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tolérance

Aussi éprouvait-il de la reconnaissance à l'égard de ses amis pour l'avoir relativement si peu sondé, l'avoir laissé être lui-même, une prairie déserte, anonyme, sous la surface jaune de laquelle la terre noire grouillait d'os calcifiés lentement métamorphosés en pierres.

Auteur: Yanagihara Hanya

Info: Une vie comme les autres

[ rapports humains ] [ respect ]

 

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croyances

En Australie, tous les dieux animaux ne sont pas totémiques; il existe en effet des dieux zoomorphiques n'ayant rien de commun avec les hommes, par exemple, un serpent malfaisant, appelé Nocol, caché dans les étangs, les rivières et guettant les Australiens pour les happer au passage. Enfin il y a des arbres-dieux, qui sont des ancêtres métamorphosés en végétaux; car les dieux australiens sont souvent des hommes divinisés.

Auteur: Letourneau Charles-Jean-Marie

Info: L'évolution religieuse dans les diverses races humaines

[ aborigènes ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

nourriture

Roulaient sur la table des saucissons énormes dont la peau à la lumière des bougies miroitait de reflets café au lait ou grenat ; de larges pièces de lard semblables à des tranches d'écorce noire saupoudrées de neige ; des jambonneaux recouvertes de chapelure pareils à des petits messieurs si dodus si gourmands qu'ils s'étaient métamorphosés en nourriture ; coupés en deux, ils exhibaient leur intérieur charnu et rose, leurs veines de gelée couleur de miel, semblant attendre une dernière volupté de la dévoration ; de longues saucisses noirâtres, tourmentées et bosselées comme des racines de pin.

Auteur: Verger Frédéric

Info: Les rêveuses, p. 146

[ charcuterie ]

 

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source

Yeonsu Kim avait écrit "Tout ce qui est enfoui remonte à la surface, porté par sa capacité à flotter"... L'inconscient était-il océan sans fond ? Comme une planète uniquement aqueuse ? Mais non, les forces gravitationnelles l'interdisent. Ce n'était qu'une impression, terre bleue vue depuis la lune. Ou Gliese 581, exomonde le plus prometteur, sis à 20 années lumière. L'inconscient avait une assise plus complexe, solide, articulée et extrapolée de moult strates évolutives : animales, végétales... minérales. Elles-mêmes Roches-Mères issues d'atomes créés puis expulsés par les étoiles géantes. Particules sprayées en grands nuages cosmiques, petits à petits tassés et métamorphosés jusqu'à devenir d'innombrables systèmes planétaires. Au sein desquels émergeaient quelques mondes liquides, dotés de ce juste équilibre chaleur-taille-température pour permettre la vie organique ? Et lui était là, posé sur une de ces sphères. Averti de cet inconscient dont il était issu.

Auteur: Mg

Info: mai 2019

[ carrousel cyclique ] [ spirales de Fibonacci ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

astronomie

JE VIS une galaxie spirale dans la constellation de la Chevelure de Bérénice, une région discrète du ciel à laquelle l’astronome grec Aristarque de Samos se plut à donner au troisième siècle avant Jésus-Christ le nom d’une reine de l’Égypte ancienne : Bérénice avait fait vœu de sacrifier sa chevelure aux reflets d’or si son époux revenait indemne de sa guerre contre les Assyriens. Le pharaon rentra victorieux et Bérénice déposa les mèches de ses cheveux coupés aux pieds d’une statue de la déesse de l’amour. L’offrande ayant disparu dans la nuit, le pharaon crut à un vol et sa colère ne s’apaisa que lorsque l’astronome grec de la cour, la nuit d’après, lui désigna trois nouveaux astres et lui apprit qu’Aphrodite, la déesse de l’amour, avait accepté l’offrande de son épouse : métamorphosés en étoiles, les cheveux d’or de Bérénice étaient à présent accrochés là-haut, dans le ciel nocturne.

Auteur: Ransmayr Christoph

Info: Atlas d'un homme inquiet

[ étymologie ] [ légende ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

science-fiction

Les sociétés tribales, s'agrandissant et se liant entre elles, sont devenues les civilisations. Grandes entités structurées et pilotées en bonne partie grâce à des écrits dogmatiques utilisé comme manuels du pouvoir par les petits malins d'en haut. Ainsi les chefs de village se sont retrouvèrent métamorphosés en gardiens d'"écrits sacrés"* souvent interminables, de surcroit interprétables à loisir.
Partons du principe que ces textes guides ont fait plus de bien que de mal - ce que je pense, tempérés qu'ils furent par les actions des femmes - et essayons d'imaginer le texte fondateur, qui tiendrait le même rôle pour une nouvelle ère. Texte qui pourra en autres éviter les errements de "la déclaration des droits de l'homme" onusienne, cette bêtise anthropomorphique qui, au-delà du fait qu'elle n'aura pas empêché grand-chose en terme d'atrocités entre les hommes, aura entériné cette considérable ânerie que les être humains sont l'"espèce centrale" de la planète.
Ce nouveau texte fondateur, à l'échelle d'une planète unifiée par Internet, rassemblerait simplement les bases d'un bon sens commun, laissant les responsables locaux en adapter le sens dans leurs "situations locales", avec bien sûr transparence et possibilité de contrôle du reste de la population. Un texte qui saurait aussi conserver une part mystique que les écrits juridiques, enfants d'un cartésianisme convaincu, sont incapable d'intégrer. Part mystique qui aurait pour but premier de ramener l'humain vers plus d'humilité, par exemple en transférant le concept de divinité vers un inconnu respecté, qu'on pourrait imaginer, par exemple, comme une sorte de "force cosmique organisée", que l'humanité serait éventuellement appelée à rejoindre après avoir fait preuve d'un peu plus de sagesse et d'intelligence sur une certaine durée.

Auteur: Mg

Info: 29 avril 2016, *entre autres, Bhagavad Gita, Bible, Coran, Sutta Pitaka des bouddhistes, textes confucianistes et taoïste, etc...

[ avenir ] [ prospective ] [ extraterrestre ] [ religion ]

 

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cénacle

Au fil des journées Emma devenait toujours plus critique, surtout avec ses amis locaux, principalement la bande d'André, un musicien, ami de Miguel, pivot d'une clique d'artistes quadragénaires, tous issus de la bourgeoisie. Elle les analysait, les jaugeant maintenant comme de tristes êtres, qui se croyaient métamorphosés parce qu'après avoir vécu ces expériences - par lesquelles ils avaient eu l'impression de se faire peur - ils étaient simplement intégrés. Des petits bourgeois, ridicules par cette mise en place progressive et étudiée de façades plus ou moins réussies, plus ou moins souriantes, assorties de quelques petites excentricités d'habillement, de tournures verbales supposément originales. Elle voyait à présent des cadres moyens du fin tissu social helvétique, un de ces rassemblement de gens qui craignent toute forme de marginalité. Sérail dérisoire ou l'on se fait la bise comme les stars de la télévision pour marquer sa différence, pour montrer son appartenance à un cercle qui serait plus humain, plus averti, éclairé, mais qui, quand il existe, elle ne le savait que trop, n'a que le fonctionnement d'un groupe de pression. Elle riait presque en se remémorant qu'ils avaient créé une structure à but artistique baptisée "Les gars sympas " c'était à n'y pas croire.

Telle était donc l'intelligentsia, les révoltés de cet endroit ?... en était-ce de même pour la culture occidentale en général ?... Etaient-ce eux les artistes ?... Emma se surprenait à fulminer intérieurement. Traumatisée par l'enfant elle ne voyait plus chez eux qu'une forme d'élitisme atroce, imbécile, soumis aux conventions, aux diplômes, loin de la vie, la vraie, celle avec des excréments, des bleus, du sang, des cris. Elle aurait préféré ne pas les juger mais c'était impossible, elle les voyait si distants, si étriqués, prenant brusquement conscience qu'elle n'en n'avait jamais vu un plaisanter ou simplement discuter avec une caissière édentée ou un clodo en pleine cuite. Oui, c'était ça, égoïstes : lors des fêtes qui réunissaient les familles, elle voyait bien que leurs enfants leur cassaient les pieds, comme s'ils ne les avaient pondus que par convention, par simple peur de la mort, ou pire, par ennui. Pas comme dans son pays où la jeunesse était synonyme de joie, de plaisir... de folie qui se développe.

Elle les dépréciait, ils étaient froids, pédants. Elle analysait leurs postures, leurs attitudes - vues par elle comme un mélange de classe et de réserve étudiées - des limitations quoi, y voyant pour preuve que l'humour grossier, même sciemment provocateur, les faisaient se raidir immédiatement. Comprenant aussi qu'il fallait bien qu'ils conservent la cohérence de leur statut social. Ils étaient carrément bridés, oui, c'était ça : sans ouverture... s'auto bombardaient non racistes... tolérants... ne semblaient pas supporter par ailleurs qu'on fasse part de la moindre forme de non allégeance à leur endroit, empêtrés dans leurs représentations, leur foutu confort. Mais stop. Il fallait revenir sur terre, être positive. Qu'avaient-ils de différents des autres humains, somme toute ?... N'était-elle pas comme eux ?.

Auteur: MG

Info: In Jean-Sébastien, 1999

[ sociologie ] [ suisse ]

 

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