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désespoir

Oliver n'aurait pu exprimer par des mots le changement qui s'était produit en lui avec cette mutilation. Il savait qu'il avait perdu son bras droit, mais il n'était pas conscient d'avoir été diminué dans son être même. Il s'était opéré, dans les profondeurs de sa pensée, une transformation obscure et et radicale, et en moins de temps qu'il n'en fallut à son moignon pour se cicatriser. Jamais il ne se dit : "Je suis fichu." Il ne disait rien, il s’efforçait de ne pas penser, mais à peine eut-il quitté l'hôpital qu'il rechercha tous les moyens de se détruire lui-même.

Auteur: Williams Tennessee

Info: La statue mutilée

[ indicible ] [ amputation ]

 

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introspection

Il n'y a pas de différence entre " je suis attaché " et " je suis libre ", parce que l'attachement et la liberté sont liés l'un à l'autre.

La racine est la même.

Et cette racine prend naissance quelque part, mais en un lieu qui n'est pas connu.

Examinons donc la racine.

Examinons la source, la source où prennent naissance le concept de mental, le concept de liberté et le concept d'attachement.

Regardons la racine.

Si nous voyons où elle apparaît, si nous allons à la racine, il n'y aura ni attachement, ni liberté.

C'est pourquoi je dis : " Vous êtes déjà libre. "

Déjà libre.

Auteur: H-W-L Poonja

Info: Ainsi parlait Poonja

[ ontologie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

savoir

Mais évoquons tout d'abord la naissance de la science elle-même. Sur un plan historique, nous approchons de l'an 1600 de notre ère.
Avant cette époque, le savoir humain était dominé par l'Église — par un dogme, qui confondait et combinait les yeux de contemplation, de raison et de chair. […]
C'est ainsi que vers 1600, un certain Galiléo Galilei monta au sommet de la tour de Pise d'où il laissa tomber deux objets — un lourd et un léger. Tous deux heurtèrent le sol en même temps. A dater de ce jour, le monde n'a plus jamais été le même.
La méthode scientifique fut inventée de façon indépendante mais simultanée par Galilée et par Kepler vers l'an 1600.

Auteur: Wilber Ken

Info: Les trois yeux de la connaissance

[ historique ]

 

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existence

M'emmerdant au paradis, il fut décidé, d'entente avec les autres, de tenter l'aventure vie-matière.
Vla ti pas que je me retrouvai incarné dans le corps d'un Suisse né en début de seconde moitié du vingtième siècle : autre forme d'ennui par le confort. Quoi faire alors, sinon devenir jazzman pour se pimenter la vie ? La pigmenter même.
Ainsi me suis-je coltiné une existence humaine plutôt agréable, sans drame majeur, jalonnée de quelques évènements qui marquèrent la bande moquette temporelle de cette époque : mort du Général de Gaulle, accident d'Ayrton Senna, victoire de l'équipe de France en 1998, attentats du World Trade center, crise financière de 2008...
Broutilles qui ne méritèrent pas mention à mon retour à la maison.

Auteur: Mg

Info: 19 janv. 2015

[ canevas ] [ résumé ] [ jalons ]

 

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instant

Ses yeux verts, légèrement bridés, suivaient la houle que le vent imprimait aux hautes herbes. Sa bouche étroite, entrouverte, laissait filer de fines bouffées de buée blanche. En la voyant ainsi, debout sur le ciel qui se barrait de nuages, je ressentis avec une intensité presque douloureuse le passage du temps. Lylia ne serait plus jamais ce qu'elle était à cette seconde. Sa peau aurait une autre nuance, in autre grain, ses lèvres se plisseraient en une moue différente, son cou et ses épaules dessineraient d'autres courbes. Regarde bien l'oeuvre que son corps trace dans l'espace, Dekk. Il y en aura d'autres - demain, dans une heure, une minute, même. Mais celle-ci, tu ne la reverras pas. Personne ne la reverra.

Auteur: Lehman Serge Pascal Fréje

Info: Espion de l'étrange

[ nostalgie ] [ littérature ] [ éphémère ] [ femmes-hommes ]

 

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production industrielle

Cette idéologie d’accomplissement personnel, l’illogisme triomphant des pulsions déculpabilisées n’est en fait qu’une gigantesque entreprise de matérialisation du surmoi. Ce qui est "personnalisé" dans l’objet, c’est d’abord la censure. Les philosophes de la consommation ont beau jeu de parler des "forces profondes" comme de possibilités immédiates de bonheur qu’il suffit de libérer. Tout l’inconscient est conflictuel et, dans la mesure où la publicité le mobilise, elle le mobilise en tant que conflit. […]

Rien n’a changé, ou plutôt si : les restrictions à l’accomplissement de la personne ne s’exercent plus à travers des lois répressives, des normes d’obéissance : la censure s’exerce à travers des conduites "libres" (achat, choix, consommation), à travers un investissement spontané, elle s’intériorise en quelque sorte dans la jouissance même.

Auteur: Baudrillard Jean

Info: " Le système des objets ", éditions Gallimard, 1968, pages 269-270

[ dette ] [ injonction ] [ surmoi maternel ] [ morale ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

réconfort

L'adoration d'une vérité se double ainsi toujours d'une indifférence à l'égard du contenu de cette vérité même. Il arrive même parfois à de tels fanatiques, lorsqu'ils en viennent à douter de leur idole ou de leurs idoles successives, de ne trouver d'apaisement que dans une dévotion envers une cause humble mais indiscutable, par exemple la vérité arithmétique. Celui qui a cru en tout mais aussi douté de tout peut très bien faire, en fin de carrière, un excellent expert-comptable : l'établissement d'additions justes et de comptes exacts lui offrant enfin l'occasion d'une indubitable et interminable jouissance du vrai. Ainsi Bouvard et Pécuchet, après avoir tâté de tout, devaient-ils en revenir, selon le projet de Flaubert, à leur projet initial de copistes scrupuleux et irréprochables.

Auteur: Rosset Clément

Info: Le principe de cruauté, P. 46

[ refuge ] [ maniaco-dépressif ]

 
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inversion

Les machines n'ont, jusqu'ici du moins, probablement rien changé à la méchanceté foncière des hommes, mais elles ont exercé cette méchanceté, elles leur en ont révélé la puissance et que l'exercice de cette puissance n'avait, pour ainsi dire, pas de bornes. C'est le dégoût qui nous préserve souvent d'aller au-delà d'une certaine cruauté - la lassitude, le dégoût, la honte, le fléchissement du système nerveux - et il nous arrive plus souvent que nous le pensons de donner à ce dégoût le nom de la pitié. L'entrainement permet de surmonter ce dégoût. Les nerfs de l'homme ont leurs contradictions, leurs faiblesses, mais la logique du mal est stricte comme l'Enfer; le diable est le plus grand des Logiciens - ou peut-être, qui sait? - la Logique même.

Auteur: Bernanos Georges

Info:

[ monosatanique ] [ pessimisme ] [ Angra Mainyu ] [ Ahra Manyu ] [ lucifer ] [ Ahriman ] [ pouvoir ] [ responsabilité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

introspection

Dieu multiplie l'intelligence, qui se communique comme le feu, à l'infini. Allumez mille flambeaux à un flambeau, sa flamme demeure toujours la même. Dieu n'aurait-il fait la vie humaine que pour en contempler le cours, en considérer les cascades, le jeu et les variétés, ou pour se donner le spectacle de mains toujours en mouvement, qui se transmettent un flambeau ? Non, Dieu ne fait rien que pour l'éternité. Notre immortalité nous est révélée d'une révélation innée et infuse dans notre esprit. Dieu lui-même, en le créant, y dépose cette parole, y grave cette vérité, dont les traits et le son demeurent indestructibles. Mais, en ceci, Dieu nous parle tout bas et nous illumine en secret. Il faut, pour l'entendre, du silence intérieur ; il faut, pour apercevoir sa lumière, fermer nos sens et ne regarder que dans nous.

Auteur: Joubert Joseph

Info:

[ conscience ] [ miroir ]

 

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portrait

Son visage était ...délicatement modelé, mais à vrai dire ses traits avaient cette délicatesse qu'on voit à certains animaux, au cerf, disons, ou au renard. Une délicatesse qui constituait le pendant naturel d'un esprit inquiet, la délicatesse de quelqu'un qui attendait toujours plus : attendait, redoutait ou espérait - ce qui, pour lui, tout au moins, revenait sans doute au même. À une époque très ancienne, il existait des hommes natifs de l'horizon - Kyrre me l'apprit un jour, au détour d'une de ses histoires -, et comme ils voyaient plus loin que n'importe qui, les gens en firent leurs guetteurs, sentinelles silencieuses et détachées, qui savaient ce qui allait arriver mais n'en percevaient jamais vraiment l'importance, veilleurs des cieux capables de signaler - mais jamais d'interpréter - les dessins dans les étoiles. Martin Crosbie était un de ceux-là.

Auteur: Burnside John

Info: L'été des noyés

[ littérature ] [ vigie ] [ littérature ]

 

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