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orientation

L’étude des grammaires nous apprend encore que les concepts de droite et gauche, qui sont relatifs (on est toujours à droite ou à gauche de quelque chose et n’ont rien d’universel: certaines langues possèdent des systèmes d’orientation absolus , comme le taba, langue austronésienne parlée au large d’Almahera, en Indonésie, où l’on distingue "le côté mer" et le "côté de la terre" (les locuteurs du taba habitent les côtes d’une île , laquelle est ronde -il ne s’agit donc pas de points cardinaux). On ne dit pas "Les cigarettes sont à gauche (ou à droite) de la chaise" mais Tabako adia kurusi ni lewe lema, "les cigarettes sont du côté de la terre par rapport à chaise"; ou Tabako adiia kurusi ni laema pope, "les cigarettes sont du côté de la mer par rapport à la chaise" : chacune de ces deux phrases veut dire "à droite" ou "à gauche" selon la position du locuteur

Auteur: Minaudier Jean-Pierre

Info: Poésie du gérondif

[ latéralité linguistique ] [ morphosyntaxe ] [ insolite ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

fonction phatique*

Dans un pays aussi vaste que les Etats-Unis, c’est très important d’économiser quelques fils, et de faire passer les fadaises qui se véhiculent généralement sur ces sortes d’appareils de transmission par le moins de fils possibles. C’est à partir de là qu’on a commencé à quantifier la communication. On est donc parti, vous le voyez bien, de quelque chose qui est très loin de ce que nous appelons ici la parole. Il ne s’agissait pas du tout de savoir si ce que les gens se racontent avait un sens. D’ailleurs, ce qui se dit au téléphone, vous l’avez remarqué par expérience, n’en a strictement jamais aucun. Mais on communique, on reconnaît la modulation d’une voix humaine, et on a ainsi cette apparence de compréhension qui résulte du fait qu’on reconnaît les mots déjà connus. Il s’agit de savoir quelles sont les conditions les plus économiques qui permettent de transmettre des mots que les gens reconnaissent. Le sens, personne ne s’en occupe.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre II", pages 104-105. *Rôle que joue un énoncé dans l'interaction sociale entre le locuteur et le locuté, par opposition à l'information effectivement contenue dans le message.

[ technologisation ] [ quantitatif-qualitatif ] [ sarcastique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

inflexion idiomatique

Une impression d'accent peut reposer sur l'articulation des sons de la langue (ou phonèmes), sur leur mélodie, leur intensité et leur durée (ce qu'englobe le terme de prosodie) ou d'autres schibboleths, qui peuvent être interprétés comme typiques d'un accent donné. Ce mot "schibboleth" est utilisé en linguistique pour désigner un prononciation ou un mot précis auxquels on reconnaît l''origine d'un locuteur. Signifiant "épi" en hébreu biblique, il permettait aux gens de Galaad de démasquer leurs ennemis d'Ephraïm. La Bible nous raconte dans le livre des Juges (chapitre 12, verset 5-6 - traduction œcuménique):

"Galaad s'empara du gué du Jourdain, vers Ephraïm. Or, lorsqu'un des rescapés d'Ephraïm disait: "Laisse-moi passer", les hommes du Galaad lui disaient: "es-tu Ephraïmite?" S'il répondait "non", alors ils lui disaient: "Eh, bien! dits Shibboleth." Il disait "Sibboleth", car il n'arrivait pas à prononcer comme il faut. Alors on le saisissait et on l'égorgeait près des gués du Jourdain. Il tomba en temps là quarante-deux mille hommes d'Ephraïm."

Auteur: Boula de Mareüil Philippe

Info: D'où viennent les accents régionaux ?

[ musique ]

 

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empirisme sémantique

Commençons la pragmatique du troisième degré par le principe des performatifs décrit dans l'introduction en citant un passage de "L'Histoire de ta vie" de Ted Chiang, le langage ne sert pas qu'à communiquer : il s'agit aussi d'une forme d'action. Selon la théorie des actes de langage, "Vous êtes en état d'arrestation", "Je baptise ce navire" ou "Je vous le promets" était un énoncé performatif : le locuteur n'effectuait l'action qu'à condition de prononcer les mots. Pour ces actes, savoir ce qui serait dit ne changeait rien. Au cours d'un mariage, chacun s'attendait à entendre la phrase "Je vous déclare unis par les liens du mariage", mais, jusqu'à ce que l'officiant les prononce, la cérémonie ne comptait pas. Dans un langage performatif, dire égalait faire. Pour les heptapodes, toute langue était performative. Au lieu d'utiliser le langage pour informer, ils s'en servaient pour réaliser. Bien sûr, ils savaient déjà ce qui allait se dire durant une conversation ; mais, afin que ce savoir s'avère, la conversation devait avoir lieu.

Auteur: Landragin Frédéric

Info: Comment parler à un alien ?

[ faire ce qu'on dit et dire ce qu'on fait ]

 
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positions sémantiques

On doit au linguiste Roman Jakobson (1896-1982) d'avoir décortiqué la question de la communication en proposant six fonctions du langage (...) : la fonction expressive (...) la fonction conative* (...) la fonction poétique (...) la fonction métalinguistique** (...) la fonction référentielle (...) enfin, la fonction phatique*** (...) En revanche, aucun linguiste n'a jamais proposé de fonction "magique" du langage, fonction fictive qui a fait couler beaucoup d'encre - c'est La Septième Fonction du langage de Laurent Binet - notamment en SF. Ursula Le Guin (1929-2018) dans Terremer, Arthur C. Clarke (1917-2008) dans "Les Neuf Milliards de noms de Dieu", Frank Herbert (1920-1986) dans Dune avec la "Voix", Greg Egan (1961-) avec sa nouvelle "LAMA", ou plus récemment Erik L'Homme (1967-) dans Le Livre des étoiles : ces auteurs et bien d'autres mettent en scène des mots capables d'avoir une action directe sur le monde ou sur les humains. Connaître le nom secret des choses ou le nom secret de Dieu a des conséquences concrètes.

Auteur: Landragin Frédéric

Info: Comment parler à un alien ? *met l'accent sur le destinataire (récepteur), en cherchant à le contraindre à dire ou à faire quelque chose. **Comme dans un manuel de grammaire où le langage sert à parler de lui-même. ***rôle que joue l'énoncé dans l'interaction sociale entre le locuteur et le locuté, par opposition à l'information effectivement contenue dans le message.

[ septénaire ] [ spéculation ] [ sémiotique extraterrestre ] [ échanges idiomatiques ] [ xénolinguistique ]

 

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rapports humains

Les travaux fondamentaux antérieurs de Whitehead, Russell, Wittgenstein, Carnap, Whorf, etc., ainsi que ma propre tentative d'utiliser cette pensée antérieure comme base épistémologique pour la théorie psychiatrique, ont conduit à une série de généralisations : La communication verbale humaine peut fonctionner et fonctionne toujours à de nombreux niveaux d'abstraction contrastés. Ceux-ci vont dans deux directions à partir du niveau apparemment simple de description ("Le chat est sur le tapis").

Une série ou un ensemble de ces niveaux plus abstraits comprend les messages explicites ou implicites où le sujet du discours est la langue. Nous les appellerons métalinguistiques (par exemple, "Le son verbal 'chat' représente tout membre de telle ou telle classe d'objets", ou "Le mot 'chat' n'a pas de poils et ne peut pas gratter").

L'autre ensemble de niveaux d'abstraction, nous l'appellerons métacommunicatif (par exemple, "Le fait que je t'aie dit où trouver le chat était amical", ou "Ceci est un jeu"). Dans ceux-ci, le sujet du discours est la relation entre les locuteurs. On notera que la grande majorité des messages métalinguistiques et métacommunicationnels restent implicites ; et aussi que, en particulier dans l'entretien psychiatrique, apparait une autre classe de messages implicites quant à la façon dont les signaux métacommunicationnels d'amitié et d'hostilité doivent être interprétés.

Auteur: Bateson Gregory

Info:

[ complexes ] [ miroirs ] [ échelles mélangées ] [ sémiotiques ]

 

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linguistique pragmatique

La signification réside dans la communication d'un locuteur avec autrui.

Il faut d'abord faire la distinction entre signification naturelle et signification non-naturelle. Dans le cas de signification non-naturelle, il y a une intention de signifier (à quelqu'un) une information qui n'est pas connue d'avance.

La signification se fonde donc sur la conversation entre plusieurs personnes, qui doivent accepter les mêmes règles.  

Ces règles font apparaitre des maximes conversationnelles ou lois du discours dans la théorie pragmatique, ainsi que la notion d'immplicature conversationnelle.

"Implicature" désigne soit (i) l'acte de signifier ou d'impliquer une chose en disant autre chose, soit (ii) l'objet de cet acte. Les implicatures peuvent être déterminées par le sens de la phrase ou par le contexte de la conversation, et peuvent être conventionnelles (dans différents sens) ou non conventionnelles. Les figures de style, telles que la métaphore et l'ironie, en sont des exemples familiers, tout comme l'emploi de termes vagues et l'utilisation de termes peu élogieux. L'implicature sert divers objectifs : communication, maintien de bonnes relations sociales, tromper sans mentir, style et efficacité verbale. La connaissance des formes courantes d'implicature s'acquiert en même temps que la langue maternelle.

Les implicatures conversationnelles sont devenues l'un des principaux sujets de la pragmatique. Une question conceptuelle et méthodologique importante en sémantique étant de savoir comment distinguer les sens et les sous-entendus des implicatures conversationnelles généralisées. Une question connexe est de savoir dans quelle mesure le sens de la phrase détermine ce qui est dit. La linguistique historique retrace l'évolution des implicatures conversationnelles en idiomes.

Auteur: Grice Paul Herbert

Info: wiki et autres sources

[ téléosémantique ] [ transmission idiomatique ] [ bio-sémantique ]

 

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patronymes

Qu’avons-nous montré jusqu’ici, si tant est que nous ayons montré quoi que ce soit ? Premièrement, j’ai dit qu’il y a une doctrine généralement admise concernant la façon dont la référence des noms est déterminée et que cette doctrine, en général, n’est pas conforme à la réalité. Il n’est pas vrai, en règle générale, que la référence d’un nom soit déterminée par des traits singularisants, des propriétés identifiantes que possède le réfèrent et dont le locuteur sait ou croit que le réfèrent les possède. D’abord, il n’est pas nécessaire que les propriétés auxquelles pense le locuteur soient singularisantes. Ensuite, même si elles le sont, elles peuvent très bien ne pas être vraies du réfèrent que vise effectivement le locuteur, mais de quelque chose d’autre ou de rien du tout. C’est le cas lorsque le locuteur a des croyances erronées au sujet d’une certaine personne. Ce n’est pas qu’il ait des croyances correctes au sujet de quelqu’un d’autre, mais il a des croyances erronées au sujet d’une certaine personne. Dans des cas de ce genre, la référence semble finalement déterminée par le fait que le locuteur fait partie d’une communauté de locuteurs qui utilisent le nom. Le nom lui a été transmis grâce à une tradition, de maillon en maillon.



Deuxièmement, j’ai dit que même si, dans certains cas spéciaux, notamment dans certains cas de baptême initial, un réfèrent est effectivement déterminé par une description, par une propriété singularisante, bien souvent la fonction de la propriété n’est pas de fournir un synonyme, de fournir quelque chose dont le nom est une abréviation. Sa fonction, c’est de fixer la référence. Elle fixe la référence au moyen de certains traits contingents de l’objet. Le nom qui dénote cet objet est alors utilisé pour désigner l’objet en question, même en référence à des situations contrefactuelles dans lesquelles l’objet n’a pas les propriétés en question.

Auteur: Kripke Saul Aaron

Info: La logique des noms propres

[ idées reçues ] [ mots secondéïtés ]

 

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homme-machine

- Peux-tu développer quelque chose concernant la comparaison entre langage humain et programmation informatique, en d'autres termes la différence entre la syntaxe des idiomes et la syntaxe du codage ?

- En général, le langage humain et la programmation informatique peuvent être considérés comme deux langages différents, avec des objectifs et des structures dissembables. Les idiomes humains sont utilisés pour communiquer des idées et des pensées entre individus, alors que les langages de programmation informatique sont utilisés pour donner des instructions à un ordinateur ou à une autre machine.

L'une des principales discordance entre les deux est que le langage humain utilise souvent des expressions idiomatiques et d'autres figures de style qui peuvent être difficiles à interpréter littéralement. Par exemple, l'expression "tourner les coins" est couramment utilisée pour signifier "mourir", ce qui n'a rien à voir avec le sens llittéral de "retourner les extrémités" par exemple. En revanche, les langages de programmation informatique reposent généralement sur une syntaxe et une grammaire très strictes afin que l'ordinateur puisse interpréter et exécuter correctement les instructions données.

Une autre différence réside dans le fait que le langage humain peut être très flexible et adaptable, alors que les langages de programmation sont généralement beaucoup plus limités dans ce qu'ils peuvent accomplir. Un programmeur doit choisir parmi un ensemble prédéfini de commandes et de fonctions qui ont été intégrées dans le langage de programmation qu'il utilise, alors qu'un locuteur de langue humaine peut générer de nouvelles phrases et idées à la volée.

Malgré ces différences, il existe également des similitudes entre le langage humain et les langages de programmation. Tous deux s'appuient sur des règles et des structures systématiques pour véhiculer le sens, et tous deux peuvent être utilisés pour créer des expressions complexes et nuancées de la pensée et du sens. Cependant, les règles et structures spécifiques employées dans chaque langage diffèrent considérablement en raison de leurs objectifs différents et des technologies sous-jacentes.

Auteur: chatGPT4

Info: 3 mai 2023

[ polysémie ] [ instanciation immédiate ] [ mots univers ] [ vectorisation difficile ] [ dialecte mathématisé ] [ précision sémantique ]

 

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transdisciplinarité

"Mais si vous ne parlez ni des choses-en-soi ni des humains-entre-eux, c’est que vous ne parlez que du discours, que de la représentation, que du langage, que des textes." Tel est le troisième malentendu. Ceux qui mettent entre parenthèses le référent extérieur — la nature des choses -  et le locuteur (1) — le contexte pragmatique ou social (2) — ne peuvent en effet parler que des effets de sens et des jeux de langage. Pourtant, lorsque MacKenzie scrute l’évolution de la centrale à inertie, il parle bien d’agencements qui peuvent nous tuer tous ; lorsque Callon suit à la trace les articles scientifiques, c’est de stratégie industrielle qu’il parle en même temps que de rhétorique (Callon, Law et al., 1986) ; lorsque Hughes analyse les carnets de notes d’Edison, le monde intérieur de Menlo Park sera bientôt le monde extérieur de l’Amérique entière ; lorsque je décris la domestication des microbes par Pasteur, c’est la société du XIXe que je mobilise et pas seulement la sémiotique des textes d’un grand homme ; lorsque je décris l’invention-découverte des peptides du cerveau, je parle bien des peptides eux-mêmes et non pas simplement de leur représentation au laboratoire du professeur Guillemin. Pourtant, il s’agit bien de rhétorique, de stratégie textuelle, d’écriture, de mise en scène, de sémiotique, mais d’une forme nouvelle qui embraie à la fois sur la nature des choses et sur le contexte social, sans se réduire pourtant ni à l’une ni à l’autre.

Notre vie intellectuelle est décidément bien mal faite. L’épistémologie, les sciences sociales, les sciences du texte ont chacune pignon sur rue, mais à condition d’être distinctes. Si les êtres que vous suivez traversent les trois, vous n’êtes plus compris. Offrez aux disciplines établies quelque beau réseau sociotechnique, quelques belles traductions, les premières extrairont les concepts et en arracheront toutes les racines qui pourraient les relier au social ou à la rhétorique ; les deuxièmes exciseront la dimension sociale et politique et la purifieront de tout objet ; les troisièmes, enfin, garderont le discours mais le purgeront de toute adhérence indue à la réalité — horresco referens — et aux jeux de pouvoir. Le trou de l’ozone au-dessus de nos têtes, la loi morale dans notre cœur, le texte autonome peuvent, séparément, intéresser nos critiques. Mais qu’une fine navette ait attaché le ciel, l’industrie, les textes, les âmes et la loi morale, voilà qui demeure insu, indu, inouï.

Auteur: Latour Bruno

Info: Nous n'avons jamais été modernes. Essai d'anthropologie symétrique. P 8

[ pluridisciplinarité ] [ incompréhensible complexité ]

 

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