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rapports humains

J'ai toujours pensé que seuls des gens très inférieurs, mentalement, se faisaient une idée des individus en se basant d'abord sur la race, et seuls des cancaniers en se basant d'abord sur l'orientation sexuelle. Les gens normaux négligeaient ces deux détails, le premier trop évident, le second personnel et intime, et considéraient plutôt les qualités psychologiques, sociales et intellectuelles plus intéressantes et plus individuelles. Mais maintenant ce sont les personnes elles-mêmes qui font de la race ou des moeurs sexuelles une sorte d'identité, et les exhibent de prime abord comme des cartes de visite, en rejetant leurs qualités plus individuelles vers un second plan effacé, voire méprisable. Le politiquement correct a rabaissé les relations humaines au niveau d'une impersonnalité collective quasiment animale.

Auteur: Olavo de Carvalho

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[ formatage ] [ fermeture ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

post-mortem

Maintenant, je suis mon cadavre, un mort au fond d'un puits. J'ai depuis longtemps rendu mon dernier souffle, mon coeur depuis longtemps s'est arrêté de battre, mais, en dehors du salaud qui m'a tué, personne ne sait ce qui m'est arrivé. Mais lui, cette méprisable ordure, pour bien s'assurer qu'il m'avait achevé, il a guetté ma respiration, surveillé mes dernières palpitations, puis il m'a donné un coup de pied dans les côtes, et ensuite porté jusqu'à un puits, pour me précipiter par-dessus la margelle. Ma tête, déjà brisée à coup de pierre, s'est fracassée en tombant dans le puits ; mon visage et mon front, mes joues se sont écrasées, effacées ; mes os se sont brisés, ma bouche s'est remplie de sang.

Auteur: Pamuk Orhan

Info: Mon nom est Rouge, Incipit

[ dépouille ] [ littérature ]

 
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Islam

- Et je n'ai jamais compris pourquoi les hommes d'ici nous imposent de nous cacher derrière cette étoffe. Pour vous la femme est-elle un objet si méprisable qu'il faut le dissimuler?
- Non, Sindja. C'est exactement l'inverse. Enfin, à mes yeux.
- Explique-moi.
- Le voile est destiné à séparer l'élu contre le rayonnement du visage divin. Il est écrit : "Il n'est pas donné à un homme que Dieu lui parle, sinon de derrière un voile." Ce qui est voilé est sacré. Ce qui est voilé est protégé.
- Je suis donc sacrée? fit-elle avec une expression ingénue. Ou bien sacrée celui qui pose son regard sur moi?
Il apprécia la logique de sa question.
- Je dirai que tu es protégée.

Auteur: Sinoué Gilbert

Info: Avicenne ou la route d'Ispahan

[ voile ] [ gurka ] [ femmes-hommes ]

 

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servitude

Sans grand risque de me tromper, je puis affirmer que la directrice des ressources humaines — DRH — est, avant même le prêtre et le policier, l’être le plus méprisable. La raison pour laquelle elle suscite pareille répugnance tient au fait qu’elle incarne LA bonne femme par excellence, soit une femme rongée par la frustration, ayant borné sa vie amoureuse à la procréation, sa vie sentimentale à la famille et qui se revanche de son déficit érotique dans le travail. Rien n’est plus terrifiant que la bonne femme au travail. Car la bonne femme ne travaille pas: elle s’investit dans son travail persuadée que le devenir de l’humanité en dépend. Comme elle représente une forme parfaite de soumission désirée, l’objectif du capitalisme moderne est de faire en sorte que tous les salariés soient mentalement des bonnes femmes.

Auteur: Schiffter Frédéric

Info: http://lephilosophesansqualits.blogspot.com/

[ vacherie ] [ ambition ] [ petit chef ] [ femmes-par-hommes ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

avilissement

Je retournai chez moi avec la sensation d'une solitude absolue. Généralement, cette sensation d'être seul au monde s'accompagne chez moi d'un orgueilleux sentiment de supériorité : je méprise les hommes, je les vois sales, laids, incapables, avides, grossiers, mesquins ; ma solitude ne m'effraie pas, elle est pour ainsi dire olympienne. Mais ce jour-là, comme à d'autres moments semblables, ma solitude était la conséquence de ce qu'il y avait de pire en moi, de mes bassesses. Dans ces cas-là, je sens que le monde est méprisable, mais je comprends que moi aussi je fais partie de ce monde ; dans ces moments-là, je suis envahi d'une fureur d'anéantissement, je me laisse caresser par la tentation du suicide, je me soûle, je recherche les prostituées. Et je ressens une certaine satisfaction à éprouver ma propre bassesse et à admettre que je ne suis pas meilleur que les monstres répugnants qui m'entourent.

Auteur: Sabato Ernesto

Info: Le tunnel, chapitre XXI

[ projection ] [ jouissance ] [ déchéance ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

déclaration d'amour

Adieu Camille, retourne à ton couvent, et lorsqu'on te fera de ces récits hideux qui t'ont empoisonnée, réponds ce que je vais te dire : Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées; le monde n'est qu'un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange;
Mais il y a au monde une chose simple et sublime, c'est l'union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière, et on se dit : j'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois; mais j'ai aimé. C'est moi qui est vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui.

Auteur: Musset Alfred de

Info: On ne badine pas avec l'amour, Perdican acte II, scèneV

[ théâtre ]

 

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insecte

Les vers-lions peuvent résister à de beaucoup plus longs voyages, même par la poste, que celui de Provence à Paris, j'en ai fait l'expérience. Il y a toute apparence qu'on ne les trouve pas dans les pays du Nord, ou que du moins ils n'y sont pas connus, puisque M. Linnaeus n'en a fait aucune mention dans son Système de la Nature. En Suède, règne une Reine pour qui le plus agréable de tous les délassemens est d'observer & d'admirer les productions de la Nature ; son goût l'a conduite à rassembler celles de tous les genres dans des cabinets qu'elle a formés elle-même, où elle va les étudier dans les momens dont ses grandes occupations lui permettent de disposer. Les vers-lions me semblèrent dignes de paroître devant des yeux auxquels je ne craignois pas que leur petitesse les rendît méprisables, devant des yeux qui voient dans les plus petites êtres animés la puissance sans bornes & la suprême intelligence du Créateur de l'Univers.

Auteur: Réaumur René Antoine Ferchault de

Info: in "Histoire de l'Académie royale des sciences", 1753

[ monarchie éclairée ] [ entomologie ] [ vermileo ] [ échanges internationaux ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

être humain

Massacrer les bêtes de Dieu pour le plaisir était à mon avis la plus "foutue" besogne. Elles ont été créés pour nous, disent ces prédicateurs suffisants, pour nous nourrir, nous divertir, ainsi que pour d'autres usages qu'on n'a pas encore découverts. En se mettant à la place d'un ours qui conclut à son avantage un différend avec un chasseur malchanceux, on pourrait dire avec tout autant de justesse : "Les hommes et les autres bipèdes on été créés pour les ours, et grâce soit rendue à Dieu pour des griffes et des dents si longues".
(...) Si un chasseur chrétien va dans les forêts du Seigneur tuer les animaux dont IL prend soin ou des Indiens sauvages, tout est normal ; mais que parmi ces victimes ad hoc, prédestinées, un spécimen entreprenant aille dans les maisons ou par les champs et qu'il tue le plus méprisable de ces tueurs divins et verticaux, c'est un épouvantable sacrilège, et de la part d'Indiens un meurtre atroce ! Ma foi, je n'ai pas grande sympathie pour l'égoïsme distinctif de l'homme civilisé : si une guerre des races se déclarait entre les bêtes sauvages et Monseigneur l'Homme, j'aurais plutôt tendance à prendre parti pour les ours.

Auteur: Muir John

Info: Quinze cents kilomètres à pied à travers l'Amérique profonde : 1867-1869

[ anthropocentrisme ] [ égoisme ]

 

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croyances

La religion est le moyen déployé par l'homme pour accepter la vie comme une défaite inévitable. Le fait qu'elle ne soit pas une défaite inévitable est une affirmation qui ne peut être défendue en toute bonne foi. On peut bien sûr étaler sa vie sur les contingences de chaque jour, mais même là ce n'est que désir incessant et désespéré de vivre, et enfin le regret de ne pas avoir bien vécu. On ne peut accepter la vie, et l'accepter en même temps comme une défaite, que si l'on accepte qu'il existe un sens au-delà de celui qui est inhérent à l'histoire humaine - en d'autres termes, en acceptant l'ordre du sacré. Un monde hypothétique dont le sacré aurait été balayé n'admettrait que deux possibilités : une vaine fantaisie qui se reconnaîtrait comme telle, ou une satisfaction immédiate sans issue vouée à l'épuisement. Il ne resterait plus que le choix proposé par Baudelaire, entre amants des prostituées et amants des nuages : ceux qui ne connaissent que les satisfactions du moment et sont donc méprisables, et ceux qui se perdent en d'imaginaires otioses, et sont donc pareillement vils. Tout est ignoble et il n'y a rien à ajouter. La conscience libérée du sacré le sait, même si elle se le cache à elle-même.

Auteur: Kolakowski Leszek

Info:

[ nécessaires ] [ inévitables ] [ théologie ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

abrutissement

La publicité s'adresse aux imbéciles. Et aux brutes. Toujours. Elle ne fait pas le détail. Elle ne peut pas. Elle doit obtenir l'effet maximum sur le plus grand nombre. [...] La publicité est le plus puissant des agents de nivellement par le bas ou, pour parler plus cru, d'abrutissement du populo.
Le mauvais goût ne lui fait pas peur. Le mot est faible quand il s'agit des réclames des fabricants de cochonnailles, conserves de viande, enfin de tout ce qui touche à la bouffe. On y voit des cochons hilares, des boeufs heureux, des agneaux bouclés proclamant bien haut leur joie d'être dévorés sous le label de telle ou telle marque, ou assaisonnés avec telles ou telles épices.
"Que Maille qui m'aille !" proclame le boeuf, riant à gorge déployée. Il n'a pas plus la trouille du calembour merdeux (la forme la plus méprisable de ce qu'on ose appeler "l'esprit") que des mâchoires des dévorants, le brave boeuf ! Il est fou de joie à l'idée que ses morceaux de choix seront assaisonnés par cette moutarde haut de gamme ! Et le "logo" de Fleury-Michon, ce cochon rose qui cligne de l'oeil au gourmand, comme une pute racolant sur le trottoir ! Encore ne fait-elle que prêter son cul pour un petit moment, la pute. Il n'est pas question de la débiter en saucisses.

Auteur: Cavanna François

Info: Coups de sang

[ propagande ] [ colère ]

 

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