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écriture

Pendant les nuits glaciales, lorsque l’onde des sons s’incurvait vers le bas, il entendait avec une netteté surnaturelle le claquement des cailloux qui glissaient des cratères comme de petits torrents, ou encore le murmure bouillonnant des sources. C’était une raison suffisante pour qu’il reste ici, mais il ne trouvait pas les mots pour l’exprimer, il avait essayé de l’écrire dans ses carnets, sans autre résultat que des phrases dépourvues de sens. Les mots qu’il couchait sur le papier finissaient par se dissoudre dans l’atmosphère comme ceux qu’il lisait dans les livres et il était alors impuissant à maintenir ses pensées dans un cadre.

Auteur: Varela Eduardo Fernando

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[ déconcentration ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

obsèques

Si chacune des graines d’araucaria qui tombèrent en pluie sur le cortège de deuil, sur la tombe, sur le jardin de fleurs, le toit de la maison de campagne et le cercueil recelait un arbre millénaire en puissance, alors –tandis que la fille de Herzfeld lisait un poème de Goethe d’une voix si faible que je n’en saisis que quelques mots entre deux coups de vent et que sa femme, les yeux perdus dans le vide devant la tombe ouverte, parlait une dernière fois à son bien-aimé Léon –, alors c’est une sorte d’éternité qui, avec ces graines, ruissela sur nous à cette heure, d’entre les branches.

Auteur: Ransmayr Christoph

Info: Atlas d'un homme inquiet

[ temps suspendu ]

 

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femme-par-homme

Elle lisait les journaux, préférait encore les livres dont elle pouvait comparer les histoires avec sa propre vie. Elle lisait les mêmes livres que moi, Fallada, Knut Hamsum, Dostoïevski, Maxime Gorki d’abord, puis Thomas Wolfe et William Faulkner. Ce qu’elle en disait ne mérite pas d’être publié, elle racontait simplement ce qui l’avait beaucoup frappée. "Mais je ne suis pas comme ça", disait-elle parfois, comme si l’auteur l’avait toujours décrite elle en personne. elle lisait chaque livre comme une description de sa propre vie et revivait ; pour la première fois elle se livrait grâce à la lecture ; apprenait à parler de soi ; chaque livre l’inspirait un peu plus. J’appris ainsi à la connaître petit à petit.

Auteur: Handke Peter

Info: Le malheur indifférent

[ lectrice réflexive ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

personnage

Auparavant, Peredonov avait tenu à exposer ses livres comme pour témoigner de ses idées libérales. En fait, il n'avait ni idées ni même envie de réfléchir. Il gardait ces livres pour la façade, mais ne les lisait jamais. D'ailleurs, il y avait longtemps qu'il n'avait lu le moindre livre; il prétendait n'avoir pas le temps; il n'était abonné à aucun journal et ne se tenait au courant des événements que par les conversations. Il n'avait pas grand-chose à apprendre, car rien ne l'intéressait dans la vie, à part sa propre personne. Il allait même jusqu'à se moquer des abonnés aux journaux, leur reprochant de gaspiller leur argent et leur temps. Il faut croire que son temps lui paraissait éminemment précieux.

Auteur: Fyodor Sologoub

Info: Un démon de petite envergure

[ superficiel ] [ paresseux ] [ égoïste ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

lecture

Depuis sa découverte de la réserve de livres à l'étage du dessous, sur son lieu de travail, elle avait été mêlée à une foule invraisemblable de gens et à leurs faits et gestes. Elle lisait Edith Wharton, Hemingway, Dos Passos, George Eliot, et pour le réconfort, Jane Austen. Le plaisir de ce genre de vie - livresque, pouvait-on dire à son avis, une vie passée à lire - avait donné à son isolement un caractères riche et même subversif. [...] Qu'elle garde son père drogué sur son lit à côté de la cuisinière, qu'elle soit sans enfant, sans mari et pauvre, comptait moins dès lors qu'elle prenait un volume en main. Ses erreurs y disparaissaient. Elle vivait avec une énergie inventée.

Auteur: Erdrich Louise

Info: La Chorale des maîtres bouchers

[ libération ] [ rencontres ] [ roboratives ]

 

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mystère

Arrivé derrière lui, je tâchai de me rendre compte de ce qu’il pouvait lire tous les soirs avec tant de persévérance. La bibliothèque contenait beaucoup de bouquins, toute la ribambelle qu’ordonne la marine soucieuse de distraire les prisonniers du large, des livres de science, des récits de voyage, et des histoires d’amour pas trop brûlantes : Robinson Crusoé, Paul et Virginie, les Fables de La Fontaine. Mais ce petit bouquin-là vous avait une forme de catéchisme ou mieux d’un… Je me redressai, le frisson dans le dos. J’avais bien vu. C’était… l’Alphabet. Le père Barnabas, le gardien-chef du phare d’Ar-Men, ayant fait ses études et obtenu son diplôme depuis longtemps, lisait… l’alphabet, par conséquent ne savait pas lire !… Pourquoi que cela me donna la chair de poule, au lieu de m’amuser ?

Auteur: Rachilde Marguerite Eymery dite

Info: La Tour d'amour

[ inquiétude ] [ incompréhension ]

 
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dernières paroles

Au moment de mourir il demanda quelque liqueur, et but à la santé de ceux qui se trouvaient près de lui, en leur disant : " Je vous souhaite à tous du bonheur. " Il les exhorta à regarder ce monde seulement comme un état de préparation à un meilleur. Il ajouta qu'il remerciait Dieu de lui avoir fait passer des jours tranquilles, mais que cette vie ne lui paraissait qu'une pure vanité. Pendant qu'on achevait de l'habiller, il pria la personne qui le gouvernait, et qui lisait tout bas dans un psautier, de lire haut : elle le fit, et il parut très-attentif jusqu'à ce que les approches de la mort l'en empêchèrent. Il pria alors cette même personne de ne plus lire, et peu de minutes après il expira.

Auteur: Locke John

Info:

 

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écriture

Lorsque je m'achète un roman, j'ai pour habitude de le garder dans son emballage jusqu'à ce que j'aie le sentiment d'avoir mérité la récompense. A ce moment-là, je m'offre le livre avec un plaisir non dissimulé.
Tous les gens seuls que je connais ont recours à ce type de rituels. On me présenta un jour, un type qui s'écrivait des lettres. Lorsqu'il recevait sa propre missive, dûment affranchie, il l'ouvrait avec soin et la lisait comme si elle venait de très loin. Ensuite il méditait une journée entière sur son contenu et, le jour suivant, répondait avec un grand luxe de détails. La lettre apparaissait tamponnée trois jours plus tard dans sa boîte aux lettres et tout recommençait.
Grâce au courrier, je crois que cet homme réussit à devenir assez ami avec lui-même.

Auteur: Miralles Francesc

Info: amour en minuscules

[ lecture ] [ dialogue ] [ littérature ]

 

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adolescence

On lisait parfois mes rédactions en classe, car j'avais vite appris le mensonge et la nécessité d'une rouerie intelligente... "Et le soleil se jouait dans les grands arbres roux". De ces phrases entières - les pompeuses métaphores dont ils semblaient friands - je chargeai ma mémoire pour une heure afin de flatter la gourmandise qu'ils avaient d'eux-mêmes. J'écrivais exactement comme on avait envie que j'écrive.

Mais un jour j'osai écrire à propose du lavoir de village qu'il régnait autour de lui une "certaine" odeur de lessive... Je savais pour ma part très exactement ce que portait "certaine", un trouble, c'était déjà la sensation d'une odeur qui vous renverse érotiquement, le mélange des brumes froides de l'Est et d'une tiédeur ensavonnée, dont l'institutrice immédiatement me castra en m'accusant d'incorrection. Anodin-vitriol. Je m'étranglai sous leur désir.

Auteur: Bing Élisabeth

Info: Et je nageai jusqu'à la page : Vers un atelier d'écriture

[ sexualité ] [ éveil ] [ écriture ] [ normalisation ]

 

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lecture

Le réformateur Saint-Simon ne lisait que des romans, et ce qu'il y avait de particulier dans ce goût, c'est qu'il lisait au hasard : Cherche-moi un roman, " disait-il à Julie; et elle lui apportait un roman. Quel qu'il fût, il le dévorait. Mme de Genlis ou Mme Barthélemy-Hadot, Auguste Lafontaine ou Ducray-Duminil, Pigault Lebrun ou Victor Ducange, Paul de Kock ou M. Paccard, peu lui importait.
Que ce fût Amandaou Thérésa, Georgina ou Evélina, pourvu qu'il y eût une héroïne, une forêt, une chaise de poste, une cabane et deux ou trois torrents, il n'en demandait pas davantage. Il lisait pour se reposer: il voulait un roman, et rien de plus. Un jour même il m'avoua en confidence qu'en fait de roman il préférait les plus bêtes ; et je dois dire que son libraire le servait à souhait.

Auteur: Halévy Ludovic

Info: La France littéraire

[ délassement ] [ facilité ]

 

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