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sensualité

Avec d'infinies précautions, elle sortit ses mains de dessous les couvertures, l'une après l'autre, et effleura ses joues : c'était comme la caresse d'une plume. Sa chair eut des fourmillements, qui se prolongèrent après qu'elle eut cessé. Elle pensa à l'air qui toucha son visage de partout, le modelait, lui donnait forme et vie. Auparavant elle n'y avait jamais pensé: vous étiez une forme et l'air était sans forme, mais son enveloppe, son toucher créait le fourmillement qui était le signe de votre existence, vous faisait savoir que vous étiez vivante, que vous étiez vous-même...

Auteur: Robert Penn Warren

Info: Les rendez-vous de la clairière

[ tactile ] [ épiderme ] [ frisson ]

 

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songe

Je n'avais jamais douté du retour de mon père. Je savais qu'un jour il viendrait inévitablement, de même que viendrait l'Etoile, notre Etoile lumineuse des temps heureux, mais j'avais peur qu'il ne se souvienne pas de moi, qu'il passe devant moi sans même regarder, comme s'il était aveugle ou invisible. Et j'en rêvais parfois : je rêvais que mon père passait à travers moi sans s'en rendre compte, et je n'avais pas de mains pour l'arrêter ni de voix pour le prévenir. Je n'étais qu'une poignée d'air transparent et lui un arbre bleu qui marchait seul.

Auteur: Montero Rosa

Info: Belle et sombre

[ attente ] [ papa ] [ littérature ]

 

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fanfaronnade

A peine avais-je posé le pied sur la terre ferme, que je me vis assailli par un gros ours. "Ah ah ! pensai-je, tu arrives bien !" je lui pris les pattes de devant dans mes deux mains et les serrai avec tant de cordialité qu'il se mit à hurler désespérément ; mais moi, sans me laisser toucher par ses lamentations, je le tins dans cette position jusqu'à ce qu'il mourût de faim. Grâce à cet exploit, j'inspirai un tel respect à tous les ours, que depuis lors aucun d'eux n'a jamais osé me chercher querelle.

Auteur: Raspe Rudolf Erich

Info: Les aventures du baron de Münchhausen

[ bravade ]

 

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suicide

Je ne me sauverai point par la mort de la maladie, dans la mesure où elle est curable et ne nuit pas à l'âme. Je n'armerai point mes mains contre moi en raison de souffrances ; mourir de la sorte est une déroute. Cependant, si je me sais condamné à pâtir sans relâche, j'opérerai ma sortie, non en raison de la souffrance même, mais parce que j'aurai en elle un obstacle à tout ce qui est raison de vivre. Faible et lâche, qui a pour raison de mourir la souffrance ; insensé, qui vit pour souffrir.

Auteur: Sénèque

Info: Lettres à Lucilius, Robert Laffont, Bouquins 1993 <VI Lettre 58-36 p.743>

[ motivation ]

 

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dernières paroles

Ce fut en sa maison que Montaigne fut attaqué d'une sorte d'angine mortelle qui lui bloqua la parole. Il demeura ainsi trois jours entiers, lucide, sans pouvoir parler. Sentant sa fin approcher, il pria par un message sa femme d'avertir quelques gentilshommes de ses voisins afin de prendre congé d'eux. Quand ils furent arrivés, il fit dire la messe dans sa chambre ; et au moment de l'élévation, il se souleva comme il put sur son lit, mains jointes, expirant ainsi.
(Variante : - Ce n'est pas la mort que je crains, mais de mourir.)

Auteur: Montaigne Michel Eyquem de

Info:

[ . ]

 

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dernières paroles

Ô dieux, dieux! Comme la terre est triste, le soir! Que de mystères, dans les brouillards qui flottent sur les marais! Celui qui a erré dans ces brouillards, celui qui a beaucoup souffert avant de mourir, celui qui a volé au-dessus de cette terre en portant un fardeau trop lourd, celui-là sait! Celui-là sait, qui est fatigué. Et c'est sans regret, alors, qu'il quitte les brumes de cette terre, ses rivières et ses étangs, qu'il s'abandonne d'un coeur léger entre les mains de la mort, sachant qu'elle - et elle seule - lui apportera la paix.

Auteur: Boulgakov Mikhaïl

Info:

 

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obèses

Elle met dans une boîte spéciale les tailles XXXL. Des fringues de gordo, pour les boursouflés planétaires. La boîte XXXL est remplie plusieurs fois par jour. Bien plus souvent que les autres. Les gens n'arrêtent pas de gonfler. Quelqu'un doit leur souffler dedans à travers une frite et un hamburger. Derrière ses vingt boîtes de vêtements, Elisa pourrait rédiger un rapport correct sur l'état de santé de la nation. L'Amérique est toujours plus ronde. Elle le sait, elle le tâte de ses mains, sans écouter les informations, sans ouvrir un journal, sans être allée à l'hôpital.

Auteur: Mihuleac Catalin

Info: Les Oxenberg & les Bernstein

[ vêtements ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

question

Pour chacun une bouche deux yeux

deux mains et deux jambes



Rien ne ressemble plus à un homme

qu’un autre homme



Alors

entre la bouche qui blesse

et la bouche qui console



entre les yeux qui condamnent

et les yeux qui éclairent



entre les mains qui donnent

et les mains qui dépouillent



entre les pas sans trace

et les pas qui nous guident



où est la différence

la mystérieuse différence ?

Auteur: Siméon Jean-Pierre

Info: La différence.

[ poème ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

question

Pour chacun une bouche deux yeux

deux mains et deux jambes



Rien ne ressemble plus à un homme

qu’un autre homme



Alors

entre la bouche qui blesse

et la bouche qui console



entre les yeux qui condamnent

et les yeux qui éclairent



entre les mains qui donnent

et les mains qui dépouillent



entre les pas sans trace

et les pas qui nous guident



où est la différence

la mystérieuse différence ?

Auteur: Siméon Jean-Pierre

Info: La différence.

[ poème ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-hommes

Partager un parapluie
Al-ai-gasa : à l'époque féodale, hommes et femmes en relations intimes n'étaient pas censés se montrer proches l'un de l'autre en public, sans même parler de bras entrelacés ou de mains tenues. Une des rares occasions où ces gestes étaient permis étaient les jours de pluie, quand ils pouvaient jouir de l'intimité d'un parapluie partagé. En conséquence, si un homme proposait un parapluie à une femme, son geste était souvent interprété comme l'expression implicite de son amour pour elle. Depuis lors, un homme et une femme amoureux se décrivent comme partageant un parapluie.

Auteur: Copleton Jackie

Info: La Voix des vagues, p. 141. Du japonais

[ proximité ] [ intraduisible ]

 

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