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Gaule

Malgré la faiblesse des rois, malgré l'équivoque du terme France nous pouvons cependant admettre qu'il y a un royaume de France, non pas seulement dans les formules de chancellerie, mais dans l'opinion et le langage des habitants. Il y a un royaume de France par opposition à l'empire et aux principautés chrétiennes et musulmanes d'Espagne. Les capétiens sont rois de France, parce qu'ils sont soutenus par la forte tradition populaire que les carolingiens ont créés : l'étude des clauses finales des chartes montre qu'ils sont reconnus comme tels jusqu'aux lointaines frontières méridionales.

Auteur: Petit-Dutaillis Charles

Info: La Monarchie féodale en France et en Angleterre (Xe - XIIIe), Début du Xe siècle

[ historique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

répartie

- Marie ?
- Je ne dors pas. Je rêve que je ne dors pas.
L'agent spécial Marie Parks a les yeux fermés. Elle est étendue sur un large divan et respire les odeurs de bois et de cigare qui imprègnent la pièce. Dehors, derrière la baie vitrée recouverte d'un film occultant, des enfants jouent au ballon sur la terrasse de la villa. Plus bas, Marie entend résonner des klaxons quelques sirènes dévalant les avenues. Les rumeurs plus lointaines de Rio de Janeiro, le grand bourdonnement des hommes. La lente respiration de la ville.

Auteur: Graham Patrick

Info: L'apocalypse selon Marie

[ sommeil ] [ onirisme ]

 

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réminiscence

Je me souvenais d’un coup de choses très anciennes, si lointaines que ça n’était plus qu’une vapeur qui flottait en moi, portant la lumière des années. Une voix étouffé et légère, qui chantait en moi, à mon oreille. J’étais si petite qu’on m’avait mise dans un carton à légumes, enveloppée dans un linge, à même le trottoir, et les gens passaient, s’en allaient, sans me voir. A côté de moi il devait y avoir une femme, une silhouette cachée dans un manteau en haillons, et qui tendait la main vers les passants.


Auteur: Le Clézio Jean-Marie

Info: La scène se passe dans les années 50 au Maroc

[ mendicité ] [ enfance ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

inspiration

Nuit d'insomnie. Homère. Et voiles qui se tendent.
Je n'ai lu qu'à moitié la liste des vaisseaux :
Cette longue nichée, cette nuée d'oiseaux
Qui d'Hellade un beau jour s'envolèrent en bande.

Flèche de grues dardée vers des terres lointaines
- Une divine écume couronnant les rois -,
Où voguez-vous ainsi ? Que serait pour vous Troie,
O mâles Achéens, s'il n'y avait Hélène ?

Et Homère, et les flots, tout est mû par l'amour.
Qui faut-il écouter ? Mais Homère se tait,
Et la mer a noirci, et près de mon chevet
Je l'entends qui déferle en pérorant toujours.

Auteur: Mandelstam Ossip

Info: In "Les poésies d'amour", éd. Circé, p. 31

[ épopée ] [ référence littéraire ] [ Grèce antique ] [ muse ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

animal domestique

Ce chien malencontreux tombé juste sur ma route dans un pareil moment ! Quel sort fâcheux ! J'ai dit déjà que la race canine était l'ennemie née des cyclistes. [...] Alors, après avoir essayé vainement de l'éloigner, je signai son arrêt de mort. [...] Et ce disant, je me saisis de mon revolver, arme dont je ne me sépare jamais, surtout dans des expéditions lointaines. [...] Je pressai la détente et la forêt silencieuse brusquement retentit du coup de feu. Le chien avait été touché et bien touché, car un long gémissement suivit la détonation.

Auteur: Perrodil Édouard de

Info: À vol de vélo. De Paris à Vienne, Flammarion, 1895, pp. 187-191

[ vélo ]

 

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fiction

Si elles participent toutes deux des littératures de l'imaginaire, si elles ont quelques points communs, comme par exemple leur localisation sur des planètes exotiques et la description de sociétés organisées selon des règles différentes des nôtres, la science-fiction et la fantasy n'en sont pas moins de nature très différente. L'une procède d'un retour à la pensée magique, elle est donc régressive, tandis que l'autre s'appuie sur les conquêtes de l'intelligence et du savoir. L'une flatte l'irrationnel, l'autre est un outil de questionnement du monde. La fantasy est une pure littérature d'évasion alors que la science-fiction est toujours en prise, même dans ses projections les plus lointaines, avec le réel.

Auteur: Baudou Jacques

Info: La science-fiction

[ écriture ]

 

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nirvana

Mon corps semblait s'être inexorablement figé ; le souffle s'échappa de mes poumons, comme aspiré par un gigantesque aimant ; l'âme et l'esprit, arrachés à leur assise spatiale, jaillirent par chaque pore comme un fluide lumineux. Je ne sentais plus mon corps, bien que mes facultés exacerbées ne m'eussent jamais procuré avec une telle plénitude le sentiment de la vie. Mon sens d'identité n'était plus confiné au corps, mais embrassait les atomes ambiants. Les gens, dans les rues lointaines, semblaient traverser doucement ma propre distante périphérie. Les racines des plantes et des arbres m'apparaissaient dans les profondeurs du sol rendu transparent et je suivais l'intense circulation de leur sève.

Auteur: Paramahansa Yogananda

Info: Autobiographie d'un Yogi, chapitre XIV, Expérience de la conscience cosmique

[ spiritualité ] [ éveil ] [ illumination ]

 

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poème

Village bleu roux, marche douce.
La rosée est gelée, l'aubépine perdue.
Des chevaux passaient sur des sentes versées
Non loin des rivières dolentes.

Un poème naît, dur, compact, monumental,
Je sens une puissance, j'attrape un rythme
Prés, les collines chuchotent, brûlées d'hommes  forts,
Parle, parle-moi de tes femmes lointaines,

De cette fille rousse qui par la suite épousa un marin,
Aux yeux indicibles, aux cuisses blondes.
C'était à la saison folle des eaux printanières,
Parmi l'abeille précoce et les boutons d'or.

Nous nous étions rencontrés chez mon grand-père,
Le noyer clairsemait ses ombres, bleutait ses lumières.
Le vin dormait près de la rainette aux moiteurs lavande.
L'escarpolette volait au lent sillage maritime….

Auteur: Martin Yves

Info: Le partisan suivi de Le marcheur, Le partisan, Chant III, p.39-40

[ nature ]

 

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crépuscule

C'était une soirée monotone et sans air. La mer se taisait à l'est, majestueuse et grisâtre, dans un repos absolu. La ligne de l'horizon se noyait, invisible, dans les profondeurs brumeuses du ciel ; immobiles sur l'onde paresseuse, les nefs oisives prenaient je ne sais quels airs de fantômes ; au sud la haute muraille bordant la tranchée maritime, et la massive tour ronde perchée sur le monticule herbu, opposaient aux regards une barrière sombre et lui fermaient toute perspective. A l'ouest, une traînée rouge du soleil couchant faisait resplendir l'extrême limite des cieux, norcissait la silhouette des arbres qui frangeaient les marges lointaines du grand marécage intérieur et changeait ses petites flaques d'eau brillante en flaques de sang.

Auteur: Collins William Wilkie

Info: Sans nom

[ océan ]

 
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sentiment d'absurdité

Peu à peu, cependant, son regret des contrées lointaines s’affaiblit. L’habitude mettait sur sa vie une couche de résignation pareille au revêtement de calcaire que certaines eaux déposent sur les objets. Et une sorte d’intérêt pour les mille choses insignifiantes de l’existence quotidienne, un souci des simples et médiocres occupations régulières renaquit en son cœur. En elle se développait une espèce de mélancolie méditante, un vague désenchantement de vivre. Que lui eût-il fallu ? Que désirait-elle ? Elle ne le savait pas. Aucun besoin mondain ne la possédait ; aucune soif de plaisirs, aucun élan même vers les joies possibles ; lesquelles d’ailleurs ? Ainsi que les vieux fauteuils du salon ternis par le temps, tout se décolorait doucement à ses yeux, tout s’effaçait, prenait une nuance pâle et morne.

Auteur: Maupassant Guy de

Info: Dans "Une vie", éditions Gallimard, 1974, page 125

[ déprime ] [ calcification ] [ vie automatique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson