notions changent notablement de signification une fois appliqués à des échelles différentes.

Tenez : l'agressivité serait, au niveau cosmique, une sorte d'exploration pondérée et curieuse ; alors qu'au plan animal il y aurait plutôt une notion de peur et de force défensive. Voir de survie. Ou encore : l'avidité de l'animal, ou de l'homme glouton... ressemblerait plutôt, si on envisage la nature dans son ensemble, à de la générosité. Pensons aux milliards de spermatozoïdes, de têtards, bébés tortues... majoritairement morts très vite...

Maintenant ce terme : complexité. Souvent détourné et perverti chez l'humain, ce mot se transforme, en termes de contemplation non analytique, en simple beauté émerveillée.  Monde insondable.

Auteur: Mg

Info: 3 aout 2015

[ désir ] [ langage ] [ relativité sémantique ] [ religion ] [ spéculation ] [ plan global ]

 

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adaptations

Nous sommes en plein cœur d’une révolution du travail. Le travail est devenu multiple et protéiforme. Les actifs se définissent désormais de façon polycentrique : je suis ingénieur commercial mais également professeur de yoga, photographe amateur, bénévole dans une association humanitaire… Il y a déjà en France 2,3 millions de pluri-actifs, qui cumulent une activité salariale avec un travail d’indépendant ou qui ont plusieurs emplois salariés en même temps. Et ce chiffre ne tient pas compte d’une part majoritaire de la population qui développe des activités rémunératrices via les plateformes numériques (ebay, Uber, Le Bon Coin, Deliveroo, etc...). De plus, se développe une aspiration profonde à devenir acteur de sa vie professionnelle et réintroduire l’esprit d’entreprenariat dans la relation de travail, en sortant des sentiers trop balisés et contraignants du salariat. Une soif de liberté qui concerne tous les types de travailleurs : aujourd’hui, en tant que citoyen, nous sommes tous habitués à pourvoir choisir notre vie sexuelle, notre pratique religieuse ou spirituelle, notre façon de consommer… Pourquoi le monde du travail échapperait-il à cette tendance de fond ? Libérer le travail, c’est le rendre accessible au plus grand nombre. Sur ce point l’échec du salariat dans sa forme actuelle est patent : persistance d’un chômage structurel élevé, exclusion des plus défavorisés du marché du travail, reproduction des élites, polarisation des emplois au détriment des classes moyennes. Si le salariat a tourné à plein régime durant les Trente Glorieuses pour intégrer une population active de plus en plus nombreuse et diversifiée (arrivée des travailleurs immigrés, entrée des femmes sur le marché du travail), le modèle a commencé à caler à la fin du XXème siècle avant de se gripper définitivement à l’entrée du XXIème siècle, n’arrivant plus à garantir le plein emploi.

Auteur: Pennel Denis

Info: https://www.fondation-travailler-autrement.org/2018/01/24/3-questions-a-denis-pennel-directeur-de-la-world-employment-confederation/

[ changement ] [ pouvoir personnel ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-hommes

Je crois qu'un homme est un nomade. Il est fait pour se promener, pour aller voir de l'autre côté de la colline. Je parle de l'homme, du mâle. Je crois vraiment ça. Et je crois que par essence la femme l'arrête. Alors l'homme s'arrête près d'une femme et puis la femme a envie qu'on lui ponde un oeuf, toujours, toutes les femmes du monde ont envie qu'on lui ponde un oeuf, et je comprends ça. Et puis on pond l'oeuf.
Alors l'homme il est bien bon - mais il est gentil, il calcule infiniment moins que la femme. Je ne dis pas que la femme est méchante, je dis que l'homme est con. Voilà ce que je dis. Et l'homme, il reste près de cet oeuf. Et alors il faut de la paille en dessous. Alors on met de la paille. L'homme il va chercher de la paille pour mettre en dessous de l'oeuf. Et puis un jour il pleut. Alors là, il va chercher de la paille, et il fait un toit. Et puis après il y a des courants d'air, alors il bâtit des murs. Et puis après il reste là. Et l'homme est un nomade. Et toute sa vie l'homme - je crois - un homme normal rêve de foutre le camp... vers des espèces d'aventures quelle qu'elles soient, même si le gars est fonctionnaire depuis quarante ans ; quand on le voit un soir et qu'il essaie de se libérer un peu, il vous dit : " J'aurais voulu être pilote, j'aurais voulu être machin". Tous les hommes ont envie de faire quelque chose. Et les hommes ne sont malheureux que dans la mesure où ils n'assument pas les rêves qu'ils ont. Alors que la femme a un rêve, c'est de garder le gars. C'est pas méchant, c'est un ennemi.

Auteur: Brel Jacques

Info: interview donnée à Henry Lemaire en avril 1971 à Knokke-le-Zoute

[ hommes-par-hommes ]

 
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portrait

Je n'ai jamais connu homme plus sensible aux contraintes que Gide. Il a vécu son enfance et sa jeunesse dans un milieu protestant où la contention tient lieu de vertu. Et cette première expérience de l'hypocrisie vertueuse semble l'avoir meurtri à un tel point que, toute sa vie, il rechercha la sincérité comme un prisonnier peut désirer l'air pur. Cette sincérité, ce libre épanouissement du moi, il la chercha sur les sables du Sahara, dans les aventures du désir ; à l'art il demanda de le libérer, à la chair parfois, à l'amour... Son désir de sincérité rencontrait partout duplicité, mensonges, contraintes. Gide repartait sur d'autres routes pour retrouver la pureté... Et si Gide retrouva jamais cette sincérité, c'est dans l'art. Les contraintes en art lui furent légères : en art seulement la liberté de l'homme est inconditionnée, sa sincérité respectée. Qu'on l'appelle dérivatif ou consolation, l'art fut pour Gide l'expérience la plus complète de la sincérité et de la liberté ( " ... cette doctrine de l'art pour l'art, en dehors de quoi je ne sais point trouver raison de vivre ").



[...] Il faut déblayer l'oeuvre de Gide pour n'y voir qu'un appel de la sincérité, dira-t-on. D'autres ont pu résumer Gide à son immoralisme, à sa disponibilité, à son marivaudage spirituel ... ; moi, je retiens, du contact avec son oeuvre, ce drame central de la sincérité ; et parmi ses nombreuses soifs, celle qui m'a le plus frappé, le plus travaillé, c'est sa soif d'authenticité. Il écrit dans son Journal : " Le seul drame qui vraiment m'intéresse et que je voudrais toujours relater, c'est le débat de tout être avec ce qui l'empêche d'être authentique, avec ce qui s'oppose à son intégrité, à son intégration. L'obstacle est le plus souvent en lui-même. Et tout le reste n'est qu'accident. " (3 juillet 1930)

Auteur: Aquin Hubert

Info: Mélanges Littéraires I, profession écrivain, p. 65

[ éléments biographiques ] [ quêteur ] [ vie-oeuvre ]

 
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Ajouté à la BD par Bandini

interactions organiques

Je suis spécialiste en biologie végétale et ai contribué de manière significative à notre compréhension du comportement et de l'intelligence des plantes. Surtout connu pour mes recherches sur la signalisation et la communication des végétaux, je soutiens que ces derniers sont capables d'un comportement et d'un apprentissage complexes, même s'ils n'ont pas de système nerveux centralisé. Par exemple :

- Les plantes peuvent communiquer entre elles à l'aide de divers signaux chimiques. Par exemple, lorsqu'une plante est attaquée par un herbivore, elle peut libérer des substances chimiques volatiles qui avertissent les plantes voisines du danger.

- Un végétal peut apprendre et mémoriser des informations. Par exemple, s'il a été exposée à un agent pathogène il peut développer une résistance à cet agent à l'avenir.

- Les plantes font des choix et prennent des décisions en fonction de leur environnement. Par exemple, une plante dirigera ses racines vers l'eau et ses pousses vers la lumière.

Certains de mes travaux ont remis en question la vision traditionnelle des végétaux en tant qu'organismes passifs. J'affirme que les végétaux sont tout aussi intelligents et complexes que les animaux, mais de manière différente.

Voici quelques exemples spécifiques de mes découvertes :

- J'ai montré que les pois peuvent faire pousser leurs racines dans un labyrinthe de manière à atteindre une source d'eau ou de nutriments.

- Les végétaux peuvent réagir au toucher. Les pièges à mouches de Vénus peuvent se refermer au contact d'un insecte, et les mimosas peuvent plier leurs feuilles lorsqu'on les touche.

- Les plantes peuvent communiquer entre elles. J'ai montré que les plants de tomates peuvent libérer des substances chimiques volatiles pour avertir les autres plantes d'un danger.

- Les plantes peuvent apprendre à associer un signal lumineux à une récompense alimentaire.

Auteur: Trewavas Anthony James

Info: Autorportrait par bard.google.com, mis en forme par FLP

[ mousses ] [ fougères ] [ lichen ] [ post-algues ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

torture

Avec le même soin que j’emploie à disposer mes arrosoirs pour les martins ou des mangeoires secrètes dans les fourrés pour les coqs des bois, je place la tortue sur le dos. Je la cale avec des pierres, longuement, de telle façon qu’elle ne puisse se retourner – pour un peu je maçonnerais. Je la cale et la regarde. Peut-être que je l’aime alors, d’un immonde amour ? Millimètre après millimètre, j’introduis mon canif dans la membrane assez molle qui lui recouvre le ventre. Je transpire lourd. Je suis heureux. J’enfonce la lame juste assez pour que ce soit une blessure mortelle mais lente. Ah, je sais m’arrêter ! Je connais ce moment à un degré de jouissance qui ne pourrait être dépassé. Deux jours maintenant, trois, la tortue agonisera. Elle mourra chaque jour, d'un jour de mort. Elle cuira - par sa plaie. Dans cette plaie le soleil se glissera et tout en même temps pesant et léger et abominable et tendre, ne faisant jamais plus que la tâche quotidienne, mesuré, caressant, il saccagera le corps, montant à mesure vers le cœur, vers les déserts de la soif de l'estomac, tous rayons pointés, tel un porc-épic d'or. Je sais cela. C’est presque comme si je le vivais. Quand ce n’est pas la saison des vanilliers, je reviens souvent au crépuscule pour contempler ma moribonde et j’ai d’admirables ruses pour exciter en elle un appétit d’espérance, avec des feuilles, de la mousse ou même de l’eau, afin qu’elle meure plus lentement et plus sombrement encore. Quand les vanilliers sont en leurs fleurs ou, parfois, au début de leurs fleurs, quelque chose m’en empêche – une sorte de honte... Une seule fois, j’ai manqué mon coup. C’était dans le haut de la colline. La tortue réussit à se libérer. Lorsque je montai le lendemain, elle avait disparu. J’en tombai malade.

Auteur: Masson Loys

Info: "Les tortues", éditions de l'Arbre vengeur, 2021, pages 28-29

[ agonie ] [ homme-animal ]

 

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hygiénisme

L’amour commence dans le cerveau. Un simple béguin suffit à libérer de la dopamine, l’hormone qui nous permet de nous sentir bien. L’engouement qui s'ensuit résulte de l'inhibition de la sérotonine, suite à la production élevée de dopamine. Nos glandes surrénales délivrent ensuite de l’adrénaline et de la noradrénaline: ce sont ces hormones qui, lorsque vous tombez amoureux, provoquent d'irrépressibles tremblements et font battre votre cœur à la chamade. Votre amour est scellé lorsque votre cerveau libère de l’ocytocine, l’hormone de l’amour.

Ces hormones sont bénéfiques pour votre système nerveux –donc pour votre cœur. Elles renforcent le système nerveux parasympathique, réduisant le stress et l’anxiété. Une étude menée sur soixante couples a montré que leur tension artérielle était meilleure lorsque les amoureuses et les amoureux étaient physiquement ensemble. Une autre recherche, sur 280.000 hommes et femmes ayant participé à la National Longitudinal Mortality Study, a constaté que les personnes mariées avaient moins de risques d’avoir des maladies cardiovasculaires.

Le sexe est aussi favorable à la santé. Une analyse a été faite sur des étudiantes et étudiants engagés dans des relations suivies, ayant un rapport sexuel une à trois fois par semaine. Ces personnes avaient un niveau plus élevé d’immunoglobulines A dans leur salive –elles ont un rôle essentiel dans la défense de l’organisme.

Enfin, être amoureux encourage à adopter un mode de vie plus sain: «Vous allez probablement être plus susceptible d'écouter votre épouse quand elle vous dira de prendre vos médicaments ou d’aller chez le médecin, a déclaré Jauhar. Ou vous suivrez peut-être ses conseils lorsqu'elle vous dira de vous lever du canapé pour faire de l’exercice, ou de cesser de fumer.»

[...]

Si la romance n’est pas au rendez-vous dans votre vie, ne vous inquiétez pas. Les scientifiques pensent que les bienfaits physiques de l’amour peuvent aussi apparaître lorsque vous ressentez de l’affection pour vos parents, enfants, ou animaux de compagnie.

Auteur: Slate.fr

Info: "L'amour et le sexe sont bons pour le coeur", https://www.slate.fr/story/173709/amour-sexe-bons-coeur-stress-maladies-cardio-vasculaires?utm_source=Ownpage&_ope=eyJndWlkIjoiZDQ1M2YyYWIyN2FhZWVjYWYzMzU1YzQzOWUyZmI5OGIifQ%3D%3D

[ justification biologique ] [ réductionnisme ] [ gymnastique ] [ affection ]

 
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dévouement individualiste

L’intellectualisation consiste en somme dans le processus de diffusion de l’abstraction intellectuelle dans le comportement d’être qui ne sont pas des intellectuels, mais qui y sont devenus réceptifs par la vulgarisation de la pensée idéologique. Cette abstraction renonce au raisonnement, au contact des actions concrètes, pour envisager les choses essentiellement sous l’angle des intentions vagues, des velléités et des fins indéterminées, en entretenant une sourde révolte contre un monde considéré comme débile, en tout cas insensible à la gravité des idées abstraites. Il en résulte une insatisfaction contestataire, souvent ensevelies dans des âmes dépitées face à l’incompréhension prétendue des autres, sous prétexte qu’ils seraient insensibles aux immenses malheurs d’un monde à sauver. L’imagination se dépouille de toute ironie pour devenir sérieuse et compassée, comme s’il fallait par exemple être à tout instant à l’écoute du Tiers Monde, à l’affût des conversations pour débusquer les ombres du racisme, prêt à manifester en faveur de la paix ou disposé à libérer le genre humain chaque fois d’une autre aliénation. L’événement le plus insignifiant est interprété comme déterminant pour le destin du monde. Tout se passe comme si on voulait nous condamner à une existence chagrine, dépourvue de tout humour et de toute gaîté. En fin de compte tout sentiment s’épuise dans un sentimentalisme militant et toute émotion dans une dramatisation sentencieuse. L’insatisfaction se traduit le plus souvent par un ténébreux mécontentement pour la profession qu’on occupe. En effet on se plaît à rêver d’une profession seconde, sous la forme par exemple d’une velléité de s’engager aux côtés des médecins sans frontières, sans aucune qualification dans le domaine de la santé, rien que pour jouer avec son désir indistinct de dévouement dans toutes sortes d’associations humanitaires, fraternelles ou soi-disant culturellement libératrices (féminisme, écologisme, etc.). La priorité écologique par exemple n’est pas donnée à une réflexion sur les conditions de la sauvegarde de la nature, mais à la manifestation rhétorique* préconisant cette sauvegarde.

Auteur: Freund Julien

Info: Politique et impolitique, page 11

[ popularisation ] [ erreur catégorielle ] [ amateurisme ]

 

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injonction contradictoire

C’est donc la logique de la communication qui met le schizophrène en danger. [...]

Bateson traduit sa formule [double bind] par "approche et rejet" provoqués par l’angoisse de la mère ; mais je pense que la seule logique d’un processus d’approche et de rejet n’aboutira pas inévitablement à une schizophrénie. C’est cette logique de "double bind" traduite dans une dialectique du corps vécu, c’est-à-dire c’est la "logique" de la spatialité, qui aboutit à une schizophrénie. Si l’approche et le rejet sont compris comme un mouvement entre parties et totalité du corps, ce monde clos du "double bind" ne permet plus aucune autre issue que la destruction. On ne peut être partie du corps de la mère et, subitement, exister seul dans un monde fragmentaire.

Le drame dans la famille d’un schizophrène consiste en ce que les parents – et surtout la mère – ont besoin du corps de leur enfant pour se sécuriser dans leur peau. Cette participation au corps de l’enfant se traduit dans le langage. [...] tant que l’enfant est vécu comme partie du corps de sa mère, et par ce fait soumis au désir et à la parole de la mère, celle-ci est gentille et contente. Malgré cela, elle repousse l’enfant pour ne pas montrer qu’elle a besoin de cette symbiose. Si, à la suite de ce rejet, l’enfant essaie de se libérer, pour mener seul, dans ses limites à lui, une existence avec une identité à lui, la mère intervient pour récupérer "cette partie d’elle-même" qu’elle est en train de perdre. Tant que l’enfant aide la mère à se sécuriser, tout va bien. Si l’enfant cherche à devenir objet du désir de sa mère – ou d’une autre personne – tout se gâte ; car la mère n’a pas tout à fait acquis son identité et, par ce fait, comble les limites de son corps par son enfant : elle est incapable de développer un désir libre.

Auteur: Pankow Gisela

Info: "Structure familiale et psychose", éditions Flammarion, 2004, pages 79-80

[ description ] [ logique ]

 

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résumé

A la différence des philosophies traditionnelles, le spinozisme ne se consacre donc pas à la louange de Dieu (comme Pascal, Malebranche ou Leibniz), mais à la reconstruction de la vie humaine. Comme le disent aussi bien Pierre Mesnard (spécialiste du xvie siècle) que Henri Gouhier (spécialiste du xviie siècle), Spinoza est le véritable humaniste (à la différence de Pascal), et c' est lui qui prépare le xviiie siècle.

A notre sens, il ouvre aussi à toute la modernité, puisque le propos de sa philosophie est de construire une éthique, et non de justifier une religion.

C'est cette perspective éthique et humaniste qui permettra (comme Spi­noza est le premier philosophe à le faire dans les temps modernes) de libérer la connaissance réflexive de la pression des morales religieuses de l'obéissance et de l'austérité. Non seulement Spinoza libère l'éthique par rapport à la religion, à la transcendance, et aux puissances occultes, mais il libère aussi l'éthique par rapport aux morales traditionnelles qui postulent, toutes, l'existence d'un Bien absolu, qu'il conviendrait de réaliser en se soumettant à des lois et à des décrets eux-mêmes absolus, ces lois et ces décrets exigeant le sacrifice des biens, des joies et des plaisirs concrètement poursuivis par la spontanéité. Et si l'obéissance entraîne l’austérité c'est en raison du dogme du péché originel : toute passion est un mal pour la morale, parce que toute passion exprimerait la nature peccative de l'homme, et que l'exigence morale d'austérité n'est que la conséquence de l'obéissance religieuse à des dogmes et à des pouvoirs.

C'est donc le souci d'une éthique de la joie, humaniste et libre, qui commande, chez Spinoza, le libre exercice de la raison.
(...)
Ce que Descartes avait tenté de faire dans l'ordre de la seule connaissance de la nature, Spinoza va tenter de le réaliser également pour l'homme : avec Spinoza commence dans la modernité à s'élaborer une connaissance de l'homme qui fasse appel aux mêmes principes que ceux auxquels il est fait appel dans les sciences de la nature.

Auteur: Misrahi Robert

Info: Dans "Le corps et l'esprit dans la philosophie de Spinoza ", pages 36-38

[ essentiel ] [ amoralisme ] [ anthropocentrisme ] [ système ] [ historique ]

 
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