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homme-par-femme

Serena Joy serre mes mains comme si c'était elle, et non pas moi, qui se faisait baiser, comme si elle trouvait la chose agréable, ou douloureuse, et le Commandant baise, à un rythme régulier de pas cadencé, une, deux, sans relâche, comme un robinet qui goutte. Il est absorbé, comme un homme qui fredonne sous la douche sans se rendre compte qu'il fredonne ; comme un homme qui a d'autres choses en tête. C'est comme s'il était ailleurs, à attendre de jouir, tout en tambourinant des doigts sur une table. Il y a une impatience dans sa cadence, à présent. Mais n'est-ce pas le rêve érotique de tout homme ? deux femmes à la fois? C'est ce que l'on disait. Excitant, disait-on. Ce qui se passe dans cette chambre sous le baldaquin argenté de Serena n'a rien d'excitant. Cela n'a aucun rapport avec la passion, ni l'amour, ni le romantisme, ni avec aucune des autres idées qui nous servaient à nous émoustiller. Cela n'a rien à voir avec le désir sexuel, du moins pour moi, et certainement pas pour Serena. Le désir et l'orgasme ne sont plus considérés nécessaires; ils ne seraient qu'un symptôme de frivolité, comme des jarretelles tape-à-l'œil, ou des grains de beauté : distractions superflues pour des écervelés. Démodées. Cela paraît étrange que les femmes aient jadis consacré tant de temps et d'énergie à s'informer de ces choses, à y penser, à s'en inquiéter, à écrire à leur propos. Il est tellement évident que ce sont des divertissements. Ceci n'est pas divertissant, même pour le Commandant.
Il s'agit d'une affaire sérieuse. Le Commandant, lui aussi, fait son devoir. Si j'entrouvrais les yeux, je pourrais le voir, son visage pas déplaisant suspendu au-dessus de mon torse, avec peut-être quelques mèches de ses cheveux d'argent lui tombant sur le front, absorbé par son voyage intérieur, ce lieu vers lequel il se hâte, et qui recule comme en rêve aussi vite qu'il s'en approche.
Je verrais ses yeux ouverts. S'il était plus beau, est-ce que je prendrais davantage de plaisir à ceci ?
Au moins il représente un progrès par rapport au précédent, qui sentait le vestiaire d'église par temps de pluie ; l'odeur de votre bouche quand le dentiste commence à vous curer les dents; l'odeur d'une narine. Le Commandant, lui, sent l'antimite, ou cette odeur est-elle une forme vindicative de lotion d'après-rasage ? Pourquoi doit-il porter ce stupide uniforme ? Mais est-ce que son corps blanc, hirsute, cru, me plairait davantage ? Il nous est interdit de nous embrasser. Cela rend la chose supportable.
On prend de la distance. On décrit. Il jouit enfin, avec un grognement étouffé comme de soulagement. Serena Joy, qui retenait son souffle, le laisse s'exhaler. Le Commandant, qui était arc-bouté sur les coudes, à distance de nos corps combinés, ne se permet pas de plonger en nous. Il se repose un instant, se retire, se rétracte, se rebraguette. Il fait un signe de tête, puis se détourne et quitte la pièce, en fermant la porte derrière lui avec un soin exagéré, comme si nous étions toutes deux sa mère souffrante. Il y a là quelque chose d'hilarant, mais je n'ose pas rire. Serena Joy me lâche les mains. "Vous pouvez vous lever, dit-elle. Levez-vous et partez." Elle est censée me laisser me reposer, dix minutes, les pieds sur un coussin pour augmenter les chances. Elle est supposée consacrer ce moment à une méditation silencieuse, mais elle n'est pas d'humeur à cela. Il y a de la haine dans sa voix, comme si le contact de ma chair l'écœurait et la contaminait. Je me démêle de son corps, me lève; le jus du Commandant me coule le long des jambes. Avant de me détourner, je la vois lisser sa jupe bleue, serrer les jambes; elle reste étendue sur le lit à contempler le baldaquin au-dessus d'elle, raide et droite comme une statue.
Pour laquelle des deux est-ce pire, elle, ou moi ?

Auteur: Atwood Margaret

Info: La Servante écarlate

[ s'accouplant ] [ plan à trois ] [ reproduction nécessaire ]

 

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langages comparés

Voici quelques généralisations pas nécessairement très exactes, mais qui donnent un aperçu de ce que les bots synthétisent sur le sujet en début de l'an 2024.  Sont ici recensées certaines perceptions d'ensemble et d'habitudes, surtout émergentes par comparaisons, de quelques uns parmi les grands idiomes humains.

Le Latin est une langue flexionnelle*, ce qui signifie que les mots changent de forme pour indiquer leur rôle dans la phrase, Le latin est consdéré comme l'idiome de l'analyse. De plus en tant que langue classique, il est souvent associé à la rigueur et à la précision. Langue des philosophes, des savants et des juristes de l'Antiquité, le latin est perçu comme une langue qui favorise la pensée et la formulation précise des idées.

Le mandarin, en raison de la complexité de ses caractères et de sa riche histoire, est souvent associé à la sagesse et à la tradition. La culture chinoise est également réputée pour son importance accordée à la famille et à la communauté. C'est aussi une langue agrégative qui combine des mots pour former des expressions complexes, ce qui reflète la vision du monde chinoise comme un système interconnecté.

L'hindi est un langage doté d'un riche vocabulaire pour décrire les émotions fortes, telles que l'amour, la joie et la tristesse. Elle est également associée à la famille et à la communauté, qui sont des valeurs importantes dans la culture indienne. En plus de ces caractéristiques, l'hindi a également un riche vocabulaire pour décrire la spiritualité. La langue est souvent utilisée pour exprimer des concepts tels que la religion, la méditation et la conscience.

La langue japonaise est souvent associée à la politesse, à la précision et à une riche culture traditionnelle. Les différents niveaux de politesse dans la langue reflètent les nuances importantes dans les interactions sociales. Pays du surmoi selon Michel Onfray.

L'allemand est connu pour sa précision et sa structure grammaticale complexe, l'allemand est souvent associé à la technologie, à l'ingénierie et à la rigueur. C'est aussi la langue des dresseurs, probablement du à ses intonations gutturales. La culture allemande a également une forte tradition philosophique.

L'arabe est souvent associé à une riche tradition poétique et littéraire, ainsi qu'à une profonde signification culturelle et religieuse. La calligraphie arabe est également considérée comme une forme d'art distincte. Mais cette langue possède surtout un riche vocabulaire pour exprimer l'amour via de nombreux mots différents pour en décrire toutes les nuances : l'amour romantique, l'amour familial, l'amour amical et l'amour divin et bien sur l'amour en général

Souvent considéré comme une langue pratique et polyvalente, l'anglais est utilisé dans des contextes variés, des affaires aux sciences en passant par la culture populaire. Il est souvent associé à la mondialisation et à une approche pragmatique de la communication. Il est simple et direct et a pour caractéristique un immense vocabulaire, du au fait qu'y sont rassemblés tant les termes de souches latines que ceux venant des langues saxonnes.

La langue espagnole est souvent associée à la passion, à l'expressivité et à une riche tradition artistique et littéraire. Elle est également largement parlée dans plusieurs pays d'Amérique latine, ce qui ajoute une diversité culturelle à son image.

Le français : souvent perçu comme une langue de raffinement et d'élégance, il est associé à la culture artistique, à la gastronomie et à la philosophie. Il est également considéré comme une langue de diplomatie. De plus la langue française a un système complexe de conjugaisons verbales ce qui peut aider ses locuteurs en terme de créativité.

L'idée selon laquelle chaque langue voit le monde différemment est liée au concept de relativité linguistique, également connu sous le nom de l'hypothèse de Sapir-Whorf. Cette théorie, très peu acceptée chez les linguistes, suggère que la structure d'une langue peut influencer la façon dont ses locuteurs pensent et perçoivent le monde qui les entoure. 

Ces généralisations sont évidemment à prendre avec tout le recul nécessaire.

Auteur: Internet

Info: Compil de Mg, avec bard et chatgpt, *langue dans laquelle de nombreux mots sont variables : ils changent de forme selon le contexte d'usage ou leur rapport grammatical aux autres mots dans une phrase

[ points de vue ] [ linguistique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

ultraviolence

J'avais vraiment envie de tuer quelqu'un, mais je ne voulais pas faire de taule. Il a fallu que j'élabore un plan. Ça devait être de la légitime défense. J'ai réfléchi à mes options. [...]

Un soir où je me promenais pas loin de Sunset, près d'Echo Park, j'ai entrevu un début de réponse. Une école d'arts martiaux.

-Vous apprenez comment tuer quelqu'un à mains nues ? j'ai demandé.

-Oui, m'a assuré le professeur. Mais surtout, on vous apprend comment ne pas avoir à le faire.

-Bien entendu, j'ai répondu.

J'ai su que c'était le bon endroit.

Je suis très rapidement devenu excellent. Ceinture jaune, ceinture marron puis noire. En soixante jours. C’était inné chez moi, disait le prof. Bien sûr, je ne lui ai pas dit que j’avais appris les bases à l’armée. Mon passé était secret ; je vivais grâce à ma pension. Je faisais ça dix heures par jour. Sept jours par semaine. Quand l’école était fermée le dimanche, je m’entraînais chez moi.

Bon. J’étais devenu un expert. Une ceinture noire, plusieurs dan. Ça devait largement faire l’affaire. Mais comment s’y prendre ? Je ne pouvais pas sortir dans la rue et frapper un type sur la nuque pendant ma promenade. J’en avais encore envie. Toutes ces heures de méditation n’avaient pas émoussé mon envie de sang.

C’est alors que j’ai eu une idée géniale. J’ai acheté un fauteuil roulant. J’ai simulé un accident. Je me suis directement rendu dans un quartier réputé pour son fort taux de criminalité. J’avais carrément le choix. J’ai porté mon dévolu sur Pico-Union. Il était un peu plus de deux heures du matin. Les bars se vidaient. Les gens chahutaient. Il y avait toutes les chances pour que je me fasse accoster. J’allais trouver des raisons de me justifier.

Le premier soir, il ne s’est rien passé. Deux Salvadoriens m’ont donné des pièces. Ils ont cru que j’étais SDF.

Le lendemain, je suis allé à Compton. Je ne savais pas trop où aller et je me suis retrouvé assis au milieu d’entrepôts. Je n’ai pas vu âme qui vive. J’ai dû prendre un taxi pour rentrer. Je n’ai pas trouvé d’arrêt de bus. Je ne prenais pas ma voiture. Si on retrouvait mon véhicule à proximité du lieu du crime, ça soulèverait quelques questions qui porteraient atteinte à ma crédibilité. J’avais toujours prévu de dire que je m’étais perdu dans les transports en commun. Que je prenais le bus parce que je ne pouvais pas conduire. Que je ne pouvais pas conduire à cause de ma blessure. Voilà comment ça devait se dérouler.

Le troisième soir, je suis allé à Boyle Heights. Rien. J’étais frustré par mon incapacité à attirer les emmerdes. Ça faisait dix ans que les journaux nous rebattaient les oreilles d’histoires de meurtres. Je n’arrivais même pas à provoquer une simple agression.

Le quatrième soir, j’ai décidé de prendre ma soirée. Je suis allé me faire une toile. A Berverly Hills. Une projection spéciale. Un film français. Godard. Nan, pas A bout de souffle. Je continuais à prendre le bus. Je ne voulais pas changer ma routine.

Après la séance, j’ai sorti mon portefeuille. Ce n’était pas prémédité, je le jure. J’avais été assis dessus toute la soirée, et le film étant plutôt long, comme le sont les films européens, ça avait été assez inconfortable. C’était ma seule motivation. Evidemment, on m’a sauté dessus par-derrière. Instinctivement, j’ai bondi de mon fauteuil roulant et j’ai commencé à défoncer le type. Il n’a jamais su ce qui l’avait frappé. En deux mouvements, je lui avais cassé le cou. A la quatrième prise, je lui faisais passer le nez au travers du cerveau et il en crevait net. Pas dans l’ambulance sur le chemin de l’hôpital. Pas aux urgences. Mais là, sur place. Pas besoin d’un médecin ou d’un type du SAMU pour confirmer que le gars était mort.

Auteur: Fondation Larry

Info: Dans "Effets indésirables", trad. de Romain Guillou, éditions Tusitala, 2016, pages 40-42

[ handicapé appât ] [ mascarade ] [ gratuit ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

contemplation

L'étude de la méditation montre un gain de vie
LUNDI 2 mai (Health Day News) les gens qui pratiquent la méditation transcendantale ont vécu plus longtemps que les autres personnes, il y aurait une réduction de 23 pour cent du taux de mortalité. Tels sont les résultats d'une étude à long terme.
Les études précédentes avaient prouvé que la méditation transcendantale (TM) diminue le stress et, en conséquence, abaisse également la tension artérielle.
"Ce que nous savions après les quelques centaines d'autres études était que TM change les facteurs de risque physiologiques et psychologiques pour les maladies chroniques" dit Robert Schneider, directeur d'étude de l'institut pour la médecine naturelle à l'université Maharishi de Fairfield, Iowa.
"Nous avions quelques indicateurs des changements à court terme des marqueurs, mais c'est la première fois que d'une manière rigoureuse et avec un nombre décent de personnes nous pouvons montrer que cette technique esprit-corps prolonge réellement la vie... " Cela réduit toutes les causes la mort, par maladie cardiovasculaire spécifiquement. Il ne s'agit pas simplement des facteurs de risque, mais des résultats finaux."
Le centre a été établi par une concession du centre national pour la médecine complémentaire et alternative, partie des instituts nationaux de la santé, pour étudier spécifiquement la médecine naturelle en rapport aux maladies cardiovasculaires chez les populations minoritaires. L'université de Maharishi a été fondée par le yogi de Maharishi Mahesh, qui est crédité pour d'avoir présenté TM au monde.
Pour cette étude, les chercheurs ont étudié 202 hommes et femmes avec une tension artérielle modérément élevée qui avait précédemment participé aux études qui avaient pris au hasard des volontaires à la méditation transcendantale, pour un programme comportemental technique (tel que le mindfulness). Les participants ont été suivis pendant plus de 18 ans. Schneider et ses collègues ont mis à jour certaines de leurs données jusqu'à leur mort.
"Nous avons trouvé de nouvelle info pour les personnes âgées" dit Schneider "c'était plus faisable pour étudier les sujets qui avaient commencé la pratique en matière de TM il y a un certain nombre d'années. Nous avons regardé leurs enregistrements en arrière dans le temps et en avons envoyé 202 (noms) à l'index national des mort, afin de pouvoir rechercher les taux de mortalité et les causes de la mort."
En plus d'une réduction de 23 pour cent de la mort globale, les gens qui ont pratiqué TM ont montré une réduction de 30 pour cent du taux de mort par maladie cardiovasculaire ainsi qu'une réduction de 49 pour cent du taux de la mort par cancer, a montré l'étude.
"TM produit des changements du système nerveux et dans l'activité des ondes cervicales. Quand on regarde le reste du corps il y a hypotension, moins de stress des hormones, changements des facteurs de risque comportementaux comme le tabagisme et l'abus de drogue et amélioration dans la santé psychologique "Ce sont tous ces changements, plus à court terme, qui, après quelques mois, semblent affecter le résultat à long terme."
Schneider décrit TM comme "technique simple et normale pratiquée pendant 20 minutes deux fois par jour" qui a comme conséquence un état "de vigilance reposant."
"C'est l'expérience de cet état de vigilance par le repos effectué d'une manière régulière, systématique, et répétitive qui rend TM distinctif parmi les techniques de méditation qui ont été étudiées.
Il n'est pas clair de savoir si d'autres techniques de méditation ont le même effet. Quelques experts pensent qu'il y a des problèmes avec cette recherche.
D'abord les auteurs ont fourni seulement les taux relatifs d'événement, pas les taux d'absolu, dit le Dr. Robert J. Myerburg, professeur de médecine et de physiologie à l'université de l'école de Miami de médecine. "Cela indique qu'il y a un effet, mais l'impact est peu clair," il explique.
"Je ne suis pas sûr qu'il y ait quelque chose nouveau," ajoute Richard Milani, chef de section de cardiologie préventive à la clinique Ochsner de la Nouvelle-Orléans. "Nous savons que la méditation transcendantale abaisse la tension artérielle et nous savons que chez les personnes âgées, quand on baisse la pression, on voit une amélioration cardiovasculaire.
Bien que l'étude ait fait participer seulement un nombre restreint de personnes, les auteurs pensent que les résultats suggèrent que TM puisse être associé aux diminutions de la mortalité chez les personnes âgées avec une tension artérielle élevée.

Auteur: Gardner-Health Amanda

Info: mai 2005

 

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eulogie

En 1720, au retour d’un voyage à Karlsbad, Bach apprend que sa femme Maria Barbara est décédée et déjà mise en terre depuis dix jours ; elle laisse 4 enfants, dont l’aînée a 11 ans et le dernier 5 ans. Bach est très profondément affecté par ce décès. Avant la fin de la même année il reprend la composition de ses sonates et partitas, et modifie notamment la Chaconne. Il y introduit, dans les voix de basse et de médium, deux mélodies de chorals : "Que ta volonté soit faite, Seigneur" et le choral de Luther "Christ gisait dans les liens de la mort".

"Sei Solo", titre associé aux Sonates et Partitas au sein de laquelle se trouve cette chaconne, écrit et signé par Bach lui-même dans son manuscrit, présente une ambiguïté. On lui a faussement donné le sens de "Six Solos", mais l’italien correct serait dans ce cas "Sei Soli". "Sei Solo" veut donc dire : "Tu es seul". Quand on connait l’esprit de Bach, où tout est connecté, où les lettres sont cachées et les chiffres participent à l’architecture, le titre est limpide de sens. Cette chaconne en ré mineur, quitte donc le monde de la danse pour devenir un hommage funèbre, méditation à la fois douloureuse et pleine d’espérance sur la mort qui a déjà frappé ses proches à plusieurs reprises et qui vient de lui arracher sa femme. Mais pour le maître de la musique baroque, la mort n’est pas que séparation, chagrin, solitude ; elle libère le croyant du péché, et dans sa désespérance il affirme sa confiance en s’inclinant devant la volonté de Dieu. Par un contrepoint complexe, c’est-à-dire la superposition de plusieurs mélodies différentes, et par des variations infiniment savantes, il exprime sa lamentation, son découragement, sa peur et sa douleur qui sont le pain des larmes du croyant. Sa piété l’a porté tout au long de sa vie, dans les turbulences comme dans les moments les plus heureux. Bach ressentait au fond de son coeur la nostalgie "Sehnsucht" de la mort ; il l’a traduite dans de nombreuses oeuvres, comme ici où il chante la lassitude de la vie, l’attente de la mort qui libère et apaise, la certitude de la victoire sur la mort par le Christ ressuscité – Alleluia –, et l’assurance de la résurrection.

Christian Tetzlaff dans "A Musicology of Performance : Theory and Method Based on Bach's Solos for Violin" avance que dans cette pièce le maître use les parties jouées sur deux cordes à la fois pour ramener sa femme à la vie, pour ainsi dire, en tant que second violoniste virtuel. On est semble t'il en pleine interprétation romantique. Romantisme allumé par Bach lui-même par la qualité exceptionnelle d'un métier de fer qui lui permet d'exprimer et développer sur la mort avec beauté et profondeur. Douleur du manque doublée du sentiment ressassé de cette condition de "passager" de l'animal humain, effet émotionnel qui sera fortement renforcé par les compositeurs renommés qui suivirent et portèrent JSB au nues, Schumann, Brahms, Chopin... Un violonniste m'a dit un jour que la chaconne est comme un "arbre gorgé de fruits sous la neige". Jehudi Menuhin la joua durant l'entracte d'un concert avec le Philharmonique de Berlin et la dédia à sa soeur Hephzibah qui venait de mourir. Auditeurs bien entendu au bord des larmes. Mais laissons cela : Bach parle de son art comme d'une "Rekreation des Gemüts", "recréation du coeur et de l'esprit". Il a réussi ; point besoin d'être spécialiste, l'écouter suffit pour vivre mieux.

(Pour les spécialistes) Des recherches ont été effectuées par la musicologue Helga Thoene sur les paroles des Chorals cités tout au long de la Chaconne de la Partita II. Mises bout à bout elles révèlent une signification, une sorte de tombeau dédié à sa femme. Il utilise Ré mineur, la tonalité de la mort. La danse a des airs sacrés, un peu mystiques dans ses variations. Le passage central en majeur est comme une visite au paradis, suivie par le terrible retour sur terre... Et après cette Chaconne, on repasse en majeur dans l’Adagio de la Sonate III, avec une marche en quatorze stations comme le chemin de croix. Le religion est omniprésente dans la vie et l’oeuvre de Bach. Dieu est partout dans sa musique.

Auteur: Mg

Info: 2019, compil de diverses sources

[ chef d'oeuvre ] [ émoi ] [ pré-romantisme ] [ libération ] [ théologie musicale ]

 
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prospective aventurée

Imaginons FLP avec une ambition au-delà de la prétention ; celle d'établir une réflexion collective qui s'inspire de l'eau, même si nous sommes loin d'avoir compris les mystères de cette dernière. L'idée est : la réflexion de base qui anime l'humain reste celle, binaire, d'une survie pulsionnelle, égoïste (sauf à de rares exceptions, comme la défense des enfants et de la tribu). A l'échelon communautaire c'est un peu mieux, mais il faut bien reconnaître que nos système et fonctionnements de primates dépoilés sont loin du compte, il suffit de constater comment les intérêts oligarchiques se maintiennent aisément, parallèlement à des habitudes de "culture des vainqueurs", soi-disant démocratiques, qui amènent trop souvent arrivistes et/ou nantis aux commandes des Etats.

Pour l'eau, la molécule/individu et le petit groupe famille/tribu paraissent ne pas exister en tant que tels. Allons savoir ?... Quoi qu'il en soit les molécules H₂O mises ensemble forment un composé vraiment stable mais néanmoins très réactif, constituant un élément auquel peu d'obstacles résistent, encore moins sur la durée - à l'image du ruisseau qui érode le granit.

L'esprit des hommes - c'est à dire le langage - s'est développé via deux voies principales. Une lente, principalement par l'établissement de listes ; l'autre dans l'instant, réactive et primaire. Deux aspects opposés mais qui, avec temps et sagesse, intriquent cette dualité d'aspect orthogonal, rendant le tout plus plastique et robuste - en apparence du moins.

Tel est l'esprit collectif que les humains développent sans cesse à partir du moment magique où ils réussirent à établir une mémoire collective externe de par les grâces des signes et de l'écriture trans générationnelle. Âme communautaire qui améliore et augmente sans cesse son étendue et sa plasticité, de nos jours principalement via les outils informatiques. Et aujourd'hui avec Internet la terre ressemble à un cerveau, chaque humain/site se comportant un peu comme un neurone. Mais cet esprit collectif est loin d'avoir l'adaptabilité, la cohérence communautaire, la souplesse et la mobilité de l'eau et ses formes (sans parler de ses vertus) telles que nous les connaissons et les conceptualisons : fluidité, omniprésence, adaptation tous azimuts... Capable de se solidifier, s'évaporer, s'infiltrer... Pour réapparaître en pluie, vapeur, neige, sources... Apte aussi à se décomposer par électrolyse.

Voilà donc posé notre modèle logico-mécanique de formes/aptitudes, proposées pas l'eau. Indications pour perfectionner un esprit collectif, c'est à dire capable d'avoir "au-moins" une plasticité similaire à celle d'aqua simplex, capable de partager au maximum des capacités analogues, ces malléabilités et cet esprit de corps montrés par l'eau dans la réalité que nous partageons avec elle.

Mais revenons sur terre. Alliance de la mouvance des idées avec la gravitation des mots et des modes/époques, FLP n'a d'autres règles que celles fixées par le langage issu de la réalité humaine (en attendant mieux), et ses significations/interprétations. Le langage "quasi-esprit" (voir C.S. Peirce) semble se situer dans un autre espace que celui de notre chair, et de l'eau même s'il est clairement une hyperstructure qui en émerge, une survenance (supervénience).

Dès le codage de notre réalité en un univers conceptuel écrit, ces abstractions sémantiques combinées présentent des configurations et des obstacles d'un autre ordre : dogmes, idées fixes, mensonges, bâtons et carottes spirituels... Bagarres quant à la signification ou l'étymologie d'un terme... Malentendus, références biaisées... Ambivalences... Vérités fugaces, certitudes frelatées...

Il est imaginable que nous avons là, avec FLP, une des conditions pour un monde meilleur, plus complexe. La nécessité d'une conscience grégaire agrandie, distanciée... Indispensable si on veut éviter que l'humanité n'explose en vol par manque de recul, de médiation... de méditation. Ou par avidité, abus des flux tendus, et autres miroirs aux alouettes publicitaires, possessions destinées à faire enrager le voisin.

Et puis, n'est que parce que nous pressentons ici une ouverture, un autre espace, l'esprit devrait offrir, tant au niveau de la molécule/individu qu'aux étages communautaires ou civilisationnels, des vertus élargies par comparaison à celles de l'eau. Sauf l'immense respect que nous lui devons.



( Voir, dans les commentaires, l'ajout de 2024, quand à la préséance de l'eau, dipôle, sur la tétravalence du carbone. Tous deux vus comme socles d'un cosmos fondé sur les éléments atomiques - ou non subatomiques. Et ensuite de de la vie émergée de par les grâce de la tétravalence des atomes de carbones excités, passage obligé - semble-t'il, vers le vivant. )

Auteur: Mg

Info: 2021

[ citation s'appliquant à ce logiciel ]

 
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spéculation

Expérience religieuse et cerveau.
Une étude relie certaines expériences religieuses, ou de changement de vie, comme la renaissance (born again), avec une atrophie de l'hippocampe.
L'article "Facteurs religieux et atrophie hippocampale en fin de vie" d'Amy Owen et ses collègues de Duke University présente une avance importante pour notre compréhension croissante du rapport entre cerveau et religion. L'étude a montré une plus grande atrophie de l'hippocampe chez les individus qui s'identifient avec des groupes religieux spécifiques, de même que pour ceux que ceux sans affiliation religieuse. C'est un résultat étonnant, sachant que beaucoup d'études antérieures ont montré que la religion avait des effets potentiellement bénéfiques sur les fonctions du cerveau, l'inquiétude et la dépression.
Un certain nombre d'études ont évalué les effets aigus des pratiques religieuses, telles que la méditation et la prière, sur le cerveau humain. Un plus petit nombre d'études ont évalué les effets à plus long terme de la religion sur le cerveau. De telles études, comme celle-ci, se sont concentrées sur des différences du volume du cerveau ou de certaines fonctions du cerveau chez les personnes fortement impliquée dans la méditation ou les pratiques spirituelles, par comparaison avec celles qui ne le sont pas.
Mais très peu d'études ont exploré les effets longitudinaux de la pratique de la méditation ou des activités spirituelles en évaluant des sujets en deux points temporels différents.
Ici, Owen et les autres ont utilisé le MRI pour mesurer le volume de l'hippocampe, une structure centrale du système limbique, impliquée dans l'émotion aussi bien que pour la formation de la mémoire. Ils ont évalué le MRI de 268 hommes et femmes agés de 58 et plus, recrutés à l'origine pour les résultats Neuro Cognitifs sur la dépression lors d'une ancienne étude. Les gens testés avaient également répondu à plusieurs questions concernant leur croyance et affiliations religieuses. L'étude d'Owen et ses collègues est unique parce qu'elle se concentre spécifiquement sur des individus religieux en les comparant à des gens non-religieux. Cette étude a également séparé les individus entre ceux qui qui "born again" ou ceux qui ont eu leur vie changée par une expérience religieuse.
Les résultats ont montré une atrophie hippocampale sensiblement plus grande chez les individus ayant rapporté une expérience religieuse de "born again". En outre, ils ont montré une atrophie hippocampale sensiblement plus grande chez les protestants, les catholiques avec ceux sans affiliation religieuse, comparée aux protestants ne s'identifiant pas comme born again.
Les auteurs présentent l'hypothèse que l'atrophie hippocampal plus grande dans les groupes religieux choisis pourrait être liée au stress. Ils arguent du fait que certains individus d'une minorité religieuse, ou ceux qui luttent avec leur croyance, expériencent des niveaux plus élevés de stress. Ceci causant un plus grand dégagement d'hormones d'effort, connues pour diminuer le volume de l'hippocampe avec le temps. Ceci pourrait également expliquer le fait que tout aussi bien les les non-religieux que quelques religieux aient de plus petits volumes hippocampals.
Cette hypothèse intéresse. Beaucoup d'études ont montré les effets positifs de la religion et de la spiritualité sur la santé mentale, mais il y a également abondance d'exemples d' impacts négatifs. Il y a une évidence que les membres de groupes religieux qui sont persécutés, ou dans une minorité, pourraient avoir plus de stress et d'inquiétude quand ils doivent naviguer dans la société. D'autres fois, une personne pourrait percevoir Dieu comme celui qui punit et donc avoir un stress significatif face à une lutte religieuse. D'autres éprouvent un conflit religieux en raison d'idées contradictoires entre leur tradition religieuse et/ou leur famille. Même une expérience très positive de changement de vie pourrait être difficiles à incorporer dans une système religieux donné pour la croyance de l'individu et ceci pourrait également mener à l'effort et à l'inquiétude. Les transgressions religieuses perçues peuvent causer une angoisse émotive et psychologique. Il peut être difficile de distinguer cette douleur "religieuse" et "spirituelle" de la douleur physique pure. Et tous ces phénomènes peuvent avoir des effets potentiellement négatifs sur le cerveau.
Ainsi, Owen et ses collègues posent certainement une hypothèse plausible. Ils citent également certaines des limitations de leurs trouvailles, tels que la petite dimension de l'échantillon testé. Plus important la relation causale entre ces découvertes dans le cerveau avec la religion reste très difficile à établir. Est il possible, par exemple, que les personnes avec de plus petits volumes hippocampals, soient plus prédestinées à avoir un tropisme religieux spécifique, dessinant la flèche causale dans l'autre direction ? De plus, il se pourrait que les facteurs amenant aux événements de "Changement de vie" sont importants et non pas simplement l'expérience elle-même.
Puisque l'atrophie de cerveau reflète tout qui arrive à une personne jusqu'à ce point, on ne peut pas définitivement conclure que l'expérience la plus intense était en fait la chose qui a eu pour conséquence l'atrophie du cerveau. Il y a donc beaucoup de facteurs potentiels qui pourraient mener aux résultats rapportés. (Ils est également quelque peu problématique que l'effort lui-même ne se soit pas corrélé avec les volumes hippocampal puisque c'est une des hypothèses potentielles proposées par les auteurs. Ce qui de fait parait miner les conclusions.) L'on pourra alors se demander s'il est possible que les gens qui sont plus religieux souffrent d'un plus grand stress inhérent, mais que leur religion les aide à se protéger d'une certaine manière. La religion est fréquemment citée comme un important mécanisme pour faire face au stress et à l'effort.
Cette nouvelle étude est intrigante et importante. Elle nous incite à réfléchir davantage sur la complexité du rapport entre religion et cerveau. Ce champ d'étude, désigné sous le nom du neuro théologie, pourrait faire avancer notre compréhension de la religion, de la spiritualité et du cerveau. D'autres études à venir sur les effets aigus et chroniques de la religion avec le cerveau seront très intéressantes pour valider certaines de ces idées. Pour l'instant, nous pouvons être certains que la religion affecte le cerveau - mais nous ne savons pas comment.

Auteur: Newberg Andrew

Info: Scientific American, 31 mai 2011

[ biologie ] [ esprit ]

 

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amour terrestre

(Patricia Benoit) - Que pensez vous d'un amour dit "éternel", je ne parle de celui que l'on porte à ses propres enfants mais bel et bien celui qu'on peut porter à une femme ou un homme... A ceux qui voyagent : Sommes nous dans ce cas dans un attachement éphémère et provisoire, une mémoire imposée, comme certains le pensent un karma à terminer, une illusion totale, une ronronnante flatterie de l'ego ? Ou un simple kif qui nous fait vibrer et Vive l'humain bien incarné !? ;-)

(Jean Peplu) : - A mon avis l'amour d'un homme ou d'une femme sur terre est partiellement éphémère !
Dans le monde astral il est possible de retrouver l'amour d une personne avec qui on a vécu sur terre mais cet amour ne sera pas différents d'autres êtres célestes rencontrés.
Lors d'une SHC (sortie hors du corps) c'est un amour inconditionnel et immense qui rempli notre être, rien a voir avec les sentiments terrestre .
C'est du moins ce qu il en ressort de mon expérience.

(...)

(Fabienne Baechler). - Alors je ne voyage pas dans l'astral ou autre mais je vais donner ma vision quand même ;-)
Parler d'amour pour un humain dans la dualité, le relatif et le mettre en lien avec l’Éternité qui est de l'ordre du non duel, du présent absolu me semble pas compatible.
Alors je dirai qu'ici on aime comme on peut depuis un niveau qui peut être proche du physique ou du sacré, pour les grecs il y en a 7 porneia, pathos, eros, philea, storge (familial celui-ci) charis, agapé. Ensuite on sort de la dualité et l'on se retrouve là ou certain expérienceur arrive, dans une dimension vibratoire ou l'Amour est, alors oui je dirai que l'homme, ou la femme aimée que l'on a rencontré il y a mille vie l'est toujours et même plus totalement, mais je pense que celui qui nous a assassiné il y a 12 vies aussi ;-), Car dans cet espace il n'y a qu'Un.

(Sylvia Brisset) - Ah, l'amour... ;-)
En tout cas, c'est énorme, comme sujet.
L'inconvénient, c'est que nos sociétés nous ont inventé un schéma restrictif pour vivre cet amour. Le couple. Ça peut être sublime, c'est souvent minable, surtout dans la durée.
Perso, je pense que l'humain n'est pas "équipé" pour vivre en couple, même s'il en a très envie. C'est une espèce de "nostalgie de l'ailleurs" qui le pousse vers ce bel idéal, mais qui, selon moi, n'est pas viable ici-bas.
Et c'est surtout des conditionnements sociaux de toutes sortes qui nous emprisonnent et qui nous dirigent vers un seul chemin possible.
Nous sommes également la proie de nos pulsions biologiques -dont celles de reproduction. Alors, l'amour, la-dedans.. Pfff.... C'est du frotti-frotta, rien de plus.
Bref, l'amour est une belle aventure qui nous fait battre le cœur quelque temps, mais qui finit souvent par un grand crash, un foutoir explosif !!! :-) :-)

(Jean Peplu) - Sylvia Brisset c'est exactement cela dans l'amour terrestre il y a une grosse part d'instinct de reproduction et le formatage d'une société dans laquelle on se trouve !

(Cindy Pino-Vila) - L'amour. Ça, c'est un sujet de taille.
Je vais simplement parler de ce que j'en ai vécu.
Ici, sur terre, l'amour se vit dans la dualité. Il est confondu avec l'attachement et l'attraction sexuelle.
On aime souvent pour compenser un vide intérieur, quel qu'il soit.
Ça, c'est ce que j'ai pu constater, le plus souvent, même si je ne suis pas psy.
Dans un 2ème temps, j'ai vécu un épisode d'Amour inconditionnel en séance de sophrologie. Ce truc, cette sensation est tellement prenante qu'on ne peut pas dire que vous aimez. En fait, vous êtes l'Amour à un point tel que les larmes ne peuvent pas s'empêcher de couler. À un point tel que c'est difficilement supportable pour le corps physique.
Voilà.....depuis lors, je fais des méditations sur l'ouverture du coeur.
Parfois, j'arrive à convoquer cette force magnifique en moi mais ce n'est plus aussi fort, aussi pénétrant, aussi profond, aussi gigantesque que la 1ère fois. Cette nostalgie me fait travailler sur ça tout les jours. C'est vraiment un kif extraordinaire :-)

(Fabienne Baechler) - Ça me fait penser au une ouverture que j'ai eu aussi, il y a des années. J'étais en train et lisais le tao te king et un moment je lève les yeux pour regarde par la vitre du train et là, ouf! comment dire, tout était amour, en fait je vois qu'en parler ca donne rien, mais ce qui émanait de tout était Ça, Je regardais des paysans, l'herbe, tout était égalisé dans l'amour, c'est le mot qui me venait avec simplicité. Ce regard a duré 40 minutes et s'est ensuite estompé, mais c'était tellement accueillant, il n'y avait là plus la moindre peur car tout dans le même vibration...

(Manu Lievin) - Je ne donne que mon simple avis: pensez vous que les couples qu s'adorent dans un film ou un pièce de théâtre, continuent leur idylle une fois le rideau tomber? Pour la plus part, il continue à bien s'aimer mais rentre chez eux retrouver leur famille.

(...)

(Denis Cottard) Moi, c’est une belle histoire mais qui n’a rien à voir avec ce que tu cites. Il se trouve que j’ai vécu une séparation est peu compliquée et d’autant plus douloureuse qu’elle n’était pas souhaitée mais bon, c’est la vie. shit happens ! Comme disent les british. Je me retrouvais à vivre à la campagne et un jour un chaton est arrivé dans le jardin, a pris de plus en plus ses aises avec la maison, et c’est devenu LE chat, MON chat. Un chat qui a grandi bien sûr et avec qui j’ai eu une relation sidérante. Il y avait entre nous une télépathie que je n’ai jamais connue avec d’autres chats, ni avant ni après. Ce n’était pas simplement dans ma tête, il comprenait tous mes états d’âme et ses réactions immédiates à des pensées ou des émotions que je n’avais même pas exprimées me fascinaient véritablement. Nous avions vraiment des dialogues silencieux. Il m’a accompagné ainsi pendant 3 ans. Il avait à la naissance ce qu’on appelle le sida du chat et sa vie était vouée à n’être que brève. De fait, un jour il est parti, mais avec l’élégance d’un au-revoir. J’étais en voyage et il avait attendu que je revienne pour partir à son tour. Au moment de sa mort, tout d’un coup, je sent un truc sortir de ce petit corps, un peu comme le génie de la lampe d’Aladin … Woa, mais comment t’as fait pour tenir dans un si petit corps ? Lui dis-je en pensée. - Oh, c’est ce qui est bien avec les chats, c’est qu’ils dorment tellement que t’es pas obligé d’être tout le temps dedans. Cet être était plus qu’amical et tellement familier. Je comprenais que c’est vraiment avec lui qu’il y avait eu cette télépathie. Il me dit : "bon, tu vas mieux maintenant ?", oui merci d’être venu ! Bah, on peut pas laisser un pote tout seul dans la peine … bonne vie et à bientôt !

Auteur: Internet

Info: Sur Explorateurs du réel avec Marc Auburn, 24 mars. Groupe Facebook dédié aux voyages astraux. Compilation et édition Mg

[ incarnations ] [ illumination ] [ homme-animal ] [ discussion-web ] [ formacja ]

 
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colonialisme

Un groupe de motards surgit de nulle part, alors que j'étais occupé à faire mes besoins loin du douar, à la tombée du soir, moment propice pour se cacher des regards, s'accroupir quelque part, à ses risques et périls descendre son pantalon dans le noir, rester ainsi camouflé, à l'orée du village, comme pour voler des poules fait le renard, à guetter le vide, à scruter le ciel, ou à sonder le brouillard. Le temps d'un gargouillement, d'une contorsion, d'un soulagement, avant de repartir vers sa case qui, comme toutes les habitations autour, n'avait ni robinet, ni bidet, ni baignoire ; Ils étaient quatre, deux hommes, deux femmes, avec de gros casques, des blousons et des pantalons en cuir, des bottes qui leur montaient aux genoux, Ils allaient dans le désert, mais s'étant égarés quelque part, et voyant que bientôt la nuit allait devenir noire, ils étaient venus chercher asile chez-nous,

Et bien que m'ayant surpris dans une posture peu honorable, ils semblaient contents de voir que je parlais leur langue comme je remontais mon pantalon, aisément. Hospitalité oblige, après quelques politesses, une blague ou deux, je les invitai dans mon gourbi, une chambre en pisé, qui en même temps me servait de salle de classe et de logement. Je n'avais pas parlé français à quelqu'un, hormis à mes pauvres élèves, depuis longtemps, et tout fier, pour une fois que j'avais de la compagnie, je profitais joyeusement de l'occasion. À la lumière blafarde d'une bougie, nous discutâmes des choses de la vie, et j'étais déçu de constater que mes hôtes étaient surpris de voir que j'avais un jeu d'échecs, une guitare, que je connaissais Pétrarque, Ronsard, que sur ma table de chevet, les Contemplations voisinaient avec les Illuminations, les Rêveries, Les Méditations... Ils s'en étonnaient exagérément, échangeaient des clins d'oeil un peu sceptiques, un peu moqueurs, multipliaient les compliments, comme fait le maître pour flatter un bon élève au moment où il lui rend son devoir. 

Soudain, j'avais honte d'enseigner leur langue, me sentis être un animal étrange, un curieux spécimen. J'étais jeune, débutant, peu initié aux secrets de la nature humaine, mais ce soir-là, j'eus la désagréable sensation d'être leur bon apôtre. Un déchirement viscéral scinda mon âme qui, tant bien que mal, à son exil absurde avait jusque-là survécu, tenace, brave, pareille au taureau que dans une arène à qui mieux mieux on malmène. 

À une fausse identité, une autre, ni meilleure, ni pire, allait s'ajouter, la quête de soi devenir une réclusion à perpétuité, et le " je " éclater pour enfanter de beaucoup d' "Autres".

Seuls ceux qui, répondant à l'appel de leur coeur, ont honoré le métier de professeur, maintenu allumé le flambeau légué par leurs vaillants prédécesseurs. Contre les idées reçues, la vindicte de l'Histoire, ils avaient choisi d'aimer la langue de Molière, de l'adopter, de la chérir, de la transmettre à leurs frères et soeurs, ou dans des contrées arides, ou dans de lointaines montagnes, ou dans d'hostiles campagnes, ou dans la redoutable faune citadine. Par des temps où l'ignorance était aveugle, l'intolérance assassine, où les problèmes de l'enseignement étaient graves, où la cherté de la vie, le manque de moyens, la pression sociale s'ajoutaient au stress, à la fatigue, à la routine ;

Seuls ceux-ci, disais-je, se rappellent lorsqu'ils ils étaient jeunes, élèves de professeurs étrangers, qui étaient différents, courtois, humains, cultivés, sérieux, qui au lieu de leur service militaire chez-eux, venaient chez-nous enseigner cette matière, ceux qu'à l'époque on appelait " coopérants ". 

Grâce à eux, ils découvriront les grands noms de cette littérature, l'esprit cartésien, la société laïque, la pensée marxiste. Avec eux, de tout ils parleront librement, à l'occasion d'un passage de La Nausée, de L'Étranger, de Huis-clos ou de La Peste, aux temps de la mouvance existentialiste. Ces personnages itinérants, altruistes, tolérants, souvent bienveillants, furent pour beaucoup dans les choix que leurs disciples allaient faire. Il faut dire que le monde qu'ils représentaient leur semblait être plus avancé, plus policé que celui dans lequel les maintenaient prisonniers leurs parents. Les tabous n'étaient plus des tabous, les chaînes du conservatisme archaïque, anachronique, se brisaient contre le savoir libérateur.

Alors leurs initiateurs, souvent rescapés de La Révolution estudiantine de mai 68, adeptes du mouvement hippie, amoureux de la nature, défenseurs de la paix, les invitèrent de bonne heure à cette conquête ;

Ils choisirent alors, confiants, d'aller sur ces chemins heureux, d'explorer cette civilisation nouvelle qui, parmi les leurs, avait fait des écrivains rebelles : Chraïbi, Khatibi, Laâbi, Khaïr-Eddine, Kateb Yacine, Fatéma Mernissi, Taos Amrouche, Moloud Feroun, Maammeri, Dib, Boudjedra, Mimouni, Assia Djebbar, pour ne citer que ceux-là,

Des antiques poètes bédouins d'Arabie, des anciens penseurs d'un empire musulman chimérique, en ruines, ils oublièrent les satires, les panégyriques, du souk Okad les joutes verbales et toutes les éternelles querelles, pour, de Baudelaire, humer ses maléfiques Fleurs, avec Musset veiller ses longues Nuits, d'extase et de plaisir mourir dans les romans de Balzac, de Flaubert, de Stendhal, de Maupassant ou de Zola.

Plus ils avançaient dans ces terres fertiles, prospères, plus ils comprenaient les constructions des phrases, le rythme des vers, les alittérations, les assonances, les figures de rhétorique, les tonalités, les registres, les formes verbales et leur concordance, les connotations et les nuances. Quant à leurs idées, elles devenaient au fur et à mesure plus libérales, et révoltés, insoumis, ils rompirent définitivement avec leur Moyen Âge, pour épouser l'esprit rationnel - devant les clichés, les préjugés, les croyances et la superstition de leur société - de La Raison qui toujours prône l'arbitrage. 

Puis, ils furent appelés à transmettre ces bagages, après un long parcours qui les avait complètement remodelés. À un public qui à ses convictions séculaires restait sourdement lié, comme l'enfant au sein qui l'abreuve de bon lait, tandis que les conservateurs les regardaient d'un mauvais oeil, que les détracteurs de la modernité pensaient que leur âme leur avait été volée... Que souvent, d'athées, d'hérétiques, de pervers furent taxés les professeurs de français par les esprits sclérosés, dans leur propre patrie étrangers, bannis, exilés.

Pendant des décennies, le derrière entre deux chaises, l'esprit déchiré entre authenticité et modernité, ils ont lutté contre l'obscurantisme, l'ignorance, colportant les principes de La Liberté, de La Fraternité, de L'Égalité, dans des régions qui n'avaient ni la même devise, ni la même foi, ni le même type de gouvernance. De même que jadis leurs grands-parents, sans comprendre pourquoi, blancs-becs partirent guerroyer en Indochine, pour le drapeau tricolore en piètres héros, pour périr pendant les Deux Guerres,

De même eux sacrifiaient leur culture, sans comprendre pourquoi les français n'enseignaient pas en retour la langue berbère dans leurs écoles, pourtant ceux-ci allaient et venaient chez-eux comme ils voulaient, alors qu'eux devaient mendier un visa pour de l'Hexagone franchir les frontières. 

Si arbitrage de La Raison il doit y avoir, si la réalité ressemblait à ce mirifique savoir, si après de houleux combats Les Lumières, Les principes de La Charte ont dressé l'inventaire, de L'Égalité entre les peuples esquissé une tentative salutaire, est-ce seulement pour que leur langue soit enseignée vidée de toutes ses valeurs, chargée de principes qui avec les décisions que prennent les dirigeants ne sont jamais correspondants ?

Comme si les peuples étaient aveugles, comme s'ils étaient bêtes, comme s'ils n'étaient pas en mesure de comprendre qu'à la vérité, avec leur vis-à-vis, ils ne sont pas égaux, que dans le monde actuel, il est difficile, voire impossible d'être indépendant...

Auteur: Talbi Mohamed

Info:

[ francophone ] [ non réciprocité ] [ frustration ]

 

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onirologie

Les rêves sont des portes d'accès au monde invisible pour de nombreuses civilisations, cette porte ouvre sur le royaume des morts, des entités célestes et chthoniennes. Ces êtres interagissent avec nous grâce aux rêves, et certains d'entres eux peuvent nous apporter des messages célestes, et d'autres des messages plutôt sombres et funestes. Dans la mystique juive, il est admis que le dormeur à la capacité d'entrer en contact avec différents êtres durant le sommeil, Moshé Idel nous dévoile certaines techniques onirologiques utilisées par des Maîtres Kabbalistes.

Dans la technique dite du she’elot halom, particulièrement présente chez les Kabbalistes, technique qui consiste à formuler des questions avant d’aller dormir, le praticien entre en dialogue avec le monde invisible. Le grand Besht, plus connu sous le nom de Ba'al Shem Tov, est dit avoir utilisé cette technique et que tout ce que savait le Besht provenait des réponses qu'il recevait en rêve. Dans certains cas, ces réponses prennent la forme d’un verset de la Bible comme une révélation personnelle, dans lequel la réponse était contenu. Par conséquent, on devait interpréter le verset comme la Thora est interprétée par les Maîtres.

R. Isaac ben Samuel d’Acre, un Kabbaliste du début du XIVème siècle, rapporte ce qui suit : "Moi, le jeune Isaac d’Acre, étais endormi dans mon lit, et à la fin de la troisième garde, une merveilleuse réponse par le rêve m’a été révélée, dans une véritable vision, comme si j’étais pleinement éveillé, et la voici [le verset] : - Sois entièrement avec l’Éternel ton Dieu…" Deutéronome, chapitre 18, verset 13

R. Isaac voit toutes sortes de combinaisons de mots et leurs équivalences numériques qui font allusion au nom divin YBQ, et "pense aux lettres du Tétragramme telles qu’elles sont prononcées (...). En une cogitation conceptuelle, méditative et intellectuelle… non pas d’une façon qui arrive du cœur à la gorge…".

Cette technique de permutation des lettres associée à une médiation est l'oeuvre d'Abraham Aboulafia (1240-1291), George Lahy définit cette permutation des lettres, le Tserouf, comme suit :

"La pratique du Tserouf, l’art combinatoire, ouvre les portes de la Kabbale extatique. Cette extase provoquée par le Kabbaliste est un ravissement de l’esprit fusionné par la méditation et détaché du monde sensible."

Dans son livre H’aye haOlam haBa, Abraham Aboulafia nous explique de quelle manière procéder :

"Il te faut t’apprêter pour l’union du coeur et la purification du corps. Un lieu particulier et préservé doit être choisi, d’où ta voix ne sera entendue de personne. Installe-toi complètement seul et retire-toi dans l’HITBODED (esseulement). Tu dois être assis en ce lieu préservé, qui peut être une pièce ou une cellule ; mais surtout ne révèle ce secret à personne. Si tu peux, applique la méthode le jour dans une maison, mais le moment le plus favorable est la nuit. Éloigne de ton esprit les vanités de ce monde, car c’est l’instant où tu vas parler avec ton Créateur, de qui tu souhaites connaître la Grandeur.

Enveloppe-toi dans ton châle de prière et place ta tête et ton bras tes tefillim car tu dois être rempli de révérence envers la Shekhinah qui t’enrobe maintenant. Vérifie que tes vêtements soient purs et de préférence blancs ; cette précaution invite avec force au recueillement…"

Un autre exemple de la pratique onirologique du she’elat halom découle de l’un des plus célèbres Kabbalistes, Rabbi Hayyim Vital, qui recommande ceci :

"Tu iras au lit pour dormir, prie : - Que Ta Volonté soit faite, et utilise l’une des prononciations des noms [divins] écrits devant toi, et dirige ta pensée vers les sphères mystiques qui y sont liées. Puis évoque ta question soit pour découvrir les problèmes liés à un rêve et les choses futures, soit pour obtenir quelque chose que tu désires, ensuite pose [la question]."

Ailleurs, ce Kabbaliste a recours à une technique de visualisation de la couleur pour obtenir une réponse à sa question, qu’il atteint dans un état similaire au rêve :

"Visualise qu’au-dessus du firmament des Aravot (des cieux), il y a un très grand rideau blanc, blanc comme la neige, sur lequel le Tétragramme est inscrit, en écriture assyrienne (il ne s’agit pas de l’écriture cunéiforme assyrienne, Hayyim Vital fait référence à une forme calligraphique traditionnelle de l’alphabet hébraïque : l’écriture carrée, dite ashourite (ktav ashuri), qui vient du nom Ashur. Ashur en hébreu désigne l’Assyrie), dans une certaine couleur…. et chacune des grandes lettres inscrites là sont aussi grandes qu’une montagne ou une colline. Et tu devras imaginer, dans tes pensées, que tu poses ta question à ces combinaisons de lettres écrites là, et elles répondront à ta question, ou elles feront résider leur esprit dans ta bouche, ou bien tu seras somnolent et elles te répondront, comme dans un rêve."

Une autre technique d’induction des rêves a été élaborée à partir de textes mystiques juifs, elle s’appelle "les pleurs mystiques" : il s’agit d’un effort pour atteindre un résultat direct par le biais des pleurs provoqués sur soi-même. Ce résultat recherché peut aller de la connaissance paranormale aux visions porteuses d’informations à propos de quelque secret. Nous trouvons quelques exemples dans la littérature apocalyptique, où la prière, les pleurs et les jeûnes sont utilisés pour induire le Parole de Dieu dans un rêve.

Le lien entre les pleurs et les perceptions paranormales qui se forme dans les rêves est également évident dans une histoire midrashique :

"L’un des étudiants de R. Simeon bar Yohaï avait oublié ce qu’il avait appris. En larmes, il se rendit au cimetière. Du fait de ses grands pleurs, il [R. Simeon] vint à lui en rêve et lui dit : - lorsque tu te lamentes, lance trois brindilles, et je viendrai... L’étudiant se rendit auprès d’un interprète des rêves et lui raconta ce qui s’était produit. Ce dernier lui dit : - répète ton chapitre [ce que tu as appris] trois fois, et il te reviendra... L’étudiant suivit ses conseils et c’est effectivement ce qui se passa."

La corrélation entre les pleurs et la visite d’une tombe semble faire allusion à une pratique destinée à induire des visions. Ceci, bien sûr, faisait partie d’un contexte plus étendu dans lequel les cimetières étaient des sites où il était possible de recevoir une vision. Tomber de sommeil en larmes, ce dont il est question ici, semble également être une part de l’enchaînement : la visite au cimetière, les pleurs, tomber de sommeil en larmes, le rêve révélateur.

La technique des pleurs pour atteindre la "Sagesse" est puissamment expliquée par R. Abraham ha-Levi Berukhim, l’un des disciples d’Isaac Louria. Dans l’un de ses programmes, après avoir spécifié le "silence" comme première condition, il nomme "la seconde condition : dans toutes tes prières, et dans toutes tes heures d’étude, en un lieu que l’on trouve difficile (le lieu où l’on étudie), dans lequel tu ne peux pas comprendre et appréhender les sciences propédeutiques ou certains secrets, provoque en toi d’amères lamentations, jusqu’à ce que des larmes mouillent tes yeux, et pleure autant que tu pourras. Et fais redoubler tes pleurs, car les portails des larmes n’étaient pas fermés et les portails célestes s’ouvriront à toi."

Pour Louria et Berukhim, pleurer est une aide pour surmonter les difficultés intellectuelles et recevoir des secrets. Ceci s’apparente à l’histoire de R. Abraham Berukhim qui est la confession autobiographique de son ami, R. Hayyim Vital :

"En 1566, la veille de Chabbath, le 8 du mois de Tevet, j’ai récité le Kiddush et me suis assis pour manger ; et mes yeux s’emplirent de larmes, j’avais signé et j’étais triste dès lors… J’étais lié par la sorcellerie… Et je pleurais également pour avoir négligé la Torah au cours des deux dernières années… Et à cause de mon inquiétude, je n’ai pas mangé du tout, et je me suis étendu, le visage contre mon lit, en pleurs, et je me suis endormi d’avoir trop pleuré, et j’ai fais un rêve extraordinaire."

Ces she’elot halom (les questions posées par le biais des rêves, la visualisation de couleur, les pleurs mystiques), comme d’autres techniques mystiques appartiennent à la littérature juive, mais également au quotidien des Kabbalistes. Moshé Idel affirme que cette technique suppose que le mystique peut prendre l’initiative et établir un contact avec d’autres royaumes, et qu’il peut induire certaines expériences en ayant recours à ces techniques.

Auteur: Shoushi Daniel

Info: Le she’elot halom, ou le processus d'induction spirituelle par les rêves chez les mystiques juifs, par Moshé Idel, 11 Avril 2018. Sources : Kabbale extatique et Tsérouf, Georges Lahy. Editions : Lahy. Astral Dreams in Judaism Twelfth to Fourteenth Centuries, Moshé Idel. Editions : Dream Cultures; Explorations in the Comparative History of Dreaming. Ed. by David Shulman and Guy G. Stroumsa. New York : Oxford University Press, 1999. Les kabbalistes de la nuit, Moshé Idel. Editions Allia

[ songes ] [ astralogie ] [ psychanalyse ]

 
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