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priorités profanes

Ce monde qui offre quelques petits avantages temporels, on le sert avec une grande ardeur ; et moi qui promets des biens immenses, éternels, je ne parviens pas à toucher le cœur de l’homme.

Quel est l’homme qui me sert et m’obéit en tout comme on sert le monde et ses maîtres ? Tu entreprends facilement de longs voyages, pour en retirer de maigres avantages, mais pour la vie éternelle, tu hésites à faire un pas. Tu recherches parfois un gain médiocre qui exige de toi de nombreux efforts ; sur une vaine promesse, tu ne crains pas de te fatiguer jour et nuit. Mais pour mériter un bien incomparable, une récompense infinie, un honneur suprême et une gloire sans fin, tu n’acceptes pas d’endurer la moindre fatigue !

Auteur: Hemerken Thomas a Kempis

Info: Dans "L'imitation du christ", traduction du latin de Dominique Ravinaud SSP revue et mise à jour par Marcel Driot osb, Médiaspaul éditions, Paris, 2012, pages 114-115

[ superficialité ] [ délaissement de dieu ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

encombrement

L’enfer, c’était un lieu qui grouillait de monde. Un lieu auquel certains essayaient d’échapper à cor et à cri, pendant que d’autres y affluaient dans l’espoir de trouver un refuge. Où des infirmières du NSV complètement débordées distribuaient aux réfugiés du thé infect et de maigres tranches de pain tartinées d’une bouillie à l’eau et à la farine frelatée. Où les renfoncements d’un couloir servaient de toilettes publiques, faute d’alternative. Où des hommes et des femmes, pantalons baissés et jupes relevées, faisaient leurs besoins en plein jour devant tout le monde. Où des gens se précipitaient dans des wagons vides et attendaient ensuite durant des heures jusqu’à ce que les trains démarrent à la faveur de la nuit. Cet enfer sur terre avait un nom. On l’appelait la gare de Silésie.

Auteur: Gilbers Harald

Info: Les fils d'Odin

[ infernal ]

 

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médiocrité

Toutes ces femmes de tanneurs étaient ou blanches et maigres ou blanches et grasses et ne parlaient que d’huile de foie de morue et de lessives. Je me demandais comment elles pouvaient bien s’arranger pour que la vie ne soit pas terrifiante. En tout cas, ça n’était rien que des viandes. Quand je me comparais à elles, j’en avais des bouffées de chaleur. Les hommes s’amusaient à des riens. Ils me faisaient danser pour un peu me peloter. Il semblait qu’ils avaient attrapé le Pérou. Ou alors, ils parlaient politique. C’étaient des jobards. A les entendre, ils voulaient tout manger. Je me disais : "Et dans quoi le mettraient-ils ? Ils n’ont pas d’estomac !" Ils croyaient à tout. Ils prenaient tout pour argent comptant. Moi, je savais qu’ils ne sortiraient jamais de l’ennui.

Auteur: Giono Jean

Info: Les âmes fortes, Librairie Gallimard, 1949, page 371

[ illusions ] [ petitesse ] [ prétention ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

langage

En ce qui nous concerne, lorsqu'il s'agit de distinguer notre nation des autres, nous avons toujours utilisé le terme Mami8inni. Ce nom nous plait beaucoup, car il est très rigolo. Il se rapporte à notre goût pour la récolte des petits fruits que la terre-Maman nous offre durant la douce saison : fraises, framboises, bleuets (appelés myrtilles en Europe), etc. Or, pour cueillir ces fruits, il faut bien se pencher. Et qu'est-ce qui s'offre au regard du visiteur qui arrive sur les lieux où la communauté entière s'affaire à récolter les précieuses baies ? Toute une famille d'arrière-trains - des petits, des gros, des charnus, des maigres, des jeunes, des vieux - se dressant paisiblement sous le soleil ! Voilà qui nous sommes : la tribu aux postérieurs fièrement dressés vers le ciel !

Auteur: Rankin Dominique

Info: on nous appelait les sauvages

[ exotique ]

 

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contemplation

Assis sur le sable, le dos appuyé au tronc d'un casuarina, j'allumai une cigarette et ferrmai les yeux. Dans une heure le soleil se coucherait, mais comme cela devenait habituel dans ma vie, je n'éprouvais aucune impatience et n'avais aucune expectative. Ou plutôt je n'avais presque rien : et presque sans le presque ! Tout ce qui m'intéressait à ce moment-là, c'était le plaisir de voir arriver le crépuscule, ce cadeau de l'instant fabuleux où le soleil s'approche de la mer argentée du golfe et dessine un sillage de feu à sa surface. Au mois de mars, avec la plage pratiquement déserte, la promesse de cette vision m'apportait une sorte de sérénité, un état proche de l'équilibre qui me réconfortait et me permettait de croire encore à l'existence palpable d'un petit bonheur, fait à la mesure de mes maigres ambitions.

Auteur: Fuentes Leonardo Padura

Info: L'homme qui aimait les chiens

[ couchant ]

 

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couchant

Assis sur le sable, le dos appuyé au tronc d'un casuarina, j'allumai une cigarette et ferrmai les yeux. Dans une heure le soleil se coucherait, mais comme cela devenait habituel dans ma vie, je n'éprouvais aucune impatience et n'avais aucune expectative. Ou plutôt je n'avais presque rien : et presque sans le presque ! Tout ce qui m'intéressait à ce moment-là, c'était le plaisir de voir arriver le crépuscule, ce cadeau de l'instant fabuleux où le soleil s'approche de la mer argentée du golfe et dessine un sillage de feu à sa surface. Au mois de mars, avec la plage pratiquement déserte, la promesse de cette vision m'apportait une sorte de sérénité, un état proche de l'équilibre qui me réconfortait et me permettait de croire encore à l'existence palpable d'un petit bonheur, fait à la mesure de mes maigres ambitions.

Auteur: Padura Léonardo

Info: L'homme qui aimait les chiens

[ attente ] [ sérénité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

nostalgie

Retournée, mise en place et contemplée enfin sans blasphèmes ni marchandage, cette toile (Un village breton sous la neige) devenait un paysage breton, village d'hiver sous la neige : quelques maisons de chaume épaulent la ligne d'horizon et se pressent autour du clocher juste central. A gauche, une falaise violette tombe vers un ciel de crépuscule. A droite filent des arbres maigres. Tout le sol est fait de neige, ruisselant de lumières fondues, magnifique pelage bleu et rose, fourrure sur le sol froid. C'est donc cela que le Peintre, en mourant, recréait avec nostalgie ? Sous les soleils de tous les jours, le suscitateur des dieux chauds voyait un Village breton sous la neige ! Cette toile, je l'ai gardée. Le don même en serait injurieux, Gauguin mourut en la peignant, c'est un legs. Seule de tant d'autres, elle se signe de l'absence du nom.

Auteur: Segalen Victor

Info: Dans "Premiers écrits sur l'art (Gauguin, Moreau, Sculpture)"

[ compensation ] [ oeuvre oubliée ] [ art pictural ]

 
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crépuscule

Dans sa chambre de la maison de retraite de Marnäs, Gerlof Davidsson regardait par la fenêtre le soleil se coucher. La cloche de la cuisine venait de sonner pour la première fois, c'était bientôt le dîner. Il allait se lever et aller au réfectoire. Sa vie n'était pas finie. S'il était resté dans le village de pêcheurs où il était né, Stenvik il aurait pu aller s'asseoir sur la plage et regarder le soleil lentement disparaître dans le détroit de Kalmar. Mais Marnäs se trouvait sur la côte est de l'île, et c'est pourquoi il voyait chaque soir le soleil disparaître derrière un petit bois de bouleaux, entre la maison de retraite et l'église, plus à l'ouest. On était en octobre, les branches des bouleaux n'avaient presque plus de feuilles et ressemblaient à des bras maigres tendus vers le disque rouge et jaune du soleil déclinant.
C'était l'heure trouble - l'heure des histoires horribles.

Auteur: Theorin Johan

Info: L'heure trouble

[ littérature ]

 

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alimentation

Cette gravure réalisée en 1563 d’après des dessins de Bruegel présente une cuisine plus que prospère : un grand feu dans la cheminée permet de rôtir des cochons à la broche, des hommes à l’embonpoint impressionnant festoient autour d’une table chargée de victuailles, tandis que des charcuteries pendent du plafond. Signes d’une grande aisance : au premier plan, des enfants se bâfrent, une mère aux seins gonflés allaite son nourrisson et même le chien de la maisonnée a de quoi se remplir la panse. Dans le coin supérieur gauche de la gravure, un mendiant efflanqué (reconnaissable à sa cornemuse) se fait cependant chasser de ce banquet. Le thème de l’opposition entre "gras" et "maigre" connaît un franc succès dans la seconde moitié du XVIe siècle : peut-être satire du manque de charité chrétienne des riches, à moins que le personnage en haillons soit une allégorie du jeûne et des jours maigres.

Auteur: Laurioux Bruno

Info: A propos de la gravure "La maigre cuisine de Breughel" gravure de Pieter Van Der Heyden, d'après les dessins de Pieter Bruegel, 1563

[ abondance ] [ ripailles ] [ description ] [ art pictural ]

 
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homme-animal

J'avais conscience que bien des hommes ayant amassé plus de millions qu'ils ne pourraient jamais en dépenser montraient un appétit féroce pour plus d'argent encore et n'avaient aucun scrupule à tromper les ignorants et les démunis en piochant dans leurs maigres rations pour assouvir un peu cette faim. J'ai procuré à une centaine d'animaux sauvages et domestiqués la possibilité d'accumuler des réserves de nourriture, mais aucune d'entre elles ne l'a fait. Les écureuils, les abeilles et certains oiseaux ont fait des réserves, mais ils se sont arrêtés lorsqu'ils ont réuni leurs provisions pour l'hiver et n'ont pu être persuadés d'en rajouter, ni ouvertement, ni par ruse. Pour soutenir leur réputation mal assurée, les fourmis prétendaient faire des réserves, mais je n'ai pas été dupe. Je connais bien la fourmi. Ces expériences m'ont convaincu qu'entre l'homme et les animaux supérieurs, il y a une différence : lui est avare et pingre, eux ne le sont pas.

Auteur: Twain Mark

Info: Cette maudite race humaine

[ comparés ] [ sagesse ]

 

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