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femmes-par-hommes

Pierre sait déjà et ne sait pas encore que cette jeune femme qui se réchauffe dans ses yeux va l'entraîner jusqu'au bout de lui-même. Il sait déjà et ne sait pas encore que l'eau, quand elle monte d'un regard de femme, peut tout renverser, et qu'il n'y a pas de mur qui tienne, surtout si le mur est un homme qui vit et vibre dans l'azur comme un violoncelle. Il sait déjà et ne sait pas encore que l'eau est première et femme et nue, qu'en elle toutes les couleurs se lavent de la nuit et fleurissent dans la lumière.

Auteur: Goffette Guy

Info: Elle, par bonheur, et toujours nue

 

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être humain

La faculté du langage - le pouvoir nommer - est en réalité l’intimité elle-même, la différenciation intime de cet étant qu’est l’homme.
[…] Le langage est l’autre en l’homme, qui le constitue comme l’homme lui-même.
[…] L’homme est constitué à partir du langage, dont il n’est en aucune façon le maître. […] Le langage est l’essence - inhumaine- de l’homme, son (in)humanité.
Aussi le langage peut-il être pensé comme l’origine de l’homme, […] comme ce par quoi l’homme est nécessairement rapporté à l’autre, et donc au tout autre, en sorte que Dieu n’est pas le langage mais la supposition du langage […].

Auteur: Lacoue-Labarthe Philippe

Info: La Poésie comme expérience

[ animal particulier ] [ collectivités idiomatiques ] [ Gestalt linguistique ] [ égrégore sémantique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

individuation

Désormais, l’acmé est proche. La "persona", cette enfant adoptive du conscient jungien s’est "dissoute". L’inconscient collectif a été "vaincu". En même temps il a été "uni" au conscient à travers un "point central commun". L’homme trouve son intégrité au moyen de l’accomplissement de lui-même. Il nous suffit de nous concentrer sur ce point central, en résistant à toute "identification pusillanime", et le Soi est né. Une transvaluation générale s’accomplit. Elle est dénommée "transformation". Nos actions doivent dorénavant correspondre au Soi. Le conscient s’élargit et s’approfondit, et l’individu se trouve placé "dans une participation absolue, contraignante et indissoluble" avec l’objet, le monde extérieur. 

Auteur: Glover Edward

Info: Dans "Freud ou Jung ?", trad. Lucy Jones, P.U.F., Paris, 1954, page 105

[ caricature ] [ résumé ] [ psychologie analytique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

objet trompeur

[...] rien n’est concevable de la phénoménologie des perversions, je veux dire d’une façon directe, à moins de partir de l’idée qu’il s’agit du phallus. C’est une idée beaucoup plus simple que ce qu’on vous donne d’habitude, une ténèbre d’identifications, de réidentifications, de projections, un tricot de toutes les mailles, qui fait un labyrinthe où l’on se perd. Il s’agit du phallus, et de savoir comment l’enfant réalise plus ou moins consciemment que sa mère toute-puissante manque fondamentalement de quelque chose, et c’est toujours la question de savoir par quelle voie il lui donnera cet objet dont elle manque, et dont il manque toujours lui-même.

Auteur: Lacan Jacques

Info: dans le "Séminaire, Livre IV", "La relation d'objet", éditions du Seuil, 1994, page 267

[ combler l'autre ] [ imaginaire ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

définition

Le névrosé est un malade qui se soigne avec la parole, et avant tout avec la sienne. Il doit parler, raconter, s'expliquer lui-même. Freud définit la psychanalyse comme l'assomption de la part du sujet de sa propre histoire, dans la mesure où elle est constituée par la parole adressée à un autre. La psychanalyse est le règne de la parole, il n'y a pas d'autre remède. Freud expliquait que l'inconscient n'est pas tant profond qu'inaccessible à l'approfondissement conscient. Et il disait que dans cet inconscient, celui qui parle est un sujet dans le sujet, transcendant le sujet. La parole est la grande force de la psychanalyse.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Entretien accordé en 1974 au magazine italien Panorama, traduit de l'italien par Paul Lemoine

[ efficacité ] [ moyen d'action ] [ réflexion de soi-même ] [ névropathe ] [ phobique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

début

L’origine de la première action ? Dieu est sans commencement et sans fin. Le monde (jagat) appartient au Seigneur ; il est né de Sa volonté, de Son imagination. Dieu joue avec Lui-même. Il S’égare de Lui-même pour le plaisir de Se retrouver. La création n’a ni commencement ni fin. On ne peut pas demander quand elle a commencé. Tout ceci n’est rien d’autre que le jeu de Dieu. Dieu est ici, juste en face de moi, mais je ne le sais pas. Il ne peut rester un moment sans Se perdre Lui-même, Se perdre et Se retrouver à nouveau. Se trouver apporte la béatitude, se perdre le malheur.

Auteur: Ma-Ananda Moyi

Info: Dans "L'enseignement de Mâ Ananda Moyî", trad. Josette Herbert, page 161

[ lîlâ ] [ énantiodromie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

schizophrénie

La confrontation du moi avec l'ombre remet en cause l'image que le sujet a de lui-même. Elle peut désarticuler le moi, lui faire perdre tous ses repères et le plonger dans la plus profonde obscurité. Dans ce contexte, une personne dont le moi est fragile et insuffisamment structuré peut être submergée par les contenus inconscients du Soi et s'y identifier: on parle de possession du moi par le Soi. C'est le cas, par exemple, dans la décompensation psychotique, les bouffées délirantes, les formes apparentes de possession, où la personne est habitée par un être (l'incarnation d'une image archétypique, un esprit, un dieu), qui a pris les commandes à la place du moi.

Auteur: Saint Bris Julie

Info: Quête de soi, quête de Dieu ? : Psychologie jungienne et spiritualité chrétienne

[ déclic ] [ amorce ]

 

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littérature

Dans les travaux des meilleurs poètes on a la sensation qu'ils ne parlent plus aux gens, ou à quelque créature séraphique. Ce qu'ils font est simplement de parler à nouveau à la langue elle-même - beauté, sensualité, sagesse ou ironie - aspects du langage pour lesquels le poète est un clair miroir. La poésie n'est pas art ou branche d'un art, elle est quelque chose de plus. Si ce qui nous distingue d'autres espèces est la parole, alors la poésie, qui est l'opération linguistique suprême, est notre but anthropologique, totalement génétique. N'importe qui qui considère la poésie comme un simple divertissement, comme une "lecture" commet un crime anthropologique, et en premier lieu, contre lui-même.

Auteur: Brodsky Joseph

Info:

[ élévation ] [ être humain ] [ animal ] [ particulier ]

 
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envie

D’ailleurs, entre l’Appétit et le Désir, il n’y a aucune différence, sinon que le désir se rapporte généralement aux hommes en tant qu’ils sont conscients de leur appétit, et c’est pourquoi il peut être ainsi défini : le Désir est l’appétit accompagné de la conscience de lui-même.
Il est donc établi par tout ce qui précède que nous ne faisons effort vers aucune chose, que nous ne la voulons pas et ne tendons pas vers elle par appétit ou désir, parce que nous jugeons qu’elle est bonne ; c’est l’inverse : nous jugeons qu’une chose est bonne, parce que nous faisons effort vers elle, que nous la voulons et tendons vers elle par appétit ou désir.

Auteur: Spinoza Baruch

Info: L'éthique

 

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Ajouté à la BD par miguel

sacrifice

Le motif paulinien* de la kénose** sert à exprimer que le Dieu chrétien, en s’incarnant, a créé en lui du vide, qu’il s’est vidé de lui-même. La thèse de Paul a une résonance anthropologique forte : il n’y a pas d’incarnation, donc de corps, sans kénose, sans "évidement" de soi, et donc sans la perte de ce qui ferait totalité. L’incarnation est un renoncement au "tout" et, d’une certaine manière, elle est mise en cause de l’Un. C’est pourquoi la pensée trinitaire est tributaire de la doctrine de l’incarnation, avec ce montage spéculatif complexe qui consistera à définir l’Un sous la figure du Trois. La kénose paulinienne conduit donc à penser qu’un Dieu ne prend corps, n’entre dans le langage, qu’à la condition de n’être pas tout.

Auteur: Causse Jean-Daniel

Info: Dans "Lacan et le christianisme", page 17. *Relatif à Saint-Paul. **La kénose reprend l'idée évangélique du grain qui tombe en terre pour germer.

[ incomplétude ] [ monade ] [ tsimtsoum ] [ théologie ] [ microbiome ]

 

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