Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 5
Temps de recherche: 0.031s

question

Les sociétés ayant atteint le plus haut degré de civilisation méprisaient toutes le travail. Que doit-on penser de la nôtre?

Auteur: Archet Anne

Info: Aphorismes

 

Commentaires: 0

enfance

Peu à peu, la fillette se persuada qu’il n’existait rien d’inutile ni de vain, tant l’idée contraire la révulsait, et se fit un point d’honneur de découvrir la nécessité et la noblesse de toute chose, en particulier de celles que les autres méprisaient. Elle rapportait chez elle des poignées de terre, car la terre contenait peut-être des graines.

Auteur: Masino Paola

Info: La Massaia : Naissance et mort de la fée du foyer

[ magie ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

confiance en soi

Mon ancienne élève, Idit Harel, qui a écrit un livre intitulé "Children Designs", a raconté cette histoire documentée d'une enfant très timide, isolée et qui ne parlait pas beaucoup aux autres mômes. Elle était un peu en surpoids, et les gamins la méprisaient pour cette raison, et puis elle a découvert un jour comment faire quelque chose avec l'ordinateur. Cette découverte fut reprise par d'autres enfants et, en quelques semaines, elle fut totalement transformée, parce que très demandée. Elle avait changé son sentiment sur elle-même.

Auteur: Papert Seymour

Info: Sunday Interview - Seymour Papert/ Computers in the Lives of Our Children/ an Mit Mathematician and Philosopher Is Exploring How Technology Can Educate the Next Generation - and Their Parents. www.sfgate.com. February 2, 1997

[ intégration sociale ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

collégiens

Lila regrettait parfois l'école primaire. Plus proche. Plus petite. Plus calme. Les élèves du collège lui faisaient penser à un troupeau de gorets.

Se méfier surtout des 4èmes. Qui faisaient constamment les malins. Qui méprisaient les 6èmes et les 5èmes. Qui se prenaient pour des grands. Pas encore aussi grands que les 3èmes. Mais bien plus excités et bien plus cons.

Les 3èmes marmonnaient entre eux la plupart du temps. Les 4èmes ne marmonnaient pas. Les 4èmes gueulaient-meuglaient-beuglaient en permanence. "Mytho !" "Suce ma bite !" "Ta mère !" "Je te défonce !" Les mecs de 4ème se traitaient de "grosse pute !" entre eux et ça les faisait marrer.

Auteur: Guéraud Guillaume

Info: Plus de morts que de vivants, p. 20

[ entre eux ] [ hiérarchie ] [ intégration linguistique ] [ castes ] [ écoliers ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

vocation

Après quelques années d'apostolat laïque dans la neige des hameaux perdus, le jeune instituteur glissait à mi-pente jusqu'aux villages, où il épousait au passage l'institutrice ou la postière. Puis il traversait plusieurs de ces bourgades dont les rues sont encore en pente, et chacune de ces haltes était marquée par la naissance d'un enfant. Au troisième ou au quatrième, il arrivait dans les sous-préfectures de la plaine, après quoi il faisait enfin son entrée au chef-lieu, dans une peau devenue trop grande, sous la couronne de ses cheveux blancs. Il enseignait alors dans une école à huit ou dix classes, et dirigeait le cours supérieur, parfois le cours complémentaire.

On fêtait un jour, solennellement, ses palmes académiques : trois ans plus tard, il "prenait sa retraite", c'est-à-dire que le règlement la lui imposait. Alors, souriant de plaisir, il disait : "Je vais enfin pouvoir planter mes choux !" Sur quoi, il se couchait, et il mourait.

J'en ai connu beaucoup, de ces maîtres d'autrefois.

Ils avaient une foi totale dans la beauté de leur mission, une confiance radieuse dans l'avenir de la race humaine. Ils méprisaient l'argent et le luxe, ils refusaient un avancement pour laisser la place à un autre, ou pour continuer la tâche commencée dans un village déshérité.

Un très vieil ami de mon père, sorti premier de l'Ecole Normale, avait dû à cet exploit de débuter dans un quartier de Marseille : quartier pouilleux, peuplé de misérables où nul n'osait se hasarder la nuit. Il y resta de ses débuts à sa retraite, quarante ans dans la même classe, quarante ans sur la même chaise. Et comme un soir mon père lui disait :

- "Tu n'as donc jamais eu d'ambition ?

- Oh mais si ! dit-il, j'en ai eu ! Et je crois que j'ai bien réussi ! Pense qu'en vingt ans, mon prédécesseur a vu guillotiner six de ses élèves. Moi, en quarante ans, je n'en ai eu que deux, et un gracié de justesse. Ça valait la peine de rester là.

Car le plus remarquable, c'est que ces anticléricaux avaient des âmes de missionnaires. Pour faire échec à "Monsieur le curé" (dont la vertu était supposée feinte), ils vivaient eux-mêmes comme des saints, et leur morale était aussi inflexible que celle des premiers puritains. M. l'inspecteur d'Académie était leur évêque, M. le recteur, l'archevêque, et leur pape, c'était M. le ministre : on ne lui écrit que sur grand papier, avec des formules rituelles. "Comme les prêtres, disait mon père, nous travaillons pour la vie future : mais nous, c'est pour celle des autres."

Auteur: Pagnol Marcel

Info: La gloire de mon père

[ professeur ] [ mission de vie ] [ exemplaire ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson