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pensée

La raison en est surtout que cette conception intuitive inonde mon âme à la façon d'un éclair rapide, tandis que mon discours est lent, long et fort différent d'elle. De plus, pendant qu'il se déroule, cette conception s'est cachée dans sa retraite. Elle laisse pourtant dans la mémoire, d'une manière merveilleuse, un certain nombre d'empreintes, qui subsistent au cours de la brève expression des syllabes et qui nous servent à façonner les signes phonétiques appelés langage. Ce langage est latin, grec ou hébraïque… Que les signes soient pensés par l'esprit ou qu'ils soient exprimés par la voix, les empreintes ne sont ni latines, ni grecques, ni hébraïques, ni n'appartiennent en propre à aucune nation.

Auteur: Saint Augustin Aurelius Augustinus

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[ vitesse ] [ symboles ] [ linguistique ]

 
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collégiens

Lila regrettait parfois l'école primaire. Plus proche. Plus petite. Plus calme. Les élèves du collège lui faisaient penser à un troupeau de gorets.

Se méfier surtout des 4èmes. Qui faisaient constamment les malins. Qui méprisaient les 6èmes et les 5èmes. Qui se prenaient pour des grands. Pas encore aussi grands que les 3èmes. Mais bien plus excités et bien plus cons.

Les 3èmes marmonnaient entre eux la plupart du temps. Les 4èmes ne marmonnaient pas. Les 4èmes gueulaient-meuglaient-beuglaient en permanence. "Mytho !" "Suce ma bite !" "Ta mère !" "Je te défonce !" Les mecs de 4ème se traitaient de "grosse pute !" entre eux et ça les faisait marrer.

Auteur: Guéraud Guillaume

Info: Plus de morts que de vivants, p. 20

[ entre eux ] [ hiérarchie ] [ intégration linguistique ] [ castes ] [ écoliers ]

 

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distinguo

Vérité et exactitude peuvent être considérées comme synonymes. Parfois. 

Pour moi une exactitude est comme l'arrêt sur image d'un point de vue particulier, un peu comme on définirait la position d'un objet X dans un espace donné à un moment T. Ainsi le terme EXACT ressemble à un truc de matheux : arrêté, rigoureux et précis.

Alors que quelque chose de VRAI est "intégré". Comme un rouage organique qui serait partie de je-ne-sais-quoi de plus grand et dont l'évocation impliquerait tant ce "quelque chose de vrai", que son rôle en tant que fraction du tout... et ses interactions qui, à leur manières, définissent tout le reste par effet miroir.

Exact est mort. Vrai est vivant.

Auteur: Mg

Info: 6 sept 2023

[ linguistique ] [ abstraction réel ] [ rétroaction ] [ dualité ]

 

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secondéité contextualisée

("L’énonciation sera pour nous l’activité langagière exercée par celui qui parle... ") : c’est l’émetteur du message ; privilège que connote et conforte à la fois le terme un peu malencontreux d’"énonciation", car même si l’usage linguistique prétend en faire un archilexème* neutralisant l’opposition encodage/décodage, l’usage commun ("énoncer", c’est produire, plutôt qu’interpréter, un message) tend obstinément à le contaminer. C’est pourquoi le terme d’"énonciation", outre le transfert métonymique précédemment signalé, est fréquemment affecté d’un autre type de glissement sémantique, qui lui relève de la "spécialisation" (réduction d’extension) : au lieu d’englober la totalité du parcours communicationnel, l’énonciation est alors définie comme le mécanisme d’engendrement d’un texte, le surgissement dans l’énoncé du sujet d’énonciation, l’insertion du locuteur au sein de sa parole.

Auteur: Kerbrat-Orecchioni Catherine

Info: L'énonciation : De la subjectivité dans le langage. *Lexème représentant, sur le plan du signifiant, des sèmes communs à deux ou plusieurs unités lexicales. (Par exemple siège est l'archilexème de la série pouf, tabouret, chaise, fauteuil, canapé, etc.) C'est aussi un hyperonyme

[ entité formulante ] [ destinateur ] [ linguistique ]

 

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socio-sémantique

À quoi s'ajoute cette dialectique subtile entre individualité des consciences et la dimension intrinsèquement collective de la pensée comme ses supports, et au premier chef les langues et les systèmes d'écriture. Les mouvements d'une culture, ceux de la pensée au sens des grands courants d'idées, le fait que des questions dominantes s'imposent à une époque donnée, et même les simples évolutions de l’opinion, sont autant de phénomènes collectifs et des phénomènes de réseaux. Le changement dans notre relation au donné évoqué précédemment - et que ce changement se soit progressivement imposé, sans qu'on soit parvenu à le penser durant des siècles - illustrait on ne peut mieux cette idée d'une pensée à laquelle nous appartenons, qui nous englobe et qu'on ne saurait maîtriser.

Auteur: Bourg Dominique

Info: Une nouvelle Terre

[ hallucinations sémantiques collectives ] [ historique ] [ univers consensuel ] [ horizon onomasiologique ] [ matrice linguistique ] [ indéterminisme ] [ formacja prison ]

 

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jargon

Si ce qu'on a appelé avec Kristeva "géno-texte", "différentielle signifiante", "paragrammatisme", etc., définit un type de fonctionnement logique irréductible à l'agencement structurel propre au phéno-texte, par quel type de modèles logiques pourra-t-on alors formaliser les opérations du géno-texte et leur inscription dans le phéno-texte ? Précisons : si, d'une part, le but recherché est bien, comme l'indiquaient les premières lignes de" Pour une sémiologie des paragrammes" (*), de "trouver un formalisme isomorphe à la productivité littéraire se pensant elle-même" (nous soulignons), et si, d'autre part, la logique qui régit une pratique sémiotique comme le l.p. est irréductible à une logique de base O-I (faux-vrai), quelle sera alors la logique que pourra utiliser un discours sémanalytique qui s'efforce de penser en tant que tel le fonctionnement textuel ?

Auteur: Houdebine Jean-Louis

Info: "Lecture(s) d'une refonte", in "Critique", avril 1971 - cité dans le "Dictionnaire de la bêtise", éd. Robert-Laffont, p.423 - (*) ouvrage de Julia Kristeva (femme de lettres née en 1941), daté de 1969

[ linguistique ] [ ridicule ] [ citation savante ]

 

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grammaire

PATIENCE.

"On voit aller des patiences

Plus loin que la sienne n'alla"  (Benserade *)

Corneille a une foule de ces pluriels inusités. "Nous estimons, dit M. François de Neufchâteau (**), que son exemple autorise à les employer, quand l'occasion s'en présente, sans avoir égard aux scrupules des puristes modernes."

On est tombé depuis quelques temps dans un excès tout-à-fait opposé à celui des écrivains méticuleux qui repoussoient (***) obstinément ces pluriels si propres à ajouter à la pompe du discours. Les prosateurs de ce temps-ci ont pluralisé tous les substantifs trop vulgaires, dans l'intention de leur donner un air de nouveauté. Le goût seul peut marquer une juste limite entre la parcimonieuse timidité des premiers, et la profusion indiscrète des seconds.

Auteur: Nodier Charles

Info: in "Examen critique des dictionnaires de la langue françoise", disponible en ligne sur Gallica. (*) Isaac de Benserade (1612 ou 1613 - 1691), écrivain. (**) François de Neufchâteau (1750-1828), écrivain. (***) "repoussoient" : ancienne orthographe utilisée avec insistance par Nodier, qui "repoussait" la forme moderne, prônée en particulier par Voltaire.

[ style ] [ citation ] [ référence littéraire ] [ évolution linguistique ] [ stoïcisme ]

 
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oralité

Dans l'onde sonore de la parole, un mot se fond dans le suivant sans discontinuité ; il n'y a pas de petits silences entre les mots parlés, comme il y a des espaces blancs entre les mots écrits. Nous hallucinons simplement les limites des mots lorsque nous atteignons la fin d'un segment sonore qui correspond à une entrée de notre dictionnaire mental. Cela devient évident lorsque nous écoutons un discours dans une langue étrangère : il est impossible de dire où se termine un mot et où commence le suivant. La fluidité de la parole est également visible dans les "homophones" (oronyms), chaînes de sons qui peuvent être transformées en mots de deux manières différentes : "The good can decay many ways / The good candy came anyways."

Auteur: Pinker Steven

Info: The Language Instinct : How the Mind Creates Language. chapitre 6, p 155

[ malentendu ] [ linguistique ] [ routine ] [ musicalité idiomatique ] [ divalence interprétative ]

 

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humour

Etant donné qu'un chat retombe toujours sur ses pattes, qu'une tartine beurrée s'écrase systématiquement sur le côté beurré, que se passerait-il si on laissait tomber un chat sur le dos duquel on aurait préalablement fixé une tartine beurrée ? Certains spécialistes pensent que le chat lévitera pour éviter de prendre parti; d'autres parient que le souple quadrupède finira par imposer la loi de sa chute ; d'autre encore clament que la tartine ne saurait enfreindre la loi de l'emmerdement maximum qui lui colle à la peau ; enfin il y a ceux qui expliquent que le comportement du chat et celui de la tartine sont si fondamentalement contradictoires que, associés l'un à l'autre, ils engendrent un certain nombre de paradoxes.Et pour peu qu'il s'en mêle, leur résolution, toujours hasardeuse devient vite un aléa chaud d'experts bourrés (anagramme)

Auteur: Klein Étienne

Info: Anagrammes renversantes ou Le sens caché du monde. Les paradoxes du chat beurré

[ loi de Murphy ] [ alphabet ] [ particules linguistiques ]

 
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déconstruction

Il est très difficile de casser une phrase. La grammaire est une sorte de procédure "qui n'a de compte à rendre à aucune réalité", disait Wittgenstein. De ce point de vue, je ne suis pas sûr que - sous les allures d'une plus grande souplesse - le langage ordinaire soit moins formel que le langage mathématique. Mais pour le voir, il convient d'analyser cet autre noeud de langage : le couple (infernal-infernal) sujet/objet. Si l'on parvient un jour à clarifier la question, il se pourrait que la face du monde en soit changée. Pour le moment, la seule chose que je vous demande d'essayer d'avoir présente à l'esprit est que lorsque vous écrivez, lorsque vous coulez vos pensées dans une phrase, il n'y a là rien de naturel. Vous ne faites qu'appliquer aveuglément des règles que vous avez apprises.

Auteur: Hocquard Emmanuel

Info: In "Le Cours de Pise", éd. P.O.L, p. 178

[ philosophie ] [ fins et moyens ] [ verrouillage linguistique ] [ préconception ] [ carcans idiomatiques ]

 
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