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mère-fils

Je pense, donc je suis, dit un homme, rapidement frappé par sa mère en retour, qui lui rétorque : "J'ai frappé mon fils sur la tête donc je suis".

Non non, t'as tout faux, s'exclame l'homme.

Alors elle le frappe à nouveau la tête en criant : "Donc, je suis".

Tu n'es pas, pas comme ça ; tu es censée penser, pas frapper, cria l'homme.



...Je pense, donc je suis, dit l'homme.

Je frappe, donc nous sommes tous les deux, celui qui frappe et celui qui est frappé, lui dit sa mère.

Mais à ce stade, l'homme s'est évanoui ; inconscient, il ne peut penser.

Mais sa mère le peut. Elle se dit alors : "J'existe, et mon fils inconscient aussi, même s'il ne le sait pas..."

Auteur: Edson Russel

Info:

[ parabole ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

mère-fils

Fanny Felicitas montrait à Catherine un album en cuir de Cordoue où se trouvaient soigneusement collées des photographies de même format : on voyait Guido de trois mois en trois mois depuis ses premiers jours. Dans tous les costumes, tenu le plus souvent par sa mère, à l'occasion de toutes les fêtes, de tous les voyages, dans ses bras, debout, couché, assez souvent nu ; il y avait une centaine de clichés différents. Sous les clichés des réflexions comme ceci : "Guido contemplant le ciel pendant la nuit du 22 février, dit : "Mon Dieu, je t'en prie, fais tomber quelques étoiles pour Guido !" - "Guido dit à cinq ans : maman m'a dit que quand je suis né je n'avais pas de tête, pas de bras, pas de jambes, rien. " - "Guido dit : si les petits vers de terre étaient heureux comme moi, ils seraient tous des vers luisants."

Auteur: Jouve Pierre Jean

Info: In "Hécate", éd. Folio-Gallimard, p. 76

[ enfance ] [ légende ] [ texte-image ] [ souvenirs ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

ambivalence

Mais je tourmentais surtout maman, c’était elle surtout qui m’irritait. J’avais été pris d’un appétit féroce et je grognais fort que mon repas était toujours en retard (ce qui n’arrivait jamais). Maman ne savait qu’imaginer pour me plaire. Une fois, elle m’apporta de la soupe et, à son habitude, me la fit manger elle-même : moi, je grognais tout en l’avalant. Tout d’un coup, je fus honteux de grogner : "Elle est peut-être la seule que j’aime, et c’est elle que je tourmente !" Mais ma méchanceté ne passait pas et tout à coup cette méchanceté me fit fondre en larmes. Elle, la pauvrette, se figura que je pleurais d’attendrissement ; elle se pencha sur moi et m’embrassa longuement. Je me raidis, je laissai passer l’orage, mas en réalité, à cette minute-là, je la détestais. Pourtant, j’ai toujours aimé maman, alors aussi je l’aimai, ce n’est pas vrai que je la détestais, seulement il se passait ce qui arrive toujours : le plus aimé est le premier offensé.

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: "L'Adolescent", éditions Gallimard, 1998, traduit par par Pierre Pascal, page 378

[ mère-par-fils ] [ amour-haine ] [ mère-fils ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

paroles de mère

Tu n'es pas un être humain mauvais ; tu n'es pas sans intelligence et sans éducation ; tu as tout ce qui peut faire de toi un atout pour la société humaine.
De plus, je connais ton cœur et je sais que peu sont meilleurs, mais tu es néanmoins irritant et insupportable, et je considère qu'il est très difficile de vivre avec toi.

Toutes tes bonnes qualités deviennent obscurcies par ta super intelligence et deviennent inutiles au monde simplement à cause de ta rage de vouloir tout savoir mieux que les autres ; de vouloir améliorer et maîtriser ce que tu ne peux commander.
C'est ainsi que tu aigris les gens qui t'entourent, puisque personne ne veut être amélioré ou éclairé d'une manière aussi forcée, encore moins par un individu aussi insignifiant que toi ; personne ne peut tolérer d'être réprimandé par toi, qui montre encore toi-même tant de faiblesses, surtout pas par ta manière pernicieuse, dans des tons oraculaires, de proclamer que ceci est ceci sans jamais supposer une objection.

Si tu étais moins que ce que tu es, tu ne serais que ridicule, mais tel que tu es, tu es très ennuyeux.

Auteur: Schopenhauer Johanna

Info: Lettre à son fils Arthur Schopenhauer, le 6 November 1807

[ mère-fils ] [ conseils ] [ vacherie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

dévouement

Ce qu'une maman peut faire pour son enfant aveugle peut s'exprimer simplement : lui donner naissance une deuxième fois. C'est ce que la mienne fit pour moi,...
(...) Elle apprit le braille avec moi. Elle suivit mes études jour par jour pendant plusieurs années. Elle accomplit en somme toutes les tâches qu'un précepteur privé, spécialisé, eût sans doute accomplies. Mais à la compétence, elle ajouta l'amour, et l'on sait bien que cet amour-là dissout les obstacles mieux que ne le feraient toutes les sciences.
(...) On me pardonnera, j'en suis sûr, de penser que ma mère fut exceptionnelle. Mais je ne crois pas affaiblir le témoignage que je lui rends, si je dis qu'il est des milliers d'autres femmes qui seraient capables, vis-à-vis de leur enfant aveugle, du même don et de la même intelligence. Il suffirait, pour qu'il en fût ainsi, qu'elles sachent que l'adaptation est possible, et mieux que l'adaptation : l'alignement de la vie de leur enfant sur la vie des autres. Il suffirait qu'elles aient plus souvent entendu parler des richesses de la cécité, qu'elles aient confiance. Et c'est pourquoi je raconte si volontiers mon histoire accidentellement heureuse. Il n'est rien que je désire tant que de ne pas être une exception.

Auteur: Lusseyran Jacques

Info: Et la lumière fut, p 46-47

[ mère-fils ] [ gratitude ] [ handicap ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

aventure

J'avais quinze ans, quand je partis pour Conakry. J'allais y suivre l'enseignement technique à l'école Georges Poiret, devenue depuis le collège technique. Je quittais mes parents pour la deuxième fois. Je les avais quittés une première fois aussitôt après mon certificat d'études, pour servir d'interprète à un officier qui était venu faire des relevés de terrain dans notre région et en direction du Soudan. Cette fois, je prenais un congé beaucoup plus sérieux. Depuis une semaine, ma mère accumulait les provisions. Conakry est à quelque 600 kilomètres de Kouroussa et, pour ma mère, c'était une terre inconnue, sinon inexplorée, ou Dieu seul savait si l'on mange à sa faim. Et c'est pourquoi les couscous, les viandes, les poissons, les ignames, le riz, les patates s’entassaient. Une semaine plus tôt déjà, ma mère avait entamé la tournée des marabouts les plus réputés, les consultant sur mon avenir et multipliant les sacrifices. Elle avait fait immoler un bœuf à la mémoire de son père et invoqué l'assistance de ses ancêtres, afin que le bonheur m’accompagnât dans un voyage qui, à ses yeux, était un peu comme un départ chez les sauvages; le fait que Conakry est la capitale de la Guinée, ne faisait qu'accentuer le caractère d'étrangeté du lieu ou je me rendrais.

Auteur: Laye Camara

Info: L'enfant noir

[ prières ] [ précaution ] [ jeunesse ] [ mère-fils ]

 

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mère-fils

Rachel, jeune épouse désespérée, rend visite à son médecin.

- Ah, docteur, je n'en peux plus, malgré tout ce que je fais, mon mari ne daigne même pas me regarder. Il n'arrête pas de parler de sa mère, sa mère, sa mère ! Et moi, je n'existe pas pour lui !

- Vous avez essayé de lui cuisiner de bons petits plats ?

- J'ai tout essayé, docteur, croyez-moi, rien ne marche, je suis vraiment découragée.

- Ecoutez, j'ai une idée : il y a un domaine où votre belle-mère ne peut pas rivaliser avec vous, c'est le lit. Pour ce soir, vous allez mettre des sous-vêtements noirs très excitants, avec un porte-jaretelles noir. Vous allez vous maquiller avec beaucoup de soin, une ombre à paupières sombre, de longs faux cils interminables, un rouge à lèvres noir. Vous allez changer les draps de votre lit, mettez-en des noirs. Parfumez-vous avec son parfum préféré et mettez des roses noires dans un vase. Dans cette ambiance, il ne pourra plus vous résister.

Rachel suit scrupuleusement tout le programme : le maquillage, la mise en scène, le décor, elle n'oublie rien, elle n'a jamais été aussi voluptueuse et excitante.

Son mari arrive, et devant ces surprises inattendues, son étonnement va croissant. A la fin, il ne peut plus se contenir, et s'écrie :

- Rachel, tout ce noir !  Il est arrivé quelque chose à ma mère ?

Auteur: Ouaknin Marc-Alain

Info: La bible de l'humour juif. Tome 1

[ humour ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

mère-fils

Un jour, une dame très comme il faut est venue me voir après une conférence. Par très comme il faut, je veux dire : coiffure irréprochable, tenue vestimentaire impeccable... Voici son récit :
"J'ai participé à votre stage l'année dernière. En rentrant chez moi, mes seules pensées concernaient mon fils âgé de dix-huit ans. Chaque soir, lorsque je rentrais à la maison, je le trouvais assis sur la table de la cuisine, portant cet horrible T-shirt délavé qu'une de ses copines lui avait donné. J'avais toujours peur que mes voisins ne le voient avec cette horreur et pensent que j'étais pas capable d'habiller correctement mes enfants. Il restait là à traînailler avec ses amis. (Quand elle prononça le mot "amis", son visage se tordit de dégoût.) Chaque soir, je lui faisais des remarques, en commençant par "ce T-shirt". Bref, vous pouvez imaginer le genre de relation que j'entretenais avec mon fils...
Et puis, un jour, j'ai repensé à l'exercice sur la fin de vie que nous avions accompli pendant le stage. J'ai réalisé que la vie est un don qui n'est pas éternel. De même, les êtres qui me sont chers ne seront pas toujours là. Je me suis alors posé des questions essentielles. Si je mourrais demain, quelle vision aurais-je de ma vie ? Je me dirais que j'ai bien vécu, même si ma relation avec mon fils n'a pas été parfaite.
Ensuite, je me suis dit : "Si mon fils mourrait demain, aurais-je bien rempli mon devoir de mère ?"
J'ai pris conscience que j'éprouverais un énorme sentiment de perte et un profond conflit par rapport à notre relation. En déroulant cet horrible scénario dans mon esprit, j'imaginais son enterrement. Je n'aurais pas aimé qu'il soit enterré revêtu d'un costume, car ce n'est vraiment pas son genre. J'aurais aimé qu'il soit enterré avec ce satané T-shirt qu'il aimait tant.
C'est ainsi que je pourrais lui rendre hommage.
Quelque chose m'a alors frappée : j'étais prête, s'il venait à disparaître, à l'aimer pour ce qu'il avait été et pour ce qu'il avait lui-même aimé, mais je n'étais pas disposée à lui faire ce cadeau de son vivant. J'ai alors compris que ce T-shirt avait une énorme importance pour lui. Pour une raison que j'ignore, c'était son vêtement préféré. Ce soir-là, quand je suis rentrée, je lui ai dit qu'il pouvait porter ce T-shirt autant qu'il le souhaitait. Je lui ai dit que je l'aimais tel qu'il était. J'ai ressenti un formidable soulagement en me libérant de vouloir à tout prix décider pour lui et en me contentant de l'aimer tel qu'il est. Et maintenant que je ne cherche plus à ce qu'il soit parfait, je m'aperçois qu'il est tout à fait charmant comme ça.

Auteur: Kübler-Ross Elisabeth

Info: Leçons de vie : Comprendre le sens de nos désirs, de nos peurs et de nos espoirs

[ lâcher-prise ] [ préjugés ]

 

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Ajouté à la BD par miguel