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connaître

[...] la connaissance s’opère par une certaine participation de l’intelligence connaissante à la forme intelligible de l’être connu ; mais c’est à condition d’ajouter, avec Aristote : "d’une certaine manière", ce que Guénon omet toujours de mentionner [...]. [...] L’identité par la connaissance, dont parle Guénon à ce propos, doit être bien comprise. Elle n’est pas "purement théorique" comme il le pense (en y voyant la preuve de l’incomplétude de la métaphysique occidentale) ; au contraire, elle est tout à fait réelle : quand elle reçoit en elle la forme intelligible dégagée de l’être connu, l’intelligence devient très réellement cette forme. Mais cette intelligence, ou cette âme intellective, n’est pas l’être humain lui-même, elle n’est que ce par quoi l’homme connaît : "c’est l’homme qui connaît, par son âme". L’identification dont parle Aristote ne réfère donc pas directement à la réalisation spirituelle ou métaphysique ; elle est au contraire comme naturelle et constitue le processus même de la connaissance humaine.

Auteur: Borella Jean

Info: "Esotérisme guénonien et mystère chrétien", éditions l’Age d’Homme, Lausanne, 1997, page 43

[ informer ] [ description ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

déspiritualisation

L’homme moderne est un halluciné. L’hallucination a remplacé la croyance. L’homme moderne est un angoissé. L’angoisse s’est substituée à la foi. Tous ces gens-là se disent réalistes, pratiques, matérialistes, enragés à conquérir les biens de ce monde, et nous sommes très loin de soupçonner la nature du mal qui les ronge, car nous n’observons que leur activité délirante, sans penser qu’elle est précisément la forme dégradée, avilie, de leur angoisse métaphysique. Ils ont l’air de courir après la fortune, mais ce n’est pas après la fortune qu’ils courent, c’est eux-mêmes qu’ils fuient. Dans ces conditions, il est de jour en jour plus ridicule d’entendre de pauvres prêtres ignorants et paresseux tonner du haut de la chaire contre l’orgueil de ce perpétuel fuyard, l’appétit de jouissance de ce malade qui ne peut plus jouir qu’au prix des plus grands efforts, qui éprouve de la fringale pour tout, parce qu’il n’a plus réellement faim de rien.



 



   

Auteur: Bernanos Georges

Info: Dans "La liberté, pour quoi faire ?", éditions Gallimard, 1995, page 148

[ positivisme trompe-l'œil ] [ pauvreté intérieure ] [ pulsion de mort ] [ fuite ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

double

Soudain, d’entre les araignées noires et les blanches, un nuage de feu éclata et roula dans les profondeurs de l’abîme, obscurcissant toutes choses. Les régions inférieures devinrent noires comme un océan et soudain explosèrent en un terrible bruit. […]
Mon ami l’Ange remonta vers le moulin. Je restai seule et cette apparition se dissipa. Je me retrouvai assis au bord d’une plaisante rivière, au clair de lune, écoutant le chant d’un harpiste : "Celui qui jamais ne change d’opinion est pareil à l’eau stagnante : il engendre les serpents de l’Esprit."
Je me levai et cherchai le moulin. J’aperçus l’Ange qui, surpris, me demanda comment j’avais pu m’échapper.
Je répondis : "Tout ce que nous avons vu n’était dû qu’à ta métaphysique. Car, lorsque tu as fui, je n’ai plus vu qu’un joueur de harpe sur une rive, au clair de lune. A présent que nous avons vu mon destin dans l’éternité, me laisseras-tu te montrer le tien ?"

Auteur: Blake William

Info: Le Mariage du Ciel et de l'Enfer ; Le Livre de Thel ; L'Évangile Éternel

[ inconscient ]

 

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esprit

Rien ne nous autorise, si ce n'est l'exclusivisme, l'arbitraire et l'absence de témoignage, à concevoir la vie de façon matérialiste. Nous avons tout aussi peu le droit de réduire la psychologie à un fonctionnement cérébral, sans compter que toute tentative en ce sens est vouée à l'absurde, comme le montrent toutes celles qui furent déjà entreprises. Le phénomène psychique doit être considéré sous son aspect psychique et non pas comme processus organique et cellulaire. Autant l'on s'emporte contre les "fantômes métaphysiques", dès que quelqu'un s'avise d'expliquer les processus cellulaire de façon vitaliste, autant l'hypothèse physique est créditée comme scientifique, quoiqu'elle ne soit en rien moins fantastique que la première. Mais elle a l'avantage de cadrer avec le préjugé matérialiste et c'est pourquoi n'importe quelle absurdité est sacrée scientifique, dès qu'elle permet de muter du psychique en physique. Espérons que les temps ne sont plus éloignés où nos hommes de science se débarrasseront de ce restant de matérialisme creux et suranné.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: L'homme à la découverte de son âme

[ positivisme ] [ antispiritualisme ]

 
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Ajouté à la BD par Neshouma

cosmogonie

Pour la pensée indienne, l’ignorance est "créatrice". En se servant de la terminologie des deux principales écoles védantines, on pourrait dire que le monde est une création subjective de l’inconscient humain, de la "nescience" (ajnâna) ou bien alors la projection cosmologique de Brahman, la "grande illusion" (mâyâ), à laquelle seule notre ignorance confère de la réalité ontologique et de la validité logique.
[…] c’est l’ignorance ou l’illusion qui sont considérées par la pensée indienne comme étant la source intarissable des formes cosmiques et du devenir universel. Le monde, tel notamment qu’il se présente dans l’expérience humaine, est une multiplicité en devenir incessant ; il est créateur de formes infiniment nombreuses. Mais ce monde-ci, c’est-à-dire le Cosmos tout entier, ne peut être, pour la métaphysique védantine, qu’une "illusion", à moins qu’il ne soit la projection d’une "magie" divine – car la seule réalité qui soit susceptible d’être pensée est l’être (sat) : l’Un, égal à soi-même, immobile, autonome, sans "expérience", sans devenir.

Auteur: Eliade Mircea

Info: Dans "Techniques du yoga" page 28

[ védantisme ] [ idéalisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

être humain

En poursuivant notre étude philosophique de l'ordre des choses et des degrés de perfection qui s'échelonnent dans ce monde matériel au milieu duquel nous vivons, au-dessus de l'animal vivant de la vie sensible, se présente un être nouveau, qui doit nous intéresser au plus haut point, puisqu'il n'est pas autre que nous-mêmes. Sa place, dans la hiérarchie des êtres, marquera tout ensemble un terme et un commencement. Il va nous apparaître au sommet du monde physique. De tous les êtres qui tombent sous nos sens et dont nous nous sommes appliqués jusqu'ici à saisir, dans l'intime de leur essence, les degrés ascendants, aucun ne lui sera supérieur. Il en sera vraiment le roi. Mais sa royauté ne s'étendra qu'au monde de la nature ou des corps. Il ne laissera pas que d'avoir, au-dessus de lui, des êtres que sa nature à lui nous permettra d'entrevoir et qui constitueront le monde transcendant des êtres incorporels, des êtres spirituels, des êtres proprement métaphysiques.

Auteur: Pègues Thomas

Info: Dans "Aperçus de philosophie thomiste et de propédeutique", page 193

[ homme ] [ hiérarchie cosmique ] [ défini ] [ chainon passeur ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

analogie

Nous pensons qu’il devait y avoir deux façons de les envisager, l’une exotérique et l’autre ésotérique : à toute science profane peut se superposer une autre science qui se rapporte, si l’on veut, au même objet, mais qui le considère sous un point de vue plus profond, et qui est à cette science profane ce que les sens supérieurs des écritures sont à leur sens littéral. On pourrait dire encore que les sciences extérieures fournissent un mode d’expression pour des vérités supérieures, parce qu’elles-mêmes ne sont que le symbole de quelque chose qui est d’un autre ordre, parce que, comme l’a dit Platon, le sensible n’est qu’un reflet de l’intelligible ; les phénomènes de la nature et les événements de l’histoire ont tous une valeur symbolique, en ce qu’ils expriment quelque chose des principes dont ils dépendent, dont ils sont des conséquences plus ou moins éloignées. Ainsi, toute science et tout art peut, par une transposition convenable, prendre une véritable valeur ésotérique [...].

Auteur: Guénon René

Info: Dans "L'Ésotérisme de Dante", éditions Gallimard, 1957, page 14

[ métaphysique ] [ degrés de manifestation ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

question

La monade de Leibniz est bien intéressante, très utile aussi en tant que concept métaphysique totalisant.

Reste que sa propriété de perception - univers et miroir de l'univers - permet de distinguer deux types de monades : les premières, dénommées "entéléchies" ou "monades brutes", sont réduites à la perception et à l’appétit ; les secondes, nommées "âmes" ou "monades spirituelles", joignent la mémoire à la perception, si bien qu’elles possèdent "la connaissance des vérités nécessaires et éternelles […] qui fait avoir la raison et les sciences" (Monadologie). Cette combinaison signifie plus profondément que les "âmes" sont capables d’avoir conscience de leur perception, quand les "monades brutes" perçoivent sans avoir conscience de le faire.

N'étant pas spécialiste de la chose monadologique j'ai cette interrogation, proche de la problématique organique vs organique. 

- A partir de quand émerge une monade spirituelle ? 

Un peu comme si je demandais : où se situe la frontière entre l'abiotique et le biotique ?

Auteur: Mg

Info: 5 août 2023

[ philosophie ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

perspective métaphysique

La sérénité objective de la connaissance ainsi que son universalité présupposent une "intériorité préalable". (…) Mais cette intériorisation, qui se veut radicale, dépasse en fait la dualité entre l’intérieur et l’extérieur… Ainsi qu’une réflexion sur le Cogito cartésien peut nous en assurer, le passage à l’absolu ne peut s’accomplir qu’à partir de l’intériorité du sujet pensant. (…) L’extériorité présuppose l’intériorité, la conscience du monde présuppose la conscience de soi… Pour passer du relatif à l’Absolu, il faut d’abord passer de l’extériorité, c’est-à-dire à la subjectivité. Ceci explique que la "preuve fondamentale de l’existence" de l’Absolu soit axée chez Shankara sur "une espèce de Cogito". Il s’agit de "dépouiller progressivement la conscience de soi de tout ce qui n’est pas le pur Sujet, le Témoin, le Spectateur, qu’il faut soigneusement discriminer du "Spectacle"." (…) Aussi l’intériorisation poussée jusqu’à son extrême limite aboutit-elle à une "intériorité vidée de toute relation avec un "en-dehors", et même un "en dehors" qui serait situé "à l’intérieur" d’elle-même.

Auteur: Vallin Georges

Info: Voie de gnose et voie d’amour – Eléments de mystique comparée, p. 126-127.

[ désidentification ] [ désêtre ] [ indiscrimination ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

Éternel

Il n'y a aucun moyen de percevoir Dieu autrement que par ses oeuvres ; ce sont elles qui indiquent son existence et ce qu'il faut croire à son égard, je veux dire ce qu'il faut affirmer ou nier de lui. Il faut donc nécessairement examiner les êtres dans leur réalité, afin que de chaque branche de science, nous puissions tirer des principes vrais et certains pour nous servir dans nos recherches métaphysiques. Combien de principes ne puise-t-on pas, en effet, dans la nature des nombres et dans les propriétés des figures géométriques, principes par lesquels nous sommes conduits à connaître certaines choses que nous devons écarter de la Divinité et dont la négation nous conduit à divers sujets métaphysiques ! Quant aux choses de l'astronomie et de la physique, il n'y aura, je pense, aucun doute que ce ne soient des choses nécessaires pour comprendre la relation de l'univers au gouvernement de Dieu, telle qu'elle est en réalité et non conformément aux imaginations.

Auteur: Maïmonide Mosche dit le Rambam

Info: Le Guide des égarés, Collection Les Dix Paroles, Verdier, 1983 et Le livre de la connaissance, Quadrige-PUF, 1990

[ manifestation ] [ réalité ] [ méta-moteurs ]

 

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