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protestantisme

Luther, un des pères du monde moderne... Les Français, volontiers, se servent de la formule, ou d’autres analogues et de même résonance. A condition de noter scrupuleusement combien involontaire fut cette paternité, combien peu l’indésirable enfant réalisa les vœux de son géniteur, on peut la retranscrire, si l’on veut, et la reprendre à son compte. Luther, en vivant, en parlant, en se montrant lui, a créé, comme tant d’autres, maintes situations de fait, à leur tour génératrices de conséquences spirituelles ou morales qu’il n’avait point envisagées. Et pour avoir accompli le schisme sans rétablir l’unité ; affaibli et diminué matériellement l’Église catholique ; créé des conditions propices à la naissance de sectes innombrables ; provoqué la discussion par des laïcs de questions religieuses ; exposé la Bible aux regards des curieux — pour cela, pour bien d’autres choses encore, il est certain que le réformateur mérite la reconnaissance d’hommes qu’il n’a cessé de combattre et de détester.

Auteur: Febvre Lucien

Info: Un destin : Martin Luther, PUF, 1968, page 195

[ malentendu ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

colonialistes

Les Blancs étaient venus sur cette terre pour prendre un nouveau départ et échapper à la tyrannie de leurs maîtres, tout comme les Noirs libres avaient fui les leurs. Mais ces ideaux qu'ils revendiquaient pour eux-mêmes, ils les refusaient aux autres. Cora avait entendu maintes fois Michael réciter la Déclaration d'indépendance à la plantation Randall, sa voix flottant dans le village comme un spectre furieux. Elle n'en comprenait pas les mots, la plupart en tout cas, mais "naissent égaux en droits" ne lui avait pas échappé. Les Blancs qui avaient écrit ça ne devaient pas tout comprendre non plus, si "tous les hommes" ne voulait pas vraiment dire tous les hommes. Pas s'ils confisquaient ce qui appartenait à autrui, qu'on puisse tenir ce bien dans sa main -comme la terre - ou non- comme la liberté. La terre qu'elle avait labourée et cultivée avait été une terre indienne. (...)

Des corps volés qui travaillaient une terre volée.

Auteur: Whitehead Colson Arch Chipp

Info: Underground railroad

[ états-unis ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

subalterne

Issue de la recommandation, couramment pratiquée pendant tout le haut Moyen Age, la vassalité demeure un contrat conclu entre deux individus et n'engageant que deux personnes, au cours d'une cérémonie dont l'hommage est l'acte essentiel. Décrit par les chroniqueurs et les actes de la pratique, illustré par maintes représentations figurées, le rite comporte un don de soi-même du dépendant au seigneur. Le futur vassal se présente tête nue, sans armes, s'agenouille, place ses mains dans celles du seigneur (immixtio manuum), geste qui rappelle sans doute le mélange des sangs qui scellait les compagnonnages anciens ou le don total de soi-même puisque les mains sont sans armes. Il devient ainsi l'homme du seigneur. Ce geste rituel suffirait à créer les liens de subordination, mais afin de préciser que la dédition est l'acte volontaire d'un homme libre, il est souvent accompagné d'une déclaration de volonté qui en renforce la portée. La subordination du vassal, contrairement à celle de l'esclave, est librement consentie.

Auteur: Balard Michel

Info: Le Moyen Age en Occident

[ distinguo ] [ serviteur ] [ feudataire ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

monadisme

Je ne trouve pas qu'il y a lieu d'être surpris de voir la psychologie voisiner avec la philosophie, car l'acte de pensée, assise de toute philosophie, n'est-il pas une acti­vité psychique, qui, comme telle, relève directement de la psychologie? La psychologie ne doit-elle pas embrasser l'âme dans son extension totale, ce qui inclut philosophie, théologie et maintes autres choses encore ? En face de toutes les philosophies aux bigarrures infinies, de toutes les religions richement diversifiées, se dressent, suprême instance peut-être de la vérité ou de l'erreur, les données immuables de l'âme humaine.

Notre psychologie, qui se préoccupe avant tout de nécessités pratiques, se formalise peu de voir certains des problèmes qu'elle soulève heurter, de-ci de-là, des préjugés bien établis. Si la question des conceptions du monde est un problème psychologique, il nous faudra l'aborder, que la philosophie relève ou ne relève pas de la psychologie. De façon analogue, les questions des religions constituent pour nous, tout d'abord, une interrogation d'ordre psychologique.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: 1928

[ transversalité ] [ analytique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-hommes

Most, professeur à Rostock, raconte le fait suivant: "J'ai appris d'un jeune paysan voluptueux qu'il avait excité à la volupté maintes filles chastes et atteint facilement son but en passant, pendant la danse, son mouchoir sous ses aisselles et en essuyant ensuite, avec ce mouchoir, la figure de sa danseuse." La perception intime de la transpiration d'une personne peut devenir la première cause d'un amour passionné. Comme preuve, nous citerons le cas de Henri III qui, à l'occasion des noces de Marguerite de Valois avec le roi de Navarre, s'essuya la figure avec la chemise trempée de sueur de Marie de Clèves. Bien que Marie fût la fiancée du prince de Condé, Henri conçut subitement pour elle une passion si violente qu'il n'y pouvait résister et que, fait historique, il la rendit pour cela très malheureuse. On raconte un fait analogue sur Henri IV. Sa passion pour la belle Gabrielle aurait pris naissance parce que, dans un bal, il se serait essuyé le front avec le mouchoir de cette dame.

Auteur: Krafft-Ebing Richard von

Info: Psychopathia sexualis

[ séduction ] [ instinct ]

 

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physique quantique

Depuis l’expérience du physicien Alain Aspect en 1982 maintes fois confirmée depuis, il est en effet démontré qu’il n’existe pas de variables cachées permettant de revendiquer un choix déterministe. Néanmoins, rien n’interdit que ce choix puisse être déterminé avant la réduction, à condition qu’il fasse intervenir des variables cachées dites "non locales", c’est-à-dire qui agissent "à distance" mais de façon non causale. Or il n’existe que deux alternatives pour une telle action non causale à distance : la première est d’admettre le principe de non-localité qui permet à deux particules jumelles de rester connectées malgré la distance, la seconde est d’admettre le principe de rétrocausalité qui repose sur l’idée que les variables agissantes sont cachées parce qu’elles font partie du futur. Dans cette seconde hypothèse de double causalité, le choix serait donc déjà fait, mais tant que la réduction de la fonction d’onde n’a pas eu lieu par observation et/ou décohérence, il peut continuer de s’affiner dans le futur. Cette hypothèse était ni plus ni moins celle du grand physicien Olivier Costa de Beauregard […].

Auteur: Guillemant Philippe

Info: Dans "La route du temps" page 132

[ plasticité ] [ résumé ] [ corpuscule-onde ] [ chronos ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

art brut

On objectera qu'il y a des excentriques bâtisseurs sans le sou: en témoignent maintes villas modestes et absurdes dans la plupart des stations balnéaires. Et on invoquera inévitablement les mânes du facteur Cheval, humble postier de la Drôme qui, lors de ses tournées, ramassa pendant trente ans des cailloux avec lesquels il éleva peu à peu, de 1879 à 1912, son fameux "Palais idéal", à Hauterives, consacré par les surréalistes, puis par André Malraux, comme un temple de l'art naîf. Ferdinand Cheval a dit lui-même: "On était bien porté à croire que cela résultait d'une imagination malade. L'on riait, l'on me blâmait, l'on me critiquait, mais comme ce genre d'aliénation n'était ni contagieux ni dangereux, on ne crut pas utile d'aller chercher quelque médecin aliéniste et je pus alors me livrer à ma passion en toute liberté, malgré tout, n'écoutant pas les railleries de la foule, car je savais que de tout temps elle tourne en dérision et même persécute les hommes qu'elle ne comprend pas." belle analyse, au passage, de la lucidité intrépide de l'excentrique et du couple qu'il forme avec son entourage.

Auteur: Braudeau Michel

Info: Six excentriques, p. 72-73

 

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apparences

Le bain d'eau de puits ou de fontaine, le bain corporel et rituel, ne dispense pas de l'ablution intérieure, combien plus nécessaire, et mieux vaut manger des mains salies de sueur que repousser son frère affamé avec des mains lavées à trois eaux. 

La merde sort du corps, disparaît dans la fosse et engraisse les jardins et les champs. Mais il y a tant de beaux messieurs bien habillés qui sont si remplis jusqu'à la gorge d'une autre espèce d'excréments que la puanteur sort en même temps que les paroles de leurs bouches en vain maintes fois rincées. Et cette ordure-là ne descend pas tout droit sous terre mais salit la vie de tous, empuantit l'air, souille même les innocents. Tenons-nous loin de ces hommes excrémenteux, même s'ils se lavent douze fois le jour : se savonner la peau ne suffit pas si le coeur émet des pensées pestilentielles. Le videur de latrines, s'il ne pense pas au mal, est sans comparaison plus propre que le riche qui, tandis qu'il trempe dans l'eau parfumée de sa baignoire de marbre, médite quelque fornication ou quelque violence nouvelles.

Auteur: Papini Giovanni

Info: Histoire du Christ, p. 164

[ . ]

 
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Ajouté à la BD par Bandini

sciences

Les lois de la nature sont tout d'abord universelles. Elles s'appliquent partout dans l'espace et le temps. Cette universalité des lois physique a été maintes fois vérifiée par les observations astronomiques. Parce que la lumière met du temps pour nous parvenir, voir loin, c'est voir tôt. (....) Nous pouvons ainsi remonter le temps avec nos télescopes. Au cours de ces voyages dans le passé, pas une fois nous n'avons découvert de lois physiques différentes de celles qui régissent notre petit coin de Terre.
En second lieu, les lois naturelles sont absolues. Elles ne dépendent ni de la personne qui les étudie, ni de l'état du système observé.
Les lois, bien qu'elles relient ensemble des états distincts d'un même système à des époques différentes, ne varient pas en fonction du temps. C'est la troisième propriété des lois : elles sont éternelles et intemporelles, de la même façon que le monde des Idées de Platon était intemporel. Quatrièmement : elles sont omnipotentes. Rien, dans l'Univers n'échappe à leur emprise, du plus petit atome au plus grand super-amas de galaxies. Enfin, elles sont omniscientes, en ce sens que les objets matériels dans l'Univers n'ont pas à les "informer" de leurs états particuliers pour que ces lois agissent sur eux. Elles "savent" à l'avance.

Auteur: Trinh Xuan Thuan

Info: Le chaos et l'harmonie, France Loisirs, 1998, p. 416

[ stable ] [ absolue ]

 

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révolte

En ce temps les miracles et les saints semblaient vouloir disparaître. On croyait facilement que les âmes contemporaines manquaient de l’esprit de sacrifice. Les martyrs du siècle furent surtout d’obscurs citoyens hallucinés par le tintamarre des mots politiques, puis mitraillés impitoyablement en 1830, en 1848, en 1871 au bénéfice de certaines situations parlementaires que se préparaient ainsi des avocats violents et sournois ; et il y aurait même de l’imprudence à prétendre que nul vœu d’intérêt individuel n’engagea ces combattants malheureux à rechercher, eux-mêmes, les armes à la main, un profit électoral.
Les parades des Deux Chambres avec leurs scandales quotidiens, leurs syndicats de fabricants de sucre, de bouilleurs de cru, de vendeurs de bière, de faiseurs de vin, de courtiers en céréales et d’éleveurs de bestiaux nous révélèrent, à maintes reprises, les mobiles du suffrage universel. Il y eut Méline et Morelli, le sénateur Le Guay… Aussi toutes ces batailles de la chaussée parisienne, toutes les histoires de la rue Transnonain ou de Satory finiront-elles par nous paraître de simples querelles de marchands âpres à la concurrence.
Nos âmes sans complexité se fussent probablement déplues à suivre encore les jeux brusques de ces marionnettes ; et la politique eût été mise hors de notre préoccupation, si la légende du sacrifice, du don de la vie pour le bonheur humain n’eût subitement réapparu dans l’Époque avec le martyre de Ravachol.

Auteur: Paul Adam

Info: Entretiens Politiques et littéraires, Juillet 1892, 3e année, vol. V, N° 28, Repris dans Critique des Moeurs, Ollendorff, 1897

[ France ]

 

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