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vie

Trop et trop peu. - De nos jours, les hommes vivent tous beaucoup trop et pensent trop peu : ils ont tout à la fois la colique et une faim dévorante, c'est pourquoi ils maigrissent à vue d'oeil, malgré toute la nourriture qu'ils absorbent. - Celui qui dit maintenant : "Il ne m'est rien arrivé" passe pour un imbécile.

Auteur: Nietzsche Friedrich

Info: Humain, trop humain. <203 p.906>

[ imbécile ] [ action ]

 

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psychologie

La personne en restriction alimentaire se fixe des règles impératives : "Je ne dois absolument pas manger de ceci ou de cela." Le fait d'en avoir mangé, ne serait-ce qu'une bouchée, est compris comme une transgression qui rend toutes les règles caduques : "Puisque j'en ai mangé, c'est donc que j'ai d'ores et déjà échoué dans le contrôle de mon alimentation. Dans ces conditions, j'abandonne toute idée de limitation et je cède à mes pulsions dévorantes."

Auteur: Apfeldorfer Gérard

Info: Maigrir, c'est dans la tête

[ mécanisme ] [ sevrage ]

 

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nourriture

Dis-moi comment tu manges et je te dirais qui tu es! La façon dont vous mangez est un fidèle reflet de votre personnalité - avec ses forces et ses faiblesses -, de vos croyances, plus ou moins rationnelles, mais aussi de votre histoire familiale et personnelle. Vos comportements alimentaires trahissent encore votre adhésion à des traditions culturelles et religieuses ou votre rejet de celles-ci, votre appartenance à une communauté, un pays, une époque, une classe socio-économique. On y décèle votre parcours social, vos fidélités et vos révoltes.

Auteur: Apfeldorfer Gérard

Info: Maigrir, c'est dans la tête

[ attitude ]

 

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pastiche

La rue Carnot à Courtonac. Quand je la descends aujourd'hui, je repense à ce qu'elle fut hier. Pourtant, hier, en la remontant, je ne pensais pas à ce qu'elle serait aujourd'hui. Si le temps a un sens, c'est donc toujours le même. Après vient toujours avant. Ensuite, il y a pendant. Enfin, il y a après. Le présent, lui, arrive plus tard. Trop pour être du passé. Pas assez pour être du futur.
Voilà ce que j'ai appris, au cours de mes étés à Courtonac, à la terrasse du Café de l'Univers.
Le passé puis le présent mais jamais après le futur. Fût-il antérieur.

Auteur: Fioretto Pascal

Info: L'élégance du maigrichon, Patrick Modiamo, Hôtel obscur des amnésies perdues

[ littérature ] [ humour ] [ durée ]

 

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vacherie

Prenez n’importe lequel des dirigeants socialistes ; de quel genre d’hommes s’agit-il ? De maigrichons échevelés qui passent leur temps dans des mansardes à écrire des thèses sur l’amélioration du monde ! De braves gens, bien sûr, mais incapables de parler d’autre chose que de Karl Marx. Et lui aussi, ne faisait que rédiger dans sa tête la fin de la misère dans le monde –théorie donc. Son cerveau a emmagasiné tout ce qu’on peut rêver dans ce domaine. Alors il prend sa plume et il noircit page après page, sort des chiffres, prend aux riches pour donner aux pauvres, distribue des fortunes, bouleverse l’économie mondiale et déverse des milliards sur les misérables qui s’en étonnent ; et tout cela scientifiquement, théoriquement !

Auteur: Hamsun Knut

Info: Mystères

[ collectivisme hors-sol ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

intonation

Au début du film, j'étais rondelette, jeune et jolie, et à la fin, vieille, maigre et décatie. Mizoguchi m'avait demandé de maigrir pendant le film et, pendant quatre mois, j'ai suivi un régime de famine. Une fois le dernier plan tourné, alors qu'il ne restait à faire que du doublage, je suis allée manger un énorme beefsteack puisqu'il n'y avait plus de prises de vue. Le lendemain, à l'enregistrement de la fameuse chanson de ce film, Mizoguchi s'est mis à crier : "Qu'est-ce que c'est que cette voix guillerette ? Ce n'est pas la bonne voix !" : il avait détecté mon beefsteack ! Alors, il m'a fait enregistrer dehors, en plein hiver, pendant cinq heures, la chanson : "Anju... Sushyo..." Pendant cinq heures ! Pour un beefsteack...

Auteur: Tanaka Kuniyo

Info: Entretien paru dans les "Cahiers du cinéma", n°158, août/septembre 1964 - cité dans "Passage du cinéma", éd. Ansedonia, p. 463

[ punition ] [ cinéma ] [ japonais ] [ anecdote d'actrice ] [ expression vocale ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

fable oecuménique

Sur une île verdoyante, une vache vivait dans la solitude. Elle y paissait jusqu’à la tombée de la nuit et engraissait ainsi chaque jour. La nuit, ne voyant plus l’herbe, elle s’inquiétait de ce qu’elle allait manger le lendemain et cette inquiétude la rendait aussi maigre qu’une plume. A l’aube, la prairie reverdissait et elle se remettait à paître avec son appétit bovin jusqu’au coucher du soleil. Elle était de nouveau grasse et pleine de force. Mais, la nuit suivante, elle recommençait à se lamenter et à maigrir.

Le temps avait beau s’écouler, jamais il ne lui venait à l’esprit que, la prairie ne diminuant pas, il n’y avait guère lieu de s’inquiéter de la sorte.

Ton ego est cette vache et l’île, c’est l'univers. La crainte du lendemain rend la vache maigre. Ne t’occupe pas du futur. Mieux vaut regarder le présent. Tu manges depuis des années et les dons de Dieu n’ont jamais pour autant diminué.

Auteur: Djalâl ad-Dîn Rûmî

Info: Le Mesnevi : 150 contes soufis, pp. 153-154

[ monothéisme ] [ généreuse gaïa ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

bêtise

- Mais la plupart des gens sont sans curiosité. Ils s'accrochent à ce qu'ils ont, comme le pou dans l'oreille d'un chauve. Prends Plum Pudding, par exemple, ma rivale irlandaise, cent-cinquante kilos à jeun et en slip juste avant sa Guiness. Elle me disait toujours : "Moi, désolée, je ne mourrai pas, je ne suis pas d'accord, je n'ai pas signé." Elle se trompait. Personne ne lui avait dit que la vie devait être éternelle, personne ! Elle s'entêtait à le croire, elle se révoltait, elle refusait l'idée de passer, elle devenait enragée, elle a fait une dépression elle a maigri, elle a arrêté le métier, elle ne pesait plus que trente-cinq kilos, on aurait dit une arrête de sole, et elle s'est cassée en morceaux. Tu vois, elle est morte quand même, comme tout le monde, mais l'idée de mourir lui a gâché la vie.
- Elle était conne, Plum Pudding, Mamie-Rose.
- Comme un pâté de campagne. Mais c'est très répandu le pâté de campagne. Très courant.

Auteur: Schmitt Eric-Emmanuel

Info: Oscar et la dame rose

 

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dépouillement

Une étrange douceur s'était emparée de moi. Je n'avais plus mal nulle part, entraîné que j'étais par les centaines de kilomètres parcourus. Mes désirs avaient maigri plus vite que moi : ils se réduisaient à quelques ambitions, certaines faciles à satisfaire, manger, boire, un autre assez inaccessible mais j'en avais pris mon parti : dormir. Je commençai à percevoir en moi la présence d'un délicieux compagnon : le vide. Mon esprit ne formait plus d'image, aucune pensée, encore moins de projet. Mes connaissances, si j'en avais eu, avaient disparu dans les profondeurs et je n'éprouvai aucun besoin d'y faire appel. En découvrant un paysage, il ne me venait pas à l'esprit qu'il pût ressembler à la Corse ni à nul autre lieu que j'aurais connu. Je voyais tout avec une fraîcheur éblouissante et j'accueillais la complexité du monde dans un cerveau redevenu aussi simple que celui d'un reptile ou d'un étourneau. J'étais un être nouveau, allégé de sa mémoire, de ses désirs et de ses ambitions. Un Homo erectus mais d'une variété particulière : celle qui marche. Minuscule dans l'immensité du Chemin, je n'étais ni moi-même ni un autre, mais seulement un machine à avancer, la plus simple qui pût concevoir et dont la fin ultime autant que l'existence éphémère consistaient à mettre un pied devant l'autre.

Auteur: Rufin Jean-Christophe

Info: Immortelle randonnée, Compostelle malgré moi

[ dépassement ] [ effort physique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-hommes

Earl but son café en attendant le sandwich. Deux types en complet-veston, le col ouvert et la cravate desserrée, s'assirent à côté de lui et demandèrent du café. Au moment où Doreen s'éloignait, la cafetière à la main, l'un des deux types s'exclama :

— Vise-moi un peu cette paire de miches ! C'est pas croyable !

L'autre se mit à rire.

— J'ai vu mieux, fit-il.

— C'est ce que je voulais dire, dit le premier. Mais t'as des gars, ils aiment leurs chagattes bien grasses.

— Pas moi, dit l'autre.

— Moi non plus, dit le premier. C'est ce que je te disais.

[…]

Elle revint avec la cafetière et, après avoir rempli la tasse d'Earl et celles de ses deux voisins, elle s'arma d'une coupelle et leur tourna le dos pour puiser de la glace. Elle plongea un bras dans le bac du congélateur et racla le fond avec le presse-boules. Sa jupe de nylon blanc remonta sur ses hanches, découvrant le bas d'une gaine rose, des cuisses grises, fripées, un peu velues et des veines qui formaient un entrelacs dément.

Les deux types assis à côté d'Earl échangèrent des regards. L'un d'eux haussa les sourcils. L'autre, la bouche fendue par un sourire, continua de lorgner Doreen par-dessus sa tasse de café tandis qu'elle nappait la glace de sirop de chocolat. Lorsqu'elle se mit à secouer la bombe de chantilly, Earl se leva et se dirigea vers la porte en abandonnant son assiette intacte. Il l'entendit crier son nom, mais il ne s'arrêta pas.

[…]

Au matin, après qu'elle eut expédié les enfants à l'école, Doreen entra dans la chambre et releva le store. Earl était déjà réveillé.

— Regarde-toi dans la glace, lui dit-il.

— Hein ? fit Doreen. Qu'est-ce que tu racontes ?

— Regarde-toi dans la glace, c'est tout.

— Qu'est-ce que je suis censée y voir ?

Mais elle se campa devant le miroir de la coiffeuse et repoussa les cheveux qui lui tombaient sur les épaules.

— Alors ? dit Earl.

— Quoi, alors ?

— Ça m'embête de te dire ça, mais je trouve que tu devrais songer à te mettre au régime. Sérieusement. Je ne plaisante pas. Je trouve que tu devrais perdre quelques kilos. Ne te fâche pas.

— Qu'est-ce que tu veux dire ?

— Rien d'autre que ce que je viens de dire. Je trouve que tu devrais perdre quelques kilos. Maigrir un peu.

— Tu ne m'as jamais fait aucune remarque, dit-elle.

Elle releva sa chemise de nuit au-dessus de ses hanches et se mit de profil pour regarder son ventre dans la glace.

— Ça ne m'avait jamais gêné jusqu'à présent, dit Earl en pesant soigneusement ses mots.


Auteur: Carver Raymond

Info: Neuf Histoires et un Poème. Ils t'ont pas épousée

[ regard des autres ]

 

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Ajouté à la BD par miguel