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schize

Il est aujourd’hui normal de livrer simultanément des éléments totalement disparates, non seulement pour ce qui est des matériaux, mais aussi de l’ambiance ; non seulement de l’ambiance, mais du niveau culturel : personne ne s’étonne aujourd’hui de prendre son petit déjeuner en regardant un cartoon où l’on enfonce un couteau dans le torse suggestivement bombé de la fille de la jungle pendant qu’on lui instille dans les oreilles les triolets de la Sonate au clair de lune. Une telle situation ne pose de problème à personne.

Auteur: Anders Günther Stern

Info: Dans "L'obsolescence de l'homme", trad. de l'allemand par Christophe David, éditions Ivrea, Paris, 2002, page 163

[ discordance ] [ spectacles clivants ] [ divertissements ] [ éparpillement ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

couple

Car à l’aube de ma vie une femme s’est arrêtée
Comme un appel du clair de lune,
Comme la lune appelle les marées :
"Chante un chant"
Alors je l’ai chantée et de moi s’est éloignée
Comme la lune s’éloigne de la mer,
Mais sont arrivés les mots feuilles, petits mots magiques et bruns
Qui disent : "l’âme nous a créés"
"Un chant, un chant !"
En vain leur ai-je dit : "Je n’ai pas de chant
Car celle que j’ai chantée de moi s’est éloignée."

Auteur: Pound Ezra

Info: Poèmes, Eloge d'Iseult

[ gravitation ] [ analogie ] [ séparation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

présentateur télé

Sa fausse bonasserie postillonnante, ses fous rires de pucelle, ses yeux ronds de poisson des Alpes, sa jovialité de ballot du Danube, ses extases d’épicier empâté, ses lunettes sur le front, ses finasseries de fanfare municipale et ses pseudo-sévérités de maître d’école ballonné de fleurs de rhétorique, le désignaient pour être l’animateur idéal d’une longue cérémonie funèbre dont il sut donner l’illusion, chaque vendredi que Dieu faisait, qu’elle était une grande fête de l’esprit menée tambour battant par une organisation hors pair de noces et banquets.

Auteur: Muray Philippe

Info: A propos de Bernard Pivot dans "Exorcismes spirituels, tome 3", Les Belles Lettres, Paris, 2002, page 102

[ émission culturelle ] [ portrait caricatural ] [ vacheries ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

conteur

Toute activité, de la première heure de l’aube jusqu’à la dernière flamme vacillant dans la nuit, est pour un véritable poète une préparation. Chaque mot est comme une ligne de pêche lancée dans différentes directions. [...] Car c’est un art de déclamer des vers, un art et une souffrance : savoir extraire, de ce qui paraît maigre, quelque chose de plus grand. L’homme qui se tire très bien de cet exercice est appelé "le berger de l’heure des déclamations", ce qui signifie : celui qui rassemble les mots.

Auteur: Tunström Göran

Info: Le buveur de lune

[ narrateur ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

s'attarder

En chinois, "prendre le temps" s'écrit avec le caractère qui désigne la porte ou la fenêtre. A l'intérieur de cette porte ou fenêtre, il y a le caractère de la lune. Cela signifie qu'il faut vraiment être libre pour prendre le temps de voir la lune et de l'apprécier. Aujourd'hui, la plupart d'entre nous ne dispose pas d'un tel luxe. Nous avons plus d'argent et de confort matériel mais nous ne sommes pas vraiment plus heureux, parce que nous n'avons simplement pas le temps d'apprécier la compagnie de ce qui nous entoure.

Auteur: Thich Nhat Hanh

Info: La Terre est ma Demeure

[ idéogramme ] [ intraduisible ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

question

Qu'est-ce que l'entêtement ? C'est rester au soleil alors qu'on sent déjà le grésillement des brûlures. C'est manger encore un carré de chocolat alors que le chocolat désigne plus qu'une pâte sucrée qui tapisse ma gorge. C'est déchirer un papier en pensant ainsi faire disparaître ce qui est écrit, ou mieux : faire en sorte que cela n'ait jamais été écrit. C'est ne pas se couvrir alors qu'il fait froid parce qu'on a décidé qu'il fait chaud. C'est forcer son chien à porter des lunettes de soleil dans le seul but de prendre une photo.

Auteur: Quintane Nathalie

Info: Antonia Bellivetti, P.O.L., 2004, p.49

[ caprice ]

 

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poème

Tes traitz (Soleil) de leur vive pointure
Ne sont les raiz qui ont frappé mes yeux,
Autre Soleil de lustre gracieux
Trasse entour moy plus riche couverture.

Rien ne me sert la nuitale peinture
Que faict la Lune aprez son frere aux cieux
Car le brandon de l'Astre precieux
Qui m'éclaircit, est l'honneur de nature

Quand sa clairté qui doucement m'attrait
M'a transpercé de son plus luisant traict,
Je ne crain point mes passions funebres,

Mais quand me poingt son ennuieuse nuit
En clair mi jour, tout ce que veoi me nuit,
Et les splendeurs ne me sont que ténèbres.

Auteur: Le Caron Loÿs

Info:

[ déclaration d'amour ]

 

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pensée-de-femme

Mon problème c'est que je suis anesthésiée du coeur, c'est ça qui m'a tuée. Je hais le mot amour, c'est un mot qui sonne faux. "Je t'aime", c'est une phrase louche pour des types qu'ont quelque chose à se reprocher ou qu'ont pas encore eu ce qu'ils veulent. L'amour, ça ne se raconte pas, ça se fait. Mais pas sur un carton ou dans un plumard, l'amour ça se fait avec le quotidien, par exemple un chien qui pose son museau sur tes genoux et qui te regarde dans les yeux en pleurant du nez, c'est de l'amour qui coûte rien et qui rapporte gros.

Auteur: Lethielleux Maud

Info: D'où je suis, je vois la lune

[ affection ] [ animal ] [ théorie-pratique ]

 

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homme-animal

J'ai approché mon oeil d'un des trous pour l'air découpés dans le carton afin de surveiller l'état du pèlerin dans le déranger. Mais l'intérieur de la boîte était sombre et lorsque ma vue s'est finalement accoutumée, j'ai compris que c'était moi que l'on observait. La femelle me regardait, ses yeux d'un noir profond réfléchissant la lueur de la lune. Elle ne semblait pas effrayée, plutôt hautaine, supérieure, et sous son regard, je me suis senti insignifiant. Elle ne transpirait aucune haine. S'il existait un équivalent humain à ce que j'apercevais dans les yeux du faucon, c'était de la pitié. Elle me força à me détourner.

Auteur: O'Brien Dan

Info: Rites d'automne : Le voyage d'un fauconnier à travers l'Ouest américain

[ cage ] [ interaction ]

 
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paluches

Les mains sont les vestales du coeur. Elles renferment l'essence même de l'amour maternel. Elles contiennent des trésors de grâce. Elles caressent, consolent, font signe au revoir, effacent les bobos, essuient les larmes, effleurent les rêves, effeuillent les marguerites et même les pissenlits sans tige cueillis à la hâte par des menottes pressées d'offrir. Elles parlent, elles invitent à s'approcher, elles portent des messages, elles écrivent, elles voient dans le noir, chassent les cauchemars. Elles sont écrin à secrets éphémères, elles sont lutrin, porte-voix, réservoir à baisers volants, elles sont lunettes d'approche, elles sont oreilles géantes, elles sont une rampe de lancement pour missiles antipyrétiques...

Auteur: Vandamme Régine

Info: Ma mère à boire, édition Castor Astral, 2006; p.15-16

[ membre ] [ corps ]

 

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