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solitude

Quand on vit seul, on a tout le temps de réfléchir. On ne parvient pas forcément à des conclusions, car la sagesse repose avant tout sur l'intelligence et la conscience de soi, et non sur un trop-plein de temps libre dont on ne sait que faire. En revanche, on devient très fort dans l'art de s'empêtrer dans les méandres du désespoir en moitié moins de temps qu'il n'en faudrait à une personne normale.

Auteur: Tropper Jonathan

Info: Une dernière chose avant de partir

[ isolement ] [ gamberge ] [ parano ]

 

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colonialisme

Les vastes plaines ouvertes, les belles collines et les eaux qui serpentent en méandres compliqués n'étaient pas "sauvages" à nos yeux. Seul l'homme blanc trouvait la nature sauvage, et pour lui seul la terre était "infestée" d'animaux "sauvages" et de peuplades "sauvages". A nous, la terre paraissait douce, et nous vivions comblés des bienfaits du Grand Mystère. Elle ne nous devint hostile qu'à l'arrivée de l'homme barbu de l'Est qui nous accable d'injustices insensées et brutales.

Auteur: Standing Bear

Info: sagesse amérindienne

[ usa ] [ paradis perdu ]

 

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lecture



La bibliothèque est un jeu de patience, mais aussi un jeu de l’oie – sans puits ni prison –, une marelle, un labyrinthe (c'est connu) – sans autre destination ou issue que la satisfaction d'un désir de savoir, de connaître toujours recommencé, jamais exaucé –, tous jeux aussi tentants que le diable gisant dans chaque détail insoupçonné de ses méandres en relief, véritablement habités. Sans cette fascination d'un retour constant à une forme inédite d’origine, le jeu du lecteur serait différent.

Auteur: Gouttebaron Sylvie

Info: Dans l'introduction de "Des écrivains à la bibliothèque de la Sorbonne", tome 4 de Linda Lê, p. 11

[ archives ] [ quête ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

animal domestique

Verlaine n'a pas besoin de montrer patte blanche pour pénétrer dans mon bureau et s'y installer. (...)
Il entre à pas feutrés, lents et souples, saute sur ma table, renifle la pointe de mon stylo, la bordure de ma lampe, avance vers le clavier de mon ordinateur une patte que je repousse avec fermeté, évolue en méandres entre mes pipes et mes ustensiles de travail, prend possession d'une liasse dans une attitude méditative, cligne des yeux à la plus légère caresse, au moindre mot.

Auteur: Peyramaure Michel

Info: Le chat et la plume : V... comme Verlaine

[ sensibilité ]

 

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pénurie

Nulle part les gens ne sont aussi isolés que dans une queue pour le saucisson cuit, nulle part, compressés jusqu'à la nausée, ils ne sont aussi peu capables de s'entendre que dans cette chaîne multiple et serpentine, dont chaque maillon déteste le précédent et n'a que mépris et indifférence pour le suivant. L'hydre infinie ne diminue jamais, et les gens ont beau quitter le comptoir, la queue repousse instantanément, dans un brouhaha d'injures, excité par l'espoir méchant d'arracher ne serait-ce qu'un demi-kilo de saucisson cuit. Se pliant et se dépliant, les queues remplissent les magasins de leurs méandres infinis, en engloutissant paresseusement les restes ultimes de bonté, de bienveillance et d'humanité.

Auteur: Vaïner Gueorgui

Info: La corde et la pierre

[ URSS ] [ vingtième siécle ] [ communisme ]

 

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handicap

Etalage inconditionnel d'un ratage d'embarquement dans l'envol du commun des mortels.

Être cette fille sans passeport pour occuper un territoire aménagé par la civilisation en place m'a propulsée dans les méandres du désir, Être soi.

Cet instant envolé par-dessus bord par la seule envie de persister dans l'existence, m'a fabriqué le rêve. J'ai tout de suite appris le rêve.

Rêver de me faire minuscule, invisible, compatible.

Rêver de désactiver les consciences en alerte d'information pour ressembler.

Rêver de la couleur transparente de la présence au monde pour être libre de sa trace.

Rêver d'un instant de sommeil dans l'intervalle insomniaque des bobines du futur.


Auteur: Babouillec

Info: Voyage au centre d'un cerveau d'autiste

[ témoignage ] [ inquiétude ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

décor

C'était une des plus jolies propriétés de la vallée. Les méandres d'un petit chemin goudronné vous amenaient vers une longue habitation claire sur deux étages, cachée au milieu des arbres. La personne qui l'avait conçue avait de l'imagination, ou ils étaient plusieurs... en contradiction. Les symétries des ouvertures étaient évitées et, quelle que soit l'heure de la journée, plusieurs anfractuosités et renfoncements apportaient des ombres sur les façades. Elle ne faisait pas habitation de maître, non plus logis d'ouvrier, probablement à cause de ses fenêtres légèrement décalées, et d'une drôle de porte d'entrée, au coin supérieur gauche arrondi. Au point qu'on se serait attendu la voir s'ouvrir en coulissant vers le bas ou d'une autre manière étrange.
Pensif, pas encore sorti de la Toyota au moteur arrêté, il avait l'impression que la bâtisse le dévisageait, tranquillement, comme quelqu'un attablé à une de ces terrasses estivales, les yeux dissimulés derrière ses lunettes miroirs.

Auteur: Mg

Info: bizzare

[ maison ] [ inquiétant ]

 
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réminiscences

[...] je crois qu’il y a des devenirs qui s’épuisent ou se résorbent, localement. Un exemple bête : très longtemps, j’ai voulu faire de la musique professionnellement, j’y suis même un peu arrivé — et puis j’ai fini par abandonner, pour mille bonnes raisons. Mon “devenir-musicien”, qui m’a pris tant d’énergie et de temps, s’est épuisé. C’est comme une autre vie qui a laissé de nombreuses traces dans la mienne (toutes joyeuses) mais c’est le petit tombeau d’un devenir en moi. C’est la même chose pour nos amours passées et, au fond, pour tout ce par quoi nous sommes passés ou qui est passé par nous : nous sommes entièrement striés par les anciens passages de devenirs résorbés. Mais c’est comme les cours d’eau : ils peuvent gonfler ou s’amenuiser, confluer ou se diviser, faire de longs méandres ou déferler droit vers la mer, ils peuvent aussi s’assécher définitivement ou attendre la prochaine saison des pluies.

Auteur: Astor Dorian

Info: Interview pour les Inrockuptibles (https://www.lesinrocks.com/2016/10/16/idees/philosophie-cache-formule-deviens-es-11870923/)

[ choix ] [ nostalgie ] [ construction-de-soi ] [ palimpseste ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

nature

Madame Rachel Lynde habitait à l'endroit précis où la grand-route d'Avonlea plongeait brusquement dans le creux d'un vallon bordé d'aunes et de fuschias et traversé d'un ruisseau qui prenait sa source dans le bois, en arrière de la vieille maison Cuthbert. On disait que ce ruisseau impétueux serpentait à travers le bois par un mystérieux dédale de méandres, de cuvettes et de cascades, mais, une fois arrivé à Lynde's Hollow, il se transformait en un ruisselet paisible parfaitement discipliné, car même un ruisseau n'aurait pu passer devant la porte de Mme Rachel Lynde sans soigner son apparence et ses bonnes manières. Il était sans doute fort conscient, ce ruisseau, que Mme Rachel, assise derrière sa fenêtre, prenait bonne note de tout ce qu'elle apercevait, à commencer par les enfants et les cours d'eau. Il savait bien que, pour peu qu'elle remarquât quelque chose d'étrange ou de déplacé, elle ne serait en paix qu'après en avoir compris le pourquoi et le comment.

Auteur: Montgomery Lucy Maud

Info: Anne La Maison aux pignons verts T01

[ ordre ]

 

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cours d'eau

L'Okavango. C'est un fleuve africain, un fleuve bien plus long et plus puissant que le Tage ou le Rhône et sa largeur, aux rapides de Popa Falls, dépasse le kilomètre. Il prend sa source en Angola, longe la Namibie avant de pénétrer dans le Botswana. C'est là qu'il rencontre le désert du Kalahari. Il s'enroule alors en méandres, il crée une riche forêt tropicale, façonne un immense delta marécageux et salé que peuplent des milliers de flamants roses. Pendant la saison sèche, on compte des myriades d'îles, formées autour des termitières géants, des buissons touffus. Les dépliants touristiques parlent de marais luxuriant, d'un miracle de l'eau, d'un paradis terrestre. Tous les fleuves coulent vers la mer et la mer n'est jamais remplie, dit l'Ecclésiaste. Ce n'est pas vrai : le Kalahari est immense, et toute l'eau de l'Okavango s'évapore peu à peu, disparaît dans la boue et les sables.
L'Okavango n'atteint jamais la mer. Son destin de fleuve ne s'accomplit pas.

Auteur: Le Tellier Hervé

Info: Electrico W, p 227

[ étonnant ]

 

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