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condition humaine

On accuse le péché originel. Loin de nous la pensée d’en sous-estimer les méfaits ! Mais une explication totale du conflit humain par la chute procéderait vraiment d’une réflexion trop indolente. Si Adam vivait au-dessus de tout conflit, c’est moins en raison de l’intégrité de sa nature que des dons préternaturels dont cette nature était revêtue. Per peccatum homo fit tantum homo*. Le conflit entre les sens et l’esprit ne relève pas uniquement de motifs moraux (chute originelle) ; il s’enracine dans la constitution ontologique de l’homme. [...]

Nous pourrons donc conclure : la chute originelle a désaxé, "dénaturé", tourné vers la corruption et le désordre, la tension entre les sens et l’esprit essentiellement inhérente à la nature humaine.

Auteur: Thibon Gustave

Info: "Ce que Dieu a uni", libraire Arthème Fayard, 1962, pages 53 à 55, * : l'homme ne devient homme que par le péché

[ précarité cosmologique ] [ effets ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

rumination

Ne pas pouvoir prendre longtemps au sérieux ses ennemis, ses malheurs et jusqu'à ses méfaits - c'est le signe caractéristique des natures pleines et fortes, en qui se trouve en surabondance la force plastique et régénératrice, qui permet de guérir et même d'oublier. (Un bon exemple dans ce genre, pris dans le monde moderne, c'est Mirabeau, qui n'avait pas la mémoire des insultes, des infamies que l'on commettait à son égard ; et qui ne pouvait pas pardonner, uniquement parce qu'il - oubliait). Un tel homme, en une seule secousse, se débarrasse de beaucoup de vermine qui chez d'autres s'installe à demeure ; c'est ici seulement qu'est possible le véritable "amour pour ses ennemis", à supposer qu'il soit possible sur terre.

Auteur: Nietzsche Friedrich

Info: La généalogie de la morale, 1887, Oeuvres II, Robert Laffont, Bouquins 1990 Première dissertation 11, p.789

[ insouciance ] [ débonnaire ]

 

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précurseur écologiste

Comme pour les jeunes de sa génération, ignorants du passé, le "problème écologique" avait été une véritable découverte, ce qu’on ne peut dire des vieux convertis sur le tard. Pour crier dans un journal de gauche [Charlie Hebdo] les méfaits du développement et ses gaspillages, à rebours de la mythologie du progrès matériel, il fallait avoir le courage et la liberté de s’opposer à son propre milieu. [Pierre] Fournier le disait dans le langage des jeunes, mais sans complaisance. Il n’annonçait pas les lendemains qui chantent, mais la fin des temps, pressentant peut-être que le sien était compté. La mort de Fournier est une lourde perte pour le mouvement écologique, car on ne voit guère aujourd’hui qui peut lui maintenir, avec son intransigeance, un sérieux qui n’est pas forcément celui des chiffres.

Auteur: Charbonneau Bernard

Info: Le feu vert, 1980

[ radicalisme ] [ hommage post-mortem ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

régression musulmane

Christian Jambet, l'un des rares penseurs qui maîtrisent la tradition philosophique occidentale et islamique, dans ses versions arabe et persane (il est spécialiste des néoplatoniciens de Perse), enseigne notamment à Hec. Beaucoup de ses étudiants viennent de pays francophones comme la Maroc ou le Liban. Lorsque Jambet présente à son public des pensées émanant du Moyen Age islamique, et surtout lorsqu'il évoque la tradition herméneutique, très souvent ses étudiants musulmans, futurs gestionnaires du "grand capital", protestent et l'interrompent en affirmant que de telles doctrines ne peuvent appartenir à l'islam. En agissant ainsi, ils révèlent l'influence wahhabite: amnésiques de leur propre culture, ils se croient les dépositaires du vrai islam. Et la diffusion d'un tel islam provient de l'Arabie Saoudite et de ses pétrodollars, et il prospère sur l'accumulation des échecs dont j'ai déjà dénoncé les méfaits.

Auteur: Abdelwahab Meddeb

Info: La Maladie de l'Islam

[ sunnites ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

psychanalyse

[...] le méfait imaginaire, que nous pouvons interpréter comme un substitut du parricide ou de l’inceste, s’est produit au niveau inconscient. Sa répétition au moyen de la transposition verbale déterminée par l’analyse a lieu dans le préconscient. C’est par conséquent cette différence qui conduit maintenant le patient à mieux se connaître et à se comprendre vraiment. Il commence à envisager d’un œil plus tolérant le décalage existant entre son idéal du moi et son moi actuel, entre son surmoi et son moi. Se connaître soi-même signifie aussi comprendre sur un mode préconscient que les limites de la vie affective de chacun s’étendent vers le haut et vers le bas beaucoup plus loin que nous ne le pensions. Pour employer le langage courant cela signifie qu’inconsciemment, nous sommes beaucoup plus pervers, mais aussi bien meilleurs que nous ne l’imaginions.

Auteur: Reik Theodor

Info: Dans "Le besoin d'avouer", traduit de l'américain par Sylvie Laroche et Massimo Giacometti, Payot, Paris, 1973, page 185

[ processus ] [ symbolisation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

lire

Lorsque nous lisons, nous pouvons quitter notre propre conscience et passer à la conscience d'une autre personne, d'une autre époque, d'une autre culture. Le terme "passage", utilisé par le théologien John Dunne, décrit le processus par lequel la lecture nous permet d'essayer, de nous identifier et finalement d'entrer pour un bref moment dans la perspective totalement différente de la conscience d'une autre personne. Lorsque nous découvrons comment un chevalier pense, comment un esclave se sent, comment une héroïne se comporte et comment un malfaiteur peut regretter ou nier ses méfaits, nous n'en revenons jamais tout à fait les mêmes ; nous sommes parfois inspirés, parfois attristés, mais nous sommes toujours enrichis. Grâce à cette exposition, nous apprenons à la fois le caractère commun et le caractère unique de nos propres pensées - que nous sommes des individus, mais pas seuls.

Auteur: Wolf Maryanne

Info:

[ communication ] [ télépathie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

consommateur idéologique

Victime de la mode, comme le bourgeois. Changeant, mobile, fantasque, romantique, comme le bourgeois. Avide de jouissances immédiates, de spectacles et de fêtes, comme le bourgeois. Véritable enfant, à bien des points de vue, de tête peu solide, aimant se nourrir des abstractions les plus abstruses, amoureux des métaphysiques les plus folles, de l'abracadabra démocratique comme de l'abracadabra anarchiste, les deux faisant la paire, - comme le bourgeois. L'homme, en un mot, de la démocratie, le croyant de l’État, en qui il voit une Providence laïque chargée de réaliser le paradis terrestre ; le dévot, enfin, de la Science, de la science abstraite et cosmo-logique, de la science qui, alliée au pouvoir, doit résoudre le problème du bonheur humain, faire disparaître tout mystère et tout tragique de la vie, pour la couler dans la plate transparence et l'insipide limpidité d'un rationalisme primaire, antipoétique, anti-métaphysique et anti-vital.

Auteur: Berth Edouard

Info: Les méfaits des intellectuels

[ gogo naïf ] [ critique ] [ pseudo-élites ] [ standard consumériste ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

ethnie vaincue

Je remonte dos à la mer, cette île quadrillée de rues : Manhattan, et je crois descendre du même coup les nuances du pigment humain. Ayant commencé avec les Suédois et continué avec des Latins, je finis, à partir de la 25ème rue, par les noirs.

La ligne de démarcation entre les quartiers blancs et noirs n'a pas le flou ondoyant des pays à sang métis ; aux Etats-unis, elle saute aux yeux, autant que le spectacle nocturne des nègres patinant en plein air, les soirs d'hiver, sous les globes électriques, quand jeunes gens et fillettes s'élancent sur ces glaciers horizontaux, comme les corbeaux sur les plaines de Russie. 

Les noirs ont gagné du terrain ; peu à peu, ils grignotent les Blancs, comme l'océan ronge la falaise. Ils s'infiltrent rue par rue, bloc par bloc, maison par maison. Un immeuble où une famille noire a réussi à s'installer est perdu pour la race blanche.

Auteur: Morand Paul

Info: Chroniques 1931-1954 (2001, 651 p., Grasset, p.423)

[ nouveau monde ] [ processus de destruction ] [ méfaits ] [ affrontement racial ] [ mélange nocif ]

 

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criminologie

En réalité, ce n’est que sous l’effet d’une pression excessive de son sentiment de culpabilité inconscient qu’une personne en arrive à se livrer à des actes criminels. Le crime, en tant qu’accomplissement substitutif des désirs inconscients tout-puissants propres à l’enfance, est ressenti comme un soulagement dans la mesure où il permet de relier la poussée pulsionnelle du sentiment de culpabilité à quelque chose de réel et d’actuel. Le méfait a pour fonction d’assigner une affectation à ce sentiment de culpabilité devenu trop envahissant. En d’autres termes, le crime sert à fournir une gratification substitutive aux pulsions proscrites et à donner un fondement au sentiment de culpabilité préexistant, tout en le soulageant. Dans ces conditions, le châtiment, qui est, selon l’opinion générale, l’arme de dissuasion la plus efficace contre le crime devient, dans certaines circonstances psychologiques extrêmement communes dans notre culture, la plus dangereuse des incitations inconscientes au crime, étant donné qu’il fournit une gratification au sentiment de culpabilité inconscient qui est à l’origine de l’infraction.

Auteur: Reik Theodor

Info: Dans "Le besoin d'avouer", traduit de l'américain par Sylvie Laroche et Massimo Giacometti, Payot, Paris, 1973, page 401

[ point de vue psychanalytique ] [ jouissance masochiste ]

 

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exécution

Quand un homme a commis quelque méfait (dans la grande province de Mabar) et qu'il est condamné à mort, il dit au roi qu'il se veut tuer lui-même, en l'honneur et pour l'amour de telle idole. Le roi accepte, et alors tous les parents et amis de celui qui doit se tuer le prennent, le mettent sur un siège, et, lui ayant donné bien douze couteaux, le promènent par toute la ville en disant : " Ce vaillant homme se va tuer lui-même pour l'amour de telle idole. " Puis après l'avoir ainsi promené, quand ils sont arrivés au lieu où doit se faire l'exécution, celui qui doit mourir prend un couteau, et crie à haute voix : " Je me tue pour l'amour de telle idole. " Et il se frappe d'un couteau au bras ; puis il prend un autre couteau et se frappe l'autre bras, encore un autre et se frappe au ventre, tant qu'enfin il tombe mort, et alors les parents brûlent le corps en poussant de grands cris de joie.

Auteur: Polo Marco

Info:

[ suicide ]

 

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