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immigration

Il n'est pas facile d'entrer dans la culture des autres, de se mettre à la place de personnes si différentes de nous, de comprendre leurs pensées et leurs expériences. Ainsi nous renonçons souvent à rencontrer l'autre et nous élevons des barrières pour nous défendre. Les communautés locales ont parfois peur que les nouveaux arrivés perturbent l'ordre établi, "volent" quelque chose de ce que l'on a construit péniblement. Les nouveaux arrivés aussi ont des peurs : ils craignent la confrontation, le jugement, la discrimination, l'échec. Ces peurs sont légitimes, elles se fondent sur des doutes parfaitement compréhensibles d'un point de vue humain. Ce n'est pas un péché d'avoir des doutes et des craintes. Le péché, c'est de laisser ces peurs déterminer nos réponses, conditionner nos choix, compromettre le respect et la générosité, alimenter la haine et le refus. Le péché, c'est de renoncer à la rencontre avec l'autre, à la rencontre avec celui qui est différent, alors que cela constitue, de fait, une occasion privilégiée de rencontre avec le Seigneur.

Auteur: Bergoglio Jorge Mario Pape François

Info: Homélie du pape à l'occasion de la journée mondiale du migrant et du réfugié

[ intégration ] [ rejet ] [ méfiance ]

 

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anecdote

Les frères Goncourt, dans leur journal, parlent d'une femme qui, au cours d'un voyage en diligence, raconte à l'une de ses amies, qu'elle n'a pas vue depuis longtemps, l'histoire poignante de sa famille. Son père avait été abattu à coups de fusil, sa mère s'était noyée, son mari était mort dans un incendie, il ne lui était resté qu'un enfant, qui vivait en Égypte, et dernièrement, cet enfant se baignait dans le Nil, comme tant d'autres fois, tout enjoué et sans méfiance, quand un crocodile a nagé vers lui. Mais la femme n'a pas pu aller plus loin dans son récit. Les passagers, qui jusqu'alors l'avaient écoutée avec une profonde commisération, n'ont pas pu attendre la fin, pas pu attendre que le crocodile ouvre sa gueule horrible et happe l'enfant, et, bien qu'ils aient su, eux aussi, que mot pour mot ce qu'ils entendaient était vrai, ils ont d'un coup tous éclaté d'un rire tonitruant. Mais oui, mes amis. Il y a une limite à tout. Et trop, c'est trop.

Auteur: Kosztolányi Dezsö

Info: Le Traducteur cleptomane : Et autres histoires

[ malheur ]

 

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traumatisme infantile

C’est dans ma première rencontre avec l'enfant malade que je vis les dessins faits par lui à la maison et au patronage. J’ai été frappée autant par les sujets de ces dessins que par l’expression anxieuse des personnes représentées. Mon attention fut attirée surtout par des dessins faits par Jacques les premiers jours de son séjour au Patronage. Le même sujet se répétait dans les deux dessins : un petit garçon regardait un homme avec méfiance et terreur.

Ayant constaté que l’unique moyen d’expression de Jacques était le dessin, je l’ai employé pour le traitement.

(...)

Dès la première séance je l’ai fait dessiner. Je donnais à ces dessins des interprétations que Jacques approuvait ou désapprouvait par des signes de tête. C’est ainsi que je réussis à l’aider à exprimer ses conflits inconscients.

(...)

Voyant que Jacques se débarrassait, par ses dessins, d’une grande partie des angoisses qui l’avaient tourmenté, j’ai pensé qu’il pourrait aussi, par cette voie, rompre son mutisme. 

Auteur: Morgenstern Sophie

Info: "Un cas de mutisme psychogène", Revue Française de Psychanalyse, T 1, Édition G. Doin et Cie, 1927, pp 492, 493

[ thérapie ] [ croquis ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

vieillesse

Avec la sonde dans l'estomac, elle aurait pu encore tenir des semaines, sinon des mois. C'est ce qu'on nous assurait. Je n'ai rien à faire de ces sortes d'assurances. On peut dire ce qu'on veut du Moyen-Age, avec sa Mort Noire et son hygiène défaillante, ses furies et ses bûchers, avec l'espérance de vie en rapport, mais quand il était temps de partir, on pouvait partir. La mort était une vieille connaissance, pas une raison de tomber dans l'hystérie. Le peu de science ne s'était pas encore transformé en un mal grotesque capable de maintenir en l'état tous les maux et de les augmenter au lieu de les combattre. Et en arrière-pensée n'existait pas encore cette méfiance lancinante: quand donc notre formidable sécurité sociale, consolatrice des faibles, s'est-elle convertie en un jackpot pour l'industrie pharmaceutique et ses filiales? Les patients qu'on prolonge rapportent plus qu'une vache laitière. Chaque jour supplémentaire est un jour de bénéfices. Cela rend les recommandations de résignation et de patience plus rentables que la vente de souffrance courte.

Auteur: Lanoye Tom

Info: La langue de ma mère

[ acharnement thérapeutique ] [ big pharma ]

 

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récurrence

Pour tenir et contrôler le pouvoir il faut soit une mentalité de gangster, soit en utiliser. La seconde proposition est la moins risquée. Les exemples sont multiples, comme aux USA lorsque Roosevelt installa Joseph Kennedy Sr. au contrôle des finances (SEC). Il mettait le plus connaisseur et le plus retors au meilleur endroit. De même on engage de nos jours les meilleurs hackers pour développer la sécurité informatique...
La première proposition a été exposée avec cynisme par Cioran, qui prétend que l'Eglise catholique tenait mieux son monopole alors que ses haut dignitaires organisaient des partouzes tous azimuts.
Nous avons là toutes les problématiques du pouvoir, de sa conservation, et des garde-fous qu'il nécessite ou génère. Nous sommes ici dans un domaine où les forces et faiblesses humaines sont les plus évidentes, mises à profit par les plus malins et les plus travailleurs. Un monde ondoyant où naïveté et bonne volonté sont des termes creux. Un monde où règnent des notions comme cautèle, ambiguïté, trahison, astuce, duplicité, fausseté, finesse, méfiance.
Le monde des hommes.

Auteur: Mg

Info: 29 mai 2014

[ domination ] [ influence ] [ rapports humains ] [ machiavélisme ] [ manipulation ]

 

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intellectuels

Quand ils se réunissent pour protester contre la hausse des taxes, les chauffeurs routiers, les petits patrons artisans et commerçants, les retraités, les chômeurs, les salariés pauvres, etc., qui forment les rangs des gilets jaunes, mettent en sourdine leur détestation réciproque le temps de la reporter sur la figure du pouvoir. Il suffit de les observer, de prêter attention à leurs discours, pour comprendre que dans ces bacchanales de la frustration et de la revendication où personne ne sait rester sobre, s’exprime une méfiance de tous à l’égard de tous. Entre eux surgissent des querelles de ronds-points comme on parle de querelles de clochers. Dans leurs élans de fraternité, ces rebelles citoyens se menacent même de mort. Mais, pour Michel Onfray, Jean-Claude Michéa, Alain Finkielkraut, Frédéric Lordon, Emmanuel Todd, qu’importe la fiction sociologique du peuple dès lors qu’elle leur permet de s’adonner, en dehors de leur magistère grassement rémunéré par d’injustes taxes, à la critique sociale — genre littéraire prisé par les cadres semi-cultivés, mais dont les subtilités théoriques demeurent inaccessibles aux mal-lotis du concept.

Auteur: Schiffter Frédéric

Info: https://lephilosophesansqualits.blogspot.com/2018/12/la-bandaison-des-clercs.html?m=1&fbclid=IwAR2gZXy3HHHPXkpgbRkM5gkeGc839sI73LupmbKw6-CrCy_SihshrZzED2I

[ appropriation ] [ démagogie ] [ révolte ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

campagne française

Des prés bas, rongés de carex, des chemins creux qui exigent le chariot à roues géantes, d'innombrables haies vives qui font de la campagne un épineux damier, des pommiers à cidre encombrés de gui, quelques landes à genêts et, surtout, mille et une mares, asiles de légendes mouillées, de couleuvres d'eau et d'incessantes grenouilles. Un paradis terrestre pour la bécassine, le lapin et la chouette.

Mais pas pour les hommes. De race chétive, très "Gaulois dégénérés", cagneux, souvent tuberculeux, décimés par le cancer, les indigènes conservent la moustache tombante, la coiffe à ruban bleu, le goût des soupes épaisses comme un mortier, une grande soumission envers la cure et le château, une méfiance de corbeaux, une ténacité de chiendent, quelque faiblesse pour l'eau-de-vie de prunelle et surtout pour le poiré. Presque tous sont métayers, sur la même terre, de père en fils. Serfs dans l'âme, ils envoient à la Chambre une demi-douzaine de vicomtes républicains et, aux écoles chrétiennes, cette autre demi-douzaine d'enfants, qui deviennent, en grandissant, des "bicards" et des valets qui ne se paient point.

Auteur: Bazin Hervé

Info: Vipère au poing

 

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Ajouté à la BD par miguel

fantasme d'auto-détermination

Ce qui nous pousse à n'accorder aux philosophes, dans leur ensemble, qu'un regard où se mêlent méfiance et raillerie, ce n'est pas tant de découvrir à tout bout de champ combien ils sont innocents, combien de fois et avec quelle facilité ils se trompent et s'égarent, bref, quelle puérilité est la leur, quel enfantillage ; c'est de voir avec quel manque de sincérité ils élèvent un concert unanime de vertueuses et bruyantes protestations dès que l'on touche, même de loin, au problème de leur sincérité. Ils font tous comme s'ils avaient découvert et conquis leurs opinions propres par l'exercice spontané d'une dialectique pure, froide et divinement impassible (à la différence des mystiques de toute classe, qui, plus honnêtes et plus balourds, parlent de leur "inspiration"), alors que le plus souvent c'est une affirmation arbitraire, une lubie, une "intuition", et plus souvent encore un vœu très cher mais quintessencié et soigneusement passé au tamis, qu'ils défendent par des raisons inventées après coup. Tous sont, quoi qu'ils en aient, les avocats et souvent même les astucieux défenseurs de leurs préjugés, baptisés par eux "vérités".

Auteur: Nietzsche Friedrich

Info: Par delà le bien et le mal

[ inconscient ] [ philosophe-sur-philosophe ] [ critique ] [ orgueilleux ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

dernières paroles

Ces derniers jours, mon nom a été sali dans les médias. Des accusations et suppositions injustes ont été proférées à mon encontre... Depuis 20 ans (...), je me suis toujours attaché à travailler beaucoup, avec respect de mes patients et amour de la médecine, dans le respect du serment d'Hippocrate. J'ai cette sensation aujourd'hui que tous ces efforts ont été réduits à néant par des articles mensongers. (...) Je n'oserai plus croiser un regard en France sans que je me pose la question de savoir s'il est rempli de méfiance envers moi.
Je suis certain d'avoir traité Gérald de manière respectable, comme un patient et non comme un candidat. Même si je regrette cette fin malheureuse, j'ai agi là aussi conformément au serment d'Hippocrate, et entouré de vrais professionnels.
Je m'endors serein ce soir, sans aucun rancoeur, même contre les médias.
Reconstruire cette réputation détruite me serait insupportable, c'est donc mon seul choix possible.
Merci à ceux que j'ai aimé d'une manière ou d'une autre dans ma vie. (...)
J'aimerai que mon corps soit incinéré au Cambodge sans jamais reposer en France.
Thierry
ps : cette lettre est publique.

Auteur: Costa Thierry

Info:

[ suicide ]

 

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boisson

Au début du XX°siècle, la majorité des Indiens ne savaient pas préparer une tasse de thé et considéraient cette boisson avec méfiance.
...
C'est en Chine au IV° siècle que l'on commença à boire du thé. De Chine, l'habitude passa au Japon entre le VI° et le VII° siècle, où le thé devint un rite social important. Puis elle gagna le Tibet et les régions himalayennes au nord de l'Inde, où l'on buvait un thé qui ressemblait à une soupe additionnée de beurre. Sur les franges orientales de l'Inde, en Assam et plus à l'est en Birmanie et en Thaïlande, les tribus montagnardes mâchaient des feuilles de thé cuites à la vapeur et fermentées.
...
A la fin du XVIII° siècle, le thé est devenu la boisson anglaise par excellence. De remède aux plantes pour l'élite aisée, il devient vite un breuvage à la mode. C'était un bon substitut au verre de vin doux que les dames de l'aristocratie buvaient avec un biscuit l'après-midi, et cela leur permettait de faire étalage de leurs collections de porcelaine.
...
En 1900, seulement 10% (et moins) du thé consommé en Angleterre provenait de Chine alors que 50% venait d'Inde et 33% de Ceylan.

Auteur: Collingham Lizzie

Info: Le curry : Une histoire gastronomique de l'Inde

[ historique ]

 

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