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femmes-par-homme

Je m’étais abstenu, durant le banquet, de me mêler à la discussion politique — (toujours si animée en ces occasions), — qui avait éclaté, naturellement, aux entremets.

Ce genre de discussions ne me paraît intéressant qu’avec les dames.

Hé ! qui serait, alors, insensible à leurs fins sourires, à leurs exclamations intempestives et gracieuses, à leur air entendu, aux louables efforts de leurs prunelles pour paraître pénétrantes, inquiètes, surprises, etc. !… Je le répète : la discussion politique avec les dames est une chose captivante et qui donne à songer.

Afin de mériter leur estime et leur confiance, ma physionomie devient alors plus bienveillante, plus paternelle, plus tendre que de coutume ! et je leur débite gravement, en baissant les yeux, les absurdités les plus révoltantes, que mes cheveux blancs font vénérer. De sorte que mes moindres paroles font foi près du sexe enchanteur.

Auteur: Villiers de l'Isle-Adam Auguste de

Info: Dans "Tribulat Bonhomet", Tresse et stock, Paris, 1887, pages 65-66

[ conversation ] [ séduction ] [ langage implicite ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

médisances

Mais bon Dieu d’où sortent les taxis ? Celui qui m’a amené de l’hôtel au centre des congrès était un Turc avec des moustaches longues comme un guidon de bicyclette, et dès que j’ai posé mon cul sur le siège protégé par un plastique il m’a pris pour cible de son ardeur prosélyte. Il a maudit toutes les femmes en jupe courte qui se promenaient dans la rue, toutes les publicités de rhum Bacardi, de cigarettes et finalement, en me demandant de ne pas m’offenser, il s’en est pris aux étrangers qui amenaient des mœurs pernicieuses. Quand nous sommes arrivés au centre des congrès il chiait sur la mère de Kemal Atatürk. En le payant je me suis promis d’honorer les professionnelles de l’amour et de ne plus jamais traiter de fils de pute ceux qui ne le mériteraient pas. Fils d’Allah me semblait une insulte beaucoup plus forte.

Auteur: Sepúlveda Luis

Info: Journal d'un tueur sentimental et autres histoires

[ malveillances ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

ridiculisation

Par votre remarque : "N’ayez pas honte de vous-même, car tout ne vient que de là", par cette remarque vous m’avez comme transpercé et vous avez lu en moi. Justement, il me semble toujours, quand je vais chez les gens, que je suis le plus vil de tous et que tout le monde me prend pour un bouffon, alors voilà, "faisons donc vraiment le bouffon, je n'ai pas peur de votre opinion, parce que tous jusqu’au dernier vous êtes plus vils que moi !" Voilà pourquoi je suis un bouffon, bouffon par honte, grand staretz, par honte. Ce n’est que par manque de confiance en moi-même que je fais du scandale. Car si seulement j’étais sûr en entrant que tout le monde me prendrait aussitôt pour l’homme le plus aimable et le plus intelligent, Seigneur, comme je serais bon alors ! Maître ! s’exclama-t-il en tombant brusquement à genoux, que dois-je faire pour mériter la vie éternelle ?

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: Dans "Les Frères Karamazov", traduction d'Elisabeth Guertik, le Cercle du bibliophile, page 55

[ intériorisation scopique ] [ regard des autres ] [ absurde ] [ condamnation ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

émerveillement

La prodigieuse variété des formes des coquilles, tant terrestres qu'aquatiques, soit de mer, soit de rivière, offre un spectacle si admirable à qui sait le considérer : quelle régularité dans leur structure ! quelle beauté, quelle vivacité & quel éclat dans leurs couleurs ! quelle justesse dans leurs compartimens ! enfin, quelles demeures agréables, souvent même précieuses pour loger une famille d'animaux qui semblent en mériter si peu la peine !

Il est bien étonnant que la plupart de ceux que les beautés de la Nature enchantent, se soient bornés au plaisir du coup d'oeil en contemplant seulement l'extérieur de ces petits asyles si artistement travaillés, sans qu'aucun d'eux nous ait encore donné une explication satisfaisante de leur formation ni de leur accroissement ; cependant combien de merveilles sont demeurées inconnues par cette sorte d'indifférence, & combien nous en découvririons s'il nous étoit possible de dévoiler parfaitement la structure intime de ces êtres naturels si délicatement organisés.

Auteur: Hérissant David François

Info: in "Mémoires de l'Académie royale des sciences", 1766, p. 508-509

[ conchyliologie ] [ quête ] [ coquillages ] [ émergences minérales ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

mémorialiste

J'écris les guerres d'Alexandre sur les Mémoires de Ptolémée et d'Aristobule : unanime, leur témoignage me présente le caractère de la vérité ; opposé, je le discute, et n'admets que les faits dignes de foi, dignes de l'histoire. D'autres ont rapporté d'autres gestes du fils de Philippe ; car nul n'occupa des écrivains plus nombreux et plus divisés. Ptolémée et Aristobule m'ont paru mériter le plus de créance ; Aristobule ne quitta point le prince durant cette expédition Ptolémée fut son compagnon d'armes ; et roi, il se fut plus avili qu'un autre par le mensonge ; tous deux enfin n'écrivirent qu'après la mort du conquérant, affranchis de cette contrainte et de cet intérêt qui auraient pu leur faire trahir la vérité. Quelques auteurs ont rassemblé des traits qui méritent, d'être cités, et que je n'ai pas jugé incroyables pour n'appartenir qu'au seul Alexandre ; je les ai recueillis. La surprise de voir un nouvel historien succéder à tant d'autres, cessera peut-être en comparant leurs écrits au sien.

Auteur: Arrien Lucius Flavius Arrianus

Info: Expéditions d'Alexandre, introduction

[ seconde main ]

 

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hommes-par-femme

Nous sommes misandres dans notre coin. Quand nous détestons les hommes, au mieux nous continuons de les tolérer avec froideur, parce qu'ils sont partout et qu'il faut bien faire avec (incroyable mais vrai : on peut détester quelqu'un sans avoir une envie irrépressible de le tuer). Au pire, nous cessons de les inviter dans nos vies - ou alors avec une sélection drastique au préalable. Notre misandrie fait peur aux hommes, parce qu'elle est le signe qu'ils vont devoir commencer à mériter notre attention. Qu'être en relation avec les hommes n'a rien d'un dû, d'un devoir de notre part, mais que, comme toute relation équitable, elle nécessite que toutes les parties engagées fassent un effort pour traiter l'autre avec respect.

Tant qu'il y aura des hommes misogynes, des hommes qui s'en lavent les mains et une société qui les accepte et les encourage, il y aura des femmes qui lassées, refuseront de faire encore les frais de relations épuisantes et même parfois dangereuses.


Auteur: Harmange Pauline

Info: Moi les hommes, je les déteste

[ honnis ] [ dénigrés ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

avertissement

Si j'ose essayer d'écrire quelques pages sur le Problème proposé par l'Académie Royale des Sciences, pour sujet du Prix de l'année 1745, ce n'est pas que je me flate de pouvoir montrer la meilleure maniere de trouver l'heure en mer par observation, &c. en quoi consiste ce Problème, ni même d'être capable d'en approcher assez pour mériter quelque distinction de cette Piece. C'est aux personnes versées dans la Marine & dans l'Astronomie, qu'il appartient seulement de traiter ce sujet avec certaine confiance. Pour moi, qui loin d'avoir aucun usage de la navigation & des observations célestes, n'ai jamais vû ni Mer, ni Marins, ni Observatoire, ni Instruments, ni Astronomes, je sens parfaitement qu'il ne me convient point de donner des leçons, mais plutôt d'en recevoir sur un tel sujet. Aussi n'a-ce été que par occasion & pour m'excercer d'après l'ouvrage d'un fameux Maître, que j'ai pensé au Problème dont il s'agit ; & je n'y ai pensé que fort tard, en sorte que je suis resserré dans un espace de tems très-court, pour mettre au net ma tentative.

Auteur: Anonyme

Info: Introduction de "Essai d'horolepse* nautique", 1745 - il est à noter que cet auteur anonyme, malgré l'ignorance dont il s'excusait, soumettait au jugement de l'Académie un mémoire de plus de 240 pages ! *saisie de l'heure

[ modestie ] [ ignorance ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

inventivité

La créativité est toujours  une surpriste ; c'est pourquoi nous ne pouvons jamais compter que sur elle et n'osons y croire qu'une fois qu'elle s'est concrétisée. En d'autres termes, nous ne nous engagerions pas consciemment dans des tâches dont le succès exige clairement que la créativité soit sans cesse disponible. Par conséquent, la seule façon dont nous pouvons mettre pleinement en œuvre nos ressources créatives est de mal évaluer la nature de la tâche, en nous la présentant comme plus routinière, plus simple, moins exigeante en termes de créativité réelle qu'elle ne le sera en réalité. 

En d'autres termes : puisque nous sous-estimons nécessairement notre créativité, il est souhaitable que nous sous-estimions dans une mesure quasi similaire les difficultés des tâches auxquelles nous serons confrontés... Afin d'être trompés par ces deux sous-estimations compensatrices pour entreprendre des tâches que nous pouvons, mais autrement n'oserions pas, aborder. Le principe est suffisamment important pour mériter un nom : puisque nous sommes apparemment sur la piste ici d'une sorte de main invisible ou cachée qui nous dissimule avantageusement les difficultés, je propose la main cachée. (hidding hand) 

Auteur: Hirschman Albert Otto

Info:

[ souffle ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ] [ entreprendre ] [ inconscience ] [ espérance ]

 
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pensée-de-femme

La peur de ne pas plaire, de ne pas correspondre aux attentes, la soumission aux jugements extérieurs, la certitude de ne jamais être assez bien pour mériter l’amour et l’attention des autres traduisent et amplifient tout à la fois une insécurité psychique et une autodévalorisation qui étendent leurs effets à tous les domaines de la vie des femmes. Elles les amènent à tout accepter de leur entourage ; à faire passer leur propre bien-être, leurs intérêts, leur ressenti, après ceux des autres ; à toujours se sentir coupables de quelque chose ; à s’adapter à tout prix, au lieu de fixer leurs propres règles ; à ne pas savoir exister autrement que par la séduction, se condamnant ainsi à un état de subordination permanente ; à se mettre au service de figures masculines admirées, au lieu de poursuivre leurs propres buts. Ainsi, la question du corps pourrait bien constituer un levier essentiel, la clé d’une avancée des droits des femmes sur tous les autres plans, de la lutte contre les violences conjugales à celle contre les inégalités au travail en passant par la défense des droits reproductifs.

Auteur: Chollet Mona

Info: Beauté fatale

[ femmes-par-femme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

résumé

Tommaso Campanella a été un authentique personnage de roman et l'historien n'a besoin d'ajouter aucun détail au récit de sa vie pour révéler au lecteur un parcours biographique fait d'indépendance ombrageuse, de suspicions récurrentes, d'aventures dramatiques, de prisons et de tortures, de retournements surprenants et de dénouements imprévus. C'est pourquoi la première partie du présent livre est tout naturellement intitulée "Un personnage de roman", qui mériterait un film. 

Tel il fut en effet. Ce fils d'un Calabrais analphabète devint un philosophe de renom international. Il put faire des études grâce à l'ordre des Dominicains où il entra à quatorze ans, dans lequel il ne se sentit jamais à l'aise mais avec l'habit duquel il mourut dans un couvent parisien. Il écrivit une œuvre immense et touffue dont la plus grande partie fut rédigée grâce à une prodigieuse mémoire au cours de trente années de séjour en prison : à Padoue, à Rome, à Naples surtout (vingt-sept ans) et encore à Rome. Il aurait logiquement dû être condamné à mort comme hérétique récidiviste ; mais, soumis à une torture de près de quarante heures, il feignit la folie et échappa à la peine capitale.

Auteur: Delumeau Jean

Info: Le mystère Campanella

[ trajectoire ] [ biographie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel