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emploi du temps

L’été, à Iasnaïa Poliana, Lev Nikolaïevitch [Tolstoï] se lève entre dix heures et dix heures et demie. Après avoir fait sa toilette et revêtu toujours la même blouse noire, il boit son café et du thé en compagnie de sa femme. Il en boit à son content, sans se presser. S’il fait beau, le thé est servi en plein air, dans le jardin, entre les acacias, sous un grand tilleul à la vaste frondaison ; s’il pleut, la comtesse attend Lev Nikolaïevitch au salon.

Une fois terminé son thé, qu’il accompagne de deux œufs à la coque, Lev Nikolaïevitch descend dans son petit cabinet de travail aux murs entièrement couverts de rayonnages à livres de facture toute simple et se plonge dans son activité intellectuelle.

Il s’y consacre assidûment, sérieusement, jusqu’à trois heures et plus, après quoi il va travailler dans les champs s’il a quelque chose à y faire. ce n’est pas toujours le cas, car le comte ne travaille que pour les pauvres, les faibles, les veuves et les orphelins. S’il n’a rien à faire aux champs, Lev Nikolaïevitch prend un panier et s’en va en forêt ramasser des champignons, ce qui lui permet de passer quelques heures seul avec la nature et avec lui-même.

Il arrive qu’il consacre ce temps entre trois et six heures à un hôte de passage. Des personnes de connaissance ou totalement inconnues viennent parfois exprès de régions très lointaines de Russie ou de pays étrangers pour lui poser les questions les plus diverses sur la vie.

[...]

Lev Nikolaïevitch revient vers six heures et retrouve pour le repas sa nombreuse famille qui comprend dix enfants de tous âges, depuis son fils aîné de 26 ans à un nourrisson de deux mois. Il faut y ajouter les invités, les camarades des fils, les cousines et les amies des filles, les précepteurs, les gouvernantes et parfois des amis du comte et de la comtesse venus leur rendre visite. Une immense table traverse sur toute sa longueur la grande salle blanche de la vieille demeure familiale aux murs couverts de portraits d’ancêtres, qui résonne durant le repas de conversations joyeuses et bruyantes de tous les âges sur les sujets les plus divers.

Après le repas, Lev Nikolaïevitch trie et lit le volumineux courrier qui vient de lui être apporté de Toula : des lettres, des revues, des brochures et diverses correspondances en provenance du monde entier. Il est aidé dans cette tâche très fatigante par sa fille aînée Tatiana, qui souvent rédige aussi les réponses selon les instructions de son père.

Vers neuf heures, toute la famille, à l’exception des plus petits, qui vont se coucher, se réunit à nouveau dans la grande salle pour le thé du soir accompagné de fruits et se livre aux divertissements les plus variés. C’est tantôt la lecture à haute voix d’une œuvre littéraire [...], tantôt du chant [...].

Auteur: Répine Ilia

Info: "Le Comte Lev Nikolaïevitch Tolstoï. Souvenirs personnels", dans "Lettres à Tolstoï et à sa famille", trad. Laure Troubetzkoy, éditions Vendémiaire, 2021

[ organisation des journées ]

 

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anthropo-zoom

Issus d'une infinité de précédents verbaux, parlés ou littéraires, nous nous sommes accoutumés-enfermés dans une certaine linélarité de la réflexion. Eloignés du monde : du monde des signes. Un signe n'est jamais linéaire - juste partie à miroitantes facettes d'un monde complexe et perspectiviste. Ainsi des signes perçus et souvent mal interprétés, peut-être plus pour ceux réfugiés dans l'univers des symboles, logiques réductives et autres conventions écrites-codées : le monde humain (soi-disant) consensuel. 

Mais le langage est aussi ouverture. Emergence du minéral-végétal-animal-singe pensant. Abstraction, mémoire-réflexion communautaire qui l'éloigne de la source. 

Mais non !...  Qui l'émancipe. Lui fait voir. 

La dualité est intriquée, toujours, elle est notre lot. La physique quantique se borne au constat, les limites intrinsèques de nos idiomes restant bien loin d'un quelconque "performatif" en la matière. Il nous manque un jargon communautaire sous-tendu par une logique indépendante de son substrat. 

Ah ah ah ah ah ah... C'est si facile à énoncer. 

Résumons-pensons : aux règnes minéraux, végétaux, etc. où des myriades d'interactions s'interpénétrent et s'auto-influencent sans cesse dans le flux d'une évolution apparemment lente et progressive. Mais qui avance aussi par paliers. 

Et vient l'affranchissement gravitationnel, enclenché chez le végétal, accéléré chez nos proches cousins animaux... qui se meuvent, changent de régions, de continents... Se libèrent topologiquement, s'opposent à l'immobilisme.

Et nous autres... qui explorons Mars.

L'entendement se brouille devant tout ça, épigénétique et binz des interactions multiples, sur des échelles trop grandes - du quark au cosmos entier - bidules qui s'assemblent, s'enveloppent, s'aggrègent... Pour constituer toutes sortes de sphères-astres, systèmes planétaires et autres immenses machins...  qui batifolent.

Et donc, à partir d'un de ces berceaux de matière-énergie E=mc2 - et sous certaines conditions pour ce que nous avons pu voir sur terre - les atomes se sont combinés-organisés, formant des molécules, cellules... organismes... puis des mousses, etc...  jusqu'à nous. 

Les mêmes atomes, partout, qui, après treize milliards d'années, nous accouchent. 

Et voilà que nous parlons, inscrivons et conservons nos idées, en les mélangeant... les traduisant...

Ecrits, dialectes, signes-symboles, langages, proverbes, images, romans, codages, musique... représentations... Tout celà maintenant accessible d'un clickement de doigts sur le Web. 

Et vlatipa que certains démontrent que l'état des lieux de nos "savoirs humains" n'est que notre propre reflet. Lisez un peu ceci.  (...)

Humain transitoire perdu dans une complexité qui s'expand, mu par un truc miroir, progressif... "Si l'esprit humain était suffisamment limpide pour qu'on le comprenne, nous serions trop simple pour pénétrer les choses." formula Emerson W. Pugh. Notion exprimée différemment par Raymond de Becker : "L'esprit peut être comparé à un cristal restituant différemment la lumière selon la facette qui la reçoit." Ici nous sommes tout prêt de l'idée des étages-hiérarchies septénaires des Dialogues avec l'ange.

Constant essor des limites du solipsisme anthropique, joliment résumé par Velimir Khlebnikov

Auteur: Mg

Info: 2 nov. 2022

[ linguistique ] [ limitation ] [ pensée rationaliste ]

 

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moraline littéraire

M. Zola est le Christophe Colomb, le Vasco de Gama, le Magellan, le grand Albuquerque du Lieu Commun. Il équipe une flotte de trois cents navires et presse une armée navale de trente mille hommes téméraires pour découvrir que "tout n'est pas rose dans la vie", qu’on n'est pas toujours jeune" ou que "l’argent ne fait pas le bonheur". — Ce continent m’appartient ! s’écrie-t-il alors, en piaffant de son pied vainqueur, et il déploie, au nom du Positivisme, l’étendard couleur de bran des documentaires. Le Lieu Commun s’échappe sans interruption de ce Découvreur conquérant, comme l’eau des sources miraculeuses. Dans les livres effroyablement copieux qui précédèrent la trilogie dont il nous offre aujourd’hui le premier chant, les lieux communs, toujours canalisés avec méthode, avaient coulé dans les diverses vallées de l’Amour, du Rêve, de la Politique, de la Crapule, de l’Art, de la Haute Noce, du Haut Commerce, de la Vie rustique, de la Finance ou de la Guerre ; car le fleuve jaune avait paru former un delta, aux embouchures innombrables. Lourdes, sujet religieux, est le grand estuaire et les autres bras n’ont plus l’air de rien. Il ne fallait pas moins que les Pyrénées pour lancer sur nous ce torrent de rinçures philosophiques et humanitaires : "La foi aveugle, — l’obéissance sans examen, — le total abandon de la raison, — la foi qui étouffe le torturant besoin de la vérité, — les phénomènes prouvés qui démolissent les dogmes, — la dévotion étroite, — le miracle par suggestion, — la volonté de croire, — la tristesse de ne plus croire, — la divine ignorance, — la dévorante illusion de l’amour divin, — les exagérations !!! — le bonheur par la foi qui est dans l’ignorance et le mensonge, — les prêtres qui ne sont plus des hommes, — les prêtres châtrés, — le suicide volontaire, la vie libre et virile du dehors" ; etc., etc., etc. Je vous dis qu’il n’en a pas raté un seul. Tout ce qui se débagoule de plus médiocre, de plus bête, de plus ignare, de plus malpropre chez les commis-voyageurs ou dans les bas feuilletons anticléricaux rédigés pour des cordonniers impies ; tous les résidus des vieilles opinions fétides, vomies autrefois par les renégats eux-mêmes, goulûment réavalées par des cuistres abominables et revomies à longs flots dans la gueule des derniers chiens du Matérialisme ; — M. Zola les a recueillis comme de très-précieux condiments et les a jetés à brassées dans son chaudron. Et des phrases telles que celles-ci : "L’histoire ne retourne pas en arrière, l’humanité ne peut revenir à l’enfance. — L’inexpliqué seul constitue le miracle. — À quoi bon croire aux dogmes ? ne suffit-il pas de pleurer et d’aimer ?" Enfin, il y en a six cents pages ! Il est vrai que les habitués de cette cuisine peuvent, sans déchet notable, se contenter de lire avec le couteau à papier. Je l’ai dit plus haut, on y rencontre trop de vieilles connaissances et les pourceaux même se lassent de ne jamais obtenir d’excréments nouveaux.

Auteur: Bloy Léon

Info: Dans "Je m'accuse", sur Emile Zola

[ vacherie ] [ critique littéraire ] [ prêt-à-penser ]

 

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fictions

Lorsque les gens parlent de fantasy - qu'il s'agisse de lecteurs grand public ou de lecteurs de SF - ils parlent presque toujours d'un sous-genre de la littérature fantastique. Ils parlent de Tolkien, et de ses innombrables héritiers. Qu'on l'appelle "épopée", ou "de genre", c'est ce que fantasy a fini par signifier. Ce qui est à la fois trompeur et malheureux.

Tolkien est la bête de somme de la littérature fantastique. Son œuvre est massive et contagieuse - on ne peut l'ignorer, alors n'essayez même pas. Le mieux que vous puissiez faire est d'essayer d'enlever ce furoncle avec précaution. Et il y a beaucoup de choses à détester : sa pompe wagnérienne, son côté "garçon aventurier" qui se glorifie dans la guerre, son amour étroit et réactionnaire pour le statu quo hiérarchique, sa croyance en une moralité absolue qui brouille la complexité morale et politique. Les clichés de Tolkien - les elfes, les nains et les anneaux magiques - se sont répandus comme des virus. Il a écrit que la fonction de la fantaisie était "de consoler", faisant ainsi de l'écrivain de fantaisie un principe de base d'une politique destinée à dorloter le lecteur.

C'est une idée révoltante, et heureusement, beaucoup de fantaisistes l'ont ignorée. Des surréalistes aux pulps - en passant par Mervyn Peake, Mikhael Boulgakov, Stefan Grabiński, Bruno Schulz, Michael Moorcock, M. John Harrison et j'en passe - les meilleurs écrivains ont utilisé l'esthétique fantastique précisément pour défier, aliéner, subvertir et saper les attentes.

Bien sûr, je ne dis pas qu'un fan de Tolkien ne peut faire parei de mes amis - cela réduirait considérablement mon cercle social. Je ne prétends pas non plus qu'il est impossible d'écrire un bon livre de fantasy contenant des elfes et des nains - le superbe Iron Dragon's Daughter de Michael Swanwick dément cette affirmation. Mais puisque le plaisir de la fantasy est censé résider dans sa créativité illimitée, pourquoi ne pas essayer de trouver des thèmes différents, ainsi que des monstres non conventionnels ? Pourquoi ne pas utiliser la fantasy pour remettre en question les mensonges sociaux et esthétiques ?

Heureusement, la tradition alternative de la fantasy n'est jamais morte. Et elle ne cesse de se renforcer. Chris Wooding, Michael Swanwick, Mary Gentle, Paul di Filippo, Jeff VanderMeer, et bien d'autres, produisent tous des œuvres qui s'articulent sur le radicalisme de la fantasy. Alors que la fantasy traditionnelle était rurale et bucolique, celle-ci est souvent urbaine et souvent brutale. Les personnages sont plus que des silhouettes en carton, et ils ne sont pas définis par la race ou le sexe. Les choses sont sordides et délicates, comme dans la vie réelle. La fantaisie n'est pas un aliment réconfortant, mais un défi.

Le critique Gabe Chouinard a déclaré que nous entrons dans une nouvelle période, une renaissance du radicalisme créatif de la fantasy qui n'a pas été vue depuis la nouvelle vague des années 60 et 70, et qu'il a baptisée la prochaine vague. Je ne sais s'il a raison, mais je suis enthousiaste. C'est une littérature radicale. C'est la littérature que nous méritons le plus.

Auteur: Mieville China Tom

Info:

[ styles littéraires ] [ ouverture ] [ vingtième siècle ] [ mondes imaginaires ] [ merveilleux ]

 

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anticlassicisme

Mon hermétisme aux grandes oeuvres classiques se confirme encore une fois. Déjà, l'Enéide m'avait soulée ; quant à l'Iliade et l'Odyssée, je n'arrive toujours pas à comprendre ce qui les distingue l'une de l'autre et pour tout dire, je crois les avoir lus mais je n'en suis même plus sûre. le cas non-échant, c'est dire si l'idée de les lire me traumatise. Toutefois, je m'incite parfois à penser que je ne suis jamais à l'abri d'une bonne surprise et, comme ne trouvant guère de bonnes surprises dans ce que je connais déjà – le connaissant déjà - je me plais fatalement à rechercher les bonnes surprises vers ce qui semble a priori le moins apte à me convenir. Me glissant dans la peau d'un personnage que je ne suis pas, mais qui aurait de nobles goûts littéraires, je me prends à dresser la liste de ce qui pourrait plaire dans cette oeuvre du Paradis perdu. Commençons.

Tout d'abord, Chateaubriand a fait beaucoup d'efforts pour nous en fournir une version très littéraire et recherchée. Il s'est fait chier à essayer de reproduire le rythme et les tonalités des phrases originales, et de ce point de vue c'est réussi. Il se permet même des néologismes, plutôt couillu à une époque que j'imagine conservatrice, mais après tout qu'est-ce que j'en sais de ce qui se faisait vraiment ou pas tellement en ces temps-là ?

Ensuite, Milton s'est posé un défi plutôt audacieux puisque le Paradis Perdu revisite l'épisode biblique du péché originel sur le mode de l'épopée. Imaginez un épisode chrétien chanté par des prêtres déguisés en poètes grecs, ou un truc du genre, pardonnez mon imprécision ignare et typique de notre siècle. La progression est donc assez prévisible et on retrouve notamment ce qui m'avait déjà barbé dans l'Enéide, une sorte de publicité généalogique des descendants du "héros", ici donc Adam, qui dure au moins dix minutes, le temps idéal en effet pour aller aux chiottes avant un épisode plus intéressant. Certes, on se fait quand même moins chier qu'en lisant la Bible, à condition d'aimer toutefois le lyrisme poétique et l'hystérisme descriptif, ce qui n'est pas mon cas. Quand je lis un Zola, j'ai l'habitude de sauter systématiquement toutes les descriptions ; quand je lis Milton, j'épure systématiquement les phrases de tout ce qui ne se réduit pas à sujet-verbe-complément d'objet. le reste peut être joliment trouvé, mais l'accumulation de mots d'esprits et de prouesses poétiques finit toujours par me donner la gerbe. La dernière fois que j'avais éprouvé ça, j'avais éclusé trop de vin blanc et je m'étais retrouvée la tête tournant à la vitesse d'un manège déchaîné, tout foutant le camp autour de moi alors que je comatais végétalement sur un pieu. Très désagréable. Bref, cette lourdeur étouffante n'était peut-être qu'une contrainte d'époque pour être lu (comme la contrainte pour être lu, de nos jours, c'est d'être une star de la télé, du sport ou du porno). La préparation de la bataille menée par Satan est le pire morceau du livre, c'est dommage parce que c'est ce qui ouvre l'épopée et ce qui devrait normalement convaincre le lecteur de rester un peu plus longtemps.

Auteur: Colimasson

Info: critique de "Le paradis perdu" de John Milton sur Babelio

[ lecture ]

 
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occultisme

Emmanuel-Marc-Henri Lalande, né à Nancy en 1868, fit à Paris ses études de médecine. Il y fréquenta les milieux littéraires du symbolisme puis les occultistes de la Librairie du Merveilleux, où Papus le prit en amitié comme il fit avec Sédir ; il lui demanda sa collaboration à sa revue L’Initiation et le fit admettre dans plusieurs ordres initiatiques. C’est alors que celuici prit le pseudonyme de Marc Haven – en adoptant le nom de Haven, génie de la Dignité, dans le Nuctémaron d’Appolonus de Tyane. Lorsqu’il eut passé son doctorat, en 1896, Papus lui conseilla de s’installer à Lyon et il lui fit connaître Monsieur Philippe.

Tout en exerçant sa profession de docteur, dans son propre cabinet et dans un service de l’hôpital Saint-Luc, il fréquenta assidûment Monsieur Philippe. Il le seconda dans les séances de guérison données rue Tête-d’Or. Sa présence, et la validation des ordonnances, permirent d’atténuer, sinon d’empêcher, les poursuites engagées contre le thaumaturge pour son exercice illégal de la médecine. Une école de magnétisme avait été créée à Lyon sur l’initiative de Henri Durville. Marc Haven et Papus y firent des exposés sur la physiologie et l’anatomie. Selon Alfred Haehl qui les fréquentait : "Ces cours n’avaient qu’un rapport très relatif avec le magnétisme fluidique tel qu’il est compris et appliqué ordinairement. Ils étaient surtout destinés aux fidèles auditeurs qui désiraient soigner les malades".

En 1897, Marc Haven fit un mariage très heureux avec Jeanne-Victoire Philippe, fille de son maître ; mais il fut très éprouvé par la mort de ces deux êtres chers : elle en 1904 et lui en 1905. Après être resté longtemps désemparé, il se remaria en 1913 avec Marie-Olga Chestakoff, veuve depuis peu, amie très proche des familles Philippe et Lalande et ils allèrent se fixer dans le Var. Pendant la guerre de 1914-1918, il soigna des blessés à l’hôpital de Nice, ville où il ouvrit ensuite un cabinet de radiologie. Il décéda en 1926, dans la banlieue de Paris où il était revenu habiter, après une longue maladie qu’il accepta avec le silencieux respect de son destin.

Marc Haven écrivit plusieurs ouvrages fort savants et il fit rééditer, en les préfaçant, de nombreux livres anciens. Le plus important de ses travaux fut son livre consacré au Maître inconnu Cagliostro, composé en mémoire de Monsieur Philippe, et en réhabilitation de son héros injustement calomnié et condamné ; et afin d’aider à les comprendre l’un par l’autre. "J’ai pris un personnage – Cagliostro – qui lui ressemblait, pour parler de lui. En relisant mon Maître inconnu, vous y trouverez beaucoup de choses de lui".

Marc Haven entreprit aussi la traduction du Tao te King de Lao Tseu, pour laquelle il apprit le chinois, et en l’accompagnant d’une importante étude. Sa traduction, interrompue par sa mort, fut terminée par son fidèle disciple Daniel Nazir.

Enfin son dernier ouvrage, Le corps, le cœur de l’homme et l’esprit est un guide d’élévation spirituelle. Savant connaisseur du corps humain, de l’ésotérisme et de la mystique, il appuie sa démonstration par des faits, des textes de la sagesse universelle et par des paroles de Monsieur Philippe.

Auteur: Allié Georges

Info:

[ biographie ] [ parcours ]

 
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Helvétie

1876: Juste Olivier, premier historien de l'identité vaudoise, meurt à 69 ans
Calvitie ronde, barbiche en pointe sur des lavallières savamment nouées, le très érudit académicien avait pris l'accent de Paris, pour y avoir souvent séjourné et enseigné.
Pourtant, ce fils de paysans protestants né en 1807 à Eysins, près de Nyon, avait voué ses meilleures forces intellectuelles à une somme historique et ethnographique sur sa contrée natale. Les 1200 pages en deux volumes du Canton de Vaud, que Juste Olivier publia en 1837, n'ont été lues intégralement et appréciées que par ses étudiants lausannois auxquels elles étaient prioritairement destinées.
Un plus large public était visé. Hélas, au XIXe siècle, la majorité des lecteurs sont réfractaires aux études exhaustives. Et celle-ci prospecte notre vaste pays zone par zone, par diachronies éparses - tout en relevant la diversité de ses moeurs et parlers dialectaux, mais aussi de sa faune, de sa flore. "Nous avons compté et recompté les montagnes, les bois, les prés, les champs, tout jusqu'aux buissons et aux pierres. Point de fleur, point d'oiseau que nous n'ayons regardés, admirés et chéris!"
Avant d'opérer, en un second temps, une synthèse qui l'homogénéise et le cimente, de manière à créer une identité cantonale en bonne et due forme, capable de rivaliser à Berne avec d'autres Etats fédéraux. Aussi, ce 7 janvier 1876, l'annonce de la mort de Juste Olivier à Genève ne bouleverse pas outre mesure la majorité de ses chers compatriotes.
Deux purgatoires
D'autant moins qu'ils l'ont oublié depuis que la révolution radicale de 1845 a entraîné son renvoi de l'Académie et son deuxième départ pour Paris. L'écrivain ne sera remis à l'honneur que douze ans plus tard, lors du centenaire de l'indépendance vaudoise. Sa consécration sera plus importante en 1938, avec la réédition de son essai visionnaire par la société de Zofingue, et la signature prestigieuse d'une nouvelle préface.
"C'est notre classique vaudois, écrit Charles Ferdinand Ramuz, notre seul classique vaudois. Avant lui, le pays avait été vidé de ses croyances et de sa substance." Suivra un second purgatoire, plus tenace. Juste Olivier sera derechef redécouvert en 2007 à l'occasion de son propre bicentenaire, célébré dans le village préalpin de Gryon, où il vécut ses dernières années.
Le 24 août de cette année-là, le professeur de l'UNIL Daniel Maggetti, directeur du Centre de recherches sur les lettres romandes, le désignera comme l'"inventeur du canton de Vaud", en focalisant sa conférence sur la somme éponyme. "Avant ce livre, les Vaudois ne connaissaient que des aspects épars de leur région. Juste Olivier a effectué un énorme travail de répertoire. Il a rassemblé un grand nombre de sources, des traditions orales aux anciennes chroniques latines et aux recueils d'histoire suisse de l'époque."
Fibre campagnarde
Son père, Jean-Michel Louis Olivier, est un cultivateur originaire de La Sarraz. Sa mère se prénomme Marianne-Madeleine. Son frère cadet Urbain (1810-1888) est lui aussi affriandé par le plaisir de l'écriture, la poétique et la romanesque. Par un même patriotisme plus rural - l'arrière-pays de Nyon - que national. Quant à Juste Olivier, il étudie la théologie à Lausanne, tout en y donnant des leçons privées pour payer son "écolage" universitaire, et en composant des poèmes qui remportent des prix: à 21 ans déjà, le voici membre du très exigeant Cercle littéraire de la place Saint-François.
Il enseigne la littérature et l'histoire à Neuchâtel avant d'être envoyé, en 1830, à Paris pour suivre des cours au Collège de France. Lors de ce premier voyage de quatre mois dans la cité des poètes, il rencontre Lamartine, Musset, Vigny, l'immense Hugo, et se lie d'amitié avec le critique Charles-Auguste Sainte-Beuve qu'il invitera à Lausanne. A son retour dans cette même ville, Juste Olivier devient dès 1833, et pour treize ans, un professeur d'histoire très estimé par ses ouailles de l'Académie. Cela jusqu'au revers politique cité plus haut, et qui, très injustement, l'exila aussi des mémoires.

Auteur: Salem Gilbert

Info: 24 heures

[ historique ]

 

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langages comparés

Voici quelques généralisations pas nécessairement très exactes, mais qui donnent un aperçu de ce que les bots synthétisent sur le sujet en début de l'an 2024.  Sont ici recensées certaines perceptions d'ensemble et d'habitudes, surtout émergentes par comparaisons, de quelques uns parmi les grands idiomes humains.

Le Latin est une langue flexionnelle*, ce qui signifie que les mots changent de forme pour indiquer leur rôle dans la phrase, Le latin est consdéré comme l'idiome de l'analyse. De plus en tant que langue classique, il est souvent associé à la rigueur et à la précision. Langue des philosophes, des savants et des juristes de l'Antiquité, le latin est perçu comme une langue qui favorise la pensée et la formulation précise des idées.

Le mandarin, en raison de la complexité de ses caractères et de sa riche histoire, est souvent associé à la sagesse et à la tradition. La culture chinoise est également réputée pour son importance accordée à la famille et à la communauté. C'est aussi une langue agrégative qui combine des mots pour former des expressions complexes, ce qui reflète la vision du monde chinoise comme un système interconnecté.

L'hindi est un langage doté d'un riche vocabulaire pour décrire les émotions fortes, telles que l'amour, la joie et la tristesse. Elle est également associée à la famille et à la communauté, qui sont des valeurs importantes dans la culture indienne. En plus de ces caractéristiques, l'hindi a également un riche vocabulaire pour décrire la spiritualité. La langue est souvent utilisée pour exprimer des concepts tels que la religion, la méditation et la conscience.

La langue japonaise est souvent associée à la politesse, à la précision et à une riche culture traditionnelle. Les différents niveaux de politesse dans la langue reflètent les nuances importantes dans les interactions sociales. Pays du surmoi selon Michel Onfray.

L'allemand est connu pour sa précision et sa structure grammaticale complexe, l'allemand est souvent associé à la technologie, à l'ingénierie et à la rigueur. C'est aussi la langue des dresseurs, probablement du à ses intonations gutturales. La culture allemande a également une forte tradition philosophique.

L'arabe est souvent associé à une riche tradition poétique et littéraire, ainsi qu'à une profonde signification culturelle et religieuse. La calligraphie arabe est également considérée comme une forme d'art distincte. Mais cette langue possède surtout un riche vocabulaire pour exprimer l'amour via de nombreux mots différents pour en décrire toutes les nuances : l'amour romantique, l'amour familial, l'amour amical et l'amour divin et bien sur l'amour en général

Souvent considéré comme une langue pratique et polyvalente, l'anglais est utilisé dans des contextes variés, des affaires aux sciences en passant par la culture populaire. Il est souvent associé à la mondialisation et à une approche pragmatique de la communication. Il est simple et direct et a pour caractéristique un immense vocabulaire, du au fait qu'y sont rassemblés tant les termes de souches latines que ceux venant des langues saxonnes.

La langue espagnole est souvent associée à la passion, à l'expressivité et à une riche tradition artistique et littéraire. Elle est également largement parlée dans plusieurs pays d'Amérique latine, ce qui ajoute une diversité culturelle à son image.

Le français : souvent perçu comme une langue de raffinement et d'élégance, il est associé à la culture artistique, à la gastronomie et à la philosophie. Il est également considéré comme une langue de diplomatie. De plus la langue française a un système complexe de conjugaisons verbales ce qui peut aider ses locuteurs en terme de créativité.

L'idée selon laquelle chaque langue voit le monde différemment est liée au concept de relativité linguistique, également connu sous le nom de l'hypothèse de Sapir-Whorf. Cette théorie, très peu acceptée chez les linguistes, suggère que la structure d'une langue peut influencer la façon dont ses locuteurs pensent et perçoivent le monde qui les entoure. 

Ces généralisations sont évidemment à prendre avec tout le recul nécessaire.

Auteur: Internet

Info: Compil de Mg, avec bard et chatgpt, *langue dans laquelle de nombreux mots sont variables : ils changent de forme selon le contexte d'usage ou leur rapport grammatical aux autres mots dans une phrase

[ points de vue ] [ linguistique ]

 

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éléments biographiques

Vers 1937-1938, à la cime du triomphe des Hommes de bonne volonté, Jules Romains devait rappeler doucement à des journalistes (il l'a raconté à André Bourin dans Connaissance de Jules Romains), qu'il n'était pas seulement un romancier, et qu'entre 1922 et 1932 il avait été un des auteurs dramatiques les plus joués non seulement en France, mais en Europe . Il leur montrait une caricature d'une grande feuille satirique où la situation d u théâtre en Europe était symbolisée par un triangle avec une tête à chacun des angles : Bernard Shaw, Pirandello , Jules Romains. Jules Romains n'est pas seulement philosophe parce qu'il est agrégé de philosophie. L'unanimisme est plus qu'une école littéraire en isme, comme le romantisme, le symbolisme, le naturalisme. Il est aussi une doctrine philosophique , une vision du monde, un système de pensée fortement lié, fondement de toute son œuvre. Entre le passé, le présent, l'avenir, Jules Romains prend conscience d'un continu psychique. Il communie "avec l'âme diffuse qui relie et soutient les âmes particulières. L'individu fondu dans l'unanimisme (à quoi l'aideront le Rire et l'Aventure), se sentira devenir dieu, fuira le néant, sera assuré de survivre." (Madeleine Berry, Jules Romains.) Comme beaucoup de systèmes philosophiques l'unanimisme est né d'une illumination : celle qui embrasa l'âme du lycéen de dix-huit ans, un soir d'octobre 1903 où, avec son ami Georges Chennevière, il remontait la rue d'Amsterdam, au retour du lycée Condorcet, pour regagner l'appartement de ses parents, à Montmartre. Jules Romains est aussi un homme de science. Quand il entra à Normale Supérieure, il était déjà pourvu de sa licence ès lettres. A l'Ecole, il passa sa licence de sciences naturelles avec trois certificats : physiologie générale, histologie, botanique. Pour son mémoire d'études supérieures il choisit un sujet de biologie : L'état individu de la matière vivante. Ce mémoire familiarisait le normalien des Lettres avec le laboratoire, le microscope, la bactériologie . En outre, a confessé Jules Romains à André Bourin, il avait pour lui, "en secret, le mérite de rejoindre les préoccupations centrales de l'unanimisme. Tout problème concernant la formation de groupes, et les formes de passage, dans les deux sens, entre le groupe et l'individu, est essentiel à la pensée unanimiste". C'est avec cette idée de derrière la tête qu'il étudia des végétaux inférieurs et des colonies bactériennes, et qu'il fit des expériences sur l'autonomie du cœur de la grenouille. Plus tard, pendant cinq ans, Jules Romains faillit basculer tout à fait du côté des Sciences. Il entreprit des recherches sur la Vision extra-rétinienne et le sens paroptique. Certains animaux se dirigent sans voir. Les poissons y réussissent grâce à une particularité anatomique dite ligne latérale. Pourquoi l'homme ne posséderait-il pas un sens aussi mystérieux ? Pourquoi n'aurait-il pas été doué, à l'origine, d'un sens paroptique, qui, dans l'histoire de l'humanité, aurait précédé le sens optique ? Jules Romains essaya de rééduquer quelques aveugles. Il ne put rééduquer certains pontifes de la médecine qui dressèrent contre lui le barrage de leurs diplômes que leurs ancêtres avaient dressé contre Pasteur. Il abandonna ses recherches et reprit la plume de l'écrivain. Il publia le compte rendu de ses expériences : La vision extra-rétinienne et le sens paroptique (1920). Ces expériences seront poursuivies victorieusement par René Maublanc , qui publia ses résultats, en collaboration avec Leïla Holteroff : Une éducation paroptique. La découverte du monde visuel par une aveugle (Gallimard, 1926). Plus récemment des savants soviétiques et des savants américains confirmèrent la vérité des hypothèses de Romains. Mais, au temps où il les formulait, il se heurta à la cabale des officiels bardés de leurs peaux d'ânes. Ils l'accusèrent d'avoir monté un canular. Ils ne pouvaient pas admettre qu'ils avaient devant eux un génie universel, comme ceux de la Renaissance, et que le même homme pût écrire les Copains et faire des découvertes de laboratoire. On succombait déjà sous l'éteignoir de la spécialisation. Dans les Lettres et les Arts, il était interdit déjà d'être grand et de dépasser le gabarit du produit de série.

Auteur: Guth Paul

Info: Hommage à jules Romains

[ éloge ] [ polymathe ]

 
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spiritualité

Le contexte des Dialogues avec l'ange est le suivant : en 1943, en Hongrie, quatre amis (Hanna, Joseph, Lili et Gitta) se réunissent régulièrement pour des discussions sur le sens de leurs vies. Au cours d'une de ces discussions, Hanna déclare soudainement : "Attention ! Ce n'est plus moi qui parle." Hanna deviendra le relais des paroles d'une entité mystérieuse qu'ils appelleront l'Ange. Gitta fera la transcription de ces dialogues. Seule survivante des tueries nazies de cette époque, c'est aussi elle qui fera le travail de diffusion de ces entretiens avec l'Ange qui dureront jusqu'à la fin de l'année 1944. Plus rien après la mort de Hanna, le "petit serviteur".

La beauté et l'horreur se répondent en arrière-plan de ces dialogues. Leur intensification suit le déploiement et l'extension de la fureur nazie. Dans les premiers dialogues, l'Ange prend le temps de s'adresser individuellement à ses interlocuteurs à qui il attribue un symbole comme une mission de vie à laquelle il faut se vouer et comme une voie parmi tant d'autres permettant de rejoindre Dieu. L'Ange des premiers dialogues peut sembler tempétueux, lunatique et direct, comme le Yahvé de l'Ancien testament. Un Ange qui, d'inconscient, deviendra de plus en plus conscient ?

Mais les conditions politiques à l'extérieur deviennent de plus en plus menaçantes. "Les juifs sont entassés dans un quartier de Budapest transformé en ghetto, et dont les entrées sont surveillées. Nous ne savons pas à quel moment Joseph et Hanna seront touchés aussi." Les dialogues avec l'Ange permettent de nourrir un espace mental hors du temps même si les paroles de l'Ange semblent répondre indirectement - symboliquement - aux périls du moment. "Grâce au dernier entretien, nous sommes capables d'affronter cette menace avec un calme relatif. La situation extérieure ne s'est pas améliorée, bien au contraire, mais nous, nous avons changé. C'est pourquoi le message d'aujourd'hui est un chant de joie." le ton change. L'Ange ne s'adresse plus individuellement à chacun. Au-delà des singularités et des voies apparemment dissemblables, l'expression devient poétique mais occulte et se lit comme un texte dont il nous faut acquérir la clé de compréhension. Dans l'urgence des derniers mois de l'année 1944, alors que les nazis hongrois menacent l'atelier de couture que dirige Gitta et dans lequel se cachent et travaillent une quasi centaine de femmes juives, l'Ange se manifeste brutalement, en-dehors du cadre régulateur des séances du vendredi, affirmant avec une volonté constante de précision quelle est la place de l'homme dans l'univers.

L'Ange est-il réellement ange ? "Tout le monde peut parler avec son ange", affirmait Gitta Mallasz dans une de ses dernières interviews dans les années 90 – même si cela n'arrive pas à beaucoup d'entre nous.

L'Ange est-il l'inconscient personnel de Hanna ? L'évolution du discours semble trop complexe pour pouvoir n'être qu'une émanation immédiate d'un arrière-plan psychique individuel. Tout au long des deux années d'entretiens, le discours (sur la souffrance, sur l'individualisme, sur le nouveau) évolue et s'adapte à la capacité de compréhension de ses interlocuteurs pour s'offrir en fracas dans le dernier dialogue. On ne peut que penser à une offrande verbale soigneusement préparée, mais peut-être s'agit-il aussi du mouvement naturel de la croissance des pensées.

L'Ange est-il transcription de pensées sauvages attendant leur propriétaire dans le vaste espace de l'univers ? Hanna aurait alors développé une fonction médiumnique permettant de penser des pensées encore non accessibles à la plupart d'entre nous. Que ne pouvons-nous encore penser, ne disposant pas de la capacité mentale nécessaire à métaboliser des aliments psychiques encore trop riches pour nous ? Ces dialogues avec l'Ange pourraient-ils nous en donner un aperçu ?

Toutes ces hypothèses ne sont bien sûr que pure spéculation et manière de m'aider à rêver les Dialogues avec l'ange. Car, comme le dit l'Ange :

"Faites attention ! Si l'adulte grandit encore,

c'est la tumeur ou la graisse et ce n'est pas beau.

Vous êtes devenus adultes.

Vous avez à mettre au monde le Nouveau, l'Enfant.

Déjà, ce n'est plus vous-même

que vous avez à faire grandir."

Auteur: Arcé Alexandra

Info: Sur Babelio, 21 nov. 2019

[ critique littéraire ] [ questions ]

 

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