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entame

Et "So What" commence.

Immédiatement, l'élégant piano de Bill Evans démarre, puis Chambers vous amène l'une des lignes de basse les plus accrocheuses et les plus mémorables de toute la musique, complétée par ce même piano, alors que la batterie de Cobb commence à monter. La tension créée dans la première minute et demie est incroyable. Brute et pure. Aucun effet particulier n'est utilisé - Jusqu'au moment où on atteint le point culminant...

Bam.

Cobb allume la plus grande cymbale crash de l'histoire du jazz, borne parfaitement synchronisée, vers l'autoroute qu'est le reste de "So What".

Auteur: Internet

Info: Tristan, sur https://www.albumoftheyear.org/

[ batterie ] [ percussion ]

 
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sérendipité

C'était dans cette mémorable année 1822. Le physicien Danois Oersted tenait en mains un fil de cuivre réuni par ses extrémités aux deux pôles d'une pile de Volta. Sur sa table se trouvait une aiguille aimantée placée sur son pivot, et tout à coup il vit, (par hasard diriez- vous peut-être, mais souvenez-vous que, dans les sciences d'observation le hasard ne favorise que des esprits préparés) il vit tout à coup l'aiguille se mouvoir et prendre une position très différente de celle que lui assigne le magnétisme terrestre. Un fil traversé par un courant électrique fait dévier de sa position une aiguille aimantée. Voila, messieurs, la naissance du télégraphe actuel.

Auteur: Pasteur Louis

Info: dans son discours d'introduction de doyen de la nouvelle Faculté des Sciences à Lille en 1854

[ historique ]

 

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nature

Le second souvenir est celui d'une mémorable rencontre avec Fernand Pouillon, l'architecte qui fut aussi l'auteur des "Pierres sauvages", ce fort beau roman qui raconte l'édification de l'abbaye du Thoronet. Avant de me faire visiter ses constructions algériennes d'inspiration traditionnelle, Pouillon me fit contempler un palmier et voir que toute l'architecture était là présente, avec le tronc dont le bois sert aux charpentes, avec les palmes qui ont inspiré la courbe des arcatures et avec ces feuilles pennées frémissant au gré du vent qui ont suggéré le grillage des moucharabiehs destinés à voir sans être vu.
Des souvenirs comme ceux-là, j'en ramasse à la pelle dans ma mémoire et je ne peux davantage vous en accabler. Mais je ne peux non plus me taire sur un rapport à l'arbre qui est présent depuis longtemps sinon depuis toujours dans ma vie d'écrivain et d'éditeur. Je veux parler du papier dont l'arbre est le fournisseur.

Auteur: Nyssen Hubert

Info: Neuf causeries promenades, p. 114

[ inspiration ]

 

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écrivaine-sur-écrivain

Nous savons tous très clairement qu'écrire nous sauve. Du moins, tous ceux d'entre nous qui se voient forcés d'assembler des mots afin de pouvoir supporter la peur des nuits et la vacuité des matins.

"On dirait que les écrivains ont perdu le nord, ils écrivent pour se faire connaître, et pas parce qu'ils sont au bord du désespoir " a dit Charles Bukowski dans une phase mémorable. C'est curieux, car Bukowski m'a toujours paru antipathique et ses livres ne me plaisent pas, mais à la lecture de ses lettres et notes biographiques recompilées sous le titre " Sur l'écriture ", j'ai découvert un type catastrophique mais authentique, brillant et attachant. Oui, sans doute qu'il y a des écrivains professionnels qui font des romans comme on fabrique des chaussures, mais ils me semblent peu nombreux. Je dirais que, pour la plupart, que nous soyons bons ou mauvais, l'écriture est un squelette exogène qui nous maintient debout. 

Auteur: Montero Rosa

Info: Le danger de ne pas être folle. Contre la peur. p 138

[ écrire ] [ survie ] [ motivation ]

 

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nourriture

Une autre stratégie fut de cibler les enfants. " Le petit humain vient au monde sans savoir ce qui est comestible ou pas", écrit le psychologue Paul Rozin, qui a étudié le dégoût pendant de nombreuses années à l'Université de Pennsylvanie. Jusqu'à ce que les enfants aient environ deux ans, vous pouvez leur faire essayer à peu près n'importe quoi, et Rozin l'a fait. Dans une étude mémorable, il a recensé le pourcentage d'enfants âgés de seize à vingt-neuf mois qui ont mangé ou goûté les aliments suivants, présentés sur,assiette : œufs de poisson (60 %), savon à vaisselle (79 %), biscuits garnis de ketchup (94 %), sauterelle morte (30 %) et beurre de cacahuètes artisanalement enrobé de fromage Limburger et présenté comme "dog-doo" (55 %). L'élément le moins bien classé, avec un taux d'acceptation de 15 %, le cheveu humain.* Une fois atteint leur dix ans, les enfants avaient généralement rejoint les mêmes habitudes alimentaire que leur entourage.

Auteur: Roach Mary

Info: Gulp: Adventures on the Alimentary Canal

[ bébés ] [ expérience ] [ répulsion ]

 

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littérature

Chesterton, le poète Chesterton a dit un jour qu'il soupçonnait Bernard Shaw d'être le seul homme à n'avoir jamais écrit de poésie. Nous pourrions bien soupçonner Chesterton du contraire. A-t-il jamais rien écrit d'autre? Mais qu'est-ce que la poésie? Il ne s'agit pas seulement d'une forme littéraire usant de vers, de rythmes et de rimes -quoique Chesterton ait également écrit beaucoup de ces poèmes-là, dont certains restent d'ailleurs mémorables. Non, la poésie est quelque chose de beaucoup plus fondamental. La poésie est une saisie du réel. La poésie dresse un inventaire de l'univers visible; elle donne leur nom à toutes les créatures; elle nomme ce qui est. Ainsi, pour Chesterton, l'un des plus grands poèmes jamais écrits se trouve dans Robinson Crusoé: cette liste de toutes les choses que Robinson réussit à sauver du naufrage de son navire: "deux fusils, une hache, trois sabres, une scie, trois fromages de Hollande, cinq pièces de viande de chèvre séchée..." La poésie est notre lien vital avec le monde extérieur -la ligne de sécurité dont dépend notre survie même- et, en certaines circonstances, le dernier rempart de notre santé mentale.

Auteur: Leys Simon Pierre Ryckmans

Info: Le Studio de l'inutilité

[ réalité ] [ survie ]

 

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jazz

Puis, avec l'introspectif Evans au piano, le sextuor enregistre "So What", qui sera en ouverture de l'album, avec un prélude éthéré à la basse et au piano pour commencer. Et puis Cobb frappe un coup de cymbale juste au moment où Davis entame son solo, et s'attend à ce que le trompettiste demande qu'on enregistre une autre prise.

"J'ai pensé avoir fait une erreur parce que j'avais frappé la cymbale trop fort... mais ça fonctionne parce qu'elle résonne bien et disparait petit à petit".

Davis n'a rien arrêté, pour se lancer dans l'un des solos les plus mémorables de l'histoire du jazz - lyrique et retenu, utilisant l'espace pour développer le drame,  sa trompette exprimant quelque chose d'un peu déchirant, qui vous embarque.

"J'ai toujours aimé la trompette de Miles parce qu'elle sonnait comme une âme. Il pouvait vous pénétrer avec sa belle sonorité pure", a déclaré Cobb, 80 ans, interviewé lors d'un déjeuner dans un restaurant de l'Upper West Side de Manhattan.

"Il essayait de créer une ambiance et il y parvenait. ... J'ai entendu beaucoup de gens dire que probablement beaucoup de bébés ont été concus grâce à cette musique qui jouait en arrière-plan."

Auteur: Hobbs Jeff

Info: https://www.masslive.com/entertainment/2009/10/kind_of_blue_at_50_behind_mile.html

[ batterie ]

 

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malentendu

Et ce fut ainsi, la légende en tout cas le rapporte, que Simon Balard, - si tu le veux bien lecteur, nous l'appellerons Simon, c'est notre frère - affranchi du limon de sa matière terrestre et du qu'en-dira-t-on, prit la parole. Et elle s'envola sa parole... Inspirée puis exhalée, elle s'envola en méloppées, fados et vociferi se mêlant, se tramant, se tissant, et s'enchaînant aux volutes de la fumée des narghilés jusqu'à former avec elles un tapis volant de Naïn sur lequel voguèrent les hôtes de N'Kongsamba-sur-la-Sorgue secoués de rire, et même Babeu, fumeuse passive et néanmoins sidérée. S'élevant en plain-chant dans le secret de l'opisthodome, elle convoqua les évènements passés qui, soustraits au boyau crevé desjours par où l'avenir s'enfuit en un feulement chuintré et la mémoire avec, soudain prirent valeur d'épopée. Et quelque épais, cher lecteur, qu'ait pu être le coaltar engluant nos cerveaux hallucinés, nul d'entre nous présent ce mémorable soir-là, n'oubliera l'admirable incipit par lequel Simon ouvrit son lamento .... Et au fur et à mesure que Simon pompait au narghilé le souffle inspiré qui magnifiait son odyssée, nous tous suffoquions d'un rire irrépressible, un rire qui nous tordait, nous summpliciait, Alcibiade comme Parsiphaé, Théodat comme Alcibiade et nous comme toi, cher lecteur, ainsi que Babeu, la brave, en larmes sous le regard aveugle de l'homérique conteur, qui lui, le pauvre, ne rigolait pas du tout...

Auteur: Lucas Claude

Info: Ti kreiz

[ acteur ] [ spectateur ] [ ridicule ] [ littérature ]

 

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classiques et poncifs

Dans le second chapitre de sa Rhétorique (II, 21, 1394a 24), Aristote emploie le terme gnômé pour les énoncés brefs destinés à la citation. La gnômé y est définie comme une formule exprimant "non pas les particuliers […] mais le général ; et non toute espèce de généralité mais seulement celles qui ont pour objet des actions […]." Les formes gnomiques désignent aujourd’hui les seules formules sentencieuses signées : maximes ou sentences (de maxima sententia, traduction latine de gnômé), et apophtegmes (paroles mémorables de personnages illustres) ; les énoncés parémiques (du gr. paroimia : "proverbe") et les formes apparentées (dictons et adages), créations anonymes, collectives, populaires, fruits de l’expérience accumulée de génération en génération par les usagers de la langue, véhiculant ce que l’on a l’habitude d’appeler "la sagesse des nations", présentent les mêmes caractéristiques sémantiques et grammaticales. Du point de vue linguistique,

-  l’énoncé gnomique, la maxime ou sentence :

Plaisir d’amour ne dure qu’un moment, chagrin d’amour dure toute la vie.

et sa variante parémique, le proverbe : 

Les bons comptes font les bons amis

sont des unités de discours achevées, constituées par des phrases autonomes du point de vue grammatical et référentiel. Du point de vue sémantique, ce sont des assertions se donnant pour universellement vraies. Ce type d’énoncé prétend donc à la généricité (par défaut) et emprunte, du point de vue linguistique, la structure des énoncés génériques exprimant des lois scientifiques.

Auteur: Schapira Charlotte

Info: Langages 2008/1 (n° 169), p 57

[ citation s'appliquant à ce logiciel ] [ généralisations idiomatiques ] [ onomasiologie ]

 

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cité imaginaire

Au-delà de six fleuves et trois chaînes de montagnes surgit Zora, ville que ne peut oublier celui qui l’a vue une fois. Mais ce n’est pas qu’elle laisse dans le souvenir comme d’autres villes mémorables une image hors du commun. Zora a la propriété de rester dans la mémoire endroit après endroit, dans la succession de ses rues, et des maisons le long des rues, et des portes et fenêtres des maisons, bien qu’elle n’y déploie aucune beauté ou rareté particulière. Son secret est dans la façon dont la vue court sur des figures qui se suivent comme dans une partition musicale, où l’on ne peut modifier ou déplacer aucune note. L’homme qui sait de mémoire comment Zora est faite, la nuit quand il ne peut dormir il imagine qu’il marche dans ses rues et il se rappelle l’ordre dans lequel se suivent l’horloge de cuivre, l’auvent rayé du barbier, la fontaine aux sept jets d’eau, la tour de verre de l’astronome, le kiosque du marchand de pastèques, la statue de l’ermite et du lion, le bain turc, le café du coin, la traverse qui conduit au port. Cette ville qui ne s’efface pas de l’esprit est comme une charpente ou un réticule dans les cases duquel chacun peut disposer ce qu’il veut se rappeler: noms d’hommes illustres, vertus, nombres, classifications végétales et minérales, dates de batailles, constellations, parties du discours. On pourra, entre chaque notion et chaque point de l’itinéraire, établir un lien d’affinité ou de contraste, qui serve à la mémoire de rappel instantané. Si bien que les hommes les plus savants du monde sont ceux qui savent Zora par cœur. Mais c’est inutilement que je me suis mis à voyager pour visiter la ville: contrainte de demeurer immobile et égale à elle-même pour qu’on s’en souvienne mieux, Zora languit, s’est défaite, a disparu. La Terre l’a oubliée.

Auteur: Calvino Italo

Info: Villes invisibles

[ arcanes ] [ aide-mémoire ] [ mnémotechnique ]

 

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