Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 32
Temps de recherche: 0.0313s

émasculés

Il y a 2 sortes d'eunuques, les uns déguisés en hommes, les autres en femmes. Les eunuques déguisés en femmes imitent celles-ci en tout : costume, parler, gestes, gentillesse, timidité, simplicité, douceur et modestie.
Les actes qui s'opèrent sur le jaghana ou partie médiane des femmes se font dans la bouche de ces eunuques : c'est ce qu'on appelle Aupahshtaka. Ces eunuques trouvent dans le congrès buccal un plaisir d'imagination, en même temps qu'un gagne-pain, et ils mènent la vie des courtisanes, surtout ceux qui sont déguisés en femmes.
Les eunuques déguisés en hommes tiennent leurs pratiques secrètes, et quand ils veulent exercer une profession, ils choisissent celle de masseur. Sous prétexte de vous masser, un eunuque de cette sorte embrasse et attire à lui les cuisses de son client, puis il lui touche les attaches des cuisses et le jaghana, ou les parties centrales du corps.
Si, alors, il trouve le Lingam en érection, il le presse de ses mains et le frotte pour le maintenir dans cet état. Si, après cela et connaissant son intention, le client ne dit pas à l'eunuque de continuer, celui-ci prend sur lui de le faire et commence le congrès. Si, au contraire, le client lui ordonne d'agir, il s'y refuse et ne consent enfin qu'avec difficulté.
Suit alors une série de 8 opérations pratiquées l'une après l'autre par l'eunuque, savoir :
Cette pratique paraît avoir été usitée très anciennement dans certaines parties de l'Inde. Le Shushnata, un ouvrage de médecine qui remonte à 2.000 ans, décrit, au nombre des maladies dont il traite, la blessure faite au Lingam par les dents. On trouve des traces de cette pratique jusque dans le VIIe siècle.
Il existe, en effet, des scènes d'Aupahshtaka dans les sculptures de plusieurs temples de Shaiva à Bhuvaneshwara, près de Kattak, dans l'Orissa, qui ont été construits vers cette époque. De telles sculptures sur de tels édifices donnent à penser que cette pratique était alors très populaire dans certaines régions. Il ne paraît pas qu'elle soit aussi en faveur aujourd'hui dans l'Hindoustan : elle a peut-être cédé la place à la sodomie, introduite depuis la période mahométane.
1. Congrès nominal
Lorsque, tenant le Lingam de l'homme avec sa main, et le plaçant entre ses lèvres, l'eunuque le frôle de sa bouche, cela s'appelle congrès nominal.
2. Mordillage des côtés
Lorsque, couvrant l'extrémité du Lingam avec ses doigts rassemblés en forme de bouton de fleur, l'eunuque en presse les côtés avec ses lèvres, en se servant aussi des dents, cela s'appelle Mordillage des côtés.
3. Pression extérieure
Lorsque, sollicité de continuer, l'eunuque presse le bout du Lingam avec ses lèvres serrées et l'embrasse comme s'il voulait le tirer, cela s'appelle pression extérieure.
4. Pression intérieure
Lorsque, sur une nouvelle invitation de poursuivre, il introduit le Lingam plus avant dans sa bouche, le presse avec ses lèvres et ensuite le fait sortir, cela s'appelle pression intérieure.
5. Baiser
Lorsque, tenant le Lingam dans sa main, l'eunuque l'embrasse comme s'il faisait la lèvre inférieure, cela s'appelle baiser.
6. Polissage
Lorsque, après l'avoir baisé, il le caresse partout avec sa langue, et particulièrement sur l'extrémité, cela s'appelle polissage.
7. Succion de la mangue
Lorsque, continuant de la sorte, il en introduit la moitié dans sa bouche, l'embrasse et le suce avec force, cela s'appelle succion de la mangue.
8. Absorption
Et enfin, lorsque, du consentement de l'homme, l'eunuque introduit le Lingam tout entier dans sa bouche et le presse jusqu'à la racine comme s'il allait l'avaler, cela s'appelle absorption.
Chacune de ces opérations terminées, l'eunuque exprime son désir d'en rester là. Malgré la première, le client veut la seconde, puis la troisième, et ainsi de suite.
On peut aussi, pendant cette espèce de congrès, frapper, égratigner, etc.
L'Auparishtaka est également pratiqué par des femmes dissolues et libertines, et par des servantes non mariées, qui vivent de la profession de masseuse.
Les Acharyas (anciens et vénérables auteurs) sont d'avis que cet Auparishtaka est l'affaire d'un chien et non celle d'un homme, parce que c'est une pratique basse et prohibée par la Sainte Écriture, et parce que l'homme lui-même souffre en mettant son Lingam en contact avec les bouches des eunuques et des femmes. (...)

Auteur: Kamasutra

Info: Chapitre IX, De l'auparishtakai ou congrès buccal

[ femmes-hommes ] [ homosexualité ]

 

Commentaires: 0

discours scientifique

Ce qui est désigné par ce fossé irréductible qui sépare les structures du langage du monde auquel elles renvoient est l’impossibilité ontologique pour un langage quel qu’il soit de renfermer au sein de sa structure le monde en soi, autrement dit de dire tout du monde, en établissant une identité entre l’attelage signifiant-signifié et le référent (entre le mot et la chose pour faire court). Cela règle définitivement le fantasme immémorial et infantile qui n’est que l’expression d’un nihilisme masqué, de réaliser l’impossible coalescence entre l’absolu de l’en-soi et sa diffraction représentative, forcément plurielle et relative, puisque par essence la représentation n’est pas la chose, en tant qu’elle signale (re-présente) une absence. Seules les mathématiques, dont la structure signifiante a été immédiatement repérée par Pythagore comme un cas limite au sein duquel la formulation ne se distingue pas du référent désigné et ne forme qu’un avec lui, ont pu être investies de la propriété bien étrange de permettre d’échapper à l’incertain, au relatif, au transitoire et au corruptible : à la mort, donc, c’est-à-dire – et notre époque en tire le vin amer chaque jour davantage – à la vie. Cette propriété se paye au prix d’un formalisme asséchant – c’est-à-dire au prix d’un réel contenu différentiel - dans la mesure où les mathématiques se caractérisent essentiellement par des notations certes diffractées et multiples, mais en dernier ressort tautologiques [Cette caractéristique tautologique a cependant été depuis mise à mal par le théorème d’incomplétude de Kurt Gödel qui interdit depuis sa démonstration de pouvoir créditer les mathématiques d’une autoréférentialité absolue. Autrement dit, il faut postuler obligatoirement, pour pouvoir les fonder, une extériorité aux mathématiques, ce qui n’est que reculer pour mieux sauter et les renvoie elles aussi au niveau de leur fondement à la question de l’origine.]. Le vertige ontologique propre à la période moderne caractérisée par sa soumission à la Mathesis universalis de Descartes, est porteur de cette profonde envie d’en finir avec la finitude, la souffrance, l’altérité, le différentiel, la mort, en un mot la vie. Cette mathématisation à outrance du monde moderne et contemporain portée par une techno-science envahissante a voulu, de gré ou de force faire passer le réel sous les fourches caudines de cette propriété qu’ont les mathématiques d’assurer la coalescence entre la représentation et l’objet – au prix que l’on sait. Il est d’ailleurs fort intéressant de remarquer comme je l’esquissais plus haut que cette fascination pour l’identité langage/monde réimporte subrepticement et de la manière la plus inattendue aux frontières les plus extrêmes de la rationalité le fantasme archaïque présubjectal et infantile de la fusion matricielle initiale. Or les structures du réel ont la propriété de résister tenacement aux tentatives de viol qu’une rationalité ivre d’elle-même – rationalisme serait plus pertinent - prétend leur faire subir : le référent situé dans l’en-soi appartient au domaine de l’être, de l’incontournable vérité de l’être, de ce qui précède fondamentalement, de ce qui donc relève ontologiquement de la question de l’Origine. Le seul moyen de le contourner est de l’ignorer et de prétendre qu’il n’existe pas. Il en résulte alors un désarrimage radical de l’attelage signifiant-signifié vis-à-vis du référent qui seul est l’intangible garant de la vitalité du langage. Celui-ci dès lors se nécrose, et la structure amputée signifiant-signifié qui subsiste fait boucle sur elle-même, le signifié involutif et pathologique assumant une fonction pseudo-référentielle. Il en résulte une évanescence du réel, consécutive à l’évanescence référentielle. La destructivité sur l’en-soi du monde qui en résulte est effrayante. On comprend à présent aisément à quel point le postulat moniste initial de ma proposition est validé : quand une traction est exercée sur les instances représentatives du langage dans le sens de leur assèchement formaliste, c’est le monde en soi qui en face mécaniquement s’effondre et envahit l’ordre symbolique du fait de la torsion de la médiane nouménale qui en résulte, provoquant son déplacement (hachures). On peut remarquer au passage que l’augmentation du taux de prévalence de l’autisme s’explique ici passivement, et donne une justification suffisante à l’exonération de toute culpabilisation des parents d’enfants atteints de ce trouble : une personne présentant certaines fragilités la prédisposant éventuellement à l’emprise de l’autisme, mais qui y aurait échappé en d’autres temps, s’y trouve ici fatalement vouée du fait de ce déplacement (silhouette). Car l’évanescence référentielle provoque mécaniquement l’évanescence du père (P grisé), en raison du fait que ce qui est absenté n’est plus repris en charge dans l’ordre de la représentation.

Auteur: Farago Pierre

Info: Une proposition pour l'autisme, pages 61-62

[ émancipation imaginaire ] [ auto-institution fantasmatique ] [ conséquences ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par Coli Masson