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perdue

LE COMTE : Les hommes sont les mêmes partout. Plus il y en a et plus grande est la bousculade. Voilà tout... Dites-moi, mademoiselle, aimez-vous vos semblables ?

L'ACTRICE : Si je les aime ? Je les hais. J'en ai horreur, d'ailleurs je ne vois jamais personne. Je suis toujours seule, ma porte est condamnée.

LE COMTE : Je pensais bien que vous étiez misanthrope. Une artiste comme vous qui plane dans les régions supérieures. Je vous envie, vous avez un but dans l'existence.

L'ACTRICE : N'en croyez rien. Je ne sais pas pourquoi je vis.

Auteur: Schnitzler Arthur

Info: La Ronde

[ dialogue ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

pusillanime

Mlle de Lamoignon, qui était fort dévote, témoignait un jour à Boileau qu'elle désapprouvait qu'il écrivit des satires, parce qu'elles blessent la charité : " Mais, mademoiselle, lui dit le poëte, ne me permettriez-vous pas d'en faire une contre le Grand Turc, ce prince infidèle, cet ennemi de notre religion ? - Contre le Grand Turc? C'est un souverain, et il ne faut jamais manquer de respect aux personnes de ce rang. - Mais contre le diable ; vous me le permettrez bien ? - Non, dit mademoiselle de Lamoignon, après un moment de réflexion, il ne faut jamais médire de personne.

Auteur: Internet

Info: in le Dictionnaire encyclopédique d'anecdotes modernes, anciennes, françaises et étrangères d'Edmond Guerard, improvisateur français

[ peureuse ] [ poltronne ] [ prudence ] [ froussarde ]

 

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sensibilité

Mes nerfs étaient exceptionnellement réceptifs après une nuit sans sommeil ; j'assimilais tout : le sifflement d'une grive dans les amandiers par-delà la chapelle, la paix des maisons en ruine, la pulsation de la mer au loin qui haletait dans la brume, à quoi venait s'ajouter le vert jaloux des tessons de bouteilles qui hérissaient le sommet d'un mur et les couleurs indélébiles d'une affiche de cirque représentant un Indien à plumes sur un cheval qui se cabrait en train de prendre au lasso un zèbre hardiment acclimaté tandis que quelques éléphants complètement mystifiés étaient assis, méditatifs, sur leurs trônes étoilés.

Auteur: Nabokov Vladimir

Info: Mademoiselle O

[ drogue ] [ lsd ]

 

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conclusion

Pangloss disait quelquefois à Candide : "Tous les évènements sont enchaînés dans le meilleur des mondes possibles; car enfin; si vous n'aviez pas été chassé d'un beau château à grands coups de pied dans le derrière pour l'amour de mademoiselle Cunégonde, si vous n'aviez pas été mis à l'Inquisition, si vous n'aviez pas couru l'Amérique à pied, si vous n'aviez pas donné un bon coup d'épée au baron, si vous n'aviez pas perdu tous vos moutons du bon pays d'Eldorado, vous ne mangeriez pas ici des cédrats confits et des pistaches.
Cela est bien dit, répondit Candide, mais il faut cultiver notre jardin"

Auteur: Voltaire

Info: Candide ou l'Optimiste

[ classique ] [ destin ]

 

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Ajouté à la BD par Neshouma

vieillesse

Vous découvrirez avec consternation que vous vivez désormais dans un monde qui appartient aux autres. Du temps de votre jeunesse, il ne restera plus un seul homme, une seule femme, pas même un chat, un chien ou un enfant... Et je vous assure, mademoiselle, qu'il est beaucoup plus difficile de vivre dans un temps étranger que dans une ville étrangère. Même si vous êtes dans un pays lointain, vous gardez l'espoir de rentrer un jour au bercail. Mais tant qu'on n'a pas inventé la machine à remonter le temps, il n'y aura aucun moyen de fuir le temps présent et d'échapper à la nostalgie du passé.

Auteur: Kiremitçi Tuna

Info: Les averses d'automne

[ isolement ]

 

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femmes-hommes

Mademoiselle Collet, l'actrice, piquée des préférences que M. de la Ferté, son directeur, accordait à mademoiselle Lafond, sa bonne amie, alla le trouver, un matin, et lui dit, en laissant échapper quelques larmes : "Je sais, monsieur, que vous avez des bontés pour mademoiselle Lafond, parce qu'elle en a pour vous. Tout le monde dit que vous voulez me nuire, parce que je n'ai pas voulu; mais ce sont de vilains propos. Vous savez bien, monsieur, que cela n'est pas vrai; et, si vous m'aviez fait l'honneur de me demander quelque chose, je suis trop attachée à mes devoirs et trop honnête fille pour avoir osé prendre la liberté de vous refuser.

Auteur: Favart Charles-Simon

Info: Mémoires

[ jalousie ] [ soumise ]

 

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érotisme

Dans les vitrines, aussi propres que l'eau fraîche, de la bibliothèque, dont mademoiselle Eleonora affirmait que c''était l'unique souvenir de son père, se reflétaient à présent d'incomparables merveilles : une jambe emprisonnée dans un collant transparent, que l'ourlet de la robe de chambre entremêlée dans la boucle d'une jarretière dénudait jusqu'au dessus du genou, puis un sein brun et insolent qui glissait en catimini son téton dans la fente, profitant ainsi du geste de mademoiselle Eleonora qui rabattit sa tête en arrière et secoua légèrement ses cheveux pour les aligner et faciliter ainsi la confection d'un chignon en torsade ; enfin le contour robuste des lombes, cambrés pendant qu'elle se penchait pour couvrir sa jambe.

Auteur: Mihaescu Gib I.

Info: La Femme chocolat

[ vision furtive ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

psychanalyse

Ravi de vous rencontrer enfin, mademoiselle Dunn.
- De même." On nous a déplié de lourdes serviettes blanches sur les genoux. " C'est agréable de visiter la ville où le subconscient a été inventé."
Il m'a regardé d'un air sombre. "Mademoiselle Dunn, le subconscient n'a pas été inventé. Il a été découvert.
- Oh, pardon. Je n'y avais jamais vraiment réfléchi. J'ai toujours cru qu'on avait notre personnalité de tous les jours et que parallèlement à ça on renfermait ce foutoir qu'on appelle subconscient.
- Qu'est-ce qui vous fait croire que c'est un foutoir ?
- Eh bien, si notre subconscient était attrayant, on ne serait pas obligé de l'enfouir au fin fond de nous-même.

Auteur: Coupland Douglas

Info: Eleanor Rigby, p.247

[ inconscient ]

 

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saison

On est en hiver, donc, et l'on ne sort pas. On met des plaques en carton sur les pares-brise des voitures. Quand on les enlève, le matin, c'est gelé autour. On attaque les journées en arrondissant le dos, en rentrant le cou, front baissé. Jamais les rues n'ont paru si grises. On a perdu jusqu'au souvenir de l'été, lorsqu'il y avait des marchés de plein air, ou qu'on allait en chemise aux terrasses des bistros. Il semble, comme dans certains contes, que le soleil ne reviendra pas - qu'il a été volé. Les rares passants se croisent à Montmirail en échangeant des regards soupçonneux. L'homme est ainsi bâti qu'il accuserait d'autres hommes du temps qu'il fait.

Auteur: Holder Eric

Info: Mademoiselle Chambon

[ maussade ] [ grincheux ] [ météo ]

 

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éloge

Pardonnez-moi de vous dire cela aussi brutalement, mais ce que vous avez fait est très, très beau. C'est à la fois désespéré et au-delà du désespoir. On est giflé par la distance que vous prenez avec le lecteur. Votre parole est comme projetée par un rayon qui viendrait de très loin, et puis la langue est magnifique. Vous êtes une grande grammairienne. Moi aussi, quand j'écrivais, il fallait que chaque phrase transmette sa vibration à la suivante. C'était un problème plus qu'esthétique. Un problème métaphysique. Un problème tellement grave, tellement important pour moi. Je ne comprends pas comment vous avez pu faire des phrases si riches. C'est comme ce que j'aime le mieux, Baudelaire, Nerval.
J'ai pris une gifle

Auteur: Genet Jean

Info: A mademoiselle Lydie Dattas

[ écriture ]

 

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