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consumérisme

Notre vie est peut-être la dernière à se dérouler dans une société technologique. Si le monde continue à se comporter de manière aussi stupide que par le passé, nous assisterons à une augmentation de la population et de la violence. Nous essaierons de soutenir les populations en épuisant les ressources de la terre, en polluant de plus en plus, pour aboutir, peut-être, à une guerre nucléaire. La Terre verra son pétrole brûlé, la plupart de son charbon le plus facilement disponible épuisé, ses métaux répartis de façon éparse sur l'ensemble du globe. Nous n'aurons tout simplement pas la base matérielle nécessaire pour construire une autre civilisation technologique. Plus la population est nombreuse, plus la pression exercée sur la technologie pour produire des choses est forte. En outre, il y a une forte pression pour produire des choses qui ne sont pas directement liées à la quantité de personnes dans le monde, mais qui sont inutiles et gaspillent de l'énergie. On rapporte que Socrate observait un bazar avec émerveillement et disait : "Comme il y a tant de choses dont je n'ai pas besoin !". Il y a effectivement beaucoup de choses dont nous n'avons pas besoin.

Auteur: Clarke Arthur C.

Info: Interview dans le Christian Science Monitor (27 mars 1974), F1.

[ surpopulation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

colonialisme

Les oubliés du miracle économique produisaient et manipulaient des denrées inestimables et rares, destinées à une technologie de pointe dont certaines applications avaient tout simplement pour but de les asservir encore davantage. Les circuits intégrés allaient produire des images et des concepts pour continuer à les persuader qu'ils seraient toujours les derniers des derniers sur la planète qui est la nôtre, et que tous leurs combats utopiques seraient toujours vains et, de toute façon, voués à l'échec. Les métaux précieux, une fois portés au feu, seraient envoyés dans l'espace afin de les surveiller, comme de grands enfants, sous l'oeil constant de satellites sophistiqués. Au cas où certains aspects de cette globalisation seraient mal perçus par ces populations, ce même cuivre reviendrait immanquablement, sous forme de blindages de balles de 7,62 crachées avec hargne par quelques kalachnikovs rebelles. Si tout ceci devait rendre quelqu'un malade, à partir de ces mêmes matériaux on développerait des traceurs médicaux efficaces. Malheureusement leurs prix seraient inversement proportionnels à la baisse du cours des matières premières et tributaires de la hausse du dollar. Devenant, du coup, inabordables pour le pauvre hère courbé sous son bât quotidien. Mais qu'importe, tant qu'il mettrait du coeur à l'ouvrage, rien n'était encore perdu, lui promettait-on.

Auteur: In Koli Jean Bofane

Info: Mathématiques congolaises

[ asservissement ]

 

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post-colonialisme

Les oubliés du miracle économique produisaient et manipulaient des denrées inestimables et rares, destinées à une technologie de pointe dont certaines applications avaient tout simplement pour but de les asservir encore davantage. Les circuits intégrés allaient produire des images et des concepts pour continuer à les persuader qu'ils seraient toujours les derniers des derniers sur la planète qui est la nôtre, et que tous leurs combats utopiques seraient toujours vains et, de toute façon, voués à l'échec. Les métaux précieux, une fois portés au feu, seraient envoyés dans l'espace afin de les surveiller, comme de grands enfants, sous l'oeil constant de satellites sophistiqués. Au cas où certains aspects de cette globalisation seraient mal perçus par ces populations, ce même cuivre reviendrait immanquablement, sous forme de blindages de balles de 7,62 crachées avec hargne par quelques kalachnikovs rebelles. Si tout ceci devait rendre quelqu'un malade, à partir de ces mêmes matériaux on développerait des traceurs médicaux efficaces. Malheureusement leurs prix seraient inversement proportionnels à la baisse du cours des matières premières et tributaires de la hausse du dollar. Devenant, du coup, inabordables pour le pauvre hère courbé sous son bât quotidien. Mais qu'importe, tant qu'il mettrait du coeur à l'ouvrage, rien n'était encore perdu, lui promettait-on.

Auteur: In Koli Jean Bofane

Info: Mathématiques congolaises

[ nord-sud ] [ pouvoir ] [ conservation ]

 

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chute

Dans la perspective cyclologique et involutive générale de l’Humanité, la conquête successive du feu, de la roue, de la poulie, de la brouette, des métaux, de l’écriture, du collier de trait, de la vapeur, puis de l’électricité, ne représente pas strictement parlant un progrès, mais un effet progressif de compensation, eu égard à la perte progressive de ses prérogatives spirituelles et des pouvoirs que celles-ci conféraient sur la matière, sans la nécessité des outils. Au fur et à mesure qu’elle s’éloigne de sa source spirituelle, l’Humanité se "solidifie", se "matérialise", et cherche dans la conquête des pouvoirs techniques le souvenir des pouvoirs naturels perdus. La soif de conquête et de domination est un aspect de cette nostalgie et de cette angoisse. Moins on conjugue le verbe être, plus on conjugue le verbe avoir. Tous ces hommes qui déferlent depuis le déluge de Noé, ces envahisseurs successifs, Scythes, Aryens, Akkadiens, Hyksos, Celtes, Perses, Germains, Mongols, Arabes, Européens, etc., ne sont pas seulement animés d’une soif de conquête et de pillage. Mus par des impératifs physiques (changements climatiques, famines, séismes, etc.) ils le sont aussi par une inconsciente et permanente nostalgie : celle de la Parole perdue et de l’Unité perdue de l’Humanité que, même dans le sang, maladroitement, ils recherchent.

Auteur: Phaure Jean

Info: Dans "Cycle de l'humanité adamique", page 323

[ interprétation historique ] [ décadence ] [ évolution inverse ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

septénaire

Dans la tradition islamique, La divinité se manifeste par la lumière, qui passe pour la source même de l'existence. Les attributs de la lumière sont beauté, pureté, éclat, grandeur, puissance et préséance, toutes notions subsumées dans le mot arabo-persan reng, qui désigne la couleur. Le système islamique des couleurs s'ordonne sur trois plans. Au premier niveau se trouvent le système des trois couleurs et celui des quatre couleurs. Le deuxième niveau compose un système qui tourne autour du chiffre sept, somme de trois et quatre. Le troisième niveau possède un système composé de vingt-huit couleurs, c'est-à-dire de la quadruple répétition du système des sept couleurs. Le système des sept couleurs naît de la réunion des deux systèmes. Comme le chiffre sept a une importance cosmologique primordiale, on peut affecter à chacune d'elles le symbole d'une des sept planètes visibles. En partant du système hiérarchique égyptien, on obtient la succession suivante : le noir ouvre la marche et correspond à Saturne, suivi du jaune affecté au Soleil ; viennent ensuite le vert pour la Lune (couleur préférée des drapeaux et oriflammes des Etats islamiques), le rouge pour Mars, le bleu pour Mercure, le santal pour Jupiter. Le cortège s'achève par le blanc, voué à Vénus. Sept prophètes correspondent aux sept planètes : Adam, Noé, Abraham, Moïse, David, Jésus et Mahomet. On peut également hiérarchiser sur le même principe les sept métaux principaux : plomb, fer, étain, or, cuivre, mercure et argent.

Auteur: Internet

Info: www.colorsystem.com

[ teintes ] [ islam ]

 

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écrivain-sur-écrivain

Balzac ne refléchit pas longtemps. Chaque fois qu'on lui parle d'une affaire, c'est son imagination débridée et non sa raison calculatrice qui mène l'argumentation, et spéculer fut pour lui, sa vie durant, une jouissance, tout comme écrire et créer. Jamais Balzac n'a dédaigné, par vanité littéraire, de faire du commerce. Il était disposé à trafiquer de tout : livres et tableaux, actions de chemin de fer, terrains, bois et métaux. Son unique ambition était de dépenser ses forces et de percer, peu importe dans quel domaine et par quels moyens. Le jeune Balzac n'a qu'une volonté, la volonté d'arriver, la volonté de puissance... Et avec la même rapidité qu'il perçoit, dans la première vision artistique, toutes les intrigues et leurs dénouements, son avidité hypertrophiée découvre, dans chaque spéculation, des bénéfices par millions... Le 6 avril 1828... Balzac fait banqueroute, et trois fois banqueroute, comme éditeur, comme imprimeur et comme propriétaire d'une fonderie de caractères... Il doit à 29 ans presque cent mille francs à sa famille et à son amie... Ces cent mille francs de dettes, fruits des trois années de son activité commerciale, seront le rocher de Sisyphe qu'il remontera toute sa vie en déchirant presque ses muscles et qui toujours le précipitera à nouveau dans les abîmes. Cette première et unique faute de sa jeunesse le condamne à rester éternellement endetté; jamais ne se réalisera le rêve de son adolescence, pouvoir travailler librement, être indépendant.


Auteur: Zweig Stefan

Info: Balzac : Le roman de sa vie, pp.91 à 108

[ engrenage ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

finances

Dès leur naissance les grandes banques, affublées de titres nationaux, n'étaient que des associations de spéculateurs privés s'établissant à côté des gouvernements et, grâce aux privilèges qu'ils en obtenaient, à même de leur prêter l'argent du public. Aussi l'accumulation de la dette publique n'a-t-elle pas de gradimètre plus infaillible que la hausse successive des actions de ces banques, dont le développement intégral date de la fondation de la Banque d'Angleterre, en 1694. Celle-ci commença par prêter tout son capital argent au gouvernement à un intérêt de 8 %%, en même temps elle était autorisée par le Parlement à battre monnaie du même capital en le prêtant de nouveau au public sous forme de billets qu'on lui permit de jeter en circulation, en escomptant avec eux des billets d'échange, en les avançant sur des marchandises et en les employant à l'achat de métaux précieux. Bientôt après, cette monnaie de crédit de sa propre fabrique devint l'argent avec lequel la Banque d'Angleterre effectua ses prêts à l'État et paya pour lui les intérêts de la dette publique. Elle donnait d'une main, non seulement pour recevoir davantage, mais, tout en recevant, elle restait créancière de la nation à perpétuité, jusqu'à concurrence du dernier liard donné. Peu à peu elle devint nécessairement le réceptacle des trésors métalliques du pays et le grand centre autour duquel gravita dès lors le crédit commercial. Dans le même temps qu'on cessait en Angleterre de brûler les sorcières, on commença à y pendre les falsificateurs de billets de banque.

Auteur: Marx Karl

Info: Le Capital, Livre 1, Le développement de la production capitaliste, VIII° section : L'accumulation primitive, Chapitre XXXI : Genèse du capitaliste industriel

[ pouvoir ] [ historique ]

 

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État-nation

Par économie-monde j'entends l'économie d'une portion seulement de notre planète, dans la mesure où elle forme un tout économique.
(...)
Il y a eu des économies-monde depuis toujours, du moins depuis très longtemps. De même qu'il y a eu des sociétés, des civilisations, des Etats, et même des empires.
(...)
Une économie nationale, c'est un espace politique transformé par l'Etat, en raison des nécessités et des innovations de la vie matérielle, en un espace économique cohérent, unifié, dont les activités peuvent se porter ensemble dans une même direction.
(...)
Une économie-monde peut se définir comme une triple réalité : elle occupe un espace géographique donné ; [...] une économie-monde accepte toujours un pôle, un centre [...] ; toute économie-monde se partage en zones successives. Le coeur, c'est à dire la région qui s'étend autour du centre [...] Puis viennent des zones intermédiaires autour du pivot central. Enfin, très larges, des marges, qui, dans la division du travail qui caractérise l'économie-monde, se trouvent subordonnées et dépendantes, plus que participantes.
(...)
La splendeur, la richesse, le bonheur de vivre se rassemblent au centre de l'économie-monde, en son coeur. C'est là que le soleil de l'histoire fait briller les plus vives couleurs, là que se manifestent les hauts prix, les hauts salaires, la banque, les marchandises "royales", les industries profitables, les agricultures capitalistes ; là que se situent le point de départ et le point d'arrivée des longs trafics, l'afflux des métaux précieux, des monnaies fortes et des titres de crédit.

Auteur: Braudel Fernand

Info: La dynamique du capitalisme, 1985

[ centralisation ] [ pouvoir ]

 

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sotériologie

En prononçant les parles de la consécration, le prêtre détermine la transsubstantiation et libère, par-là, les créatures que sont le pain et le vin de leur état d’éléments imparfaits. Cette conception n’est absolument pas chrétienne ; elle est alchimique. Alors que le catholique souligne la présence efficace du Christ, l’alchimiste s’intéresse au destin et à la rédemption manifeste des substances ; car l’âme divine est captive en elles et attend la rédemption qui lui est octroyée au moment de la libération. Elle apparaît alors sous la forme du "fils de Dieu". Pour l’alchimiste, ce n’est pas l’homme qui a, en premier lieu, besoin de rédemption, mais la divinité qui est perdue et sommeille dans la matière. Ce n’est qu’en second lieu qu’il espère que la substance transformée lui sera profitable, sous la forme de la medicina catholica (remède universel), à lui comme aux corpora imperfecta (corps imparfaits), comme par exemple les métaux vils, "malades", etc

Il ne vise donc pas à sa propre rédemption par la grâce de Dieu, mais à la libération de Dieu de l’obscurité de la matière.

En s'appliquant à cet œuvre miraculeux, il bénéficie de son action salutaire, mais secondairement. Il peut aborder l’œuvre en souffrant du besoin de rédemption, mais il sait que sa rédemption dépend du succès de son œuvre, c'est-à-dire de la libération, par ses soins, de l'âme divine. Dans ce but, il a besoin de la méditation, du jeûne et de la prière ; de plus, il a besoin de l'aide du Saint-Esprit comme πάρεδροζ.

Ce n'est pas l'homme qui doit être racheté, mais la matière.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Psychologie et alchimie", éd. Buchet-Chastel, 2014, trad. par Henry Pernet et Roland Cahen, pages 427-428

[ serviteur ]

 

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armes nucléaires

L’uranium appauvri (UA) est doublement toxique. Chimiquement, il provoque un empoisonnement comme les autres métaux lourds (plomb, arsenic, etc.). Mais il est surtout fortement radiotoxique. C’est un déchet radioactif issu de l’enrichissement de l’uranium destiné aux réacteurs civils et militaires. 0.2% d’U235 et 99.75% d’U238 dont la demi-vie (dite "période") est de 4.5 milliards d’années (l’âge de la Terre !). Si on l’appelle "appauvri" parce que son activité est de 40%, cela ne signifie nullement qu’il est moins dangereux […]. En outre, l’UA utilisé dans l’armement est mélangé à de l’uranium issu des usines de retraitement, qui contient des produits de fission hautement radioactifs, comme l’uranium 236 (U236), le plutonium (PU238 et 239), le technétium 99 ou le ruthénium 106 qui potentialisent sa nocivité. Ainsi, au lieu de diminuer, son activité s’accroît au fil du temps, en raison de la formation rapide de sous-produits à vie beaucoup plus courte lors de sa désintégration : si, quand il est pur, il n’émet que des rayons alpha (très irradiants mais peu pénétrants), ses deux descendants, le thorium (Th234) et le protactinium (Pa234) émettent des rayons bêta et gamma (très pénétrants). Lors de l’impact sur la cible, l’UA s’enflamme au contact de l’oxygène, provoquant une chaleur extrême (entre 3000 et 6000 degrés), qui vaporise dans l’atmosphère des particules d’oxyde d’uranium de taille nanométrique […] qui échappent à toute barrière et à tout masque à gaz. […] Propagés par les vents et la pluie sur des centaines de kilomètres, ces aérosols contaminent les sols, les nappes phréatiques, la végétation, les animaux et toute la chaîne alimentaire.

Auteur: Pénochet Joëlle

Info: "A Fallujah, en Irak, l’uranium appauvri et le phosphore blanc continuent de tuer les enfants", Alterinfo, 9 septembre 2009

[ pollution ] [ malformations congénitales ]

 

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