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éthique

La morale est personnelle ; elle est dictée à chacun par sa propre sensibilité. Et qu'on ne dise pas : par sa propre conscience. La conscience morale n'est, le plus souvent, qu'un instrument acquis par l'habitude, imposé par l'autorité. N'ayant pas été fait spécialement pour nous, il ne sert qu'à nous troubler : c'est un grand hasard que les lunettes de mon voisin puissent convenir à mes yeux. La base de la morale des moeurs doit donc être la liberté ; et la législation des moeurs, le laisser faire.

Auteur: Gourmont Rémy de

Info: Epilogues, 2, Mercure de France 1923 <juillet 1900, p.164>

 

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habillement

Une toute nouvelle Adriana Philomena Stevenson, plus banale que nature. Chaussures à talons plats, sweater noir à col rabattu, pantalon à pinces, manteau de cuir. Des lunettes de presbyte, rouge à stries blanches, suspendues sur sa poitrine par une chaînette dorée. Le casque de cheveux blonds, encore raide des efforts de la coiffeuse. Un gros sac de cuir pendait à son épaule. Le sien, noir et vaste. Elle avait abandonné le sac vert d'Adriana à l'atelier. Une superstition. Ne pas se balader avec le sac d'une morte au bras.

Auteur: A. B. Daniel pseudo

Info: L'enfant venu d'ailleurs de

[ superstition ] [ personnage ]

 

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question

Qu'est-ce que l'entêtement ? C'est rester au soleil alors qu'on sent déjà le grésillement des brûlures. C'est manger encore un carré de chocolat alors que le chocolat désigne plus qu'une pâte sucrée qui tapisse ma gorge. C'est déchirer un papier en pensant ainsi faire disparaître ce qui est écrit, ou mieux : faire en sorte que cela n'ait jamais été écrit. C'est ne pas se couvrir alors qu'il fait froid parce qu'on a décidé qu'il fait chaud. C'est forcer son chien à porter des lunettes de soleil dans le seul but de prendre une photo.

Auteur: Quintane Nathalie

Info: Antonia Bellivetti, P.O.L., 2004, p.49

[ caprice ]

 

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décrépitude

Tout juste en état de marche, comme moi : membres enflés, arthrite, insomnie, à la fois constipation et incontinence, les hautes et basses marées des enfers du vieillissement. Dans mes veines du matin, le sang s'écoule avec une lenteur de mélasse. Mon corps me fait défaut, mon esprit aussi. Lorsque mon corps fonctionne, on dirait que c'est indépendamment de mes désirs, et mon esprit oublie régulièrement ce que sont ces désirs, sans parler de savoir où j'ai posé mes clefs ou mes lunettes de lecture. On pourrait dire que chaque jour est une aventure.

Auteur: Alameddine Rabih

Info: Les vies de papier

[ dégradation ] [ sénescence ]

 

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patrie

Ils disent que nous ne savons rien
Que nous sommes retard
Que notre tête a besoin de changer pour être meilleure
Ils disent que quelques hommes instruits disent ceci a notre sujet
Ces universitaires qui se reproduisent entre eux
Dans nos vies
Que trouve-t-on sur les berges de ces fleuves, docteur ?
Sortez vos jumelles
Et vos lunettes
Regardez si vous pouvez.
Cinq cents fleurs de cinq cents types différents de pomme de terre
Qui se développent sur les terrasses
Au-dessus d'abîmes
Que vos yeux n'atteignent pas
Ces cinq cents fleurs
Sont mon cerveau
Ma chair.

Auteur: Arguedas José Maria

Info: appel à certain universitaires

[ identité ] [ colonisation ] [ poème ]

 

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homme-par-femme

Tu es mon cancer, ai-je pensé. Tu as semé tes métastases avec adresse, tu m'as affaiblie d'année en année, mais Dieu sait comment, j'ai réchappé de tes attaques insidieuses, répétées, et aujourd'hui, quelque chose d'inespéré se produit, tu ne m'atteins plus, comme le prévoyait Jean, j'ai ôté ces lunettes que tu m'avais imposées, je vois le monde par moi-même, je te vois tel que tu es, un homme sans compassion, un type dévoré par l'ambition personnelle, un sale con qui m'a utilisée de toutes les manières possibles, mais qui n'a jamais aimé personne d'autre que lui-même.

Auteur: Tong Cuong Valérie

Info: L'atelier des miracles, p 134

[ dénigré ] [ couple ]

 

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insulte

Les agents immobiliers, on ne peut vivre avec eux, on ne peut pas vivre avec eux. Le premier signe de ces purulentes et méchantes taches apparut au environ de 1894. Avec leurs clefs cliquetantes, leurs méchants costumes, barbes en bataille, moustaches et lunettes teintés, les agents immobiliers vinrent sur terre causant perturbation et désespoir. Si tu les juges et les tues, tu es mis en prison : si tu essayes de leur parler tu vomis. Il n'y a qu'une chose plus mauvaise qu'un agent immobilier : un agent immobilier. Aimez les, détestez les, mais vous seriez fou de ne pas les détester.

Auteur: Fry Stephen

Info:

[ dénigrement ] [ vacherie ]

 

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bésicles

"Ta vue a baissé depuis l’année dernière. Tu vas devoir porter des lunettes", conclut l’infirmière. À dix ans, c’est une annonce qu’on trouve en général assez plaisante. On ne sait pas encore qu’on perdra des heures à chercher partout ces deux ronds de verre sans lesquels on ne pourra pas sortir ; on ne peut pas savoir non plus qu’on les cassera avant un rendez-vous très important et qu’il faudra se débrouiller dans un brouillard absolu ; on ne peut pas savoir enfin que, si un jour on doit porter un masque chirurgical, on évoluera dans un monde soumis à la dictature de la buée.

Auteur: Foenkinos David

Info: Numéro deux

[ handicap ] [ inconvénients ] [ murphiques ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

paluches

Les mains sont les vestales du coeur. Elles renferment l'essence même de l'amour maternel. Elles contiennent des trésors de grâce. Elles caressent, consolent, font signe au revoir, effacent les bobos, essuient les larmes, effleurent les rêves, effeuillent les marguerites et même les pissenlits sans tige cueillis à la hâte par des menottes pressées d'offrir. Elles parlent, elles invitent à s'approcher, elles portent des messages, elles écrivent, elles voient dans le noir, chassent les cauchemars. Elles sont écrin à secrets éphémères, elles sont lutrin, porte-voix, réservoir à baisers volants, elles sont lunettes d'approche, elles sont oreilles géantes, elles sont une rampe de lancement pour missiles antipyrétiques...

Auteur: Vandamme Régine

Info: Ma mère à boire, édition Castor Astral, 2006; p.15-16

[ membre ] [ corps ]

 

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particules élémentaires

Ce type de comportement schizophrène ne se limite pas aux seuls photons. Les électrons, neutrons et d'autres entités qui apparaissent normalement comme des particules localisées ne semblent pas non plus pouvoir décider s'il sont des ondes ou des particules. Tout dépend de ce que vous essayez de mesurer. Si vous cherchez des électrons, des neutrons ou des photons localisés, vous les trouverez. Par contre, si vous mettez sur pied une expérience conçue pour mesurer les propriétés d'ondes, vous les trouverez aussi. Nous regardons le monde au travers de lunettes colorées, il ne faut donc pas s'étonner qu'il apparaisse d'une couleur différente lorsque on change de paire.

Auteur: Stenger Victor John

Info: Physics and Psychics: The Search for a World Beyond the Senses. Chapter 10 (p. 215) Prometheus Books. Buffalo, New York, USA. 1990

[ indéterminisme ]

 

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