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sport d'équipe

Être capitaine et porter le brassard ne signifie pas être un leader. J'avais un capitaine qui ne pouvait pas être un leader. Les gens associent porter le brassard à être le leader d'équipe. Ce n'est pas comme ça. Plusieurs fois, le capitaine n'est pas le leader. Javier Zanetti et John Terry, oui, ils l'étaient. Lorsque vous avez ce type de joueurs dans les vestiaires, vous pouvez vous concentrer davantage sur le fait d'être juste un entraîneur en tant que tel.

Au FC Porto, par exemple, j'avais Jorge Costa. Je me souviens, un jour, on perdait 2-0 à la fin de la première mi-temps contre Belenenses et j'étais sur le point de rentrer furieusement dans les vestiaires. Avant d'entrer, il m'a fait attendre deux minutes dehors. Quand il a fini de parler et m'a laissé entrer, j'ai juste eu à m'occuper de questions tactiques, car il s'était déjà occupé du reste, du sale boulot. Il a fait tout ce que j'aurais dû faire. Finalement, nous avons gagné ce match 3-2 et Jorge Costa a marqué deux buts alors qu'il n'avait jamais marqué de buts dans sa vie.

Il y a une grande différence entre capitaine et leader. Tu ne peux pas acheter de leaders, créer des leaders mais quand vous avez un leader dans votre équipe, vous équipe a une longueur d'avance. Malheureusement, le monde du football est maintenant qu'une question d'image et les gens se concentrent davantage sur ceux qui prétendent être les leaders, plutôt que sur ceux qui le sont vraiment.

Auteur: Mourinho ​​​​​​​José Mário dos Santos

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[ hiérarchie ] [ meneur ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

paternité

L'annonce d'un enfant à venir semble être vécue comme l'annonce d'une maladie. Je vais vous donner un exemple concret.

Actuellement, lorsqu'un enfant s'annonce d'une façon imprévue dans un couple d'amants, l'homme, plus souvent que la femme, réagit à cet événement par une angoisse surmoïque anale se traduisant par le désir de tuer le fœtus comme si celui-ci dévalorisait ses coïts d'amour avec cette femme. Cette réaction est nouvelle et en accord avec l'évolution des mentalités.

Bien sûr, comme autrefois, la future venue d'un enfant réactualise le fait qu'une femme est toute autre qu'un homme et remanie la castration primaire. Mais, en revanche, ce qui est nouveau aujourd'hui, c'est que la joie de donner une promesse de descendance à la femme aimée semble faire place à l'angoisse d'un sentiment de responsabilité génitale et conjugale se traduisant par une sorte d'interdit de mettre au monde un être humain sur cette planète polluée, violente et apocalyptique.

Autrefois, on pensait à la vie dès qu'un enfant s'annonçait, maintenant, on pense à l'angoisse de la mort pour cet enfant en devenir qui représente l'amour des parents.

Le futur père est pris dans un conflit de responsabilités qui lui fait le plus souvent fantasmer de quitter cette femme qu'il a rendue mère, ou de lui demander, comme preuve d'amour, d'avorter de cet enfant, future image vivante de leur amour vivant. Est-ce le mécanisme Gribouille qui est en action ? Mourir avant de naître, pour n'avoir pas à mourir en cette fin de siècle trop angoissante !

Auteur: Dolto Françoise

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[ refus ] [ nihilisme ] [ ambivalence ] [ écolo-catastrophisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

création

Maintenant, dans tout ce qu'il a fait, Amos Tutuola n'est pas sui generis. Il n'est pas grammatical ? Certes. Mais James Joyce est moins grammatical que Tutuola. Ezekiel Mphahlelele a souvent dit et écrit que les écrivains africains font violence à l'anglais. Violence ? Joyce n'a-t-il pas fait plus de violence que ça à la langue anglaise ? Le Huckleberry Finn de Mark Twain est écrit en sept dialectes, nous dit-il. Il est maintenant reconnu comme un classique. Nous l'acceptons, oublions qu'il n'a pas de "grammaire", et allons de l'avant pour apprendre sa "grammaire" et ce qu'il a à nous dire. Laissons Tutuola écrire "pas de grammaire" et grogner avec les hyènes et les chacals. Laisse Gabriel Okara écrire un Okolo "sans grammaire". Ce sont des mamans. Pourquoi ?... L'éducation chasse de l'esprit la superstition, le rêve, la construction de châteaux dans les airs, la culture des histoires, et les remplace par un esprit rationnel et pratique, presque dépourvu d'imagination. Certains de ces esprits n'ayant pas réussi à écrire des histoires imaginatives, se tournent vers ce type de critique aristocratique qui magnifie les trivialités au-delà de leur taille réelle. Ils ne parviennent pas à ressentir d'autres vertus dans une œuvre parce qu'ils n'ont pas l'imagination pour percevoir ses mystères. L'art est arbitraire. N'importe qui peut créer son propre style. Ayant commencé arbitrairement, s'il persiste à produire via ce mode particulier, il peut l'agrandir et l'élever vers quelque chose de permanent, quelque chose que d'autres artistes viendront apprendre et copier, quelque chose que les critiques se mettront sous la dent pour l'apprécier.

Auteur: Taban Lo Liyong Mokotiyang Rekenet

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[ liberté ] [ singularité ]

 

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consumérisme

Autrefois pour faire sa cour, on parlait d'amour
Pour mieux prouver son ardeur, on offrait son cœur
Maintenant c'est plus pareil, ça change, ça change
Pour séduire le cher ange, on lui glisse à l'oreille, ah,
Gudule!

Viens m'embrasser et je te donnerai
Un frigidaire, un joli scooter un atomixer et du Dunlopillo
Une cuisinière avec un four en verre
Des tas de couverts et des pelles à gâteaux
Une tourniquette pour faire la vinaigrette
Un bel aérateur pour bouffer les odeurs
Des draps qui chauffent, un pistolet à gaufres
Un avion pour deux et nous serons heureux.

Autrefois, s'il arrivait que l'on se querelle
L'air lugubre, on s'en allait en laissant la vaisselle
Maintenant, que voulez-vous, la vie est si chère
On dit rentre chez ta mère et l'on se garde tout, ah,
Gudule!

Excuse-toi ou je reprends tout ça
Mon frigidaire, mon armoire à cuillères
Mon évier en fer et mon poêle à mazout
Mon cire-godasses, mon repasse-limaces
Mon tabouret à glace et mon chasse-filous
La tourniquette à faire la vinaigrette
Le ratatine-ordures et le coupe-friture
Et si la belle se montre encore cruelle
On la fiche dehors pour confier son sort

Au frigidaire, à l'efface-poussière
A la cuisinière, au lit qu'est toujours fait
Au chauffe-savates, au canon à patates
À l'eventre-tomates, à l'écorche-poulet
Mais très très vite, on reçoit la visite
D'une tendre petite qui vous offre son cœur
Alors, on cède car il faut qu'on s'entraide
Et l'on vit comme ça jusqu'à la prochaine fois
Et l'on vit comme ça jusqu'à la prochaine fois.

Auteur: Vian Boris

Info: La complainte du progrès

[ femmes-hommes ] [ chanson ]

 

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culpabilisation

Le Verbe s’est pour nous incarné. Il est venu au monde, et, contre la parole de l’Evangile, il n’est pas vrai que nous ne l’ayons pas reconnu. Nous l’avons reconnu, et nous vivons des suites de cette reconnaissance. Nous sommes à l’une des phases des conséquences de cette reconnaissance. […]

Le Verbe n’est point simplement pour nous la loi où nous nous insérons pour porter chacun la charge de la dette qui fait notre destin. Il ouvre pour nous la possibilité, la tentation d’où il est nous est possible de nous maudire, non pas seulement comme destinée particulière, comme vie, mais comme la voie même où le Verbe nous engage, et comme rencontre avec la vérité, comme heure de la vérité. Nous ne sommes plus seulement à portée d’être coupables par la dette symbolique. C’est d’avoir la dette à notre charge qui peut nous être, au sens le plus proche que ce mot indique, reprochée. Bref, c’est la dette elle-même où nous avions notre place qui peut nous être ravie, et c’est là que nous pouvons nous sentir à nous-mêmes totalement aliénés. Sans doute l’Atè antique nous rendait-elle coupables de cette dette, mais à y renoncer comme nous pouvons maintenant le faire, nous sommes chargés d’un malheur plus grand encore, de ce que ce destin ne soit plus rien.

Sans doute l’Atè antique nous rendait-elle coupables de cette dette, mais à y renoncer comme nous pouvons maintenant le faire, nous sommes chargés d’un malheur plus grand encore, de ce que ce destin ne soit plus rien.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Le séminaire, livre VIII : Le transfert . *Déesse qui incarnait la Faute et l'Égarement. pp 354-355

[ absurde ] [ garde-fou ] [ nécessaire ]

 
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distanciation

Vous voyez donc que la rose, que tout l'univers et les gens qui le peuplent, votre propre femme si vous en avez une, les étoiles, les mers, les montagnes, les microbes, les atomes, les neutrons, cette chambre, cette porte, tout cela est bien là. Maintenant, avançons d'un pas: ce que vous pensez de ces choses, ce qu'elles vous font ressentir, c'est votre réaction psychologique à leur égard. Ceci nous le nommons pensée ou émotion. La perception superficielle est donc une affaire très simple: la porte est là. Mais la description qui en est donnée n'est pas la porte, et quand vous êtes émotivement affecté par cette description, la porte, vous ne la voyez plus. La description peut être un mot, ou un traité scientifique ou une réaction émotive intense ; mais rien de tout cela n'est la porte elle-même. Ceci, il est très important de le comprendre dès le départ. Si nous ne le comprenons pas nous serons de plus en plus dans le brouillard. La description n'est jamais la chose décrite. En ce moment même, nous sommes en train de décrire quelque chose, nous y sommes contraints, mais l'objet que nous décrivons n'est pas la description que nous en donnons. Donc, s'il vous plaît, souvenez-vous de ceci tout au long de notre causerie. Ne confondez jamais le mot avec la chose qu'il désigne. Jamais le mot n'est le réel, et nous nous laissons facilement emporter quand nous arrivons au deuxième degré de perception, quand les choses deviennent personnelles et que la parole provoque en nous un état émotif.

Auteur: Krishnamurti Jiddu

Info: Le changement créateur

[ citation s'appliquant à ce logiciel ]

 

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décompensation psychotique

Une tempête balaie toute la moitié nord de la France. Les rafales cognent si fort contre la tour Eiffel que je crains qu’elle ne s’effondre. Ma tête est toute comprimée. J’ai peur. On me regarde de biais. On me prête les intentions les plus viles dans le but de me nuire. On cherche à m’empoisonner par tous les moyens. On me fait suivre dans la rue. A un feu rouge, une voiture a pilé devant moi uniquement dans le but de me faire tomber. L’actrice Eva Marie Saint a payé un détective pour m’espionner. Elle avait il y a quelques années fait imprimer exprès des journaux avec de fausses nouvelles où l’on annonçait que mon Jeannot chéri filait le parfait amour avec elle. Maintenant, voilà qu’elle trouve son inspiration d’actrice dans ma vie. Je suis certaine que c’est elle, elle la petite salissure, qui intercepte les lettres que j’envoie à Jean pour y ajouter des mots qui en modifient totalement le sens et que c’est donc pour ça qu’il ne vient pas me voir. L’administration du journal est au courant de toutes ces infamies. On envoie sur la route de mes promenades des hommes beaux pour éprouver ma fidélité. On fait tomber mes cheveux lorsque je me coiffe pour m’enlaidir. Les enfants qui devant la maison se moquent de moi et m’envoient des cailloux sont les mêmes que ceux qui jouent dans Orphée. La nuit la lune, clignotant à travers les volets, semble me fixer et me poursuivre de son œil jaune, immense et […]
[Le journal s’arrête ici.]

Auteur: Chiche Sarah

Info: Dans "Les enténébrés" pages 203-204

[ concernement ] [ paranoïa ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

rationalisme

C’est pour cela, avons-nous dit, que la science moderne réussit dans ses applications pratiques, et c’est pour cela aussi que la réalité ambiante ne semble pas lui infliger de démentis trop éclatants. Il n’aurait pas pu en être de même à des époques antérieures, où le monde n’était pas aussi "solide" qu’il l’est devenu aujourd’hui, et où la modalité corporelle et les modalités subtiles du domaine individuel n’étaient pas aussi complètement séparées (bien que, comme nous le verrons plus loin, il y ait, même dans l’état présent, certaines réserves à faire en ce qui concerne cette séparation). Non seulement l’homme, parce que ses facultés étaient beaucoup moins étroitement limitées, ne voyait pas le monde avec les mêmes yeux qu’aujourd’hui, et y percevait bien des choses qui lui échappent désormais entièrement ; mais, corrélativement, le monde même, en tant qu’ensemble cosmique, était vraiment différent qualitativement, parce que des possibilités d’un autre ordre se reflétaient dans le domaine corporel et le "transfiguraient" en quelque sorte ; et c’est ainsi que, quand certaines "légendes" disent par exemple qu’il y eut un temps où les pierres précieuses étaient aussi communes que le sont maintenant les cailloux les plus grossiers, cela ne doit peut-être pas être pris seulement en un sens tout symbolique. Bien entendu, ce sens symbolique existe toujours en pareil cas, mais ce n’est pas à dire qu’il soit le seul, car toute chose manifestée est nécessairement elle-même un symbole par rapport à une réalité supérieure […].

(Après avoir parlé du processus de solidification du monde, qui devrait précéder le processus de dissolution)

Auteur: Guénon René

Info: Le règne de la quantité, chapitre "Les limites de l'histoire et de la géographie", pp 128-129

[ aveuglement ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

anti-islam

Cheney écoutait intensément, le regard dur, les poings serrés. A la fin du briefing, il ne dit rien pendant un long moment, puis formula son "approche différente" :

"S'il existe un pour cent de chances que les scientifiques pakistanais aident Al-Qaïda à construire ou à développer une arme nucléaire, nous devons le considérer comme une certitude." Après avoir marqué une pause, Cheney précisa : "Je ne parle pas de notre analyse, ni de la découverte de preuves concluantes, mais uniquement de notre réaction."

Cheney se leva. Il venait de formuler un critère qui serait déterminant pour les événements et les réactions du gouvernement US pendant les années à venir : la doctrine Cheney. Même si la probabilité que l'inconcevable se réalise n'est que de un pour cent, il faut agir comme si c'était un fait avéré. Notre analyse n'entre pas en ligne de compte, comme l'a bien spécifié Cheney, mais uniquement notre réaction. Cette "doctrine du un pour cent" divisait ce qui était jusqu'alors presque indissociable dans la conduite de la politique étrangère américaine : l'analyse et l'action. Justifiée ou pas, basée sur des faits ou non, seule "notre réaction" importe. Quant aux "preuves", la barre était mise si bas que ce terme devenait pratiquement inapproprié. S'il existait ne serait-ce qu'un pour cent de chances pour que des terroristes se procurent une arme de destruction massive, faible probabilité qui existait depuis déjà un certain temps, les États-Unis devaient maintenant agir comme s'il s'agissait d'une certitude. C'était un mandat aussi global que vague. Tous les assistants restèrent songeurs, évaluant mentalement les implications.

Auteur: Suskind Ron

Info: La guerre selon Bush. Comment l'Amérique traque le terrorisme islamiste depuis le 11 septembre

[ Usa ] [ post 9/11 ]

 

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époque moderne

C’est seulement depuis la seconde Guerre mondiale que nous sommes entrés dans le temps de la grande moisson du Royaume de l’homme. Nous avons maintenant affaire à une génération sécularisée pour laquelle l’existence matérielle est tout, et la vie spirituelle n’est rien. C’est une génération pour laquelle tout ce qui est symbolique devient toujours plus incompréhensible. C’est une génération qui ne vit plus dans une société vivante, mais dans un monde institutionnalisé où les appareils étatiques, administratifs et industriels se dressent devant la personne humaine comme d’énormes pyramides. C’est une génération qui est en train d’éliminer de sa conscience la notion de famille.

Cette génération est orpheline. C’est pourquoi la fraternité perd aussi son sens, car, pour être frères, il faut un père commun. Et s’il n’y a pas de père, le passé paraîtra comme une absurdité. En conséquence, l’avenir deviendra également absurde, car sans passé il n’y a pas d’avenir. Il n’y a donc plus qu’à essayer de mener une existence sans histoire dans le présent. Il faudra se consoler par un "engagement" dans un monde collectif mais sans identité et revenir à sa propre vacuité qui se manifeste extérieurement sous la forme de la "communauté" symbiotique où la promiscuité doit servir de succédané à la fraternité perdue. [...]

Le chaos dont nous avons été si longtemps préservés dresse sa menace sur nous. Et cette menace ne peut être écartée par les dirigeants sécularisés que d’une manière : par une dictature, une dictature technocratique. En réalité cette dictature a déjà commencé à faire son entrée pas à pas.

Auteur: Lindbom Tage

Info: Dans "L'ivraie et le bon grain", trad. du suédois par Roger Du Pasquier, éditions Archè, Milan, 1976, pages 19-20

[ individualisme ] [ tribalisme ] [ pouvoir arbitraire ]

 
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