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cycles

Au comble de la prospérité vint inévitablement le déclin, c'est le principe constant de la plénitude et du vide ; toutes richesses, dignités, gloires et splendeurs, d'un coup de pied seront réduites à néant, tel est le sort de l'éclat vernal du magnolia et des fleurs automnales du cannelier.

Auteur: Li Yu Li Liweng

Info: Les carnets secrets de Li Yu : Au gré d'humeurs oisives, un art du bonheur en Chine

[ tao ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

mousson

La ville apparaissait floue, à travers le rideau de pluie; de la buée vaquait dans l'air, par grosses bulles, par mignons cumuli translucides, qui flottaient de maison en maison et le jardin luisait, régalé d'eau, et les odeurs des magnolias annihilaient celles du fleuve Whampao, grâce à Dieu !

Auteur: Fontenoy Jean

Info: Shanghaï secret

[ Asie ] [ mégapole ]

 

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ennui

Devenir pour autrui une présence mélancolique et familière, un fétiche faisant office de rappel, d'avertissement. Apaiser l'angoisse quotidienne qui naît de la conscience que la vie, dans sa féroce absurdité, pourrait être bien pire que ce qu'elle est. Tel était mon rôle, au sein de la Villa Magnolia, et partout où j'allais.
Mais ce rôle ne me convenait pas, je ne l'avais pas choisi.

Auteur: Carletti Luigi

Info: Prison avec piscine

[ invité ]

 

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déclaration d'amour

Un jour j'écrirai un poème
qui n'évoquera ni l'air ni la nuit;
un poème qui omettra le nom des fleurs,
qui n'aura ni jasmin ni magnolia.

Un jour je t'écrirai un poème sans oiseau
ni fontaine, un poème qui éludera la mer
Et qui ne regardera pas les étoiles .

Un jour je t'écrirai un poème qui se contentera de passer
les doigts sur ta peau
Et qui changera en mots ton regard.

Sans comparaison, sans métaphore , un jour j'écrirai
un poème qui aura ton odeur,
un poème avec le rythme de ton coeur,
l'intensité de ton étreinte.

Un jour j'écrirai un poème, la ballade de mon bonheur.

Auteur: Agudelo Darío Jaramillo

Info:

[ poème ]

 

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Asie

Je comprenais que de l'autre côté de l'air bleu et du sable doré, au-delà de la forêt primordiale, au-delà des serpents et des éléphants, il y avait des centaines, des milliers d'êtres humains qui chantaient et qui travaillaient au bord de l'eau, qui chassaient et qui pétrissaient des poteries ; et aussi des femmes ardentes qui dormaient nues sur les nattes légères, à la clarté des étoiles immenses. Mais comment aborder ce monde vibrant sans être considéré autrement que comme un ennemi ?
Pas à pas je découvris l'île. Une nuit, je traversai tous les faubourgs obscurs de Colombo pour assister à un dîner mondain. D'une maison dans l'ombre s'élevait la voix d'un enfant ou d'une femme qui chantait. Je fis arrêter mon rickshaw. Arrivé à deux pas de l'humble seuil je fus surpris par une odeur qui est celle, caractéristique, de Ceylan : un mélange de jasmin, de sueur, d'huile de noix de coco, de frangipanier et de magnolia.

Auteur: Neruda Pablo

Info: La solitude lumineuse

[ exotisme ] [ Sri Lanka ]

 

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cité imaginaire

De tous les changements de langue que doit affronter celui qui voyage dans des terres lointaines, aucun n’égale celui qui l’attend dans la ville d’Ipazie, parce qu’il ne touche pas aux mots mais aux choses. J’entrai à Ipazie un matin, un jardin de magnolias se reflétait dans une lagune bleue, moi-même j’avançais entre les haies assuré de découvrir de belles et jeunes dames au bain : mais au fond de l’eau, les crabes mangeaient les yeux des suicidées la pierre au cou et les cheveux verdis par les algues.

Je me sentis frustré et je voulus en appeler à la justice du sultan. Je montai les escaliers de porphyre du palais, celui dont les coupoles étaient les plus hautes, je traversai six cours de faïence avec des jets d’eau. La salle du milieu était fermée par des grilles : des forçats avec aux pieds des chaînes noires remontaient des rochers de basalte d’une carrière souterraine.

Il ne me restait plus qu’à interroger les philosophes. J’entrai dans la grande bibliothèque, je me perdis entre les rayons croulant sous les reliures en parchemin, je suivis l’ordre alphabétique d’alphabets disparus, montant et descendant à travers des couloirs par des escaliers et des passerelles. Dans le cabinet des papyrus le plus reculé, à travers un nuage de fumée, m’apparurent les yeux hébétés d’un adolescent étendu sur une natte, qui ne décollait pas les lèvres d’une pipe d’opium.

— Où est le sage ?

Le fumeur m’indiqua la fenêtre. Il y avait un jardin avec des jeux pour les enfants : les quilles, la balançoire, la toupie. Le philosophe était assis sur la pelouse. Il dit :

— Les signes forment une langue, mais pas celle que tu crois connaître.

Je compris que je devais me libérer des images qui jusqu’ici avaient annoncé les choses que je cherchais : seulement alors je réussirais à comprendre le langage d’Ipazie.

À présent il suffit que j’entende le hennissement des chevaux et le claquement des fouets pour que me prenne un tremblement amoureux : à Ipazie, tu dois entrer dans les écuries et les manèges pour voir les belles femmes qui montent en selle, cuisses nues, des jambières sur les mollets, et un jeune étranger s’approche-t-il qu’elles le renversent dans le foin ou la sciure et le pressent ferme contre leur téton.

Et lorsque mon âme ne demande d’autre nourriture et stimulant que la musique, je sais qu’il faut la chercher dans les cimetières : les musiciens se dissimulent dans les tombes ; d’une fosse à l’autre se répondent trilles de flûte et accords de harpe.

Il est certain qu’à Ipazie aussi viendra le jour où mon seul désir sera de repartir. Je sais que je ne devrai pas descendre au port mais gravir le clocheton le plus élevé de la forteresse et attendre qu’un navire passe là-haut. Mais passera-t-il jamais ? Il n’est pas de langage sans pièges.

Auteur: Calvino Italo

Info: Villes invisibles

[ sémiotique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel