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écriture

Luxuriance de Dickens qui se laisse aller sans hésiter à une prodigalité extrême, d'où l'extrême faiblesse de certains passages de son oeuvre, lorsque fatigué, il ne fait plus qu'embrouiller son récit.

Auteur: Kafka Franz

Info: Journal

[ analyse ]

 

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grande distribution

[…] au coin de l’avenue des Gobelins, je ne manquais jamais de marquer un arrêt au Carrefour City. Ce magasin, j’en avais eu l’intuition dès ma première visite, allait être amené à jouer un rôle dans ma nouvelle vie. Le rayon oriental, sans atteindre la luxuriance du G20 proche de la tour Totem où j’avais mes habitudes encore quelques jours auparavant, alignait tout de même huit variétés différentes de houmous dont l’abugosh premium, le misadot, le zaatar et le rarissime mesabecha ; quant à l’espace sandwicherie, je me demande même s’il n’était pas supérieur. Je croyais jusque-là le segment du minimarket entièrement dominé, à Paris et dans la petite couronne, par les Daily Monop’ ; j’aurais dû me douter qu’une enseigne comme Carrefour, lorsqu’elle entrait sur un nouveau marché, "n’y entrait pas", comme le rappelait récemment son PDG dans une interview à Challenges, "pour faire de la figuration".

Auteur: Houellebecq Michel

Info: Dans "Sérotonine", pages 89-90

[ variété de choix ] [ excitation consumériste ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

odeurs

Soudain, je fus frappé par le lourd parfum des fleurs. De l'autre côté il y avait un jardin à peu près de la taille d'une petite pièce, une parcelle de terrain surélevée par un remblai à hauteur de taille. Rempli de fleurs. Une flore luxuriante et particulière. Longues tiges aux fleurs en forme de corne avec des pétales de velours noir. Dans un coin un buisson ressemblant à du lys étai parsemé de fleurs blanches, comme des coupes géantes. Eparpillées dans ce jardin, des plantes aux fines tiges parées de têtes blanches d'un seul pétale rose. Il semblait que ceux-ci dégageait une douceur exotique qui s'étouffait elle-même. Au milieu de tout cela pendaient de grosses fleurs cramoisies, leurs fleurs soyeuses et charnues s'enfonçant dans de longues tiges d'herbes au vert furieux. Cette petite intrigue magique était comme un kaléidoscope. Des iris violets avaient fleuri Juste devant mes yeux. Une myriade de parfums se mêlaient dans un éblouissant fumet, chaque teinte de l'arc-en-ciel émanait de ces fleurs.

Auteur: Csath Géza

Info: Opium et autres histoires

[ luxuriance ] [ couleurs ]

 

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ruines

Après un bref trajet, nous arrivâmes devant un grand portail métallique rouillé, flanqué, de part et d'autre, d'un réseau de fils barbelés, on aurait dit l'entrée d'un camp pénitentiaire soviétique dans un film américain. Ouvrir le barbelé et pénétrer dans la zone ne posait guère de problème. Nous nous enfonçâmes à l'intérieur, toujours plus profond, et je cessai peu à peu de chercher les indices de la catastrophe. Ce qui pouvait la rappeler, c'était, peut-être la luxuriance de l'herbe, des fleurs sauvages et des buissons, mais il était de même pour toute terre abandonnée par les hommes. Tout proliférait. Il n'y avait plus de prairies, plus de champs, plus de jardins, et les villages dans lesquels nous pénétrions étaient repris par la forêt, un peu plus chaque été. Un jour, ces villages auraient disparu, dont les maisons avaient été clouées à la hâte par leurs habitants avant de fuir, et qui sait si des gens n'allaient pas revenir. Les arbres et les vrilles, qui les avaient étreints depuis longtemps, les broyaient lentement. Sur les poteaux électriques faits de souches grossièrement taillés qui amenaient l'énergie produite par les réacteurs dans les villages, les lignes tombaient comme des branches.

Auteur: Büscher Wolfgang

Info: Berlin-Moscou, un voyage à pied, La zone contaminée de Tchernobyl, p 138

[ pollution ] [ atomique ]

 

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décor

Quand un voyageur dans le centre nord du Massachusetts prend la mauvaise direction au carrefour du péage d'Aylesbury juste après Dean's Corner, il découvre une campagne étrange et désolée. Le terrain s'élève peu à peu, les murs de pierre bordés de broussailles se pressent de plus en plus vers les ornières de la route sinueuse couverte de poussière. Les arbres des nombreuses zones forestières semblent trop grands, et les herbes sauvages, ronces et graminées manifestent une luxuriance qu'on leur voit rarement dans les régions défrichées. En même temps, les champs cultivés sont singulièrement rares et improductifs ; tandis que les maisons très dispersées présentent un aspect étonnamment uniforme de vieillesse, de misère et de délabrement. Sans savoir pourquoi, on hésite à demander son chemin aux silhouettes noueuses et solitaires aperçues de temps à autre sur un seuil croulant ou dans les prairies en pente semées de rochers. Elles sont tellement silencieuses et furtives qu'on se sent comme en face de choses défendues dont il vaut mieux ne pas se mêler. Quand une côte sur la route révèle les collines au-dessus des bois profonds, le sentiment de vague malaise grandit. Les sommets trop arrondis, trop symétriques pour évoquer un naturel rassurant, et parfois le ciel fait ressortir avec une particulière netteté les cercles bizarres de grandes colonnes de pierre dont la plupart sont couronnés.

Auteur: Lovecraft Howard Phillips

Info: Oeuvres de H.P. Lovecraft, tome 1, L'abomination de Dunwich

[ étrange ] [ inquiétant ] [ unheimlich ]

 
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fausse légende

Me suis pris ce matin à user du Web pour regarder de plus près cette histoire sur Bach et son fameux contrepoint "Seigneur je suis devant ton trône", musique fréquemment présentée comme les "Dernières paroles" du musicien qui a probablement développé le plus puissant et complexe système musical de la musique tonale.
J'ai donc appris que cette partition (BWV 668) avait d'abord pour titre : "Quand nous sommes dans l'extrême détresse". En juillet 1750, Bach quasi aveugle et pressentant sa fin, la reprit et changea le titre en "Seigneur...".
Ce qui permet de se dégager du romantisme parfois béat qui a fortement soutenu cette légende et ramener ceci à un réalisme plus froid. Celui d'une musique austère et cérébrale, parangon de l'esprit allemand, comme l'affirmait Wagner (je crois bien). Car Wagner ne faisait qu'affirmer.
En matière de dernières paroles musicales, les préludes posthumes de Francisco Tarrega me semblent plus adaptés à ce genre de mythe. Beaux, romantiques, lents... et publiés après la mort de leur auteur.
Mais mes mômes au sortir de leurs lits, la chatte qui "souffle" Merlin notre chien exubérant venu jeter un oeil sur ses petits chatons mis au jour hier, me font entrevoir que tout ceci est bien futile devant la luxuriance et l'immense explosivité de la vie qui jaillit de manière discontinue.

Auteur: Mg

Info: 31 mai 2014

[ mort ] [ musique ]

 
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